[Voici venir mon traditionnel récit de la Sanssaint. Cette année petite nouveauté, vous pourrez proposer le sort des pauvres protagonistes du récit dans les commentaires, même si j’ai déjà l’histoire en tête dans les grandes ligne je laisse les personnages du récit à votre merci.]
Chapitre 1 Un nouveau groupe de crétins.
-C’est là, nous sommes arrivés mes amis. Voici le Fradth Dishonnored Peak. Clama Histoires, caché derrière un rocher en désignant la forteresse au sommet du pic, entouré de bois maudits qui s’illumina dans un éclair d’orage à ses amis aventuriers.
Une vilaine Chevalière Trolle du nom d’Ofheat.
-Bon attaque, j’ai le loktar pressé et une côte mythique à monter !
Un Chaman Draenei, Dovakhim.
-Par les Neuf du calme mon amie ! Les éléments ne sont pas avec nous ce soir, il nous faut affûter nos haches et attendre le bon moment pour intervenir.
Mokr le grunt Orc.
-……Baston ?
La Chasseresse Elfique Shurtugal.
-Oh mais quel est cet étrange petit être ?
-Un Nain connâsse ! Répondit Baroux le Voleur Nain, un Nain…comme les autres. Lequel tendit un doigt vers le ciel.
-Hé ho tu te crois original l’auteur ! Alors comme ça tous les nains sont de méchants nabots pénibles, cupides et alcooliques ?
Il sortit une bouteille d’hydromel de sa sacoche de voleur, la décapsula, but au goulot, et rota bruyamment.
-Brups…et bien tu sais quoi…t’as raison. Je préviens de suite ! Si un de ces Elfes de mes deux me pique un loot je lui coupe ses longues oreilles avec mes dagues !
Histoires, Elfe de Sang, Prêtre de la Lumière, et leader déjà fatigué de ce groupe d’aventuriers minables se plaqua la main sur le front et expira sa frustration avant de séparer Shurtugal et Baroux qui s’apprêtaient à en venir aux mains.
-Silence ! Ne nous faisons pas remarquer ! Dois-je vous rappeler que nous avons été mandatés pour éliminer le cruel sorcier Fradth ? Pour on ne sais quelle raison cela fait presque un mois qu’il a investi cette forteresse et a fait capturer tous les monstres et abominations des Bois de la Pénombre et la Lumière sais que des monstres il y’en a à la pelle par ici. Le maire de Sombre Comté craint qu’il ne les lâche sur sa ville, mais nous avons reçu une mission plus urgente venant à la fois des commissariats d’Hurlevent et d’Orgrimmar (dirigés respectivement par Horatio Lane et Horatio Loktar…non ils ne sont pas de la même famille). Apparemment le Démoniste aurait commis un acte d’une gravité inconcevable…il aurait…capturé l’une des Puissances Supérieures de ce monde et l’aurait enfermée dans son château pour s’accaparer son pouvoir.
Un vent glacial passa dans l’assistance, les Puissances Supérieures, porteurs des anneaux rouges sur l’autel du Grand Fôr’Hum étaient des êtres maléfiques d’une puissance incommensurable. Si Fradth en avait capturé un et s’acharnait à essayer de lui voler son pouvoir, les jours d’Azeroth étaient comptés.
Histoires se tourna à nouveau vers le château.
-Maître Nain, qu’est ce que votre infiltration du château a donné comme résultats ?
Baroux grimaça.
-C’est sinistre là-dedans, il n’y a pratiquement que des cachots et des salles d’expérimentation, pas un cachot ne possède la même configuration. Quant au personnel chargé de garder les monstres, leurs classes semblent moins relever d’un ordre hiérarchique que d’un ordre de disposabilité. Autrement dit les personnels de rang A sont des bureaucrates ou des décisionnaires relativement éloignés des monstres, les personnels de rang D sont des taulards qui servent de sujets d’expérimentation sacrifiable et en dernier recours de soldats, les plus dangereux sont les personnels de rang B et C qui sont des gardes du bâtiment.
Histoires sourit.
-Merci maître Nain, c’est génial avec cela on va pouvoir établir un plan d’attaque pour…tiens mais où sont passés l’Orc et la Trollesse ?
