Sylvanas Coursevent, les nouvelles origines

La théorie pourrait tenir, mais je pense que la vérité est plus simple. Blizzard, comme beaucoup d’autres, ne sait pas faire fonctionner le voyage dans le temps de manière logique

5 mentions « J’aime »

Fonce, Nedra ! 20 caractères.

1 mention « J’aime »

Allez, c’est reparti pour le récapitulatif de la deuxième partie du roman.


Partie 2 : la générale des forestiers de Lune-d’Argent [2/2]

La mort est leur cadeau
Petite référence à « Buffy contre les vampires », c’était plus fort que moi

Etant donné le statut privilégié de la famille Coursevent au sein de la noblesse quel’dorei, c’est le roi Anasterian en personne qui a annoncé le décès de Verath et Lireesa à Sylvanas, Vereesa et Lirath. Même si la vie de forestiers, en particulier celle de leur générale, rime avec « danger », ce n’est pas le cas d’un conseiller du roi, malheureusement déployé dans cette mission exceptionnellement. La nouvelle de la perte de leurs parents a été un véritable choc pour les enfants Coursevent, et cet échange entre eux et leur souverain confirment que Sylvanas, son frère et ses soeurs étaient jeunes pour des Hauts-Elfes.

« Sachez que mon coeur est lourd de chagrin à l’idée que je doive vous annoncer que vos parents, ainsi que tous ceux qui les accompagnaient… sont morts ».

Le coeur de Sylvanas se serra et elle crut s’évanouir l’espace d’un instant.

« Les deux ? » ces simples mots contenaient tant de douleur, de choc et d’horreur qu’un creux sembla se former dans la poitrine de Sylvanas lorsque la voix brisée de Lirath les prononça.

« Tragiquement, oui. Cette perte immense ne l’est pas uniquement pour vous, les enfants dont ils étaient si fiers, mais pour tous les habitants de ce royaume. Ils étaient très admirés et, dans beaucoup de cas, adorés par tous ceux qui les connaissaient ».

Les deux. Mère et Père, partis, d’un seul coup. Ce n’était pas possible. Il devait y avoir une erreur. Leurs parents n’étaient pas aussi âgés que le roi. Les elfes vivaient longtemps ; les enfants auraient dû passer des décennies, probablement même des siècles ensemble.

https://www.zupimages.net/up/22/22/ycyb.png

Je me suis souvent demandé l’âge que pouvait avoir Sylvanas, cet élément aide même s’il casse le mythe et est techniquement un retcon : à BFA, Lor’themar dit qu’il a respecté Sylvanas pendant des millénaires. Ce roman confirme que Lor’themar est bien plus âgé qu’elle, et le fait que Golden ait décidé de la rajeunir à ce point était sans doute dans le but d’excuser son nouveau caractère naïf, impulsif et immature.

« Dame Lune », dit [Lirath] d’une voix tremblante. « Ne pars pas. Pas maintenant. Je t’en prie ». Il n’avait jamais supplié pour quoi que ce soit, mais il le faisait à présent. Le coeur de Sylvanas se brisa plus encore.

« Tu sais que je le dois », dit-elle. Elle voulait être plus gentille et le prendre dans ses bras, le bébé de la famille, bien trop jeune pour être orphelin. Ils étaient tous trop jeunes, et cette pensée l’énerva.

https://www.zupimages.net/up/22/22/zeie.png

Sylvanas finit par se reprendre assez vite et réussit à convaincre le roi de la laisser aller mener l’enquête sur le meurtre de ses parents. Elle était consciente de ne pas faire l’unanimité au sein des forestiers, et ne voulait pas que la mort de sa mère puisse être utilisée contre elle mais ce choix d’agir présentait un dilemme : s’éloigner des siens. La plupart des forestiers de haut rang avaient péri avec leurs parents, ce qui a poussé Sylvanas à ordonner à Vereesa de représenter leur famille auprès de ceux qui restaient à Lune-d’Argent. Lirath ? Sylvanas lui a demandé d’écrire une chanson :+1:

Comme Lireesa, Verath et leurs accompagnateurs se sont faits tuer près de la Tour du Col du Nord en Eastweald (actuelles Maleterres de l’Est), des Hauts-Elfes de Quel’lithien menés par le seigneur forestier Renthar Éperlance se sont déplacés pour aider à l’enquête. Nathanos était aussi de la partie sur une demande de Sylvanas, ce qui n’a pas eu l’air de plaire à Lor’themar étant donné qu’il ne faisait pas partie de leurs rangs.

Lor’themar toisa Nathanos. Sylvanas n’avait pas de temps à perdre en longues explications, alors elle dit directement : « Eastweald est son foyer. S’il s’agit d’une attaque de la Horde, il le saurait mieux que nous ».

Lor’themar hocha la tête puis, adoptant l’attitude froide de Sylvanas, lui récapitula leurs découvertes.

https://www.zupimages.net/up/22/22/9pe1.png

Il s’avère rapidement que Lireesa, Verath et les autres n’ont pas été simplement tués lors d’une embuscade menée par des trolls Amani, mais aussi par des orcs de la Horde. Les pions d’Orgrim ont été méticuleux et ont bien fait attention à récupérer leurs flèches et armes pour que leur implication dans l’attaque ne soit pas prouvée, mais Parley, le cheval du père de Sylvanas, avait réussi à leur échapper et avait atteint la Flèche de Coursevent avec une flèche d’orc dans le flanc.

Armée de cette flèche orque, Sylvanas a été voir le roi Anasterian, pensant qu’une preuve de la responsabilité de la Horde dans la mort de ses parents rendrait la menace évidente et le pousserait à lancer une contre-offensive. Anasterian félicita Sylvanas pour son travail, prit la flèche, et la fit brûler dans sa cheminée :slight_smile:

Las des guerres et des conflits, Anasterian souhaitait préserver le calme à Quel’thalas autant que possible, protéger leur havre de paix.

Sylvanas le dévisagea, incrédule. Sans se soucier des conséquences, elle lui dit : « Mon père m’avait dit que vous aviez la sagesse de chérir ceux qui étaient suffisamment braves pour vous dire la vérité. Aurait-il menti ? »

Le mécontentement du roi se vit un bref instant sur son visage. Elle savait qu’elle allait trop loin, mais semblait ne pas pouvoir s’arrêter.

