La Sanssaint d'Epouvante

[Voici venir mon traditionnel récit de la Sanssaint. Cette année petite nouveauté, vous pourrez proposer le sort des pauvres protagonistes du récit dans les commentaires, même si j’ai déjà l’histoire en tête dans les grandes ligne je laisse les personnages du récit à votre merci.]

Chapitre 1 Un nouveau groupe de crétins.

-C’est là, nous sommes arrivés mes amis. Voici le Fradth Dishonnored Peak. Clama Histoires, caché derrière un rocher en désignant la forteresse au sommet du pic, entouré de bois maudits qui s’illumina dans un éclair d’orage à ses amis aventuriers.

Une vilaine Chevalière Trolle du nom d’Ofheat.

-Bon attaque, j’ai le loktar pressé et une côte mythique à monter !

Un Chaman Draenei, Dovakhim.

-Par les Neuf du calme mon amie ! Les éléments ne sont pas avec nous ce soir, il nous faut affûter nos haches et attendre le bon moment pour intervenir.

Mokr le grunt Orc.

-……Baston ?

La Chasseresse Elfique Shurtugal.

-Oh mais quel est cet étrange petit être ?

-Un Nain connâsse ! Répondit Baroux le Voleur Nain, un Nain…comme les autres. Lequel tendit un doigt vers le ciel.

-Hé ho tu te crois original l’auteur ! Alors comme ça tous les nains sont de méchants nabots pénibles, cupides et alcooliques ?

Il sortit une bouteille d’hydromel de sa sacoche de voleur, la décapsula, but au goulot, et rota bruyamment.

-Brups…et bien tu sais quoi…t’as raison. Je préviens de suite ! Si un de ces Elfes de mes deux me pique un loot je lui coupe ses longues oreilles avec mes dagues !

Histoires, Elfe de Sang, Prêtre de la Lumière, et leader déjà fatigué de ce groupe d’aventuriers minables se plaqua la main sur le front et expira sa frustration avant de séparer Shurtugal et Baroux qui s’apprêtaient à en venir aux mains.

-Silence ! Ne nous faisons pas remarquer ! Dois-je vous rappeler que nous avons été mandatés pour éliminer le cruel sorcier Fradth ? Pour on ne sais quelle raison cela fait presque un mois qu’il a investi cette forteresse et a fait capturer tous les monstres et abominations des Bois de la Pénombre et la Lumière sais que des monstres il y’en a à la pelle par ici. Le maire de Sombre Comté craint qu’il ne les lâche sur sa ville, mais nous avons reçu une mission plus urgente venant à la fois des commissariats d’Hurlevent et d’Orgrimmar (dirigés respectivement par Horatio Lane et Horatio Loktar…non ils ne sont pas de la même famille). Apparemment le Démoniste aurait commis un acte d’une gravité inconcevable…il aurait…capturé l’une des Puissances Supérieures de ce monde et l’aurait enfermée dans son château pour s’accaparer son pouvoir.

Un vent glacial passa dans l’assistance, les Puissances Supérieures, porteurs des anneaux rouges sur l’autel du Grand Fôr’Hum étaient des êtres maléfiques d’une puissance incommensurable. Si Fradth en avait capturé un et s’acharnait à essayer de lui voler son pouvoir, les jours d’Azeroth étaient comptés.

Histoires se tourna à nouveau vers le château.

-Maître Nain, qu’est ce que votre infiltration du château a donné comme résultats ?

Baroux grimaça.

-C’est sinistre là-dedans, il n’y a pratiquement que des cachots et des salles d’expérimentation, pas un cachot ne possède la même configuration. Quant au personnel chargé de garder les monstres, leurs classes semblent moins relever d’un ordre hiérarchique que d’un ordre de disposabilité. Autrement dit les personnels de rang A sont des bureaucrates ou des décisionnaires relativement éloignés des monstres, les personnels de rang D sont des taulards qui servent de sujets d’expérimentation sacrifiable et en dernier recours de soldats, les plus dangereux sont les personnels de rang B et C qui sont des gardes du bâtiment.

Histoires sourit.

-Merci maître Nain, c’est génial avec cela on va pouvoir établir un plan d’attaque pour…tiens mais où sont passés l’Orc et la Trollesse ?

Dovakhim tendit le doigt négligemment vers la route qui sortait de la forêt ou Mokr et Ofheat fonçaient arme au clair vers les portes du château, ils n’avaient même pas écouté le compte rendu.

-Je vais pas foirer mon timer pour ça bande de côns !!!

-BASTOOOOOOON !!!

Les gardes saisirent immédiatement leurs hallebardes devant les deux fous furieux en armure lourde qui les chargeaient, mais la hache de Mokr en décapita un, la lame gelée d’Ofheat transperça aux tripes le second.

Les deux s’acharnèrent inutilement sur leurs cadavres, l’Orc levant et baissant plus fois toute sa masse, frappant à répétition dans le crâne du pauvre garde décédé depuis longtemps, faisant jaillir son sang et ses tripes pendant qu’Ofheat dépeçait littéralement le sien.

-Oh c’est ballot, y’a pas d’loot. Se désola t’elle.
Les deux crétins se redressèrent, couverts de sang et très contents d’eux-mêmes, Mokr était fumant sous la pluie et Ofheat essuyait sa lame négligemment.

-Ça c’était du bon dps.

-Héhéhé…Mokr aimer kraser truk.

Histoires cria depuis son rocher.

-Imbéciles ! Ils vous ont vus ! D’un instant à l’autre ils vont…

Le pont levis du château se releva, la herse tomba et une alarme résonna dans les murs.

-ALERTE ! INTRUSION DETECTÉE !!!

L’Orc et la Trollesse haussèrent les épaules comme s’ils n’y pouvaient rien pendant que le reste de leur groupe les rejoignaient.

-Maintenant il faut ouvrir la porte ! Mais comment on va faire pour s’y prendre ! Se désola Shurtugal.

Dovakhim se plaça au-devant du groupe.

-Ça par Talos, c’est facile, laissez-moi faire.

Le Draenei prit une grande inspiration.

-Fus….RÔ DAH !!!

Et il poussa un hurlement tellement puissant que la porte jaillit de ses gonds, écrasant les gardes de classe B et C venus à la rescousse.

Le pont levis s’abaissa. Le Draenei très content de lui brandit la main vers le pont.

-Voyez, la porte est ouverte maintenant, il ne nous reste plus qu’à entrer.

Histoires signala :

-Oui, mais ça ne résout pas notre problème, on va devoir affronter tous les gardes maintenant qu’ils savent qu’on est là.

Shurtugal déclara :

-Ben, on a qu’a envoyer un des nôtres en éclaireur voir s’il y’a des patrouilles devant le groupe.

-Bien dit…et c’est le boulot de l’elfe de faire ça. Soutint Baroux.

-Hé !

-Bonne idée. Shurtugal, tu prends les devant.

