La Sanssaint Horrifique

Ooooooh je veux la suite.
Où est la réputation que je dois monter pour avoir la suite ?

Ah j’me demandais si tu allais faire ça aussi cette année, j’ai ma réponse!

C’est ma petite tradition. Une histoire à la Sanssaint et une au Voile d’Hiver. Le chapitre de demain est déjà dans les cartons. Navré pour vous deux, vous n’y mourrez pas.

J’veux pas mourir, l’année dernière j’ai suffisamment subit!

Hate de voir la suite.
triste que le changement de pseudo ait niqué son historique de message

En tout cas c’est bien écrit j’aime beaucoup.

Chapitre 2 : Reyvakjir l’Île des brumes fétides.

-C’est un Complot des Puissances Supérieures ! Elles ont décidé que les Démonistes n’avaient plus leur place sur Azeroth tu comprends ? Alors d’abord elles ont considérablement nerfé notre puissance, et la seconde étape, tu sais ce que c’est ? ET BIEN C’EST DE TOUS NOUS SUPPRIMER !!!

Beugla la Worgen qui était le passeur sur cette petite barque traversant silencieusement la mer des brumes séparant la côte Gilnéenne de Reyvakjir l’Île des Brumes Fétides. Destination de notre héros…pardon j’ai l’impression d’avoir écrit une idiotie, le Sergent Nathangamer.

L’Orc n’en pouvait plus, ça faisait une heure qu’il écoutait la Worgen pérorer sur les Démonistes et leur malchance. Et lui il aimait pas les Démonistes, il faut dire que les types en robe de chambre qui font de la magie, il les aimait pas en général, elle lui cassait tellement les oreilles…

-On manque de tout ! Mobilité, contrôles, résistance puissance et…

-MAIS TU VAS LA FERMER OUI !!! Explosa finalement l’Orc en se jetant sur la Worgen, surprise. Elle essaya de se défendre, mais l’Orc, plus costaud passa ses grosses mains vertes autour de son cou et serra avant de lui plonger la tête la première dans l’eau ou elle se débattit pendant plus de trois minutes, cherchant vainement de l’oxygène, l’eau bouillonnant autour de sa crinière. Elle fit de son mieux pour lutter, mais progressivement ses gestes s’affaiblirent, le désespoir voilait son regard alors qu’elle regardait son bourreau, impuissante.

Elle se cambra toute entière dans un ultime soubresaut de vie.

Et puis enfin, elle cessa de se débattre.

L’Orc eu un sourire heureux et béat.

-C’est vrai quoi, c’est pas parce qu’on brille en arène v2 que…dites, vous m’écoutez là, c’est quoi ce sourire niais ?

-Ah…euuh…Répondit de manière penaude le flic ripoux en revenant à la réalité, abandonnant ses rêves de meurtre.

-Enfin qu’importe, comme je disais…

Nathan grimaça et se résolut alors à utiliser le pouvoir de son anneau vert, il le porta à son nez, et dans un chatoiement vert il fit apparaître le Scroll of Ultime Wisdom, le parchemin scintilla à son tour et il sentit la Sagesse Absolue conférée aux détenteurs de anneaux de pouvoir vert affluer dans son cerveau, et il répondit quelque chose à Gahène de si sage, de si juste, de si humble et en même temps percutant qu’il réussit l’exploit de boucler la gueule de la Worgen, pour un temps au moins.

-Ouille…

Pendant que la Worgen gueule bée et pensive reprenait sa rame pour continuer la traversée le policier repensa à ce qu’il avait lu dans le livre maudit de Khisanth. Beaucoup d’élucubrations dans la langue des très anciens, ça ne faisait guère de doute, mais une seule phrase dans tout ce charabia parlant du « réveil » lui avait parue claire.

« Le Renégat de Reyvakjir cherche l’arme qui lui a été retirée ».

Reyvakjir.

Une île méconnue au large de Gilnéas et bordant l’île prison de Tol Barad. La traversée du bras de mer séparant Gilnéas de l’île n’était possible que via un bac piloté par une Worgen trop bavarde et se plaignant sans arrêt, raison pour laquelle les visiteurs étaient rares. Il n’avait eu que très peu d’information sur cet endroit, il était même marqué d’une tête de mort sur les cartes marines qu’il avait consulté. Nathan se frotta les tempes, essayant de juguler le mal de crâne que l’utilisation de son pouvoir avait causée.

C’est alors qu’il entendit le son qu’il redoutait le plus depuis cette nuit d’orage dans le cimetière Tauren.