« Il n’a pas menti. Je vous suis reconnaissant de ce que vous avez découvert, mais je dois moi aussi vous dire la vérité. Répandre la peur d’une invasion et de monstres mystérieux ne peut que faire du mal à ce royaume. Nous sommes en sécurité, Sylvanas. Ils ne prendront jamais nos terres. Nous avons le Puits de Soleil pour nous protéger, et je suis parfaitement sûr que vos Pérégrins sauront nous défendre si cela s’avérait nécessaire. Vos parents ont toujours fait ce qui était le mieux pour notre peuple, même lorsqu’ils n’étaient pas d’accord pour le faire. Continuerez-vous cette tradition, ou défierez-vous votre roi ? »

https://www.zupimages.net/up/22/22/pyj3.png
https://www.zupimages.net/up/22/22/tgwn.png

Pas sympa le pépé è_é (mais je suis toujours fière quand mes Elfes de Sang chargent en criant « pour Anasterian » parce que son dernier combat était beau :sob:).

Ce petit discours fait réaliser à Sylvanas que ses parents s’étaient retrouvés dans la même situation qu’elle auparavant, et la décide à faire comme eux : ne pas alerter la population et rester fidèle à son roi. Elle comprenait son point de vue et pensait qu’il avait raison de croire que le Puits de Soleil et les forestiers suffiraient à protéger Quel’thalas en cas d’attaque de la Horde. Sylvanas ne parlera de cet incident ni à Lirath, ni à Vereesa.

Deux de moins…

La mort de Verath et Lireesa affecta Lirath plus que Sylvanas ne l’avait remarqué. Déjà en proie au doute pendant des années à cause de son incapacité à se battre comme ses soeurs, ce choc avait déterminé Lirath à vouloir apprendre à se battre. Mais Sylvanas, qui le materne depuis le jour de sa naissance, a toujours été fermement contre cette idée. C’était à Alleria (absente aux funérailles), elle et Vereesa de faire face aux dangers de ce monde et d’en protéger Lirath, et à en juger par leur conversation, il s’agissait peut-être d’une tradition familiale : les femmes Coursevent étaient destinées au combat tandis que les hommes faisaient… bah rien de précis de manière générale, mais pas se battre quoi.

« Mère et Père sont morts, et je gâche ma vie. Ça ne peut pas être ce qu’ils auraient voulu ! »

Sylvanas n’en pouvait plus et faillit s’énerver contre lui. Au lieu de ça, elle prit une inspiration profonde.

« Lirath », dit-elle aussi doucement et calmement qu’elle le pouvait en cet instant. « Sais-tu à quel point c’était difficile pour eux que toutes leurs filles aient dû suivre la même voie que Mère ? Une voie faite de danger, de violence et dans laquelle nous pourrions mourir à tout moment ? Ne penses-tu pas qu’ils ont été soulagés de savoir qu’au moins un de leurs enfants pourrait être en sécurité ? Ne penses-tu pas qu’Alleria, Vereesa et moi le sommes ? »

Son visage se renfrogna et il détourna le regard, mais sa mâchoire était toujours serrée.

« C’est suffisamment difficile de devoir enterrer Mère et Père, de faire leur deuil. Penses-tu que j’ai envie de t’enterrer toi aussi ? De faire ton deuil ? Je ne le veux pas. Je ne le ferai pas. Et c’est pour ça que je refuse de t’entraîner ».

Il y eut une longue pause, puis Lirath redressa les épaules et regarda de nouveau sa soeur.

« De nous tous, je pensais que tu croirais en moi. Mais ce n’est pas le cas ».

https://www.zupimages.net/up/22/22/9eoo.png

Lirath répète sa dernière phrase comme pour lui-même, ce qui forme un petit parallèle avec Anduin dans la première partie parce que Golden aime la finesse. Sylvanas le laisse s’en aller, préférant qu’il soit énervé mais en sécurité qu’heureux et en danger. Elle envoie Vereesa lui tenir compagnie pour qu’il ne soit pas seul et reste avec Nathanos, qui réussit à la convaincre de reprendre des forces avant son intronisation officielle en tant que générale des forestiers le lendemain. Le tact et la finesse dont ce déchet mec fait preuve méritent le respect :

Nathanos fit un pas vers elle, visiblement mal-à-l’aise. Il portait un plateau couvert d’un tissu.

« Qu’est-ce que c’est ? » demanda Sylvanas en regardant le plat

« C’est une tête de troll », dit-il, agacé. « Que pensez-vous que c’est ? De la nourriture. Je suis sûr que vous n’avez rien mangé depuis hier. Je ne pense pas que vous voudriez vous effondrer devant tout le monde demain quand vous serez formellement nommée générale des forestiers ».

https://www.zupimages.net/up/22/22/rxmf.png

Mais bon, ça fait rire Sylvanas donc :+1:

Une générale qui divise

La cérémonie est menée par Lor’themar, le forestier le plus haut-gradé parmi les Pérégrins après Sylvanas (même si son titre n’est jamais donné en fait :face_with_monocle:). Après avoir honoré la mémoire de Lireesa en racontant la fameuse Bataille des Sept Flèches*, Lor’themar demande à chaque forestier de confirmer qu’il suivra Sylvanas et lui obéira comme à tous les Coursevent auparavant. Halduron et beaucoup d’autres répondent « oui ! », mais une autre partie garde le silence après l’intervention d’Helios (lieutenant à l’époque) qui dit que la tradition consiste à suivre les ordres de l’aîné des Coursevent depuis des générations, mais que l’aînée en l’occurence était Alleria, pas Sylvanas. Beaucoup de forestiers pensaient effectivement que c’était à Alleria de les diriger, malgré les directives de Lireesa.

Sylvanas n’avait, naïvement, pas réalisé que les désaccords familiaux entre Lireesa et ses filles étaient connus des forestiers. Lor’themar et Halduron ont pris sa défense, mais la discussion n’avançait pas.

Lor’themar grimaça. « Je vous assure que Sylvanas a le talent et le tempérament de sa mère et la sagesse de son père. Alleria a choisi le monde extérieur. C’est une décision admirable, mais elle reflète ses allégeances. Sylvanas… » dit-il en se tournant vers elle « … nous a choisis nous ».

