Il s’agit d’un copié-collé d’un PDF réalisé pour ma guilde RP afin d’offrir un guide de survie pour débutant (« Croisée des astres », sur Kirin Tor), et que le forum Blizzard ne me permet pas d’y joindre les images qui accompagnaient le document, ou les liens vers les sources et autres infos additionelles.
Notes générales sur le chamanisme
« Tout ce qui est, est en vie »
Introduction
J’ai regroupé ici différentes informations sur le lore et le concept du chamanisme dans World of Warcraft, afin de fournir un bon kit de départ à ceux désireux de découvrir cette classe et ses principes, son histoire. En lisant les différentes ressources ou juste en faisant des quêtes ou explorant le jeu, on se rend rapidement compte qu’il y a bien des manières de communier et faire appel aux éléments. Si au début, ce type de RP peut sembler complexe, c’est là autant de manière d’être créatif ou d’options de RP différentes : du chaman orc qui communie au gobelin qui passe un accord avec les éléments !
Il ne s’agit ici que d’un regroupement de conseils, d’histoires et principes canons, ou généralement acceptés mais libre à vous d’être créatif et original (tout en veillant à garder une certaine cohérence, bien sûr) ! Souvent se baser sur les compétences et PNJ en jeu est un bon aperçu du potentiel RP d’une classe.
En bas de pages, des sources, dont certaines en anglais, pour creuser plus loin, que je vous invite grandement à parcourir car je ne couvre vraiment qu’une partie d’un riche et vaste sujet.
Les éléments
« Tout ce qui est, est en vie », ainsi pourrait-on définir l’un des mantras des chamans. Les esprits élémentaires, aussi appelés simplement « les éléments » sont l’énergie volatile élémentaire (eau, terre, feu, eau et… l’esprit de la vie aussi appelé esprit sauvage, ou chi) d’une planète. Ils peuvent prendre une forme physique brute et devenir des élémentaires. Chaque monde dispose de ses éléments propres ainsi ils faut par exemple différencier les éléments d’Azeroth et Draenor. Les esprits élémentaires sont la source de savoir et puissance de nombreuses classes et races : chamans, maitres-brasseurs pandarens, géomanciens, hurans, taurens… Dans leurs formes la plus simple, ils peuvent causer pluie, tremblement, tempête ou feu mais dans leurs formes plus complexes… Ils sont le monde même dans lequel nous vivons.
Les esprits élémentaires sont par nature chaotiques et autrefois les titans ont enfermés les différents élémentaires dans différents plans élémentaires, jouant le rôle de prison, afin de préserver Azeroth de ce chaos. Les conflits entre l’ordre et le chaos, l’Alliance et la Horde, la légion ardente… n’intéressent que très peu les éléments, du moins jusqu’à ce que ces conflits les impactent directement, ainsi, avec l’invasion de la légion ardente, les esprits élémentaires auront su s’allier entre eux et avec les races mortelles d’Azeroth contre un ennemi commun. Ils recherchent plutôt une balance, un équilibre à l’échelle cosmique, et les chamans sont les gardiens mortels de cet équilibre. C’est justement lorsqu’Azeroth consuma peu à peu le cinquième élément, celui de la vie, créant ainsi un déséquilibre entre les éléments, qu’ils commencèrent à faire la guerre entre eux. Aujourd’hui, c’est principalement le cercle terrestre qui veille à la balance des éléments.
L’esprit de la Terre
L’esprit de la Terre, appelé « Terre Mère » dans de nombreuses cultures, est souvent associé à une personnalité chaleureuse et maternelle, mais telle une mère, peut se montrer ferme. Il est capable d’aider à rendre la terre fertile, tout comme de causer un séisme sur les fortifications ennemies.
L’esprit de l’Air
L’esprit de l’Air, aussi appelé esprit du vent, est généralement perçu comme calme et bavard, comme un doux murmure constant dans les oreilles du chaman. Il peut offrir la brise nécessaire aux voiles d’un navire tout comme générer une tornade destructrice.