Dovakhim tendit le doigt négligemment vers la route qui sortait de la forêt ou Mokr et Ofheat fonçaient arme au clair vers les portes du château, ils n’avaient même pas écouté le compte rendu.
-Je vais pas foirer mon timer pour ça bande de côns !!!
-BASTOOOOOOON !!!
Les gardes saisirent immédiatement leurs hallebardes devant les deux fous furieux en armure lourde qui les chargeaient, mais la hache de Mokr en décapita un, la lame gelée d’Ofheat transperça aux tripes le second.
Les deux s’acharnèrent inutilement sur leurs cadavres, l’Orc levant et baissant plus fois toute sa masse, frappant à répétition dans le crâne du pauvre garde décédé depuis longtemps, faisant jaillir son sang et ses tripes pendant qu’Ofheat dépeçait littéralement le sien.
-Oh c’est ballot, y’a pas d’loot. Se désola t’elle.
Les deux crétins se redressèrent, couverts de sang et très contents d’eux-mêmes, Mokr était fumant sous la pluie et Ofheat essuyait sa lame négligemment.
-Ça c’était du bon dps.
-Héhéhé…Mokr aimer kraser truk.
Histoires cria depuis son rocher.
-Imbéciles ! Ils vous ont vus ! D’un instant à l’autre ils vont…
Le pont levis du château se releva, la herse tomba et une alarme résonna dans les murs.
-ALERTE ! INTRUSION DETECTÉE !!!
L’Orc et la Trollesse haussèrent les épaules comme s’ils n’y pouvaient rien pendant que le reste de leur groupe les rejoignaient.
-Maintenant il faut ouvrir la porte ! Mais comment on va faire pour s’y prendre ! Se désola Shurtugal.
Dovakhim se plaça au-devant du groupe.
-Ça par Talos, c’est facile, laissez-moi faire.
Le Draenei prit une grande inspiration.
-Fus….RÔ DAH !!!
Et il poussa un hurlement tellement puissant que la porte jaillit de ses gonds, écrasant les gardes de classe B et C venus à la rescousse.
Le pont levis s’abaissa. Le Draenei très content de lui brandit la main vers le pont.
-Voyez, la porte est ouverte maintenant, il ne nous reste plus qu’à entrer.
Histoires signala :
-Oui, mais ça ne résout pas notre problème, on va devoir affronter tous les gardes maintenant qu’ils savent qu’on est là.
Shurtugal déclara :
-Ben, on a qu’a envoyer un des nôtres en éclaireur voir s’il y’a des patrouilles devant le groupe.
-Bien dit…et c’est le boulot de l’elfe de faire ça. Soutint Baroux.
-Hé !
-Bonne idée. Shurtugal, tu prends les devant.
-Mais euh…c’était pas le boulot du Nain ? Se plaignit-elle, mais étant la seule armée d’un arc elle n’eut pas d’autre choix et toute tremblotante de trouille elle s’enfonça, arc à la main dans les couloirs devant le groupe.
Pendant ce temps dans un bureau ovale contenant des écrans partout reliés à des caméras surveillant tout le complexe Fradth exultait.
-C’est merveilleux Frosthelm ! Regarde-moi ça. Je peux observer cinquante expérimentations en même temps et je n’ai même pas à bouger le petit doigt de mon fauteuil. Tout est si facile, si prévisible, j’ai tout pouvoirs en ces lieux.
-Euh oui boss.
-Je suis invincible !
-Certainement boss.
-Par contre il y’a ces microbes dans mon bureau, tout est d’une saleté…grrrr ! Va me chercher immédiatement un seau et une serpillère et nettoie-moi tout ça.
Là Frosthelm fronça les sourcils.
Depuis quand son boss était intéressé par l’hygiène ? D’ordinaire il adorait les microbes.
-Euh boss, c’est pour vous parler de….vous savez qui.
Fradth se raidit dans son fauteuil.
-Ah lui ? Il est toujours enfermé dans sa salle n’est-ce pas ?
-Oui.
-Vous lui avez donné assez de « matériel » à censurer ?