« J’ai effectivement choisi le monde extérieur », dit une voix familière. « Et Sylvanas vous a bien choisis ».

Le coeur de Sylvanas sembla s’arrêter un instant. Des murmures parcoururent la salle tandis que chaque tête se tournait pour voir Alleria Coursevent, son armure tachée et son visage ruisselant de sueur. De larges cernes donnaient un air creux à ses yeux et malgré cela, son regard était flamboyant.

« Et c’était la bonne décision. Pour nous deux, pour les Pérégrins et pour Quel’thalas ».

Elle entra dans l’enclave et avança fièrement pour se tenir, épaule contre épaule, près de Sylvanas. Vereesa ne dit rien, mais elle ne pouvait cacher son sourire.

« Je suis venue aussi vite que j’ai pu », chuchota Alleria à Sylvanas de manière à ce qu’elle seule l’entende. « J’aurais dû être là pour vous tous. Je suis désolée ».

D’un coup, la boule de colère et de ressentiment que Sylvanas gardait en elle disparut. Le chagrin et la douleur prendraient du temps à faire de même et ne le feraient sans doute jamais complètement. Mais au moins, la blessure provoquée par l’absence d’Alleria ne la tourmenterait plus

« Tu es là maintenant », dit Sylvanas, et les larmes qu’elle réussit à dissiper en clignant les yeux apparurent dans ceux d’Alleria.

L’aînée des Coursevent se tourna pour s’adresser à tous les Pérégrins assemblés. « Je suis venue ici pensant trouver les Pérégrins unis derrière la dirigeante que notre mère leur avait choisie. Au lieu de cela, vous tergiversez comme des enfants et utilisez mon absence comme excuse pour justifier vos rancunes personnelles. Ce n’est pas ce que nous sommes ».

Helios pinça les lèvres en signe de désapprobation silencieuse. Ça n’échappa pas à Alleria qui dit : « Vous souhaitiez repousser le vote jusqu’à ce que je réponde ? Me voilà, Helios, et je vous affirme de tout coeur que je suis là où je suis censée être pour aider notre foyer au mieux… tout comme l’est ma soeur. Je suis si heureuse qu’elle soit là pour protéger Quel’thalas… tout comme j’ai été heureuse il y a des années de cela, lorsqu’elle m’a protégée et sauvé la vie ».

Sylvanas n’arrivait pas à y croire. Devant toutes les personnes qui avaient été présentes ce jour-là, Alleria Coursevent remerciait sa soeur d’avoir enfreint les règles, d’avoir gâché son test. Mais peut-être qu’à l’aube de cette nouvelle ère, Sylvanas pouvait voir cet incident sous un autre angle. Cet incident avait mis Alleria sur une autre voie, une voie qu’elle était destinée à suivre.

« Quelqu’un d’autre souhaiterait avoir recours à un vote formel ? » demanda Alleria. « Si oui, laissez-moi déposer le premier en faveur de ma soeur ».

Aucune main ne se leva. Sylvanas remarqua avec satisfaction que beaucoup de Pérégrins qui s’étaient rangés du côté d’Helios avaient l’air gêné.

Elle redressa les épaules et se tourna vers Lor’themar. « Je suis prête ».

https://www.zupimages.net/up/22/22/7vtu.png

Alleria n’était pas uniquement revenue pour honorer ses parents, mais pour prévenir le roi des agissements de la Horde. Ce n’est qu’à ce moment-là que Sylvanas raconte son entrevue avec le roi à ses soeurs, et Vereesa ne cache pas avoir été blessée par son silence sur la question. S’ensuit un désaccord sur le fait de mettre Lirath au courant ou non. Sylvanas continue de le materner et refuse de le faire, Vereesa dit qu’il a besoin de sentir qu’il a encore une famille dont il fait partie, et Alleria dit qu’il est adulte et doit être entraîné au combat. Sylvanas prétend qu’elle y réfléchira, mais ne changera pas d’avis.

https://www.zupimages.net/up/22/22/gg01.png

Le temps passe et l’attaque de la Horde, dont le roi Anasterian avait assuré Sylvanas qu’elle n’aurait jamais lieu, arrive. Sylvanas ne peut s’empêcher de ressentir de la colère, peut-être même de la jalousie, en voyant qu’il a confié à Alleria les troupes qu’elle avait espéré obtenir de lui pour protéger Quel’thalas de la Horde et venger ses parents lorsqu’elle l’avait prévenu de leur arrivée, mais ce sentiment disparaît aussi vite qu’il est apparu.

https://www.zupimages.net/up/22/22/x7w9.png

Sylvanas fait la connaissance de Turalyon et grille tout de suite ce qu’il se passe entre sa soeur et lui :

Le paladin inclina sa tête dorée vers Sylvanas et dit : « L’Alliance et moi-même vous sommes très reconnaissants de votre aide ce jour ».

Sylvanas le regarda partir, remarquant le regard qu’il adressa à Alleria et le soupçon d’un sourire sur son visage. Elle se faisait du souci pour le coeur de sa soeur, mais n’était pas en position de condamner ses choix. Après tout, elle aussi avait une relation avec un humain, qui était beaucoup moins populaire que Turalyon.

https://www.zupimages.net/up/22/22/iaad.png

Soit on a bon goût, soit en n’en a pas Sylvie, assume.

« Vereesa ? » la jeune femme se tourna vers elle « Tu as fait du bon travail aujourd’hui. Mère aurait été fière de toi. Je le suis »

Vereesa lui offrit son plus beau sourire. « Elle aurait été fière de nous toutes. J’aurais aimé qu’elle puisse nous voir nous battre ensemble ».

« Les soeurs Coursevent ne doivent jamais être sous-estimées », acquiesça Sylvanas. Il était dommage que sa soeur aînée ait mis son arc au service de l’Alliance – et peut-être son coeur à celui du jeune paladin.