L’esprit du Feu
L’esprit du Feu est le plus destructeur des éléments, comme l’atteste un certain Ragnaros, il a toutefois un côté plus doux aussi, qu’on retrouve dans le réconfort d’une bougie dans la nuit ou la chaleur du feu dans le froid. Le feu a tendance à être l’élément le plus imprévisible, colérique, ne daignant parler, même aux chamans les plus expérimentés, que si l’envie lui prend.
L’esprit de l’Eau
L’esprit de l’Eau est un esprit nourrissant qui peut étancher la soif du voyageur tout comme noyer une flotte de navire. C’est probablement l’esprit le plus avenant car calme, clair avec un certain sens de l’humour. De par sa nature, il est capable de s’adapter aisément.
L’esprit de la Vie (aussi appelé « chi », « esprit de la Nature »ou « esprit sauvage »)
Surement l’élément le plus complexe, il fait encore l’objet de nombreux débats au sein des divers druides, chamans et érudit d’Azeroth. Il représente l’âme vivante de toutes choses, de la vie sauvage à la terre même.
Une certaine genèse pourrait être comme suit : les esprits élémentaires sont des êtres primitifs et chaotiques de feu, terre, eau ou d’air. Ils étaient parmi les premières créatures sentientes à peupler les mondes naissants dans l’univers. Ils peuvent prendre une infinité de formes et tailles et chacune de ces créatures dispose d’une personnalité distincte de traits de caractère et d’un tempérament fortement influencés par la nature de l’élément. La présence du cinquième élément, « l’Esprit » affecte la disposition de ces êtres élémentaires. Un monde avec une surabondance d’Esprit pourrait voir naitre des élémentaires passifs et sans forme physique et à l’inverse, un monde avec peu d’Esprit pourrait voir naitre des élémentaires agressifs et destructeurs. Cependant c’est aussi lorsque ces éléments primordiaux sont en balance que semble croitre ce cinquième élément, l’Esprit.
L’esprit sauvage est à la fois le pire ennemi du chaman mais aussi sont plus grand allié. Capable de réparer un corps brisé et même ramener un être à la vie… si cela convient à la balance, il peut donner au chaman l’impression d’être divin, ou à l’inverse lui rappeler qu’il n’est qu’un être mortel. Il est ainsi rarement utilisé par les chamans, qui préféreront le laisser aux druides.
“ Un chaman bien entraîné a la capacité de communiquer avec les quatre éléments, à savoir : l’eau, l’air, la terre et le feu. C’est notoire.
En revanche, ce qui l’est beaucoup moins, c’est l’existence d’un cinquième élément. Il n’est pas décrit aussi précisément que les quatre autres, mais il est en quelque sorte constitué de l’énergie commune à tous les organismes vivants. ”- Soigneterre Duarn
Les esprits pandarens
Les éléments de Pandarie sont enfantins et joviaux mais aussi très territoriaux. Ils résident presque exclusivement en Pandarie et sur l’île vagabonde, et s’ils ne sont pas occupés à taquiner avec amusement l’aventurier qui croise leurs chemins, ils défendront leur territoire contre toute menace potentielle.
Communion avec les éléments
En général, les chamans communiquent avec les esprits qui les entourent ou même les invoquent via des rituels, et ceci dans le but d’obtenir des éléments leurs conseils ou pouvoirs. Souvent ces rituels ont lieu en des lieux sacrés ou d’importance, facilitant cette communion. Des réactifs tels que des herbes, de l’encens, des runes, totems etc… sont également régulièrement utilisés pour aider à la communion. Idéalement, le chaman est au service des éléments, veillant à leurs venir en aide pour maintenir un ordre et équilibre naturel.
Concernant la requête du chaman, eh bien… ils demandent, et les éléments répondent (ou pas) et fournissent leur aide (ou pas). De nombreux critères entrent alors en jeu : le type d’esprit, le chaman, la requête, la manière de demander etc… Imaginez l’enfant qui implore son père pour un jouet dans un magasin. Si l’enfant est régulièrement capricieux et désagréable, le père aura plus de chance de refuser que si l’enfant était régulièrement poli et serviable. De même, plus le chaman est serviable, puissant ou agréable à un esprit élémentaire, plus il sera apte à l’aider, et lui offrir son aide de manière plus ou moins importante (d’une simple pluie, à un véritable ouragan). On peut citer par exemple les esprits pandarens qui eux désirent être divertis et offriront leur aide tant qu’ils sont amusés (au grand dépit de chamans plus sérieux et moins joueurs). Généralement, les esprits (l’employeur) et les chamans (l’employé) entretiennent une relation où le chaman sert les esprits (le travail) et en échange, les esprits l’aideront (le salaire) et il peut arriver que les chamans doivent parfois lutter contre un esprit mauvais ou dangereux (les manifs’ contre un méchant patron).