-Oui mais je sais pas si ça suffira.
-Bon sang il a les revues des Dynamiteuses des cent dernières années ! Le temps qu’il parvienne au bout nous serons tous morts et enterrés.
-Oui mais il va super vite ! Je ne sais pas si c’était une si bonne idée de capturer une entité aussi puissante et aussi folle dans ce château. Il faut trouver autre chose pour l’occuper.
Fradth réfléchit, croisant les mains. Puis soudain il eut un mauvais sourire.
-Très bien, on va lui donner également ta collection de Nécromag à censurer.
Frosthelm sursauta.
-AH NON ! Ça jamais !
-Frosthelm ou tu t’exécute ou je te fais cramer la couenne au trentième degré ! Hurla Fradth en se redressant, le Démoniste allumant une flamme rugissante dans sa main.
Frosthelm avec désespoir se rua vers sa niche dans un coin obscur du bureau, laquelle débordait de Porto de Pupperlyveros et de revues cochonnes dédiées aux mortes-vivantes les plus sexy d’Azeroth. Frosthelm se jeta sur le tas de magazines, le protégeant de son corps.
-Si vous devez me voler mes affaires ; alors cramez-moi avec, vous me piquerez pas la dernière pin-up banshee du mois !
-Frosthelm dégage c’est un ordre !
Et le Démoniste et son serviteur se mirent à se bagarrer dans le bureau.
Dans un autre bureau Lucif en avait marre.
Marre parce qu’il détestait son job d’expérimentateur pour la Fondation FDP.
Marre que le monstre qu’il gardait était aussi dangereux que flippant.
Et surtout marre parce que Fradth ne le payait qu’en affreux Porto de Puperlyveros…et cet alcool est dégueulasse, y’a rien de mieux pour accompagner la viande de gorille.
L’elfe, revêtu d’une blouse blanche et regrettant son ancienne armure de Chevalier d’ébène demanda à ses acolytes.
-Vous avez pris les clichés ?
-Oui, mais l’un de nos gars l’a regardé…la chose l’a tué, il va nous falloir du nouveau personnel de Classe C, mais ne vous inquiétez pas, on l’a reconduit dans sa cellule.
-Blindée de cinq mètres d’épaisseur de chaque côté ?
-Oui les maçons ont fait du bon job.
-Ça ne suffira pas, si jamais quelqu’un fait la bêtise de regarder à nouveau ce cliché ce censuré va encore s’échapper et…
Ses assistants le regardèrent d’un œil médusé. Lucif s’interrompit, interdit :
-Ça vient de recommencer n’est-ce pas ? Un des mots que j’ai prononcé a été occulté par données perdues et vous ne savez pas de qui j’ai parlé ?
Les assistants hochèrent la tête. Lucif soupira ça venait encore d’arriver.
-Allez en parler à Fradt, tenez des notes écrites le plus possible, détaillez un maximum pour parer à la perte de données progressive.
-Euh chef on a un autre souci.
-Pas encore une brèche de confinement !
-Pire des aventuriers ce sont introduits dans le château ils sont en train de venir vers le secteur données supprimés….rah pas encore !
Se plaignit le laborantin alors qu’une partie de sa phrase était perdue.
Lucif rugit :
-Vite, allez chercher des gardes ! Ils ne doivent pas atteindre cette salle, sinon on va se retrouver avec un bain de sang sur les bras et…
La porte jaillit de ses gonds sous la poussée d’une botte de plaque d’acier.
-Mokr preumié arivé ! Déclara l’Orc avec un air mauvais tout en regardant les laborantins effrayés.
-C’est pas du jeu ! Il va me voler le kill ! Se plaignit Ofheat, quelques mètres derrière.
L’Orc rugit et bondit en brandissant sa hache. Lucif sortit de sous la blouse de laborantin une lame runique de Chevalier de la mort, et malgré la différence de taille et de poids non seulement il para la hache pesant de l’Orc, mais parvint à le repousser.
L’elfe hurla à ses assistants !
-Fuyez ! Je vais les retenir ! Allez chercher des gardes ! Détruisez la photographie avant qu’un crétin ne la regarde !