Les carillons funèbres.

Il se tourna à la volée vers l’origine du bruit, derrière la barque et dégaina « Bibiche » la tenant brandie au-dessus de sa tête, prêt à la lancer si cet horrible homme mince de malheur faisait mine d’apparaître.

Les sons de carillon, aigus, lents et monotones se répercutaient jusque dans sa colonne vertébrale. Il sentit une goutte de sueur lui dégouliner le long des crocs.

Puis il entendit au loin à nouveau, cette plainte horrible, comme si des fantômes pleuraient et gémissaient de rage tous en même temps, faisant claquer ses genoux, mais aussi ses crocs.

Les cris des morts cessèrent de résonner dans la brume, ne restait que la mer d’huile et cette purée de pois grise.

Une minute s’écoula, et toujours rien à l’horizon.

Il poussa un soupir de soulagement.

Mais…

Il se rendit compte qu’il n’avait plus entendu Gahène depuis cinq minutes.

Il se retourna lentement.

L’homme mince était là, sur la barque, lui tournant le dos, une rame dans les mains, il n’y avait pas trace de la Worgen là ou il se tenait. Nathangamer refoula sa peur tout au fond de ses tripes et fit de son mieux pour ne pas sursauter, la créature en redingote noire ne semblait pas l’avoir vu. Il aurait pu lui sauter à la gorge pour l’assassiner, mais il sentit que ce n’était pas la chose la plus brillante affaire alors il attendit patiemment.

La barque continua son trajet comme si une main invisible la poussait pendant plus de cinq minutes dans le silence le plus total, ridant à peine la surface de l’eau de mer. Et le monstre était toujours là.
Lentement, très lentement il balayait la mer de son regard. Il se retourna.

Son regard passa sur l’Orc, mais ne s’y arrêta pas, comme s’il ne l’avait pas vu, son visage sans aucun trait distinctif, ni yeux, ni bouche, ni nez scrutant pourtant l’horizon.

Finalement son regard se bloqua sur Nathan, comme s’il arrivait enfin à le percevoir.

Lentement sa bouche naquit et s’ouvrit sur ses effrayants crocs jaunes, cariés, plats et tranchants à l’extrême.

Sa voix gémissante, comme désespérée, contrastant avec le sourire avide se fit entendre.

-Il est trop tôt.

Il se leva, se dirigea vers Nathan, mais il sembla devenir éthéré. Avant d’avoir terminé de faire un pas, la créature monstrueuse semblait avoir disparue. Nathan poussa un soupir de soulagement. Ce monstre bizarre semblait au moins avoir des limites.

C’est comme s’il ne savait même pas où il était à chaque fois qu’il apparaît. Pensa le flic.

Mais il interrompit ses réflexions sur son étrange poursuivant.
Il était arrivé.

Du brouillard surgit une île rocheuse, sombre, avec des plages de galets noirs battus par la marée et couverts d’excréments d’oiseaux, une petite ville crasseuse s’étendant sur la grève. Mais ce ne fut pas ce qui choqua le plus Nathan.
Ce fut l’odeur.
L’odeur de la mort qui régnait dans l’air.

Comme la barque s’était immobilisée, il prit lui-même la rame et termina le trajet, écœuré.
Dans l’eau autour de lui, des poissons flottaient par centaines, ainsi que des requins, et même des épaulards nordiques. Eventrés, et leurs tripes à l’air, pourrissant à la surface des flots.

Ce qu’il ne vit pas, ce fut au fond de l’eau plutôt claire le cadavre d’une Worgen en habits de démoniste, coulée par le fond, ligotée à une ancre de navire, levant encore un poing vengeur vers des assassins invisibles.

Il mit pied à quai, ou un vieil humain en cardigan sombre de marin l’accueillit, sa casquette sur le crâne.

-Les droits d’accostage sur Reyvakjir sont de dix pièces d’or monsieur. Déclara l’homme d’une voix plate et posée en regardant droit dans les yeux l’Orc, lui présentant sa face burinée par le sel marin.

Bien sûr la première chose que fit Nathan face à un fonctionnaire fut de laisser parler son instinct de ripoux, il banda les muscles, carra les épaules et lui rétorqua :

-Droit d’accostage, pour une barque, tu te fiches de moi peau-rose ? Dégage ou je t’explose ta tronche de faible humain.