Un exemple de mauvais rituel : Le thane-sorcier Thaurissan invoqua Ragnaros via un rituel de grande amplitude. Le résultat final fut que les sombrefers se retrouvèrent asservis par celui qu’ils espéraient utiliser.
Un exemple de bon rituel : Le cercle terrestre qui communia avec Nebulon, qui accorda à ces derniers l’aide de puissants seigneurs élémentaires dans leur lutte contre la légion ardente.
Pour citer un commentaire internet : « C’est comme un tir à l’arc avec au centre de la cible le plus puissant élémentaire : ce qui va aider, c’est le talent du chaman, l’arc et les outils, mais aussi différents paramètres comme le vent, la pente, le terrain, la distance, l’entourage… ».
Un bon chaman est un chaman qui a construit une relation de confiance durable avec les éléments. Il ne demande que ce dont il a besoin et n’abuse pas de son pouvoir. Un chaman néophyte n’aura pas le même lien et la même réponse des éléments qu’un chaman vétéran car son lien avec les éléments sera bien plus faible et fragile. Lorsqu’il prépare un sort, il ne fait qu’appeler les esprits environnants qui vont par exemple lui offrir la puissance de canaliser la foudre au bout de ses doigts.
Un peu comme un réseau cellulaire, il faut avoir du réseau et des antennes pour communiquer. Ainsi, quand Garrosh ordonna à ses chamans sombres de torturer les éléments aux alentours d’Orgrimmar, Thrall était incapable de faire appel à eux et leurs puissances. De plus, De plus, sur une autre planète, Draenor par exemple, il s’agit d’autres éléments, donc comme un réseau téléphonique, il faut s’arranger pour réussir à s’y connecter (donc en gros gagner les faveurs des esprits élémentaires locaux). En Draenor, Thrall dut mériter sa connexion aux éléments et, plus tard il perdit sa connexion avec les éléments lorsqu’il força ceux-ci à lui venir en aide contre Garrosh.
Les totems sont des objets utilisés lors des rituels, ou en combat, afin de permettre au chaman de pouvoir communier avec les éléments peu importe l’endroit. Pour cela, ils sont généralement imprégnés par la puissance des éléments (on peut imaginer qu’ils contiennent par exemple le cœur d’un élémentaire, de l’eau enchantée par un esprit de l’eau ou des sertis de runes…). Il faut toutefois partir du principe qu’en général, un élémentaire qui nous offrira sa puissance pour canaliser la foudre sera bien plus puissant que de canaliser la foudre via quelques totems.
Notons tout de même qu’hélas, certains chaman plutôt que d’implorer ou négocier avec les éléments, les asservissent et forcent ces derniers à se plier à leur volonté. C’est le cas des sombres chamans par exemple.
Particularités raciales
Sans trop rentrer ici dans les détails (voir les sources plus bas pour cela) chaque culture a aussi sa manière propre de communier, d’implorer ou d’utiliser les éléments.
Tauren, orc et trolls auront une base classique et relativement commune construite sur un culte aux ancêtres et à leurs esprits, sur l’utilisation de totems et rituels etc…
Les pandarens vont plutôt distraire et jouer avec les éléments qui offriront leur puissance en échange de distraction et d’attention.
Les sombrefers ayant été asservis autrefois par des chamans et le seigneur élémentaire Ragnaros seront bien moins enclin à être « sympathique » avec les éléments et préfèreront aussi les asservir.
Les draeneis canaliseront (parfois contre leurs grés) l’énergie des éléments via leurs totems et cristaux. On en voit l’exemple avec l’artificier Hataaru sur Draenor, qui voulut recrée la technologie d’Argus mais qui aura aussi provoqué séisme et colère des éléments locaux.
