Petit dictionnaire des classes

J’ai eu envie de faire des petites descriptions personnelles des classes de Diablo 3.
Comme ça risque d’être conséquent, je vais éviter la publication d’un pavé gigantesque et nourrir la chose par petites touches.

Je commence par la classe que j’ai joué en premier, et pour laquelle je garde une affection particulière. N’hésitez pas à laisser vos commentaires, ça m’intéresse toujours.

BARBARE : écraser ses ennemis, et les voir mourir devant soi

Grand être musculeux à la pilosité marquée, cultivant l’ambidextrie, la testostérone et les bourre-pifs tels de nobles vertus. Si les grecs anciens qualifiaient les « non-grecs » de barbares, c’est parce que le phonème « bar » était à peu près la seule chose qu’ils comprenaient quand ils les entendaient parler. Force nous est de constater que cette analyse est assez réductrice. Les vocalises les plus fréquentes des barbares étant plutôt de l’ordre de « ROARG », ou du « WAH » que du « BAR ». Il arrive des fois qu’on les entende dire « MEURR »…

Le barbare de par sa taille n’est pas vraiment capable de parler. Il préfère de beaucoup hurler. Simple effet acoustique perçu par les chétives créatures dans les oreilles desquelles se déverse l’incroyable puissance vocale du barbare, démultipliée par un volume thoracique suffisant pour y installer un congélateur armoire. Pour résumer, le barbare a du coffre…

Le barbare a des goûts simples. Il se pare de peaux de bêtes en guise de vêtements, et de crânes de bêtes en guise de heaumes. Inutile de dire que les bêtes en question ont été, par lui, massacrées. Pour rendre un barbare heureux, rien ne vaut une bonne paire de lames affutées, et surtout, l’occasion de s’en servir. Le barbare apprécie également le combat à mains nues. Sa technique favorite dans ces conditions : la bonne grosse mandale faisant sauter toutes les dents des gencives, après que les gencives elles-mêmes se soient vues arracher à la mâchoire les contenant peu de temps auparavant…

Le barbare n’aime pas vraiment les espaces confinés. Raison pour laquelle il préfère de beaucoup sortir plutôt qu’entrer. Le barbare aime les steppes et les grandes plaines où il pourra à loisir se cogner la tête contre les collines avant de distribuer les monumentales torgnoles dont il est si friand.

Quand il ne combat pas, le barbare s’entraîne au combat. Quand il ne s’entraîne pas, le barbare aime s’amuser. Et quoi de mieux qu’une bonne baston pour s’amuser, je vous le demande ?

La légende raconte qu’il serait arrivé à un barbare de n’avoir point combattu pendant plus de 20 minutes d’affilées. Si la légende n’en dit pas plus, c’est parce que son rapporteur s’est pris la mandale décrite plus haut juste avant de se faire arracher les membres par un barbare qui eût du mal à digérer l’insulte faite à son peuple…

Citations :

« RAAAAAAAAAH !! »

« GRAOOOOR !!! »

« Je vais t’allonger une avoine, si je te rate, rien qu’avec le vent je t’enrhume… »

La dernière est effectivement la plus notable…

Quelques barbares célèbres :

Conan : qui a perdu le décompte des cadavres de monstres dans son sillage depuis le début de sa quête du métal-étoile

Brann le massif : si puissant qu’il s’amusait à plaquer les yacks adultes au sol à 4 ans

Mordak le gigantesque : dont les mains étaient si grandes qu’on taillait les pommeaux de ses lames directement dans des troncs d’arbre

1 mention « J’aime »

Bravo mon premier perso que j’aime tj autant :sunglasses:

comme quoi le barbare peut quand même aligner quelques mots pour faire une phrase.

j’aime bien ce style , ça change

SORCIER : la magie est puissance

Humain à l’intelligence vive, le sorcier aime exercer son esprit. Pour le sorcier, la connaissance mène au pouvoir, et le pouvoir à la puissance. Comme le sorcier est particulièrement avide de puissance, il est tout naturellement conduit à être avide de connaissance.

C’est la raison pour laquelle le meilleur endroit pour trouver un sorcier est une bibliothèque. De préférence bien fournie, et plus particulièrement bien fournie en ouvrages interdits décrivant des forces dangereuses et réputées incontrôlables. Attention cependant à ne pas le déranger durant ses études desdits ouvrages sous peine de se faire défoncer la trogne par un pyroblaste impromptu…

Le sorcier, dont l’humilité est loin d’être la première qualité, aime se montrer sous son meilleur jour. Il se pare donc d’atours chatoyants, aux formes complexes et aux couleurs chamarrées histoire de bien marquer son rang.