-Mais euh…c’était pas le boulot du Nain ? Se plaignit-elle, mais étant la seule armée d’un arc elle n’eut pas d’autre choix et toute tremblotante de trouille elle s’enfonça, arc à la main dans les couloirs devant le groupe.

Pendant ce temps dans un bureau ovale contenant des écrans partout reliés à des caméras surveillant tout le complexe Fradth exultait.

-C’est merveilleux Frosthelm ! Regarde-moi ça. Je peux observer cinquante expérimentations en même temps et je n’ai même pas à bouger le petit doigt de mon fauteuil. Tout est si facile, si prévisible, j’ai tout pouvoirs en ces lieux.

-Euh oui boss.

-Je suis invincible !

-Certainement boss.

-Par contre il y’a ces microbes dans mon bureau, tout est d’une saleté…grrrr ! Va me chercher immédiatement un seau et une serpillère et nettoie-moi tout ça.

Là Frosthelm fronça les sourcils.
Depuis quand son boss était intéressé par l’hygiène ? D’ordinaire il adorait les microbes.

-Euh boss, c’est pour vous parler de….vous savez qui.

Fradth se raidit dans son fauteuil.

-Ah lui ? Il est toujours enfermé dans sa salle n’est-ce pas ?

-Oui.

-Vous lui avez donné assez de « matériel » à censurer ?

-Oui mais je sais pas si ça suffira.

-Bon sang il a les revues des Dynamiteuses des cent dernières années ! Le temps qu’il parvienne au bout nous serons tous morts et enterrés.

-Oui mais il va super vite ! Je ne sais pas si c’était une si bonne idée de capturer une entité aussi puissante et aussi folle dans ce château. Il faut trouver autre chose pour l’occuper.

Fradth réfléchit, croisant les mains. Puis soudain il eut un mauvais sourire.

-Très bien, on va lui donner également ta collection de Nécromag à censurer.

Frosthelm sursauta.

-AH NON ! Ça jamais !

-Frosthelm ou tu t’exécute ou je te fais cramer la couenne au trentième degré ! Hurla Fradth en se redressant, le Démoniste allumant une flamme rugissante dans sa main.
Frosthelm avec désespoir se rua vers sa niche dans un coin obscur du bureau, laquelle débordait de Porto de Pupperlyveros et de revues cochonnes dédiées aux mortes-vivantes les plus sexy d’Azeroth. Frosthelm se jeta sur le tas de magazines, le protégeant de son corps.

-Si vous devez me voler mes affaires ; alors cramez-moi avec, vous me piquerez pas la dernière pin-up banshee du mois !

-Frosthelm dégage c’est un ordre !

Et le Démoniste et son serviteur se mirent à se bagarrer dans le bureau.

Dans un autre bureau Lucif en avait marre.

Marre parce qu’il détestait son job d’expérimentateur pour la Fondation FDP.
Marre que le monstre qu’il gardait était aussi dangereux que flippant.
Et surtout marre parce que Fradth ne le payait qu’en affreux Porto de Puperlyveros…et cet alcool est dégueulasse, y’a rien de mieux pour accompagner la viande de gorille.

L’elfe, revêtu d’une blouse blanche et regrettant son ancienne armure de Chevalier d’ébène demanda à ses acolytes.

-Vous avez pris les clichés ?

-Oui, mais l’un de nos gars l’a regardé…la chose l’a tué, il va nous falloir du nouveau personnel de Classe C, mais ne vous inquiétez pas, on l’a reconduit dans sa cellule.

-Blindée de cinq mètres d’épaisseur de chaque côté ?

-Oui les maçons ont fait du bon job.

-Ça ne suffira pas, si jamais quelqu’un fait la bêtise de regarder à nouveau ce cliché ce censuré va encore s’échapper et…

Ses assistants le regardèrent d’un œil médusé. Lucif s’interrompit, interdit :

-Ça vient de recommencer n’est-ce pas ? Un des mots que j’ai prononcé a été occulté par données perdues et vous ne savez pas de qui j’ai parlé ?

Les assistants hochèrent la tête. Lucif soupira ça venait encore d’arriver.

-Allez en parler à Fradt, tenez des notes écrites le plus possible, détaillez un maximum pour parer à la perte de données progressive.

-Euh chef on a un autre souci.

-Pas encore une brèche de confinement !

-Pire des aventuriers ce sont introduits dans le château ils sont en train de venir vers le secteur données supprimés….rah pas encore !

Se plaignit le laborantin alors qu’une partie de sa phrase était perdue.

Lucif rugit :

-Vite, allez chercher des gardes ! Ils ne doivent pas atteindre cette salle, sinon on va se retrouver avec un bain de sang sur les bras et…

La porte jaillit de ses gonds sous la poussée d’une botte de plaque d’acier.

-Mokr preumié arivé ! Déclara l’Orc avec un air mauvais tout en regardant les laborantins effrayés.

-C’est pas du jeu ! Il va me voler le kill ! Se plaignit Ofheat, quelques mètres derrière.

L’Orc rugit et bondit en brandissant sa hache. Lucif sortit de sous la blouse de laborantin une lame runique de Chevalier de la mort, et malgré la différence de taille et de poids non seulement il para la hache pesant de l’Orc, mais parvint à le repousser.

L’elfe hurla à ses assistants !

-Fuyez ! Je vais les retenir ! Allez chercher des gardes ! Détruisez la photographie avant qu’un crétin ne la regarde !

Les laborantins voulurent fuir, mais un souffle gelé s’échappa des lèvres de la Trollesse qui jaillit dans la salle, les emprisonnant dans des blocs de glace !

Lucif grogna de fureur.

-Rah, il faut tout faire soi-même ici ! Fradth me devra une augmentation !

Après un revers rageur et puissant mais maladroit de l’Orc qu’il évita souplement, il lui fila une beigne tellement puissante qu’il emboutit la porte bloquant le passage à son groupe, le Don des Ténèbres, rien n’était mieux pour combler la différence de puissance entre un Elfe et un Orc, merci tonton Arthas.

Puis Lucif se tourna vers Ofheat qui le chargeait épée au clair et commença à ferrailler contre cette dernière. Mais Ofheat était bien plus habile que Mokr et Chevalière de la mort également, elle devait lutter contre Lucif sur un pied d’égalité.
La bataille promettait d’être longue, mais par mégarde Ofheat coupa la main de l’assistant qui tenait la photocopie qui s’envola dans les airs. Lucif catastrophé arrêta le combat.

-Stop stop stop ! Pouce ! Arrêtez ! Il ne faut pas que qui que ce soit regarde cette photo ! Il en va de notre vie !

Ofheat la récupéra négligemment de son gantelet de Saronite.

-Ah bon ? Mais qu’est ce que ça à de si redoutable.

Elle la tendit en premier vers Lucif. Ce dernier sursauta et perdit l’équilibre il tomba en arrière en regardant la photographie.

-Pauvre folle ! Vous ne savez pas ce que vous venez de faire !

Soudain un hurlement de rage et de frustration résonna dans les couloirs, les assistants gémirent.