:frog: :tea:
https://zupimages.net/up/22/22/566e.png

… il n’en reste plus qu’un

Sylvanas se remettait des émotions de la bataille mais sa tâche en tant que générale des forestiers n’était pas terminée. Elle devait faire le tour des villages qui avaient été touchés soit par les incendies, soit par le combat direct. Elle ne se faisait pas de souci pour les membres du personnel de la Flèche de Coursevent, tous sachant parfaitement quoi faire en cas d’attaque, mais s’inquiétait du sort des habitants du village de Coursevent. Parmi les dépouilles, elle retrouva Belaria Salonar ainsi qu’Aravan et Rendris, les deux idiots qui s’étaient moqués de son frère à la soirée de Saltheril et auxquels elle avait servi son cocktail spécial langue endormie.

Une forme flasque, étalée face contre terre, qui avait été grande et mince dans la vie, avec de long cheveux d’or qui –

Lirath ?

Sylvanas soupira de soulagement, tremblant à mesure que la soudaine montée d’adrénaline se dissipait. Il n’y avait aucun risque que ça soit lui. Ce corps mâle portait une tenue d’archer, pas les robes longues et colorées d’un musicien. Une hache de lancer orque, courte et laide, était enfoncée dans son dos. Le sang brillait dans la lumière du soleil, toujours humide. L’elfe avait survécu un temps avant que la blessure ne finisse par lui ôter la vie.

La couleur de ses cheveux… dorée comme une pièce nouvellement coulée…

Ses jambes tremblaient lorsqu’elle s’approcha du corps. Elle s’arrêta à côté et fit une pause. Elle ne manquait pas de courage pour le faire, elle le savait. Ni de volonté. Certains disaient qu’elle faisait preuve d’une bravoure inconsidérée, mais elle ne se sentait pas brave à cet instant. Elle se sentait petite, effrayée et perdue.

Sylvanas n’arrivait pas à se décider à le regarder. Elle se souvint d’avoir soulevé les draps qui couvraient le corps de sa mère, puis celui de son père. Elle avait pensé qu’elle ne ressentirait jamais plus une telle douleur après ce moment-là. Elle s’était lourdement trompée, et le destin avait dû bien rire en sachant ce qu’il lui réservait.

Doucement, Sylvanas le toucha avec autant de tendresse qu’elle l’avait fait lorsqu’il était venu au monde, l’allongea sur le dos, craignant de voir ce que la mort avait déjà pu lui faire. Le visage de Lirath était détendu dans la mort, mais ses mains déchiquetées et les traces de sang derrière lui racontaient l’histoire de sa tentative de se mettre à l’abri en rampant pendant que la vie le quittait. Sylvanas tendit la main pour toucher son visage immobile, essuyant la terre et l’herbe qui s’y trouvaient. Elle le serra, si immobile, si froid, dans ses bras, posant sa tête dorée sur ses genoux, un bras autour de lui. Elle le tenait, comme elle l’avait fait quand il était bébé, quand ses yeux bleus avaient fixé les siens et qu’elle lui avait prêté un serment des plus sérieux.

Je ne te ferai jamais de mal. Jamais. Personne d’autre ne le fera non plus. Avec amour et courage, je te garderai en sécurité.

https://www.zupimages.net/up/22/22/n7bb.png

Elle lui chante la « Lamentation des Bien-Nés », se reproche de ne pas avoir su le protéger et de ne pas l’avoir entraîné personnellement depuis qu’il était jeune. Mais sa colère va vite se tourner contre quelqu’un d’autre. Lirath était mort en tenue de combattant, ce qui voulait dire qu’il avait été entraîné.

« Si une certaine personne n’avait pas soutenu la folie de Lirath de se prendre pour un guerrier, mon frère serait encore en vie », dit Sylvanas, ses mots aussi directs et cruels que des dagues. « Celui ou celle qui a fait ça est autant responsable que les créatures qui lui ont enfoncé une hache dans le dos ».

Il y eut un sanglot bruyant derrière elle et Sylvanas se retourna. Sa soeur cadette se tenait là, les yeux écarquillés, regardant le corps couvert d’un drap. À cet instant, le visage pâle et les cheveux blancs de Vereesa rappelèrent une délicate statue en céramique que leur mère avait eue à Sylvanas. Elle avait été brisée pendant l’une des parties de jeu des enfants Coursevent. Elle l’avait oubliée depuis, mais elle s’en souvenait à présent avec autant de clarté que le jour où cela s’était produit.

Nous sommes des Coursevent.
Nous ne sommes pas fragiles. Nous ne nous briserons pas.

« Vereesa. Regarde-moi » et sa soeur le fit, les yeux brillants de larmes.
« Sylvanas » murmura Vereesa d’une voix tremblante et à peine audible. « S’il-te-plaît. S’il-te-plaît dis-moi que ce n’est pas… ce n’est pas… »

« C’est Lirath ». Elle n’avait aucune raison d’amortir le choc. Elles auraient le temps de faire le deuil de leur frère plus tard. Pour l’instant, elles devaient trouver l’individu qui avait empli la tête de Lirath de rêves futiles et mortels.

[…]

Sylvanas était dans la confusion la plus totale lorsque Vereesa s’agenouilla devant elle. Ou plutôt, se recroquevilla à ses pieds.

« Son sang est sur mes mains ».

L’espace d’une seconde, Sylvanas ne comprit pas ce que Vereesa lui disait. Bien sûr qu’elle se sentait responsable, Sylvanas aussi. Elles auraient toutes les deux dû–
Puis elle regarda Vereesa dans les yeux. Elle y vit la vérité et la comprit.

« Tu… »

« Je l’ai entraîné, Sylvanas. C’est de ma faute s’il est mort ».

Vereesa. La propre soeur de Lirath. Avant que Sylvanas ne s’en rende compte, Nathanos lui tenait le poignet tellement fermement que c’en était douloureux. Lor’themar avait saisi Vereesa et l’avait mise hors de portée d’un coup mortel, et regardait à présent Sylvanas avec douleur, empathie et colère.

« Ce n’est pas un endroit pour laisser parler ta rage » dit Nathanos à voix basse.