-Ce sera dix pièces d’or monsieur. Répondit d’une voix beaucoup plus froide l’humain en s’approchant, prenant le poignet de l’Orc d’une main curieusement glacée et qu’il serra si fort qu’il en fit mal aux os du flic qui mit un genou à terre pour échapper à la prise en gémissant de douleur.

-Aaargh !!! D’accord-d’accord ! Voilà ton fric vieillard, maintenant fous moi la paix !

Il sortit l’argent, il mit du temps à se demander comment un simple humain avait eu la force de le menacer et de le plier aussi facilement. Le marin encaissa le droit d’accostage la mine sombre, sans manifester de joie à être payé.

-Euh dites, c’est pas plutôt la Worgen qui fait les passages à qui z’auriez dû demander le pourliche ?

Le marin le regardant dans les yeux à nouveau. Puis il répondit lentement.

-Worgen ? Passage ? Ça fait plus de vingt ans que rien ni personne n’accoste plus sur l’île, même nos bateaux de pêche ne quittent plus le rivage. Ceux qui partent…

Il s’interrompit, sur son visage l’Orc reconnut l’expression la plus typique et la plus courante des peaux-rose.

La peur.

Le marin s’éloigna d’un pas pressé.

-C’est quoi ce dakka ? Fit le flic, dépassé par les évènements.

Il rejoignit en deux pas le marin et posa la main sur son épaule.

-Attendez mon brave.

Il sortit une photographie S.E.L.F.I.E d’Histoires.

-Est-ce que vous avez déjà vu cet elfe ?

L’homme répondit un peu trop vite.

-Navré, nous n’avons pas vu ce policier ici. Mais si vous cherchez des renseignements, allez voir l’Historien de l’île il est bibliothécaire, un nain paladin. C’est son nom d’ailleurs.

-Ah. M’ci. Déclara bêtement l’Orc qui avait des talents d’inspecteur plutôt au rabais et le nez d’un limier bouché.

Les mains les poches de son imperméable gris il s’enfonça alors dans la petite ville sinistre. Les bâtiments noirs et gris étaient de facture Gilnéenne, mais vieillie, sans charme ni raffinement, à peine plus que des cabanes de pêcheur, les rues n’étaient pas pavées proprement comme Gilnéas mais n’étaient qu’un étalage de boue glacée et la population était silencieuse, vêtue à la mode Victorienne, mais ce qui surprit le flic, c’est qu’il n’y avait pas que des humains. Des Elfes, des Nains, des Draenei, des Orcs, des Taurens, c’était extrêmement bizarre qu’il y ait autant de peuplades différentes sur cette île.

Une scène curieuse avait lieu sur une place au centre de la ville. Un petit attroupement silencieux de gens entourant deux estrades décorées de manière plus riches, avec sur les deux estrades, se faisant face, éloignées de dix mètres l’une de l’autre, un Réprouvé, et une Worgen, tout deux en redingote noire à jabot blanc d’homme politique en train de se lancer des anathèmes à la face l’un de l’autre.

-Votez Peuchotte et je promets de ne plus genrer les animaux du zoo et par soucis de justice et d’égalité d’abaisser le droit de vote à trois ans.

-Non ! Votez Fradth ! Et je promets d’élever un mur autour de la ville pour nous protéger des génies, et d’abaisser l’âge du service militaire à trois ans.

-L’âge du service militaire à trois ans ? C’est ridicule, et pourquoi pas le faire durer cinquante ans.

-Ah mais c’est prévu le service militaire obligatoire de cinquante années. C’est plutôt vous qui êtes dingue de ne plus donner de genre aux animaux du zoo, c’est complètement délirant.

Et les deux politiciens en campagne de se lancer des tomates tout en vitupérant sous les yeux amusés des citoyens ne prenant parti ni pour l’un ni pour l’autre.

-FASCÏSTE !!! Clama Peuchotte en lançant une tomate entre deux esquives.

-GAUCHÏSTE !!! Beugla Fradth caché derrière sa chaire, une tomate entre ses doigts squelettiques.

Nathan ne put s’empêcher d’interroger un Gobelin en habits noirs et haut de forme qui semblait plutôt aisé.

-Euh…c’est qui ces deux gusses ?

-Quoi ? Ah ça ? Ce sont les deux candidats à la mairie de notre petite ville lors des prochaines élections monsieur.

-Z’allez voter pour qui ?

-Oh pour aucun des deux. Je crois d’ailleurs que personne n’ira voter ce jour et qu’on mettra une chèvre à la mairie. Au moins les chèvres sont plus productives que les politiciens. Elles produisent du lait.