Les laborantins voulurent fuir, mais un souffle gelé s’échappa des lèvres de la Trollesse qui jaillit dans la salle, les emprisonnant dans des blocs de glace !
Lucif grogna de fureur.
-Rah, il faut tout faire soi-même ici ! Fradth me devra une augmentation !
Après un revers rageur et puissant mais maladroit de l’Orc qu’il évita souplement, il lui fila une beigne tellement puissante qu’il emboutit la porte bloquant le passage à son groupe, le Don des Ténèbres, rien n’était mieux pour combler la différence de puissance entre un Elfe et un Orc, merci tonton Arthas.
Puis Lucif se tourna vers Ofheat qui le chargeait épée au clair et commença à ferrailler contre cette dernière. Mais Ofheat était bien plus habile que Mokr et Chevalière de la mort également, elle devait lutter contre Lucif sur un pied d’égalité.
La bataille promettait d’être longue, mais par mégarde Ofheat coupa la main de l’assistant qui tenait la photocopie qui s’envola dans les airs. Lucif catastrophé arrêta le combat.
-Stop stop stop ! Pouce ! Arrêtez ! Il ne faut pas que qui que ce soit regarde cette photo ! Il en va de notre vie !
Ofheat la récupéra négligemment de son gantelet de Saronite.
-Ah bon ? Mais qu’est ce que ça à de si redoutable.
Elle la tendit en premier vers Lucif. Ce dernier sursauta et perdit l’équilibre il tomba en arrière en regardant la photographie.
-Pauvre folle ! Vous ne savez pas ce que vous venez de faire !
Soudain un hurlement de rage et de frustration résonna dans les couloirs, les assistants gémirent.
-Ne regardez pas les écrans !
Le groupe d’Histoire qui entrait dans la salle bien évidemment regardèrent tous de concert vers les écrans. Les caméras pointaient dans une salle faiblement éclairée où se situait un cube de béton de cinq mètres de côté, le béton était secoué, toute la salle tremblait, et ce rugissement qui n’en finissait pas, comme si quelque chose doté d’une force herculéenne était en train de frapper à l’intérieur du cube.
-Il ne faut pas le ███ ! Pas même en photo sinon il données perdues…hé mêrde, pas encore !
Lucif pâle comme la mort se releva en catastrophe et bouscula Histoires et son groupe pour pouvoir partir.
-FUYEZ ! FUYEZ PAUVRES FOUS !!!
Ofheat tourna la photo vers son visage et regarda.
-Ah ouais, je comprends pourquoi…il est vraiment très moche ce loktar. Fit-elle comme si de rien n’était.
Sur les écrans brusquement le cube de béton explosa littéralement sur l’un de ses côtés et quelque chose de très grand et de très pâle en jaillit comme un diable de sa boîte et fonça immédiatement vers un mur, comme s’il savait très précisément où aller.
Le bâtiment tout entier fut secoué de l’intérieur et un bruit de cavalcade se fit entendre, se rapprochant, et le hurlement de rage continu et permanent devint de plus en plus fort. Les assistants étaient blêmes.
-Il en a après notre chef ! Mais bientôt, ce sera notre tour à nous aussi !
Histoires s’approcha du bureau et lut la notice.
Objet n° : SCP-096
Classe : Euclide
Procédures de Confinement Spéciales : SCP-096 doit être maintenu dans sa cellule, un cube en béton hermétique de 5 m × 5 m × 5 m, en permanence. Des vérifications hebdomadaires ayant pour but de détecter d’éventuelles fissures ou trous sont obligatoires. Le personnel de sécurité utilisera des capteurs de pression préalablement installés ainsi que des détecteurs lasers pour s’assurer de la présence de SCP-096 dans sa cellule.
Toutes les photos, vidéos ou enregistrements présentant des similarités avec SCP-096 sont strictement interdits sans l’accord du Dr ███ et de l ’O5- █.
Description : SCP-096 est une créature humanoïde mesurant approximativement 2,38 mètres de haut. Le sujet ne présente qu’une très faible masse musculaire et les analyses préliminaires du corps suggèrent une légère malnutrition. Les bras, chacun d’une longueur approximative de 1,5 mètres, sont largement disproportionnés par rapport au reste du corps du sujet. La majeure partie de la peau est caractérisée par une absence de pigmentation et il n’y a aucun signe de pilosité.
La mâchoire de SCP-096 peut s’étendre jusqu’à quatre fois plus que celle d’un humain ordinaire. Les autres traits du visage restent similaires à ceux d’un humain ordinaire, à l’exception des yeux qui ne présentent également aucune pigmentation. À ce jour, il n’a pas été déterminé si oui ou non SCP-096 est aveugle. Il ne montre aucun signe de fonctions cérébrales développées et n’est pas considéré comme étant doté d’une conscience.
SCP-096 est normalement extrêmement docile, les capteurs de pression à l’intérieur de sa cellule montrant qu’il passe le plus clair de son temps à errer près du mur est. Cependant, lorsque quelqu’un regarde le visage de SCP-096, que ce soit directement, via enregistrement vidéo ou même sur une photo, il rentrera dans un état de stress émotionnel considérable. SCP-096 cachera son visage avec ses mains et se mettra à hurler, pleurer et marmonner de façon incohérente. Approximativement une à deux minutes après la première observation, SCP-096 commencera à courir vers la personne ayant vu son visage (qui sera à partir de maintenant désignée SCP-096-1).
Les vitesses enregistrées varient entre trente-cinq (35) et ███ km/h et semblent d épendre de la distance à laquelle se trouve SCP-096-1. À l’heure actuelle, aucun matériau ou méthode connue ne peut entraver la progression de SCP-096. La position actuelle de SCP-096-1 ne semble pas affecter la réaction de SCP-096 ; il semble avoir un sens inné de la localisation de SCP-096-1. Note : cette réaction ne se produit pas dans le cas de l’observation d’une représentation artistique (voir Document 096-1).
Une fois qu’il aura atteint l’emplacement de SCP-096-1, SCP-096 procédera à l’exécution et à [DONNÉES SUPPRIMÉES] de ce dernier. Dans 100 % des cas, aucune trace de SCP-096-1 n’a pu être retrouvée. SCP-096 se mettra assis pendant plusieurs minutes avant de retrouver son calme et devenir à nouveau docile. Il essayera ensuite de retourner à son habitat naturel, [DONNÉES CENSURÉES].
À cause de la probabilité d’une réaction en chaîne considérable, ce qui inclut une violation de la confidentialité de la Fondation et la perte de nombreuses vies civiles, la récupération du sujet doit être considérée comme priorité Alpha.
Baroux s’énerva.
-Histoires.
-Oui ?
-Arrête de couper les passages, c’est énervant.
-Mais, je n’en ai pas coupé, j’ai tout lu tenez lisez vous-même.
Seule Shurtugal morte de trouille s’écria paniquée :
-Attendez attendez attendez ! Vous n’avez pas écouté ! Si c’est ce truc qui nous poursuit, il va tous nous massacrer d’un instant à…
Dans un fracas de pierre brisée une grande forme pâle et maigre passa au travers du mur, tuant les assistants emprisonnés dans la glace sous la charge et traversa la salle comme une furie pour se diriger immédiatement vers le couloir où Lucif avait fui. Histoires était pâle comme la mort.
-Il va revenir juste après…pour nous. Mais qu’est-ce qu’on fait qu’est-ce qu’on fait !
Shurtugal réfléchit. Puis finalement elle claqua des doigts.
-J’ai une idée !
Pendant ce temps, SCP-06-01 alias Lucif prenait la fuite, pleurant toutes les larmes de son corps, même s’il savait que c’était peine perdue. La chose était derrière lui. Peu importe à quel point il courrait vite, la chose le rattraperait, elle rattrapait tout le monde, elle avait rattrapé un aventurier Gobelin qui avait fui en fusée, les agents de la fondation FDP du sud l’avaient récupéré six cent kilomètres plus au sud dix minutes plus tard seulement, pas loin de Baie du Butin, si elle avait atteint la ville elle aurait été rayée de la carte. Peu importe où il se cacherait elle le retrouverait, c’était une certitude, elle avait retrouvé une classe D plongée dans un bathyscaphe à 3 kilomètres de profondeur en Vasj’jir à qui on avait ordonné de regarder la photo quelques heures après le début de la plongée. Il n’y avait rien à faire.
Il sortit dans la cour puis fonça vers le pont levis.
-Pitiépitiépitiépitiépitiépitié !!! Clama t’il, les larmes aux yeux, il aurait déchargé sa vessie…si elle marchait encore dans son état de non-mort.
Le SCP détruisit la porte d’entrée du château d’un coup d’épaule rageur et poursuivit Lucif, le rattrapant très vite. Hurlant d’horreur et d’indignation que l’on ait osé regarder son visage ! La créature, haute de presque trois mètres, extrêmement maigre, avec un visage pâle et laid, dépourvu de toute couleur, ouvrant une bouche large comme un four présentant des rangées de dents acérées et aux bras extrêmement longs qui se balançaient de façon ridicule durant sa course.
Lucif sur le pont levis, avec bravoure fit volte-face et tira son épée.
Il en frappa un grand coup dans le torse maigre de la créature, mais l’épée runique se brisa comme une brindille sèche et la créature le renversa.
Il n’y eu qu’une seconde pendant laquelle la créature poussa un cri de satisfaction.
Puis ce fut Lucif qui hurla.
Un hurlement qui ne dura pas alors que les poings et les griffes le transformaient en charpie en moins de quelques secondes.
Le calme revint.
Puis avec une brutalité extrême, le timide ultime tourna la tête vers la porte du château fixant très précisément l’endroit où se situait le groupe d’Histoires, puis il repartit à la charge avec la même vitesse de sprinteur fou en hurlant de rage et de honte.
Il traversa comme une flèche les couloirs.
Il était arrivé dans la salle de surveillance de sa prison tenue par Lucif.
Mais soudain il s’immobilisa net.
Dans une atmosphère enchanteresse, Shurtugal se tenait au milieu de la pièce, assise sur un rocher dans un décor en carton pâte de forêt elfique, chatouillant des oiseaux et chantonnant avec eux, l’elfe était d’une beauté naturelle à couper le souffle, Dovakhim s’ingéniait à produire une petite brise qui faisait voler ses magnifiques cheveux blancs tandis que Mokr, l’air vraiment très mécontent jetait des poignées des fleurs de rose pour mettre en valeur la scène, Baroux, encore plus mécontent s’occupant de faire de la lumière avec les lampes du bureau.
Shurtugal se tourna vers SCP-096 et lui sourit d’un air si doux.
-Mon ami, je sais ce qui te chagrine, tu n’en peux plus que les gens se moquent de toi et de ton visage.
-Ah ça c’est bien vrai belle enfant. Répondit le SCP immense et pâle, fasciné par la beauté Elfique.
Shurtugal leva à deux mains au niveau de son visage une petite fiole de cristal blanche.
-Et bien dans ce cas n’hésite pas, grâce aux dernières trouvailles de Loreliane, tu pourras toi aussi être beau, beau à couper le souffle.
-Vraiment !?
-Oui, la preuve !
Elle lui passa un peu de la crème de peau hydratante de Loreliane sur le visage, et immédiatement le SCP sembla gagner un visage Elfique à la Orlando, Shurtugal tendit un miroir pour prouver l’efficacité du cosmétique devant un SCP-096 médusé par le changement d’aspect.
-Mon dieu, mais c’est vrai je suis beau.
-Loreliane, parce que je le vaux bien. Appuya Shurtugal.
-Merci, merci gente Elfe ! Je vais pouvoir à nouveau vivre une vie normale, je n’aurais plus jamais honte de mon visage.
Il embrassa bruyamment Shurtugal et puis s’en alla avec la fiole de crème hydratante Elfique.
Le silence revint dans la salle. Deux assistants avaient survécu.
-Ouf…
Puis Mokr demanda :
-Bon ben ké ce kon fé de cé deu là ?
Ofheat sourit d’un air mauvais en prenant son épée.
-Des mobs ça reste des mobs, p’têt qu’ils ont un loot sur eux.
Les deux pauvres assistants blêmirent.