[…]

« Garde-la loin de moi Lor’themar » dit Sylvanas. « Garde-la au loin ».
Qu’elle reste au loin, pour l’instant. Peut-être pour toujours. Pour le bien de Vereesa, et celui de Sylvanas.

https://www.zupimages.net/up/22/22/dsjz.png

L’enterrement de Lirath s’est fait en plus petit comité que celui de Verath et Lireesa, seuls la famille et des amis proches étaient conviés. Parmi eux se trouvait le Seigneur Saltheril, qui était resté un grand fan de Lirath (et peut-être un ami à la cour) même s’il n’apprécie pas Sylvanas. Vereesa et Sylvanas finissent par s’expliquer, mais le froid qui s’était installé entre elles était toujours là. Je pense qu’il ne s’est jamais dissipé. Vereesa pensait sincèrement que Sylvanas réfléchirait à entraîner Lirath elle-même après leur conversation sur le sujet avec Alleria, ce qui ajoute au sentiment de culpabilité de Sylvanas.

Les semaines qui suivent ne sont pas joyeuses, Sylvanas se montre encore plus dure que Lireesa avec les forestiers parce qu’elle estime que leur faiblesse face à la Horde est indirectement responsable de la mort de Lirath aussi. Lorsque Lor’themar lui demandera de baisser la pression, le côté leader qui voit ses soldats comme des flèches dans son carquois apparaît :

Qu’ils parlent dans son dos s’ils le souhaitent. Sylvanas ne s’en souciait pas. Elle était leur cheffe, pas leur amie. Ceux qui restaient, ceux qui suivaient ses ordres, deviendraient légendaires. Impossibles à arrêter. Impossibles à tuer.

https://www.zupimages.net/up/22/22/fp3b.png

La partie se conclut sur Sylvanas et Nathanos qui partagent un baiser langoureux (et peut-être plus) parce qu’elle « avait besoin de se sentir en vie ». Je dirais plutôt parce que c’est une manie chez les soeurs Coursevent de faire ce genre de choses quand elles font le deuil de leur frère, mais bon, j’imagine que c’est plus sain que la picole. C’est enfin fini, je peux souffler et aller manger mes ramen shoyu tranquille.

*Flemme de traduire, mais voici l’histoire de la Bataille des Sept Flèches racontée par Vor’athil, Salissa et Auric Courresoleil dans le roman :
https://www.zupimages.net/up/22/22/n353.png
https://www.zupimages.net/up/22/22/4i3g.png


Notes en vrac :

  • Anasterian se souciait de chaque décès parmi les forestiers, c’est une des raisons pour lesquelles Sylvanas le tenait en haute estime
  • Sylvanas croyait que ses parents étaient ensemble dans l’au-delà : « ses parents danseraient maintenant dans les bras l’un de l’autre, yeux dans les yeux, leurs visages emplis d’amour mais en tant que fantômes s’ils étaient vraiment devenus des esprits »
    C’est probablement ça, plus que le sort de sa propre âme, qui la poussera à écouter Zovaal et les Val’kyrs plus tard (j’y suis pas encore)
  • Lor’themar et Halduron étaient contre l’entrée de Nathanos parmi les forestiers. Lorsque Sylvanas lui dit que rien dans le code n’indique que les Pérégrins doivent être Quel’dorei et qu’ils ont beaucoup à apprendre de lui, Lor’themar répond : "D’accord, qu’il nous enseigne ce qu’il sait --ou mieux encore, qu’il retourne à Lordaeron et qu’on nous envoie quelqu’un d’autre à la place. C’est un vantard, une petite brute et il est parmi nous depuis bien trop longtemps. Quand Sylvanas lui rappelle que Nathanos lui a sauvé la vie, Lor’themar répond justement : « Je lui ai exprimé ma gratitude à de nombreuses reprises. Mais sincèrement, sauver une vie ne devrait pas donner droit à un traitement aussi exceptionnel. Veiller sur ses camarades ne devrait pas être considéré comme un comportement remarquable » et c’est vrai.
    https://www.zupimages.net/up/22/22/qrox.png
    → la vraie raison pour laquelle Sylvanas a fait de Nathanos un Pérégrin, c’était pour s’assurer qu’il resterait à ses côtés. Dans le genre control freak c’est pas mal, on dirait Christian Grey qui rachète le journal pour lequel Anna travaille parce qu’il est obsédé par elle dans « 50 Nuances de Grey ». Plus sérieusement, ce réflexe est compréhensible. Sa soeur aînée est partie, ses parents puis son frère sont morts, le sentiment d’être abandonnée de tous ceux qu’elle chérissait et la peur que ça continue est compréhensible.
  • Les dragons étaient des créatures de légende, dont l’existence était connue mais que l’on pensait disparus depuis longtemps chez les Quel’dorei à en juger par les pensées de Sylvanas. Si vous êtes fan de Game of Thrones, sa réaction en en voyant un était très proche de celle de Jaime face à Drogon (remplacez Daenerys par un orc sur le dos d’un dragon rouge et c’est du pareil au même)
    https://youtu.be/5bV44CNFtio?t=10
  • Les Coursevent ont le droit de se rendre dans chaque coin de la Flèche de Solfurie et la Terrasse des Magistères sans autorisation préalable à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit (sauf dans les quartiers royaux privés)
9 mentions « J’aime »

bah question stupide, reponse stupide, mais c’est sure que ca tache comme humour XD
par contre, vu comment il cogne le nathanos, lorthemar passe pour une pleureuse de dire que la mort la rendu pire, il envoyer ce faire voir meme ses superieurs/proche de son vivant, et vla les pique par rapport au cure detn qu’on a eu a bfa quoi XD

nathachad ou simpalyon?
qui est celui des deux qui a laisser sa femme ce faire mettre en cellule sous son pseudo commandement deja? :stuck_out_tongue:

bon en veriter rhonin car il a le charisme et l’intelligence dans son build de DnD XD

… bon, on va voir le positif
ca reste quand meme coherent avec l’historique de la couveuse, des qu’un truc part en nawak drama lié au coursevent, vareessa a toujours un role dedans

dit comme ca, c’est inquietant XD
jveux dire, ils en avait qu’un seul, et jusqua prochaine perversion de golden ils l’ont pas rez pour le retuer afin de se redonner une excuse XD

relatif, ca depend des circonstance je dirais, dans celle presente yup, meme si t’a aucun moyen de prouver que sysy c’est pas torpiller quelque litre de jus de fruit fermenter en prime ^^’

l’idee general du fonctionnement des SL est abominable pour des mortel de base de toute facon, la simple idee qu’on ai quasi aucune chance de retrouver ses proche apres la mort est une mise a mal de la plupart des croyance sur la question DE BASE ^^’

les coursevent ou la ranger general/heritiere du poste?
parceque la 1er est douteuse, la 2nd fait sens en temps que pseudo chef militaire/securiter/renseignement du pays

Je parle de manie parce que c’est pour ça qu’Arator existe : Alleria était inconsolable après la mort de Lirath, Turalyon ne savait pas quoi faire pour lui remonter le moral et quand il l’a vue nue dans sa tente à lui (en train de pleurer en plus je crois), bah c’est devenu la fête du slip. J’invente rien. C’est comme ça que leur gosse a été conçu. Sylvanas et Nathanos c’est pareil. Elle pleure et embrasse le laideron parce qu’elle veut, je cite, « se sentir vivante ».