Pour les gobelins, ici pas de spiritualité, il s’agit plutôt d’accords commerciaux, de contrats. « Hey l’élémentaire, je te paie, je te rends services, mais file-moi un peu de ta puissance, j’veux faire des éclairs là. ». Un exemple trouvé sur les forums : un gobelin « chaman » pourra proposer à un élémentaire de nettoyer un lac pollué contre rémunération. Enfin, les totems gobelins sont généralement vus comme des amplificateurs élémentaires plus que comme outils rituels.
Le cercle terrestre
Le Cercle Terrestre est la plus importante organisation chamanique d’Azeroth et est dirigé par le Conseil des Anciens. En communiquant avec les plus puissants esprits élémentaires, elle cherche à maintenir l’harmonie entre eux et les empêcher de causer chaos et destruction.
Si le peuple tauren a toujours pratiqué le chamanisme depuis son origine, l’histoire du Cercle Terrestre est bien plus récente, certaines sources mentionnant son existence en -230 alors que la guerre des trois marteaux faisait rage. Après la fondation d’Orgrimmar, de plus en plus de chamans orcs et trolls rejoignirent les rangs du Cercle, puis au fil des ans, d’autres peuples aux racines chamaniques (nains, draeneis et même pandarens).
Le Cercle Terrestre a été l’un des protagonistes majeurs lors du cataclysme. Ils ont aidé Neptulon et ses serviteurs dans leurs guerre contre les nagas et ont rétabli le « pillier du monde », sorte d’artefact maintenant le plan élémentaire terrestre, le Tréfonds, et l’empêcher de s’effondrer sous Azeroth qui fut brisé en plusieurs morceaux lorsqu’Aile de mort s’est échappé du plan élémentaire terrestre.
Autre fait notable, c’est le Cercle Terrestre qui insista auprès de Thrall pour que les réprouvés puissent joindre la Horde après que ce dernier refusa. Ils proclamèrent que les réprouvés combattent des démons internes au même titre que les orcs et que de tourner le dos aux réprouvés serait d’oublier les horreurs que les orcs ont combattu pendant des générations. Ils pensent également que les réprouvés peuvent être guéris.
Après le cataclysme, Thrall quitta ses fonctions de chef de guerre pour prendre le contrôle du Cercle Terrestre en tant que Chaman universelle.
Chamanisme et druidisme
Au premier coup d’œil, il y a de nombreux points communs entre le druidisme et le chamanisme. Les deux sont issus d’un culte à la nature, les deux partagent un concept d’animisme, de vénération des esprits ainsi que des ancêtres et ils veillent à la bonne santé d’Azeroth et à un équilibre naturel. Les deux tirent également leurs pouvoirs de la proximité avec les esprits. Toutefois, là où les druides communient via les plantes, animaux et esprits et dieux sauvages, les chamans quant à eux communient via les quatre éléments fondamentaux (eau, feu, vent et terre). Les chamans préfèreront aussi laisser aux druides la gestion du cinquième éléments, « L’esprit vitale», présent en toute chose. De plus, là où les druides sont infusés de la puissance et des pouvoirs des esprits, les chamans eux vont plutôt « récolter » cette puissance via rituels, totems ou autres.
Chamanisme et Lumière
Généralement les chamans communiquent avec les esprits à la recherche de savoir, d’orientation ou de puissance. L’essence de la vie est pour eux une force divine, bien plus fondamentale que la Lumière. Bien qu’ils ne diminuent pas le culte et l’étude de la Lumière, les chamans pensent que la Lumière n’est qu’une simple caractéristique, un phénomène, de la connexion au monde des esprits. Un chaman est un humble conduit au travers duquel circule la puissance des esprits, ainsi, un paladin qui se veut l’instrument ou l’incarnation de la Lumière semblera être une vision diminutive ou erronée.
Kalimag, ou la langue des éléments
Le Kalimag est la langue de base parlée par l’ensemble des élémentaires. C’est une langue obscure que seuls quelques rares érudits maitrisent. Il semble y avoir différents dialectes : Ignan (feu), Aquan (eau), Terran (terre), et Auran (air). Le socle de Deuillegivre comportait des écritures en Kalimag.