La bagarre entre les deux politiciens en campagne alla croissant sous les yeux amusés de la foule, jusqu’à ce qu’un lancer de tomate de Fradth, bien ajusté n’atteigne la corde qui soutenait le panneau de l’estrade derrière Peuchotte à un bâtiment, défaisant la corde. Le panneau de bois massif tomba, et écrasa la Worgen politicienne.

Le Réprouvé se moqua de manière puérile de la mort de son homologue.

-AHAHAH !!!

Il posa le coude sur la corde qui soutenait le panneau de sa propre estrade, qui craqua sous son poids. Le panneau lui tomba dessus, le tuant à son tour pour la deuxième fois. Couic !

-…Vous me filerez du fromage de chèvre ? Demanda Nathan.

-Oui bien sûr. Répondit Snoopgob qui se voyait déjà faire fortune avec le fromage, et qui sais, devenir lui-même l’homme politique le plus riche de l’île.

Nathan après avoir salué joyeusement le Gobelin reprit sa route à travers la ville. Il fut saisi d’un frisson et se retourna soudain, la main sur la poignée de sa hache de fonction.

Mais en dehors des badauds de cette ville sinistre, il n’y avait personne. Il trouva facilement la bibliothèque.

Quand il poussa le battant de la porte, une vieille sonnerie tonna, elle lui sembla un peu trop semblable au carillon funèbre qu’il détestait tant entendre.

-Y’a quelqu’un ? Hého y’a quelqu’un ?

Des rayonnages sous les lampes blafardes émettant une lumière jaune surgit un Nain en chemise blanche, avec des lorgnons sur le nez et une pile de bouquins entre les deux mains.

-Bonsoir monsieur, je suis Nainpala l’humble tenancier de cette bibliothèque, vous cherchez des renseignements en particulier ?

-Deux choses nabot. D’abord je veux savoir si ce type est pas passé dans cette ville ?

Il posa la photographie d’Histoires sur le comptoir.

-Et de deux qu’est ce que vous savez de ses ouvrages ?

Il posa le livre maudit d’Histoires et celui de Khisanth sur le comptoir.

Le nain laissa tomber ses livres et tomba à la renverse en arrière dès qu’il vit les ouvrages.

-N…n’approchez pas de moi avec ces objets maudits ! Reculez ! Fichez le camp de ma boutique !

Nathan pressa l’arrête de son nez de ses gros doigts verts, expira sa frustration puis rugit en abattant « Bibiche » dans le bois du comptoir.

-ECOUTE-MOI BIEN NABOT !!! Ça fait cinq jours que je carapate à travers tous Azeroth pour retrouver un pote décédé avec un monstre bizarre qui n’arrête pas de me traquer à mes basques, alors c’est pas un petit bibliothécaire à lunettes qui va me fiche hors de sa boutique miteuse, surtout s’il sais des trucs. Je sais pas ce que tu crains, mais t’as intérêt à avoir peur de ma hache espèce de tas de dakka ambulant si tu réponds pas à mes questions !

Rugit-il en passant de l’autre côté du comptoir, venant prendre le nain par le collet.

Le Nain étouffa dans la broigne de l’Orc, mais il finit par accepter.

-D’accord d’accord ! C’est ok, je vais vous dire tous ce que je sais, mais pas ici. Peut-être qu’un « contaminé » pourrait nous entendre.

Ils s’enfoncèrent plus loin entre les rayonnages, à l’abri des regards indiscrets. Le nain tournait la tête avec inquiétude à chaque fin de rayonnage, comme s’il craignait d’être surpris. Finalement il s’arrêta sous une lampe et saisit la photographie d’Histoires.

-Oui on a vu ce flic par ici. Il posait des questions sur une certaine « Sylvanas » j’ignore de qui il s’agit, mais la consonance du nom est Elfique, Thalassienne pour être précis. Je ne sais pas si ça a un rapport, mais une Elfe un peu bizarre est passée avant lui, elle est allée au Manoir Hazzikost qui domine l’île, un endroit ou il vaut mieux ne pas mettre les pieds si vous voulez mon avis.

Nathan eu un sourire avide en comprenant ce que ça impliquait. Son collègue était lui aussi à la recherche du Chef de Guerre ? Il n’avait été envoyé que pour la mort de son collègue, mais s’il retrouvait le Chef de Guerre et la ramenait à Orgrimmar, il ferait d’une pierre deux coups et aurait forcément une promotion. Il deviendrait Commissaire à la place du Commissaire et mangerait du Kodo rôti à chaque repas et des pruneaux au dessert. Il adorait les pruneaux.