Le texte lie ce privilège à la famille Coursevent, pas à la générale des forestiers :
https://www.zupimages.net/up/22/23/iz6j.jpeg

C’est dit pour justifier le fait que Sylvanas pouvait rendre visite à Lirath au quartier des artistes quand elle en avait envie mais qu’elle ne le faisait pas.

1 mention « J’aime »

c’est tellement abuser comment c’est repeter en boucle quand a coter on nous l’a decrit comme ressemblant a son cousin qui sert de base a son corps actuel, et qu’il est pas plus laid que la moyenne faut pas abuser XD

oui, c’est un signe de recyclage (c’est pas golden deja a l’epoque qui avait ecrit ca d’ailleur? elle rodais deja a ce moment la entre knaak et metzen)
mais appeler ca une « manie » me semble un poil abuser, sans doute parceque ca implique pour moi une certaine repetition pour chaque soeur et pas juste qu’elle ai reagis de la meme facon ^^’

alors que par essence yavait pas besoin de pondre un tel privilege pour ca…
du golden quoi, ca fait sens dans le non sens ^^

Mais oui, perso je pensais que Nathanos était juste un mec banal, mais t’as pas idée du nombre de fois où Golden nous répète qu’il est moche. Ce qu’il y a dans mes résumés c’est à peine la moitié :woman_facepalming:

Chez moi c’est une expression sarcastique plus qu’un acte vraiment répétitif chez une seule personne. C’est une blague :upside_down_face:

Exactement. Une exagération de plus qui vient inutilement casser le fonctionnement de la société Quel’dorei pour, au final, simplement dire « regardez, Sylvanas pouvait aller voir son frère quand elle en avait envie et ne le faisait jamais alors qu’aucune loi ne l’en empêchait. Bouh la méchante, oh pauvre petit Lirath abandonné »

Je ne sais pas si j’ai des fans insomniaques ou si system veut me faire croire que des gens ont signalé mon message en masse, mais mon dernier résumé est toujours caché. Super, j’aurai passé des heures dessus pour rien, tout va bien :clap:

6 mentions « J’aime »

ta blague ma fais avoir des image derangeante que je tenais a partager u.u
pour chaque petite mort d’une coursevent, Lirath a connu la mort
une differente a chaque fois U;u

perso jle vois en griser, blibli aime pas qu’on pourrisse leur poubelle qu’ils vendent a plus de 100fois le prix ptete?

7 mentions « J’aime »

Y’a une époque j’aurais pensé à une certaine clique du forum, là c’est beaucoup trop douteux et rapide pour être humain à mon avis

4 mentions « J’aime »

Ce livre est tellement insultant en lui même après tout. :slight_smile:

Sinon dans ce nouvel épisode d’Amour, Gloire et Archer, un drama inutile: a quoi cela sert de mettre que Vereesa entraine Lirath? On essaye de nous dire que Lirath n’aurais jamais essayé de protéger sa famille et son peuple? Qu’il n’essayerait pas de facto de suivre l’exemple de ses soeurs?
A quoi cela sert si ce n’est de montrer qu’au fond, Sylvanas est méchante juste par nature en blâmant sa sœur?

C’est quand même prodigieux de refuser de faire les choses simples. On passe de trois soeurs qui s’aimaient et dont le destin tragique les a séparé avec les conséquences que l’on connait à une soeur tellement paumé qu’elle fait le vide autours d’elle parce qu’il faut justifier l’absurde diabolisation de BFA et SL. Sylvanas qui était l’incarnation du trauma et de la famille brisée par la tragédie.

C’est insipide au possible. Pas étonnant qu’Odyn soit toujours là avec des scénaristes pareils. Et puis pauvre Nathanos, avant c’était pour ses compétences qu’il avait intégré les forestiers, maintenant c’est juste qu’il se tape la patronne. Yeah!

4 mentions « J’aime »

En vrai je trouve ça assez sympa d’échanger les rôles.

Comme dans la société Kaldorei, c’est les femmes qui dirigent et se battent tandis que les hommes restent en arrière (ouais c’est très grossièrement résumé, mais l’idée est là).

Aaaah je me rappelle de ce passage ! (On se demande bien pourquoi… :eyes:)

Si on est pragmatique, c’est intelligent. On tue des elfes, ceux qui restent sont tristes, donc ils couchent pour en concevoir d’autres, donc ils sont inarrêtables !

On peut encore, heureusement, lire le message en cliquant sur le lien pour le dérouler.

Parce que ouais, cacher un message aussi long et dont la mise en forme prend du temps aussi, c’est quand même particulièrement chiant.

Là aussi, j’ai envie de dire , pour une fois que c’est dans ce sens là et pas dans l’autre…

Mais plus sérieusement, ouais c’est quand même les boules de voir ça. Nathanos est pas spécialement un personnage que j’apprécie énormément, mais avec ce livre, on vente clairement pas ses compétences d’archers (manifestement, il en a d’autres…)

Ca va a l’encontre même de ce qu’on nous dit de lui depuis que le personnage existe.

Quand on fait la campagne du Fléau dans Warcraft III, on se dit pas que Sylvanas a vécu tout ça avant. Alors bon, c’est un jeu, on est du coté des méchants, forcement on va pas épiloguer sur un autre personnage, mais je sais pas, on dirait que c’est clairement pas le même perso à ce moment.

Mais bon, comme dit précédemment, c’est l’inconvénient quand il y a plusieurs personnes qui développent le personnage en question.