Le sorcier aime la propreté. Il n’hésitera donc pas à s’envelopper d’une carapace magique qui absorbera les fluides nauséabonds et répugnants provenant des monstres explosant sur son passage. Il aime aussi ce qui brille, surtout si ça le fait briller lui. Donc, même si ça ne sert à rien, les carapaces précitées ont toujours des effets cosmétiques.

Le sorcier aime à contempler sa gigantesque puissance. Peu de choses le ravissent autant qu’une armada d’ennemis pulvérisés sur un simple geste de la main. Il semblerait que les sorciers soient experts en relativité générale et auraient bien des choses à apprendre à nos physiciens, la création de singularités gravitationnelles ne semblant pas leur poser de problème. Il est cependant fort improbable que les physiciens puissent en tirer quoi que ce soit, un sorcier n’acceptant de s’adresser qu’à un égal. Donc, selon sa conception des choses, à pas grand-monde…

Cependant, vu qu’il méprise la force physique, son corps est aussi résistant qu’un gressin italien. Il est donc important pour lui d’utiliser des sorts de renforcement ou de défense. Il arrive parfois, qu’emporté dans une frénésie de destruction, le sorcier oublie que ses défenses se sont effondrées, et il se voit alors étripé par la horde de monstres attaqués, tel un rhinocéros qui aurait eu une subite envie de charger un barbare ; à moins qu’il ne se prenne ses propres météorites sur la tronche. Et là, c’est le drame… Surtout que pour le coup, ses atours vont être nettement moins propres…

Citations :

« Il m’arrive encore de m’épater moi-même »

« Si mes mains n’étaient pas occupées à canaliser ce sort, je m’applaudirais »

« Non, pas ce soir, j’ai bibliothèque »

« Si je n’étais pas là pour l’empêcher, l’univers exploserait »

Sorciers célèbres :

Voldemort : si mégalomane que même son nom n’était pas assez bien pour lui

Les sœurs Halliwell : RIEN n’est plus puissant que notre pouvoir (donc que nous…)

Aran le bibliophile : il n’a jamais compris pourquoi certains ouvrages étaient interdits, car il lui était inconcevable qu’il existe des forces qu’il ne saurait contrôler

CROISE : Deus Vult

Ersatz paloufesque du barbare, mais il ne faut pas le dire sous peine de se faire défoncer la gueule. Le croisé se différencie de son hérétique cousin par de nombreux aspects, tant cosmétiques que spirituels.

Pour commencer, le croisé a la Foi. Avec un F majuscule. Mieux vaut éviter la moindre esquisse d’ébauche de commencement de ce qui risquerait de près ou de loin d’être interprété comme un blasphème par un croisé. Sinon, on se fait défoncer la gueule.

Le croisé est également vertueux. Critiquer ou moquer sa vertu, c’est prendre le risque de se faire défoncer la gueule. Le croisé ne pulvérise pas ses ennemis, il les purifie. De par son action, il rend meilleurs les pauvres êtres aux âmes égarés qu’il écrase sous le coup de la colère divine. Car le croisé est le bras armé de Dieu, il est l’incarnation de la colère de Dieu, et d’ailleurs il est particulièrement irascible. Eviter de le vexer sous peine de se faire défoncer la gueule…

Le croisé aime les armures de plaques bien épaisses surmontant une cote de mailles et un gambison non moins épais. Il est donc particulièrement solide et ne bronche pas, même chargé par un troupeau de mammouths furieux. Lesquels se sont fait défoncer la gueule juste après du reste…

Si le barbare aime les lames et les bourre-pifs, le croisé aime LA lame et les pierres à aiguiser. LA lame, qui fait d’ailleurs à peu près sa taille, est très souvent utilisée pour trancher des têtes. Car c’est en tranchant des têtes que le croisé conduit son sacerdoce purificateur envers les démons, les impies, les hérétiques, les voyous, les corvéables à merci, les vicelards et les critiques de tout poil. Il aime aussi écraser ses innombrables adversaires sous un marteau de guerre normalement manié à deux mains, mais une seule suffit pour l’incarnation de la colère divine.
Le croisé aime aussi les boucliers. De préférence aussi haut que large, et au moins aussi haut que la grosse épée précitée. On pourrait croire que le bouclier du croisé est ouvragé. Ce serait faire une grosse erreur. Il s’agit en fait des empreintes faciales laissées par les hérétiques qui se sont pris le bouclier du croisé dans la tronche…

Pour finir, le croisé aime voyager. Le mal étend ses racines partout, et c’est sa mission de les arracher, où qu’elles soient. Ainsi le croisé va rencontrer d’innombrables peuplades aux cultures différentes de la sienne, qui seront donc considérées au choix comme des peuplades démoniaques, impies, hérétiques, voyous, corvéables à merci, vicelardes ou critiques de tout poil. Il se sentira alors obligé de leur défoncer la gueule…

Citations :

"Dieu m’a donné la foi. Et une grosse épée "

« Meurs donc, hérétique !! »

« Meurs donc, impie !! »

« Meurs donc, démon !! »
(on ne va pas faire toutes les déclinaisons.)