Il pressa le Nain, le tenant par les épaules.

-Et ces livres, qu’est ce que c’est que ces livres ? Qui les envoie ?

Nainpala protesta :

-Arrêtez de me secouer, je vais répondre !

L’Orc le reposa au sol, pas par miséricorde mais parce qu’il ne voulait pas perdre un mot de ce qu’allait dire le Nain.

-Ces ouvrages proviennent également du Manoir c’est…ce sont….

Il grimaça, fit une pause, semblant chercher ses mots.

-Il se passe des choses anormales au Manoir Hazzikost ces dernières années depuis que son nouveau propriétaire Ion est venu s’y installer. Il fait des recherches étranges, malsaines, et hélas j’en ai eu un aperçu quand il m’a fait mander pour ses études. Je l’ai vu se livrer à des rituels…innommables sur des habitants de l’île, c’est pour cela que je les crains, je ne sais pas ce qu’il leur a fait subir, mais ils ne sont plus les mêmes.

Il pointa le doigt sur les lignes mouvantes du livre de Khisanth.

-Ces ouvrages datent de l’Empire Noir, ce sont des livres contenant le savoir des Très Anciens. Je me refuse à les lire, par peur d’attirer ce qui veille sur des secrets qui n’ont pas le droit d’être révélé au cerveau trop simple des mortels.

-Ce qui veille dessus ? Vous voulez parler de ce traqueur grand et mince qui me poursuis ? Z’avez des infos à son sujet.

Le Nain refusa de parler, il se ferma comme une huître et secoua la tête.

L’Orc se mit en colère.

-OU TU RACONTES CE QUE TU SAIS, OU JE TE FORCE A LIRE CE LIVRE !

-Non ! Vous n’oseriez pas !

Mais le policier brutal saisit le nain d’une prise au cou pour l’empêcher de bouger la tête.

-NOOOON !!! Arrêtez ! Ne faites pas ça malheureux, vous nous tuerez tous les deux !

Hélas, Nathan le força à se pencher pour lire l’un des livres, lui gardant les yeux ouverts de son autre main. Et alors, le Nain se mit à lire, d’une voix gémissante, comme s’il lisait contre sa propre volonté. Deux voix sortant de sa bouche.

  • Le Rêveur a mandé les porteurs de l’anneau vert. Les esprits trop curieux à qui ne sont pas destinées ses mots brisent un tabou que n’a pas le droit de connaître l’esprit des mortels.

Nathan frissonna. Les mots résonnaient comme un sermon et une menace envers le Nain, comme si le livre avait sa volonté propre.

Le Nain sanglota, un sourire lugubre naquit sur son visage.

-Je comprends…je comprends maintenant, hélas vous nous avez damnés Orc. IL arrive.

-Quoi ? Qu’est ce qui arrive ?

-Le Rampant.

C’est alors qu’un fracas de Tonnerre troubla l’atmosphère alors qu’une averse tomba à flots drus hors de la petite bibliothèque enténébrée. Nathan jugula la peur qu’il sentit monter.

Un râle vorace résonna dans l’atmosphère. Ce n’étaient pas les carillons.

-Ça c’est pas normal. C’est pas mon traqueur habituel. Déclara-t-il en relâchant le nain qui se caressa la gorge en cherchant de l’oxygène.

Nainpala prononça des mots qui manquèrent faire paniquer le policier.

-J’ai peur des serpents.

Subitement des fenêtres et des soupirails, des centaines, des milliers de têtes ovales aux yeux qui ne cillaient jamais et aux langues fourchues se pressèrent contre les carreaux de leurs corps rampants. Des serpents, des centaines, des milliers de serpents.

Ils commencèrent, lentement à passer à travers les soupirails et les fenêtres, rampant le long des murs de la bibliothèque et s’approchant en serpentant sur le sol tel un tapis grouillant et sifflant. Nathan aussi détestait les serpents. Il brandit sa hache, mais que pouvait-il contre un tel amas d’ennemis ?

L’historien et bibliothécaire lui, se mit à hurler de terreur, d’une peur panique. Nathan fouetta l’air de sa hache en poussant des hurlements de guerre, mais les serpents continuèrent à se rapprocher.

Finalement Nathan eu une idée de génie.
Il saisit une lanterne sur une table, et l’écrasa par terre, répandant l’huile enflammée sur le plancher, mettant le feu à la bibliothèque. Les serpents dégagèrent un cercle pour éviter les flammes. L’Orc s’engagea au milieu des sifflements des vipères et des cobras, évitant les boas et les immondes et énormes pythons. Il se servit d’un livre qu’il enflamma au passage pour progresser, les horribles ophidiens frappant parfois juste derrière lui. Il ne se retourna pas en entendant les cris de Nainpala en train de se faire étouffer, piquer et frapper à plusieurs reprises par les serpents.

Mais il ne put aller bien loin, et maintenant il devait se baisser car il y’avait des serpents y compris entre les livres des rayonnages et sur les lampes du plafond. Une seule morsure et il était foutu. Son livre avait presque terminé de flamber, impossible d’en reprendre un autre sur les étagères.

La fin était proche.

-Par Gork et Mork je crois que c’est la fin des Kodos pour moi.

Constata-t-il avec un certain détachement. Ok, un Orc sur le moment pouvait avoir peur, mais les Orcs n’avaient pas peur de mourir, c’étaient les Humains qui craignaient la mort ainsi que leur propre ombre.

C’est alors que la porte de la bibliothèque s’ouvrit sur un mystérieux homme vêtu d’une armure de cuir sombre mais sobre de rôdeur.

Nathan vit l’éclat d’un anneau bleu briller dans l’obscurité. Se pourrait-il que…

-Non…

L’anneau bleu scintilla, et la seconde d’après, une arme scintillante de lumière bleue et or apparu entre ses mains, une arme que Nathan reconnaîtrait entre mille.

Le terrible Banhammer que les porteurs d’anneaux bleus du Grand Fôr’hum avaient le pouvoir d’invoquer contre les forces du mal et de la rage des rageux.

Il l’abattit sur le sol, provoquant une explosion de flammes bleues qui engloutit les reptiles, les faisant disparaître comme un mauvais souvenir, mais n’attaquant pas la bibliothèque en elle-même.

L’homme ôta sa capuche, et alors Nathan le reconnut.

Nidroran, un de ses supérieurs sur l’autel du Fôr’Hum.

-Suivez moi Sergent, le Rampant est peut-être encore dans les parages.

-Ok boss. Répondit simplement le flic.

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Sinon, c’est très sympa !

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Merci mais tu n’es pas encore mort dans un lupanar elfique qui se révèlent en fait être des succubes bouffeuses de coeurs…oh. Non je n’ai rien dit.

Oh mon… par Elune, qu’est-ce que c’est que ça !?

2em degré

Trop tard=) La malédiction est sur toi.

C’est bien écrit, ça se lit tout seul

J’aurais pas mieux dit. On attend la suite !

Ah c’était génial !! J’aime beaucoup les petites références cachées du style “Bannhammer que les porteurs d’anneaux bleus du Grand Fôr’hum avaient le pouvoir d’invoquer contre les forces du mal et de la rage des rageux.” :laughing:

On ne s’en lasse pas, hâte de lire la suite !!

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J’ai moi même eu souvent à subir cette arme qu’est le Banhammer. Très très très très très très souvent. Pour dire je me suis même fais ban à vie une fois.

J’ai vu que tu avais mis le lien vers le prémice de cette année, je me permets d’y ajouter les liens vers 3 autres histoires que tu avais écrites sur l’ancien forum, si, comme moi, cela en intéressait de relire tout cela :

Si pour X raisons cela t’ennuie je retirerai les liens bien sûr.

Merci en tout cas, cela fait toujours du bien du sang et des larmes en cette période, mes condoléances aux verts.

3 mentions « J’aime »

Moi je dis qu’il y a du favoritisme :frowning_face:

Bien sûr qu’il y’a du favoritisme. J’essaie de faire crever Histoires depuis des années. Cette année enfin j’ai décidé de le faire passer à la casserole=)
Et soyez assurés d’une chose. Le cerveau derrière cette histoire ne sont ni des aliens, ni un chien dans une salle des commandes. (Je me demande si certains comprendrons cette référence là=)

Et merci Sélénis.

Pas de soucis pour Histoires, mais moi quoi :disappointed_relieved: J’ai même le droit de voir ma tombe profanée comme un malpropre par un ripoux.

Plus sérieusement, merci pour cette histoire et j’ai hâte de lire la suite.

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Relâche un peu sa poigne sur le Banhammer et attend la suite…

4 mentions « J’aime »

Comme quoi, être un vert en cette période de l’année, c’est pas vraiment une bonne idée.