1 mention « J’aime »

J’ai réalisé après coup que j’avais oublié de mentionner l’interlude entre Anduin et Sylvanas. Rien de vraiment particulier, Anduin se contente de formuler les critiques des joueurs à l’égard de Sylvanas, et les réactions de l’intéressée concordent avec le caractère irréfléchi, immature et impulsif que ce roman lui donne. C’est beaucoup plus visible dans le premier interlude de la partie 3, mais je m’arrêterai dessus un autre jour. Mettons un point final à la partie 2 pour commencer.

En bon Samaritain, Anduin dit à Sylvanas qu’il est désolé des pertes qu’elle a subies et elle est satisfaite de voir qu’il n’est pas du genre à se réjouir de la souffrance d’autrui malgré sa situation. Continuons de nous enfoncer dans la perte de dignité de ce personnage.

« Ils avaient l’air d’être gentils », dit-il, plus à lui-même qu’à elle. Puis son regard s’arrêta sur elle et ses traits se durcirent légèrement, malgré son petit sourire. « Même vous, Sylvanas. N’est-ce pas étrange ? »

Elle détourna le regard. Elle ne lui avait évidemment pas tout dit. Elle garderait certains moments plus sombres et amers pour elle seule. Et elle ne lui dirait jamais à quel point ses mots étaient loin d’être étranges.

[…]

« Ce que je trouve le plus intriguant », dit-il en marquant une pause pour la dévisager, « c’est Nathanos ».

Elle se raidit. « En quoi ? »

« Je ne pense pas que qui que ce soit parmi nous ait jamais su à quel point il comptait pour vous ».

« Il m’était utile ».

Anduin sourit, d’un air presque sournois, et hocha la tête. « Oh, c’était certainement cela ». Plus sérieusement, il ajouta. « Peut-être plus tard, après… » il s’arrêta « … c’est devenu vrai. Mais vous n’êtes pas aussi difficile à cerner que vous pensez l’être ». Puis, d’un ton presque gentil, il ajouta : « je l’ai vu sur votre visage ».

Elle avait oublié à quel point il était doué pour deviner ce que les gens pensaient et ressentaient vraiment.

C’est aussi parce que t’es assez facile à déchiffrer depuis un moment Sylvie.

« Et si après tout ce qu’il s’est passé… vous ressentez quelque chose quand vous parlez de lui, ça signifie que vous avez conservé votre mortalité, vous êtes toujours liée à -- »

« Vous plaidez ma cause pour moi », dit Sylvanas en se levant à son tour. « Dans ce cas, dites-moi quelle est la valeur de la vie, de la joie et de l’amour, si ces liens sont brisés à jamais dans la mort ? Ces choses ne valent rien ! En réalité, elles ne servent qu’à causer de la douleur quand on ne fait que s’en souvenir ! »

« Donc le Geôlier et vous allez arranger ça », dit Anduin. Son ton mélangeait dédain et pitié, et Sylvanas n’aimait ni l’un ni l’autre.

« Nous allons le faire ». Elle pouvait entendre la force de sa conviction [dans sa réponse]. Zovaal avait la connaissance pour et, une fois qu’il aurait atteint le Sépulcre, il aurait le pouvoir de remodeler la réalité. Un concept difficile à saisir pour les esprits mortels, mais Sylvanas l’avait compris. C’était dans ce but qu’il avait fait appel à elle. Elle pouvait saisir son énormité, faire peser les bénéfices de leur plan contre son coût tout aussi énorme.

« Votre vie a été cruelle », dit-elle. « Où trouviez-vous la force de continuer à aller de l’avant ? Dans la Lumière ? L’espoir ? L’Ombreterre récompense votre service et votre foi en effaçant vos souvenirs, en déformant votre identité ! Tout le monde a le droit de choisir comment -- »

Un rire incrédule l’interrompit. « Je ne pense pas que vous puissiez la voir, Sylvanas. Vous êtes aveuglée ».

« Voir quoi ? »

« La profondeur de votre hypocrisie. Combien d’âmes ont été privées de leurs choix parce que vous leur avez ôté la vie ? Comment pouvez-vous vous tenir devant moi et arriver à trouver de la justice dans ces actes, comme si vous valiez mieux que n’importe quelle autre bouchère ? Après tout ce que vous avez fait, vous ne valez même pas mieux qu’Arthas ! »

[…]

« Arthas n’était, je le comprends maintenant, qu’une autre étape dans le chemin que j’ai dû suivre. Le chemin qui m’amène maintenant au précipice de la justice ».

https://www.zupimages.net/up/22/23/sxm4.png
https://www.zupimages.net/up/22/23/i8uk.png

Sylvanas dit que son père aurait apprécié la tactique d’Anduin, comme il était évident qu’il attendait le bon moment pour parler d’Arthas et la troisième partie du roman s’ouvre. Je reviens quand même sur ce passage fantastique :

« Vous plaidez ma cause pour moi », dit Sylvanas en se levant à son tour. « Dans ce cas, dites-moi quelle est la valeur de la vie, de la joie et de l’amour, si ces liens sont brisés à jamais dans la mort ? Ces choses ne valent rien ! En réalité, elles ne servent qu’à causer de la douleur quand on ne fait que s’en souvenir ! »

aled. Achevez-la ou achevez-moi, c’est plus possible. Continuer de lire ce truc et de le résumer est une preuve indéniable de mon masochisme, faudra que j’en parle à ma psychothérapeute et que je prépare une petite valise pour un éventuel internement en HP.

Je pense que le but était de justifier le froid qui existera entre Vereesa et Sylvanas par la suite, mais c’est en faire beaucoup pour pas grand chose (comme le coup des Coursevent qui vont et viennent comme ils veulent au palais à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit). Que Sylvanas en veuille à Vereesa d’avoir mal entraîné Lirath parce qu’elle pense qu’elle aurait mieux fait, ça serait plus convaincant chez un personnage présenté comme étant profondément arrogant, ce qu’elle n’était pas (en tout cas, pas à ce stade du roman). Présomptueuse oui, sûre de ses capacités au point de penser qu’elle aurait inévitablement fait un meilleur professeur que Vereesa, non. Elle n’est pas Stephen Strange.

L’autre élément qui fait que ça coince, c’est Vereesa qui entre dans son jeu. Qu’elle culpabilise pour la mort de Lirath, je veux bien, mais qu’elle accepte le blâme de sa soeur clairement injustifié, c’est excessif à mes yeux. Vereesa se soucie beaucoup de sa famille, fait souvent le pont entre les uns et les autres mais accepte que sa soeur s’éloigne d’elle comme ça, alors qu’elles sont les deux seules Coursevent restantes à Lune-d’Argent ?

C’était la seule qualité qui permettait de racheter le personnage à mon sens avant. J’avais un minimum de respect pour lui parce qu’il était présenté comme un forestier d’exception qui, non seulement avait permis à l’Alliance de remporter des batailles décisives pendant la Seconde Guerre selon Bolvar, mais qui avait aussi gagné le respect des Hauts-Elfes au point de devenir capitaine des forestiers de Lune-d’Argent sous les ordres de Sylvanas. Je ne pensais pas qu’elle aurait réussi à l’imposer à tous les forestiers s’il n’avait pas d’abord fait ses preuves, et que le rejet de certains Hauts-Elfes était plus dû à sa race qu’à son caractère. Au final, le roman nous rappelle plus souvent qu’il est désagréable et moche qu’il est doué en stratégie et en tant que forestier.

Je ne comprends pas pourquoi cette tradition se limite à la famille Coursevent en fait, surtout quand on sait que le premier de leur lignée était un mâle. Les rangs des forestiers de Lune-d’Argent ont toujours été mixtes contrairement aux sentinelles kaldorei donc cette tradition m’a l’air assez étrange et n’est pas expliquée.

2 mentions « J’aime »

la court avait deja depuis longtemps statuer de ce fait tu sais ^^’

apres, ca fait exibitionnisme de cette tendance e n prime, donc je dirais que c’est pas tant un signe de ton coter M mais du fait qu’il prend de l’ampleur?
que le babybell ne te suffit plus non plus? :thinking:

apres, on pourrait aussi se rappeler que c’est golden, ca a la profondeur du mont fuji et le niveau intelectuel s’eleve au niveau de la fosse des mariannes :smirk:

faut des point progres et golden se sens talentueuse porte etendard?
jvais meme pas chercher plus loins perso

1 mention « J’aime »

On va dire que la partie 2 est déjà mieux écrite.

Quand à rejeter facilement le blâme sur Vereesa, qu’il faut être bête pour imaginer une seule seconde que ce n’est pas en refusant d’entrainer le frangin qu’il ne cherchera pas un autre moyen.

Parce que bon, vu que Lirath était visiblement vraiment déterminé, si aucune des 3 soeurs ne l’entrainait lui, il serait allez trouver quelqu’un d’autre tout simplement.
Ce n’est pas en le mettant de côté qu’elle lui ferait changer d’avis…

Au moment de Crime de guerre, elles étaient déjà en froid? Je pensais que c’était à partir de ce livre ça.

Pour l’interlude, on croirait presque du meta puisque ce sont des critiques tenus contre le personnage depuis longtemps.
Enfin bon, vu comme c’est partie la période suivante va surement être une longue descente dans la folie pour finir sur une Sylvanas complètement timbrée.

S’il n’y avait eu ni froid ni distance entre elles avant, elles se seraient revues plus tôt. Dans « Crimes de Guerre », Sylvanas est surprise par le regard amical et déterminé que Vereesa lui adressera au début du procès en Pandarie. Je ne pense pas que ça aurait été le cas si leur relation avait duré et/ou été positive entre temps. Sylvanas s’est éloignée d’elle volontairement, et Vereesa n’a pas cherché à la retenir. Maintenant on a une raison, aussi peu convaincante soit elle.

Exact. Golden se sert d’Anduin comme relais du joueur anti-Sylvanas et ne se foule pas. Ce qu’elle lui fait dire est quasiment mot pour mot ce que les joueurs qui critiquaient Sylvanas depuis BFA disaient sur les forums, YouTube et j’en passe.

techniquement apres ca oui, car vareessa la lache au dernier moment en mode « au faite j’ai tout capter en prime »
mais avant c’est plus presenter comme « la vie nous a separer » ce qui ne necessitait rien de plus, jveux dire, sylvanas est morte a w3 et les reprouver son encore a bfa considerer par une partie de la population vivant comme des monstruositer et non leur proche rez

c’etait sans doute les divers retard pour « penurie de papier » d’aileurs

Pour être tout a fait juste, Vereesa a su très tardivement que Sylvanas était encore active. Rhonin lui avait même caché. Le reste relève de la politique entre factions.

Tiens une autre piste: Sylvanas qui tente de contacter Vereesa, Rhonin qui l’en empêche pensant proteger sa femme. Ah non, suis je bête, un humain gentil ne peut pas faire de chose mauvaise.

2 mentions « J’aime »

Bonsoir j’ai survoler le sujet ne voulant pas trop me spoil la lecture. Mais savez où comment trouver le livre en Français en effet je le trouve en anglais et allemand mais français c’est le vide complet. Savez-vous si il est déjà sortit ou si il va sortir un jour ?
Merci de votre, vos réponses.

Le soucis est que la VF ne semble même pas prévu car je n’ai vu aucune nouvelle de ce côté (et vu que je collectionne les livres de Warcraft crois moi que j’ai cherché).
Par ailleurs le livre à souffert de retards importants donc depuis le temps on aurait pu avoir une annonce.

M’est avis qu’aucun éditeurs français n’est intéressé par ce livre pourtant « majeur ». Ce serait le 2e roman à ma connaissance qui n’aura potentiellement pas de VF.
Cela m’inquiète un peu d’ailleurs pour le livre sur le Norfendre, quoique Panini s’étant occupé des deux premiers, il y’a de bonnes chances qu’ils fassent le 3e en priant que ce ne sera pas un torchon de traduction…

Je repasse 100 ans après la guerre pour vous confirmer que je n’ai pas fini le bouquin :joy: J’ai fait une overdose de WoW et de son lore qui se casse la figure fin juin et j’ai vraiment atteint le stade où j’en ai plus rien à faire. Je verrai si j’ai le temps de finir le roman et mes résumés de chaque partie ce mois-ci comme je ne compte pas renouveler mon abonnement au-delà (revenue en retard pour WotLK Classic, mais j’ai pas l’intention d’y jouer non stop).

2 mentions « J’aime »