Une écriture des personnages toujours aussi désastreuse, où on retrouve un Sabellian et un Irion en pleine querelle d’adolescents prépubères, avec de nouveaux protagonistes gênants qui fantasment sur l’odeur de sueur d’Irion d’une voix suggestive. Pour le côté guerrier et inspirant de Warcraft, on repassera après Dragonflight.
Niveau thématique ce patch n’est qu’un énorme signalement de vertu axé autour de la repentance du vol draconique noir, mais terriblement mal mené où on retrouve un champ lexical très moralisateur et bas de plafond, sans nuance aucune et avec pour seul but de souligner l’ignominie de Neltharion et de sa clique, chose rabâchée inlassablement depuis des lustres.
La Squadammante n’aide pas, une véritable Marie-Sue qui doute faussement du caractère bienveillant de sa quête, ô grande femme forte qui refuse de tuer ses adversaires et qui détruit des reliques ! Là où ces imbéciles d’Irion et de Sabelian ont le culot de vouloir grapiller les miettes de leur héritage. Non, il faut tout raser, tout déconstruire et baisser la tête, tout l’héritage du Gardeterre était naze et tout le futur il est mieux et beau.
Dommage, j’aurais aimé voir une transition avec un Neltharion plus nuancé et avec des dessins plus gris avant de sombrer dans l’abysse. L’ombreflamme amène un début de quelque chose, mais pas assez travaillé et profond à mon goût. Mention spéciale pour Sabellian et Ebyssian qui se font bolosser inlassablement tel des vermines bas de plafond par des lances et un peu de flammes.
Un scénario toujours aussi linéaire, consensuel et sans accroche émotionnelle, les musiques n’aident pas en ce sens puisqu’elles sont quasiment toutes gentillettes, lisses et à l’image des taupes dont j’ai déjà oublié le nom tant elles m’indiffèrent. La région est globalement assez belle, quand bien même c’est un sous Tréfonds à mon goût.
Chouette de revoir les drogbars, dommage de ne les faire que soulever de la fonte dans l’immédiat. Inutile de râler sur le caractère « lolant » des expéditions, apparemment la majorité des joueurs apprécient ça, je trouve que ça ne fait que creuser le côté juvénile de l’extension, et tue tout sens du drame et de l’urgence. Les primalistes et la Flamme Fracturée ne décollent pas, ils sont beaux visuellement et c’est tout ce que j’ai à leur accorder, hélas.
Néanmoins, certains ensembles de classe (celle du prêtre ) et ceux de la région sont sublimes et montrent bien qu’il subsiste un semblant de testostérone bien caché dans les caves de l’équipe de développement.
Vous l’aurez compris, la sauce ne prend pas avec Dragonflight me concernant, ça sera sûrement une diminution de ma fréquence de jeu dans un futur proche.