Quelques croisés célèbres :

Siegfried le zweihander: qui parti en croisade dès 16 ans avec une lame de 59kg pour 3m44

Uther le comptable : à force de faire des entailles dans le manche de son marteau de guerre pour chaque ennemis tué, il a du faire refaire le manche. 200 fois.

Jules le pieux : peu de croisés furent aussi exalté. Il récitait Ezekiel 25-17 en boucle durant toute la durée de la purification.

Roland le porte-écu : dont les légendaires coups de boubou ont inspiré de grandes figures tels Léonidas et Captain America.

Richard le dépravé : il « honorait » les cadavres de ses ennemis de sa semence bénie. Oui, c’est répugnant, mais comme Deus Vult, ben on ne lui disait rien par peur de se faire défoncer la gueule…

NECROMANCIEN : La mort n’est que le commencement

Personnage souvent grisonnant, le nécromancien est une sorte d’alter ego du sorcier, ces derniers pousseraient cependant des hurlements de goret qu’on saigne s’ils entendaient cette comparaison.

Les nécromanciens, à l’instar des sorciers, basent leur pouvoir sur l’intelligence. Cependant, ils sont un peu plus tournés vers le « côté obscur » de la magie. Si le sorcier aime manipuler les éléments, le nécromancien aime jouer avec la mort. Ou plutôt, LES morts. Chaque guerrier tombé au combat va renforcer l’armée de serviteurs du nécromancien. Il apprécie également la magie du sang. Les rituels sacrificiels sont par conséquent légion en nécromancie.

On pourrait penser qu’ils sont maléfiques. C’est totalement faux. Le nécromancien œuvre en faveur de l’Equilibre ; il n’est par conséquent pas lié à un camp déterminé. Il va plutôt chercher à rétablir un rapport de force équivalent entre le camp de la vie et celui de la mort en se battant du côté le plus affaibli. Le nécromancien est donc, par nature, neutre. Une sorte de « sorcier obscur suisse » si vous préférez.

Contrairement au sorcier, qui aime la propreté et ce qui brille, le nécromancien aime ce qui est terne, usé, patiné par le temps, et recouvert de poussière et de toiles d’araignées. Il va préférer une tenue faite avec des os de dinosaures que les invraisemblables atours de sorciers. Idem pour les sorts utilisés. Le sorcier va y aller à grand coups d’effet visuels, histoire de se la raconter un peu ; le nécromancien ne va pas s’encombrer de telles futilités. La contrepartie, c’est que certaines de ses techniques vont avoir l’apparence d’une sorte de tsunami menstruel… Le péquin moyen ne pourra que vomir de dégoût en voyant une telle horreur…

Histoire de marquer encore plus son lien profond avec la mort, le nécromancien aime manier de grandes faux. La symbolique de la Grande Faucheuse est toujours très présente avec lui. Il a l’habitude de voir les enfants ou les animaux s’enfuir dès qu’il apparait. Sa présence est donc souvent synonyme de silence. Si la forêt fait moins de bruit que d’habitude, c’est soit qu’une affreuse créature s’y trouve, soit qu’un nécromancien s’y trouve. Libre à vous de définir la frontière entre le nécromancien et l’affreuse créature.

Citations :

« Tu peux me tuer, ça ne m’arrêtera pas »

« Encore 125 000 démons à démolir, ensuite je change de camp histoire de préserver l’Equilibre »

« Ce soir j’ai Imhotep à dîner »

Quelques nécromanciens célèbres :

Vlad l’empaleur : qui transperçait ses ennemis à coup de lance d’os de triceratops albinos avant de boire leur sang dans un crâne de brachiosaure hémiplégique. L’Histoire ne dit pas ce qu’il est advenu de ces reliques…

Donald le vivisectionneur : son métier qui consistait à faire parler les morts étant sa seule raison de vivre, il a poussé le professionnalisme jusqu’à devenir nécromancien. Il était médecin légiste et surnommé « Duckie »…

lool :innocent: :japanese_ogre: