Salut à toi !
Tu sais, on ne se connaissait pas avant de commencer cette partie. Le matchmaking a décidé de nous unir le temps d’une partie, pour le meilleur comme pour le pire. Nous pensons tous oeuvrer pour le meilleur, mais tout ne peut pas être parfait, sauf que tu n’as visiblement pas pris conscience d’un fait simple et avéré : perdre fait partie du jeu.
Tu sais, derrière chaque personnage se cache un joueur. Deux petites mimines, un corps, un coeur, un cerveau, une âme. Et dans notre beau jeu qu’est Overwatch, nous sommes 6. En tant que soutien, mon rôle est de maintenir l’équipe en vie du mieux possible. Mais je ne suis pas Jésus, il y a des limites aux soins que je peux procurer.
Et pourtant, malgré ça, tu ne cesse de me spammer que tu as besoin de soins.
Il faut savoir que je ne suis pas sourd, une seule fois suffit. Je ne suis pas aveugle non plus, car j’ai la capacité de voir un énorme « CRITIQUE » avec un énorme symbole du désespoir et ce, même en étant à l’autre bout de la map. Je suis donc conscient, très cher, que tu es dans une situation que je qualifierais, hé bien, de critique.
Mais si tu voyais les choses plus globalement au lieu de ne te focaliser que sur ta propre personne, tu te rendrais compte que d’une part, non seulement je ne t’ai pas laissé tomber, mais en plus j’ai essayé de te maintenir en vie. Ce que j’ai malheureusement échoué à faire.
Mais qu’espères-tu qu’il arrive en continuant de me spammer et de m’envoyer des coups de mêlée pendant la pause ? Que d’un seul coup je passe outre l’équilibrage et que je délivre du 1k heal/s ? Que je prenne Mercy et que je te pocket pendant que nos tanks se font décimer ? Car ne l’oublie pas, tu n’es pas le seul qui a besoin de soins : c’est un jeu d’équipe.
Je ne suis pas parfait évidemment, j’ai fait des erreurs de placement par-ci, des erreurs de jugement par là. Nous faisons tous des erreurs, même les meilleurs en font ! Et pourtant tout n’est pas à jeter. Apprendre de ses erreurs, c’est le meilleur moyen de ne plus les refaire (ou du moins, les réduire).
Regarder ses parties victorieuses n’a que peu d’intérêt. Là où l’on apprend le plus, c’est dans la défaite. En prenant conscience de ses erreurs pour mieux faire ensuite, ce que j’ai fait pour mieux comprendre où ont été mes lacunes. Mais le feras-tu ? Selon moi, je pense que non. Tout simplement car je sais de la dizaine de minutes que l’on aura passé ensemble, que tu ne te remets pas en question et que si l’on a perdu, tu es convaincu que c’est de la faute des soutiens. Sans même savoir qu’ils ont pourtant essayé.
C’est ainsi que notre rencontre, certes brève, se conclut par un report pour spam. J’ose tout de même espérer au fond, qu’un jour tu te rendras compte que le rôle de soutien n’est pas à prendre à la légère, que ce n’est ni un sous-rôle ni une facilité, que nous sommes 6 à jouer (car tu n’es pas le centre du monde), et que nos adversaires ont juste été meilleurs.
Je te souhaite tout de même une bonne journée, et je croise les doigts pour que les soutiens que tu auras dans tes futures parties pourront mieux tanker que moi ton spam incessant.