-Ne regardez pas les écrans !

Le groupe d’Histoire qui entrait dans la salle bien évidemment regardèrent tous de concert vers les écrans. Les caméras pointaient dans une salle faiblement éclairée où se situait un cube de béton de cinq mètres de côté, le béton était secoué, toute la salle tremblait, et ce rugissement qui n’en finissait pas, comme si quelque chose doté d’une force herculéenne était en train de frapper à l’intérieur du cube.

-Il ne faut pas le ███ ! Pas même en photo sinon il données perdues…hé mêrde, pas encore !

Lucif pâle comme la mort se releva en catastrophe et bouscula Histoires et son groupe pour pouvoir partir.

-FUYEZ ! FUYEZ PAUVRES FOUS !!!

Ofheat tourna la photo vers son visage et regarda.

-Ah ouais, je comprends pourquoi…il est vraiment très moche ce loktar. Fit-elle comme si de rien n’était.

Sur les écrans brusquement le cube de béton explosa littéralement sur l’un de ses côtés et quelque chose de très grand et de très pâle en jaillit comme un diable de sa boîte et fonça immédiatement vers un mur, comme s’il savait très précisément où aller.

Le bâtiment tout entier fut secoué de l’intérieur et un bruit de cavalcade se fit entendre, se rapprochant, et le hurlement de rage continu et permanent devint de plus en plus fort. Les assistants étaient blêmes.

-Il en a après notre chef ! Mais bientôt, ce sera notre tour à nous aussi !

Histoires s’approcha du bureau et lut la notice.

Objet n° : SCP-096

Classe : Euclide

Procédures de Confinement Spéciales : SCP-096 doit être maintenu dans sa cellule, un cube en béton hermétique de 5 m × 5 m × 5 m, en permanence. Des vérifications hebdomadaires ayant pour but de détecter d’éventuelles fissures ou trous sont obligatoires. Le personnel de sécurité utilisera des capteurs de pression préalablement installés ainsi que des détecteurs lasers pour s’assurer de la présence de SCP-096 dans sa cellule.

Toutes les photos, vidéos ou enregistrements présentant des similarités avec SCP-096 sont strictement interdits sans l’accord du Dr ███ et de l ’O5- █.

Description : SCP-096 est une créature humanoïde mesurant approximativement 2,38 mètres de haut. Le sujet ne présente qu’une très faible masse musculaire et les analyses préliminaires du corps suggèrent une légère malnutrition. Les bras, chacun d’une longueur approximative de 1,5 mètres, sont largement disproportionnés par rapport au reste du corps du sujet. La majeure partie de la peau est caractérisée par une absence de pigmentation et il n’y a aucun signe de pilosité.

La mâchoire de SCP-096 peut s’étendre jusqu’à quatre fois plus que celle d’un humain ordinaire. Les autres traits du visage restent similaires à ceux d’un humain ordinaire, à l’exception des yeux qui ne présentent également aucune pigmentation. À ce jour, il n’a pas été déterminé si oui ou non SCP-096 est aveugle. Il ne montre aucun signe de fonctions cérébrales développées et n’est pas considéré comme étant doté d’une conscience.

SCP-096 est normalement extrêmement docile, les capteurs de pression à l’intérieur de sa cellule montrant qu’il passe le plus clair de son temps à errer près du mur est. Cependant, lorsque quelqu’un regarde le visage de SCP-096, que ce soit directement, via enregistrement vidéo ou même sur une photo, il rentrera dans un état de stress émotionnel considérable. SCP-096 cachera son visage avec ses mains et se mettra à hurler, pleurer et marmonner de façon incohérente. Approximativement une à deux minutes après la première observation, SCP-096 commencera à courir vers la personne ayant vu son visage (qui sera à partir de maintenant désignée SCP-096-1).

Les vitesses enregistrées varient entre trente-cinq (35) et ███ km/h et semblent d épendre de la distance à laquelle se trouve SCP-096-1. À l’heure actuelle, aucun matériau ou méthode connue ne peut entraver la progression de SCP-096. La position actuelle de SCP-096-1 ne semble pas affecter la réaction de SCP-096 ; il semble avoir un sens inné de la localisation de SCP-096-1. Note : cette réaction ne se produit pas dans le cas de l’observation d’une représentation artistique (voir Document 096-1).

Une fois qu’il aura atteint l’emplacement de SCP-096-1, SCP-096 procédera à l’exécution et à [DONNÉES SUPPRIMÉES] de ce dernier. Dans 100 % des cas, aucune trace de SCP-096-1 n’a pu être retrouvée. SCP-096 se mettra assis pendant plusieurs minutes avant de retrouver son calme et devenir à nouveau docile. Il essayera ensuite de retourner à son habitat naturel, [DONNÉES CENSURÉES].

À cause de la probabilité d’une réaction en chaîne considérable, ce qui inclut une violation de la confidentialité de la Fondation et la perte de nombreuses vies civiles, la récupération du sujet doit être considérée comme priorité Alpha.

Baroux s’énerva.

-Histoires.

-Oui ?

-Arrête de couper les passages, c’est énervant.

-Mais, je n’en ai pas coupé, j’ai tout lu tenez lisez vous-même.

Seule Shurtugal morte de trouille s’écria paniquée :

-Attendez attendez attendez ! Vous n’avez pas écouté ! Si c’est ce truc qui nous poursuit, il va tous nous massacrer d’un instant à…

Dans un fracas de pierre brisée une grande forme pâle et maigre passa au travers du mur, tuant les assistants emprisonnés dans la glace sous la charge et traversa la salle comme une furie pour se diriger immédiatement vers le couloir où Lucif avait fui. Histoires était pâle comme la mort.

-Il va revenir juste après…pour nous. Mais qu’est-ce qu’on fait qu’est-ce qu’on fait !

Shurtugal réfléchit. Puis finalement elle claqua des doigts.

-J’ai une idée !

Pendant ce temps, SCP-06-01 alias Lucif prenait la fuite, pleurant toutes les larmes de son corps, même s’il savait que c’était peine perdue. La chose était derrière lui. Peu importe à quel point il courrait vite, la chose le rattraperait, elle rattrapait tout le monde, elle avait rattrapé un aventurier Gobelin qui avait fui en fusée, les agents de la fondation FDP du sud l’avaient récupéré six cent kilomètres plus au sud dix minutes plus tard seulement, pas loin de Baie du Butin, si elle avait atteint la ville elle aurait été rayée de la carte. Peu importe où il se cacherait elle le retrouverait, c’était une certitude, elle avait retrouvé une classe D plongée dans un bathyscaphe à 3 kilomètres de profondeur en Vasj’jir à qui on avait ordonné de regarder la photo quelques heures après le début de la plongée. Il n’y avait rien à faire.

Il sortit dans la cour puis fonça vers le pont levis.

-Pitiépitiépitiépitiépitiépitié !!! Clama t’il, les larmes aux yeux, il aurait déchargé sa vessie…si elle marchait encore dans son état de non-mort.

Le SCP détruisit la porte d’entrée du château d’un coup d’épaule rageur et poursuivit Lucif, le rattrapant très vite. Hurlant d’horreur et d’indignation que l’on ait osé regarder son visage ! La créature, haute de presque trois mètres, extrêmement maigre, avec un visage pâle et laid, dépourvu de toute couleur, ouvrant une bouche large comme un four présentant des rangées de dents acérées et aux bras extrêmement longs qui se balançaient de façon ridicule durant sa course.

Lucif sur le pont levis, avec bravoure fit volte-face et tira son épée.
Il en frappa un grand coup dans le torse maigre de la créature, mais l’épée runique se brisa comme une brindille sèche et la créature le renversa.
Il n’y eu qu’une seconde pendant laquelle la créature poussa un cri de satisfaction.

Puis ce fut Lucif qui hurla.

Un hurlement qui ne dura pas alors que les poings et les griffes le transformaient en charpie en moins de quelques secondes.
Le calme revint.

Puis avec une brutalité extrême, le timide ultime tourna la tête vers la porte du château fixant très précisément l’endroit où se situait le groupe d’Histoires, puis il repartit à la charge avec la même vitesse de sprinteur fou en hurlant de rage et de honte.

Il traversa comme une flèche les couloirs.

Il était arrivé dans la salle de surveillance de sa prison tenue par Lucif.

Mais soudain il s’immobilisa net.

Dans une atmosphère enchanteresse, Shurtugal se tenait au milieu de la pièce, assise sur un rocher dans un décor en carton pâte de forêt elfique, chatouillant des oiseaux et chantonnant avec eux, l’elfe était d’une beauté naturelle à couper le souffle, Dovakhim s’ingéniait à produire une petite brise qui faisait voler ses magnifiques cheveux blancs tandis que Mokr, l’air vraiment très mécontent jetait des poignées des fleurs de rose pour mettre en valeur la scène, Baroux, encore plus mécontent s’occupant de faire de la lumière avec les lampes du bureau.

Shurtugal se tourna vers SCP-096 et lui sourit d’un air si doux.

-Mon ami, je sais ce qui te chagrine, tu n’en peux plus que les gens se moquent de toi et de ton visage.

-Ah ça c’est bien vrai belle enfant. Répondit le SCP immense et pâle, fasciné par la beauté Elfique.

Shurtugal leva à deux mains au niveau de son visage une petite fiole de cristal blanche.

-Et bien dans ce cas n’hésite pas, grâce aux dernières trouvailles de Loreliane, tu pourras toi aussi être beau, beau à couper le souffle.

-Vraiment !?

-Oui, la preuve !

Elle lui passa un peu de la crème de peau hydratante de Loreliane sur le visage, et immédiatement le SCP sembla gagner un visage Elfique à la Orlando, Shurtugal tendit un miroir pour prouver l’efficacité du cosmétique devant un SCP-096 médusé par le changement d’aspect.

-Mon dieu, mais c’est vrai je suis beau.

-Loreliane, parce que je le vaux bien. Appuya Shurtugal.

-Merci, merci gente Elfe ! Je vais pouvoir à nouveau vivre une vie normale, je n’aurais plus jamais honte de mon visage.

Il embrassa bruyamment Shurtugal et puis s’en alla avec la fiole de crème hydratante Elfique.

Le silence revint dans la salle. Deux assistants avaient survécu.

-Ouf…

Puis Mokr demanda :

-Bon ben ké ce kon fé de cé deu là ?

Ofheat sourit d’un air mauvais en prenant son épée.

-Des mobs ça reste des mobs, p’têt qu’ils ont un loot sur eux.

Les deux pauvres assistants blêmirent.

14 mentions « J’aime »

Un régal de commencer la journée par cette lecture, merci !

2 mentions « J’aime »

Ce recit concerne une poignée de fidèles du forum c’est ça l’idée ?
Du mal a visualiser, première fois que je lis cette tradition.

1 mention « J’aime »

C’est une histoire d’Halloween qui se passe dans l’univers de wow et effectivement, la petite touche bonus c’est de retrouver des personnes du forum. Mais même sans faire partie des « heureux » (n’est ce pas Lucif :stuck_out_tongue: ) élus elle peut être lue avec plaisir.

En général il y a aussi un récit de Noël et en faisant une recherche sur le forum tu devrais pouvoir retrouver une partie des précédents épisodes si ça te tente.

Personnellement j’aime bien ces lectures, que ce soit les récits de Fradth ou ceux de Buchette sur la section Classic j’ai toujours plaisir à les lire en savourant mon petit café du matin :coffee:

Merci c’est sympa.
Bon je vais essayer de donner un meilleur souffle loristique à cette histoire.
J’essaie de boucler le second chapitre ce soir. Ça m’évitera d’avoir à l’envoyer demain à cinq heures du mat avant d’aller au boulot.

Le deuxième chapitre arrive. Attention, je passe une vitesse, âmes sensibles s’abstenir…non ce n’est pas de la déconnade certains vont se sentir mal. Croyez moi sur parole, quand j’ai découvert certain de ces scp j’étais pas tranquille au moment d’aller dormir la nuit.

Chapitre 2 : Le Péché Originel et le retour du flic pourri.

Il fut un temps où rien n’existait.

Puis les Puissances Supérieures créèrent le monde d’Azeroth (Les Titans ? Non oubliez ces usurpateurs).

Puis afin de recueillir les avis des habitants de ce monde sur la meilleure manière de le rendre toujours plus beau fut créé un autel sacré, l’Autel du Grand Fôr’Hum où se réunirent les plus grands penseurs et amateurs du débat.

Pour régner sur cet Autel Sacré furent créés les anneaux de pouvoir.

En premier, les moindres mais les plus fondamentaux, furent créés sept anneaux de pouvoir vert permettant d’invoquer un parchemin accordant la connaissance infuse à son utilisateur, elle fut remise aux plus sages des membres du Fôr’Hum afin de raisonner ceux qui pouvaient l’être et d’élever le débat.

Puis quand le mal apparut, cinq anneaux bleus furent créés et donnés à des chevaliers capables d’invoquer le marteau de bannissement pour lutter contre le mal et la rage des rageux.

Puis enfin, alors que les Puissance Supérieures partaient, elles laissèrent trois des leurs veiller sur ce monde avec trois anneaux de pouvoir rouge permettant d’invoquer chacun une arme différente.

Le bâton du sage qui créa le monde d’Azeroth.

L’épée du chevalier qui forgea l’action et l’âme du gameplay.

Et la plume de l’écrivain, qui écrivit les plus belles histoires.

Hélas la corruption s’installa.

Cinq des utilisateurs d’anneaux verts furent perdus, ou tués.

Les porteurs de l’anneau bleu jurèrent fidélité inconditionnelle à ceux qui portaient l’anneau rouge.
Et sur les trois porteurs d’anneaux rouge, deux furent corrompus.
C’est ainsi que le Grand Fôr’Hum, lentement mais sûrement, glissait vers sa perte.

Dans le bureau du directeur de la Fondation FDP tout n’était pas rose.

Le patron semblait de plus en plus taré, obnubilé qu’il était par l’idée de retrouver son statut de membre de la Société Royale des Apothicaires, et il se tenait devant une vitre sans tain donnant sur une salle remplie à ras bord de revues pour adultes, avec au milieu assis à un bureau, le gnome le plus laid, le plus affreux, le plus méchant, le plus pervers du monde.

Le terrible Bobi Kot.

Le nabot glumeux aux cheveux filasse et épars encadrant un crâne jaunâtre pratiquement chauve possédant un œil deux fois plus gros que l’autre, la bave aux lèvres semblait s’exciter tout seul alors qu’il censurait à toute vitesse des revues des Dynamiteuses à un rythme fou.

-Hhhh !! Hhh !!! Des Gobelines en petite tenue ! C’est tellement stéréotypé la sexualisation des Gobelins soi-disant parce qu’ils se reproduisent à toute vitesse et sont affreusement capitalistes ; c’est offensant, tellement offensant ! Je dois supprimer tout ça ! Vite !

A son doigt il portait un anneau rouge.
Et Fradth ne le quittait pas du regard, les mains dans le dos.

Frosthelm rentra dans la salle, le Nain à barbe bleue en armure de Saronite, et il faut le préciser pas beaucoup moins moche que l’affreux Gnome semblait épuisé.

-Boss, il exige du lait de femelle humaine pour se sustenter !

-Et alors ?

-Il veut rentrer dans la salle d’allaitement de nos employées féminines !

-Qu’est ce que ça peut me faire.

-Boss elles vont démissionner si on le laisse faire.

-QUOI !!! Hors de question que ça arrive, va chercher du lait de Taurène à la place, il ne fera jamais la différence, enfin j’espère.

Frosthelm regarda le nabot en train de censurer massivement dans sa cellule de prison de l’autre côté de la vitre sans tain.

-Boss, mais pourquoi vous m’avez fait capturer ce nabot ? D’accord il censure hyper vite et il est plus progressiste qu’un Druide hippie alors que paradoxalement c’est un gros dégueulasse et en plus il aime beaucoup le fric, mais en quoi son pouvoir de censeur pourrait nous être utile.

-Son pouvoir de censure ? Tu crois qu’il se limite juste à la censure. Cet anneau à son doigt est l’origine de son pouvoir, c’est un anneau rouge corrompu d’une des Puissances Supérieures restées diriger le monde d’Azeroth. Cet anneau permet d’invoquer la Plume de l’Ecrivain, celle qui permet d’écrire les histoires.

-Ah…Fit mollement Frosthelm qui ne voyait aucun intérêt à la lecture, encore moins à l’écriture.

-Ça permet de façonner la réalité comme on veut abruti !

-Ah ! Fit Frosthelm avec plus d’intérêt.

Le Nain réfléchit.

-Mais alors pourquoi ne pas directement la lui faucher et le tabasser au passage ?

A ce moment-là, une domestique, personnel de classe D chargée de veiller sur le nabot rentra dans sa cellule après avoir déverrouillé les douze cadenas qui claquemuraient sa porte blindée.

Il s’agissait d’une Trollesse en tenue de taularde orange vif comme beaucoup de classe D, avec des menottes aux poignets et elle portait des cookies et un pichet de lait à l’affreux Gnome.

-Vot’lait de femelle humaine m’sieur Kot. Par tous les loas Suldr’in elle espère qu’vous allez êt’content missié.

A ces mots, le Gnome bondit sur sa table de bureau rouge de rage.

-QUOI !!! Une Trollesse qui invoque les stéréotypes racioculturels Jamaïcains adeptes de sorcellerie vaudoue ! C’est offensant ! Terriblement offensant ! Tu es supprimée !

Et il dirigea son tipex vers Suldr’in qui se protégea de ses bras, laissant tomber dans un éclat de verre brisé le pichet !

-Nan missié faites pas ça ! Suldr’in Atal’ai qui a décon…AAAAARGH !!!

Un large et puissant rayon de lumière rouge fusa en une violente déferlante du bout du tipex et toucha Suldr’in, l’annihilant purement et simplement mais épargnant toute autre chose autour d’elle.

Frosthelm de l’autre côté de la vitre était horrifié.

-Tu comprends maintenant pourquoi on ne peut pas simplement aller lui arracher son anneau ?

-Mais…c’est pas une plume, c’est un tipex !

-Exact, la plume d’écrivain, une fois corrompue est devenue un vulgaire tipex de censure. Possédant le pouvoir de supprimer tout ce que Bobi Kot estime dépassant les normes de la bonne morale…c’est-à-dire à peu près tout. Il va falloir ruser mon fidèle serviteur. Oui, il va nous falloir ruser. En attendant, on va le garder occupé à censurer un maximum de choses, au moins le temps qu’on trouve un moyen de lui faucher son anneau.

-Et si on trouvait un autre anneau rouge boss ?
Fradth soupira avec mépris.

-Impossible, le dernier Anneau Rouge, celui de la Nerf Axe d’Ion Hazzikost a été perdu à Reyvakjir il y’a deux ans de cela. Il a coulé dans les eaux de la mer du nord, personne ne risque de mettre la main dessus.

Dans les cellules des Classes D, un Orc revêtu d’une tenue de taulard caressait pensivement un anneau rouge.

-Mon préccccieux mon trésor. Susurra amoureusement Nathangamer à l’anneau qu’il avait arraché jadis à Ion Hazzikost le terrible et qu’il avait réussi à cacher des gardes, même quand ses jours d’impunité en tant que policier corrompu du Commissariat d’Orgrimmar s’étaient terminés et qu’il avait fini là où en tant que flic ripoux il aurait dû aller depuis longtemps. En prison.

Hélas, un jour de drôles de types en armure portant un badge de la Fondation FDP étaient venus le chercher à la prison de Port-Baillefond, pas qu’il regrettait le pénitencier, contre un sacré paquet d’or les matons Gobelins avaient accepté que les hommes de la Fondation embarquent avec eux un certain nombre de criminels pour s’en servir comme sujets de tests de leurs expériences horribles, ou comme gardes sacrifiables pour les pires SCP du lieu.

Un co-détenu, Orc également, s’intéressa à Nathangamer qui caressait son anneau.

-Hey, j’peux l’avoir moi aussi ?

-Nan c’est pas à toi ! Il est à moi et à personne d’autre ! Maintenant tire-toi où je te casse les crocs, crétin !

Le co-détenu gronda de colère, c’était pas une bonne idée de le provoquer. Rapidement une bagarre allait éclater entre les deux Classes D, mais soudain un garde de la Fondation ouvrit leur porte et beugla :

-On se calme là-dedans sinon je vous jette à bouffer à SCP-682 ! D’ailleurs c’est votre tour de garde de SCP-060.

Les deux Orcs blêmirent, le co-détenu de Nathan s’écria :

-Pitié ! Pas SCP-060 ! Il faire très peur à moi avec ces paroles en langage bizarre !

-Magnez-vous le train !

Et les deux Classes D furent rapidement revêtues d’une armure et équipées de lance-flammes Pandashan avant d’être amenés au bout d’un long couloir extrêmement bien éclairé à une immense porte blindée scintillante, de l’électrum, un alliage d’or et d’argent, Nathangamer et son compagnon de cellule n’étaient pas seuls, ils étaient accompagnés d’autres classes D également harnachés et armés comme pour la guerre. L’un de ces détenus était l’Elfe Izarias, Nathan fut surpris de le voir.

-Hey je te connais toi, qu’est ce que t’as foutu pour qu’on te jette en taule ?

-Contrebande de Feuillerêve et toi ?

-Heu…chais pas.

La réponse était honnête, le policier corrompu avait commis de nombreux crimes, trop pour tous s’en souvenir, dont du trafic de Feuillerêve avec les Elfes de Sombrivage lors de la dernière guerre, en fait il prélevait juste des pots de vins aux contrebandiers et les laissait passer la frontière au lieu de les arrêter.

Les Classes D, équipées de lance flammes furent réparties devant la porte, au bout du couloir, les gardes allumèrent un automate Gobelin à tête de requin qui avait une mitraillette dans la gueule, il était évident que les fuyards qui délaisseraient leur poste de garde ou tenteraient de s’évader seraient automatiquement mis à mort.

Nathan, dos à la porte fut le premier à ressentir le froid, et à entendre la prière, dans une langue inconnue, presque inaudible à travers la porte, mais la voix était…si froide, si vide. Il détestait ce SCP, rien que se tenir à quelques mètres derrière une porte blindée ne le laissait pas tranquille.

« Audite vocem meam quia repleta est malis anima mea et vita mea in inferno adpropinquavit »

-Brrr…y m’file la chair de poule çui’là, il y’a déjà eu une brèche de confinement avec ce SCP ? Demanda Nathan à Izarias.

-Tu n’as pas lu le dossier que les matons nous ont filé sur ce SCP le peau-verte ?

-Lire c’est pour les elfes, et pis y’avait plein de ratures partout, j’y comprenais rien.

-Hey ! Protesta Izarias suite à l’insulte.

« Aestimatus sum cum descendentibus in lacum Furor est infinitum et aeternum inter mortuos liber sicut vulnerati dormientes in sepulchris »

Mais il précisa quand même.

-Tant qu’on entend la psalmodie, ça va, mais dès que SCP-060 aura fini de prier et ça peut arriver [Données Supprimées] quand, il se produira un évènement [Passage censuré], et alors il va projeter des chaînes d’argent qui [Illisible] tous ceux qui seront morts…ouais t’as rien compris à ce que j’ai dit c’est ça ?

L’Orc se curait le nez comme s’il en avait rien à foûtre.

« Inter in conspectu tuo oratio mea inclina aurem tuam ad precem meam Praecipitate inimicis meis in lacum tolle vita et anima eorum Sanguis eorum et desperatio eorum me dimittere ex claustra meum
Quod eorum timore et dolorem augeret mihi potestatem »

-Toutes façon les trucs les plus important que t’avais à dire, j’les ai pas entendus. Tu sais très bien comment ça marche ici. A chaque fois qu’on parle de ces trucs, ces SCP, les informations les plus importantes disparaissent des rapports ou sont censurées jusque dans les paroles.

« Effunde super eos indignationem tuam et ira furoris tui conprehendat eos Fiat habitatio eorum deserta et in tabernaculis eorum non sit qui inhabitet Vos autem estis tibi audisti Venite ad me et devoratum peccatores »

Nathan conclut :

-Donc tu te fatigues pour rien et j’en sais pas plus, à part un truc, si quelque chose sort de ce coffre, je le crames avec mon lance-flamme !

-Peau-verte inculte, barbare et couard à ce que je vois. Commenta Izarias avec mépris.

Le sang de Nathangamer ne fit qu’un tour.

Peau verte c’était un fait.

Inculte, il était fier de l’être.

Barbare, c’est une excellente manière de vivre.

Mais alors couard ! Ça il ne pouvait pas le laisser passer.

-MON POING TU LE VOIS MON POING ! Rugit Nathan, son visage vert devenu rouge de rage en se voûtant pour menacer l’elfe de son énorme poing vert.

-MON LANCE-FLAMME ! TU LE VOIS MON LANCE-FLAMME ! Répondit l’Elfe, bien plus habile aux armes à feu que l’Orc.

La dispute était là, mais ça promettait un certain statu quo.

Un maton cria :

-Hey, pas de disputes ou on vous fait tester SCP-517 !!! Pour info y’a eu aucun survivant passé [Données perdues] du matin même en ouvrant la cellule pour que le sujet de test prenne la fuite.

C’est alors que les lampes rouges au plafond s’allumèrent et qu’une alarme se mit à hurler « Alerte, intrusion dans le secteur ! »

Tous les détenus de Classe D se tournèrent en premier vers le coffre-fort d’électrum qu’ils étaient censés garder, mais rien ne provenait du coffre-fort, ça venait du bout du couloir.

Les matons crièrent :

-Hey qui va-là ! C’est interdit de venir par ici !..Mais…que faites-vous, posez cette hache ! AAAAAARGH !!!

Le groupe d’Histoires surgit dans le couloir, Mokr et Ofheat en tête, très heureux de perpétrer un massacre, Baroux sur les talons.

-Là ! Y’a un coffre comme je vous l’avais dis ! Y’a forcément plein d’or derrière !

-Et de pauvres hères capturés par ces immondes agents de la fondation FDP forcés de garder ce coffre, libérons-les de leur emprisonnement. Déclara naïvement Shurtugal.

Dovakhim fut le seul à relever.

-Euh…je signale que les Classes D sont quand même des criminels, tueurs, voleurs, violeurs, contrebandiers, passeurs de drogue, créant de l’argent sale, des sales types quoi, ils ont un peu mérité leur sort même s’il est pas jouasse.

Baroux questionna le Draenei.

-Dis donc, c’est pas toi qui te vantait d’être à la fois maître d’une guilde de voleurs et d’assassins ? Et aussi guerrier, archimage et barde ?

Dovakhim bleuit de honte.

-Alors ferme ton claquem**de, parole d’honnête voleur Nain.

Histoires se dirigea vers les détenus armés.

-Holà braves camarades nous sommes venus vous libérer de votre servitude et ouvrir ce coffre plein d’or au passage.
Mais il se passa un truc qu’Histoires n’avait pas prévu.
Nathangamer, Izarias, et les autres détenus se rapprochèrent les uns des autres, protégeant le coffre de leur masse.

-S’en aller, on veut bien, mais n’ouvrez pas ce maudit coffre ! Y’a pas d’or là-dedans ! Jura Izarias, pâle.

Histoires parut interloqué mais se dérida en reconnaissant.

-Tiens c’est mon vieux copain, coucou Nathan…tiens je croyais que tu étais policier à Orgrimmar, alors qu’est ce tu fais dans cette tenue ?

-Et toi je croyais que t’étais mort en Gilnéas, on m’a envoyé enquêter sur ta mort ! Rétorqua le flic ripoux.

Izarias soudain sursauta.

-Hey ! Les gars, vous n’entendez rien.

Les gardes blêmirent et se tournèrent vers le coffre, sauf Nathan, qui n’avait pas lu les rapports évidemment.

-Nyé ?

-Ça fait combien de temps qu’il a arrêté de prier ?

BONG !

Sans prévenir la porte d’électrum jaillit hors de ses gonds sous la poussée d’une masse horrible, écrasant trois des détenus, Izarias manque de chance pour lui ne mourut pas sur le coup, mais toute la moitié inférieure de son corps fut écrabouillée par la porte, il poussa un horrible hurlement en sentant ses tripes se faire détruire et pulvériser, il mourrait en quelque secondes, et le pire, c’est qu’il le savait.

Nathan lui, fut épargné de peu, mais il était tellement pâle qu’il ne savait plus quoi faire et ne pensa pas immédiatement à se servir de son lance-flamme.

-Bordel de dakka ! C’est quoi ce machin !

De la porte, une chose, immonde était surgie, un assemblage de cadavres horriblement déformés dont les os formaient des lames, les assemblages de cadavres formant également une grande main, un poing de titan qui avait défoncé la porte.

Derrière lui, dans un froid calme et glacial, une silhouette noire entièrement vêtue d’une longue robe noire voilée se tenait droite, seuls des gantelets d’acier et des solerets acérés d’acier argenté faisant une nuance claire sur cette silhouette sombre.

Le groupe d’Histoires recula.

-Qu’est ce donc que cette abomination !

Shurtugal banda son arc et tira dans la monstruosité, l’un des cadavres hurla de douleur quand la flèche se ficha dans son cœur, comme si cet « appendice » de l’immonde créature était encore dotée de conscience.

Izarias sur deux bras essaya péniblement de se trainer loin de la créature rampante qui laissait la place à son maître.

La silhouette voilée de noir, silencieuse, précédée d’une chape de brume glaciale mis un pied blindé hors du seuil de sa cellule, le bruit du pas était silencieux, mais résonna comme si la chose pesait un poids énorme.

Izarias hurla quand le monstre tendit une main vers lui.
Les ongles du gantelet d’acier jaillirent, se muant en chaînettes d’argent qui se plantèrent dans le buste d’Izarias, et le traînèrent près de l’assemblage de cadavre, il eu beau hurler, les chaînes le relièrent aux autres cadavres, le cousant littéralement à l’abomination dont il formait désormais un nouveau pouce. Son hurlement de douleur augmenta quand ses os se déformèrent et que son crâne explosa soudain pour se changer en une pointe d’os, une griffe de plus pour la main.

Nathan frénétiquement alluma son lance-flamme, fit pressuriser le liquide inflammable, puis avec le courage des couards incendia la main nécrotique. Elle se contracta violemment, visiblement vulnérable aux flammes, la silhouette en noir poussa un son semblable à un cri spectral lorsque les flammes rugirent près de lui.
Puis immédiatement elle se changea en un voile noir volant qui fila comme l’éclair dans les couloirs, passant au-dessus du groupe d’aventuriers.

Il y’eu un instant de silence à la lumière des lampes rouges clignotantes.

Les aventuriers regardèrent tous de concert vers la cellule de SCP-060.

Elle était totalement vide, et labourée de trous là où les cadavres invoqués par le spectre avaient surgi de terre.

Baroux tapota la porte de sa dague, marchant sans plus de considération sur les tripes d’Izarias.

-De l’électrum, alliage d’or et d’argent, ça a de la valeur…mais on pourra jamais le transporter.

-Ooooh… Réaction générale du groupe.

Ils entendirent un bruit de course dans les couloirs non loin.

-Le personnel de Classe B et C ! Ils vont venir nous coffrer et faire d’horribles expériences sur nous !

-On a ka lé buté ! Déclara Mokr, les yeux convergeant avec un sourire brutal sur les crocs.

-Ils sont des centaines, imbécile ! Vite ! Suivez-moi, ça fait trois semaines que je suis là, il y’a un endroit où ils n’oseront jamais mettre les pieds ! La réserve des objets maudits.

Bien sûr cela n’enchanta personne mais ils suivirent l’Orc en tenue de taulard orange criarde armé d’un lance-flamme à travers les couloirs, ils passèrent devant de nombreux cachots tous différents et de nombreux laboratoires d’expérimentation.

Puis enfin au détour d’un couloir Nathangamer força une simple porte de bois fermée d’un cadenas et visiblement très peu protégée.

Ils entrèrent dans un entrepôt qui était un véritable labyrinthe d’objets hétéroclites enfermés dans des boîtes. L’entrepôt n’était pas bien éclairé, tout était sombre.
Nathan chuchota :

-Bon suivez-moi, et surtout ne touchez à rien, les SCP sous forme d’objets ont souvent des conditions particulières pour s’activer, et certaines requièrent de les touch…

-Oh cet ours en peluche est trop mignon ! Commenta Shurtugal en câlinant un ours en peluche qu’elle avait prit dans une caisse proche.

Histoires ordonna :

-Mais t’es dingue ! On ne sais pas ce que cet objet va te faire ! Lâche-le de suite !

-Nan ! Bouda l’elfe.

Elle leva les yeux instant tout en continuant en câliner l’ours en peluche.

-En fait c’est bizarre, mais il est tout chaud, c’est agréable.

Histoires à ses mots le lui arracha des mains et le remit dans sa caisse. Shurtugal sursauta, puis soudain se mit à claquer des dents en se tenant les côtes.

-Brrr…sssssiiiii….frroiiiid…

Elle bleuit très vite, puis tomba à genoux.

Histoires instantanément baissa son bâton de Prêtre qui s’alluma d’une chaude lumière purificatrice, Shurtugal cessa rapidement de claquer des dents, mais elle semblait dans un état second.

-Voilà ce qui se passe quand on n’écoute pas son chef de groupe.

Baroux qui lu la notice de l’ours siffla, admiratif :

-T’aurais pu lui laisser l’ours une ou deux minutes de plus Histoires. Ça dit ici que plus il se réchauffe, plus le sujet perds sa capacité à créer de la chaleur et finit par mourir par hypothermie dès qu’il le lâche. Il ne faut pas plus de quelques minutes pour que l’hypothermie soit mortelle.

-Mortelle ! Gémit Shurtugal.

Histoires ordonna :

-Alors vous faites ce qu’on vous dit et vous arrêtez de toucher à t…Dovakhim ! Mais qu’est-ce que tu fous !

Le Draenei se trouvait devant l’effigie d’une vieille femme diseuse de bonne aventure dans une cage intitulée « Grand-mère sais tout », il avait tiré le levier et une prédiction en était sortie sous la forme d’un petit papier. Le Draenei lu goguenard :

-Oh ça va ils ne sont pas si dangereux ces objets maudits, celui là ne fait que dire des méchancetés, regardez il dit « Les Draenei qui se prennent pour les héros d’un autre monde finissent souvent par servir des maîtres puissants et tout rouges ».

Nathan précisa :

-Euh…en fait pour beaucoup d’entre eux l’effet n’est pas instantané, tu sais pas ce que tu risques Draenei.

Dovakhim haussa les épaules :

-Boark, j’ai mes masses de combat et la puissance des éléments avec moi, qu’ai-je à craindre.

Mais Histoires avait déjà fort à faire avec un autre des crétins de son groupe.

-Ofheat ! Range-moi ça immédiatement !

La trollesse se tourna vers Histoires avec un fusil Gobelin qui curieusement était entièrement fait de matériaux biologiques, le canon était une moelle épinière, la gâchette des doigts, les balles des dents, et l’arme présentait des viscères…et visiblement en bon état, la Trollesse l’avait prise dans une cuve remplie d’eau riche en calcium.

-Hé ho, depuis le début de cette aventure je loot rien, à croire que je me fais ninja par le nain. (Elle accusa Baroux du regard) alors je garde ce machin, d’ailleurs c’est pas dangereux, sur la notice il dit que ça a juste besoin d’eau pleine de calcium pour créer des balles faites de dents, ça, le loktar il apprécie.

-Re-po-se le ! Ordonna fermement Histoires.

-Roh c’est pas drôle, c’est du mojo pourri !

Se plaignit la Trollesse en reposant l’arme à feu faite de matière organique dans sa cuve.

Mokr regardait tous les coffres avec un air gourmand, mais il ne savait pas quoi prendre. Histoires le toisa durement sans un mot et l’Orc tout penaud baissa la tête, les mains dans le dos et s’éloigna en shootant un caillou, boudant comme un Gaulois qui ne peut pas taper sur des Romains.

Histoires soupira :

-Visiblement personne n’a l’air de vouloir nous poursuivre à l’intérieur de cet entrepôt et cela fait déjà plusieurs heures que nous parcourons ce château, aussi je propose que nous montions le camp ici.

Cela n’enchantait personne de dormir au milieu de ce bric à brac d’objets hostiles, mais c’était le meilleur endroit pour se cacher.

Shurtugal sentit qu’elle allait faire des cauchemars.

Pendant ce temps dans le bureau de Fradt.

Le Réprouvé et son homme de main avaient ourdi un plan d’une incroyable finesse pour voler l’anneau de Bobi Kot.

Ce plan si extraordinairement futé….consistait à attendre que le nabot s’endorme, épuisé par une journée de censure.
Fradt lut le rapport sur un SCP.

Description : SCP-196 est un tourniquet bleu avec en son centre une tête de singe mécanique. Toutefois, les dimensions de SCP-196 dépassent largement celles d’un tourniquet basique, l’objet mesurant 4 mètres de hauteur, 2 mètres de diamètre et le marchepied permettant de rejoindre une section se trouve surélevé à 20 centimètres du sol.
SCP-196 est divisé en 4 parties égales et chaque quart du manège est séparé par des plaques en aluminium de 3 centimètres d’épaisseur obligeant ainsi l’utilisateur à descendre du manège pour accéder à un autre quart.

SCP-196 apparaît au hasard dans les parcs pour enfant avec une multitude de friandises et pâtisseries organisées comme un étal dans chaque quart le composant. La durée de stationnement de SCP-196 est estimée à ce jour comme allant de 1 à 3 jours et l’objet n’a été aperçu qu’à Hurlevent, en Gilnéas et Lune d’Argent. SCP-196-FR-1 est façonné comme un char, ce qui lui permet de se mouvoir à l’aide de roulettes placées sous la structure. À son approche, une musique de vendeurs de friandise très commune se fait entendre. À ce jour aucun moyen d’entraver la marche de SCP-196 n’a été trouvé ; toutes les tentatives de bloquer les roues ou de démonter la structure ont eu pour conséquence des électrisations. D’autres tentatives comme la mise en place d’une vitre en verre ou, l’encerclement à l’aide de véhicules de la Fondation ont été avortées ; SCP-196 se met en mouvement ou tente de détruire ce qui l’entoure en roulant dans la direction de ou des obstacle(s). La vitesse maximale de SCP-196-FR-1 a été mesurée à 300 Km/H.
La raison pour laquelle il se manifeste dans un parc plutôt qu’un autre est encore indéterminée. On peut cependant supposer que cela est dû à la fréquentation du lieu ou encore à l’âge des enfants présents.

SCP-196-2 est un Gobelin d’approximativement 25 ans, ne présentant aucun effet anormal et se désignant lui-même comme étant un « vendeur » se nommant « Hercules ». Il se dit être alimenté par des aliments provenant de SCP-196 mais, différents de ceux qu’il vend. Après une étude chimique des plats consommés par SCP-196-2, aucune anomalie n’a été trouvée. Il semble être présent à chaque apparition de SCP-196 et toutes les tentatives de séparer SCP-196-2 de SCP-196 se sont soldées par un évanouissement de SCP-196-2. Les équipes médicales sur place ont défini son état comme étant un coma de stade 3. Après interview (voir addendum), le personnel a appris que SCP-196-FR-2 est retenu contre son gré depuis une période inconnue et semble subir des pressions psychologiques pour vendre ses produits (Nous supposons un lien avec la compagnie des Gourmandises Fumebois tenue par Gallywix). Un accord a été passé entre SCP-196-2 et la Fondation pour limiter l’action de SCP-196.
Toutes les tentatives visant à sortir SCP-196-2 de SCP-196 sont suspendues jusqu’à la découverte d’un moyen permettant l’arrêt ou l’inversion de la mutation.

Les effets anormaux de l’objet se déclenchent lorsqu’un des aliments produit par SCP-196 est consommé. Selon les organismes et la quantité de pâtisseries ingérée le temps de mutation de l’instance peut varier. Celle-ci se déroule suivant 4 phases :

  • Phase 1 : entre 3 et 6 heures suivant l’ingestion, le sujet commencera à dégager l’odeur de la friandise ou pâtisserie consommée.

  • Phase 2 : entre 1 et 3 jours suivant l’apparition de l’odeur, le sujet ayant ingéré un des aliments de SCP-196 se mettra à développer les caractéristiques de la pâtisserie consommée. Après des tests sanguins et la réalisation d’un caryotype, il est ressorti que la source de cette modification est d’ordre cellulaire avec la mutation d’un ou plusieurs chromosomes suivant la pâtisserie consommée. On note également une modification hormonale importante à l’origine de l’odeur dégagée.

  • Phase 3 : il a été observé qu’entre 1 et 2 semaines après la consommation des pâtisseries les sujets commencent à s’entre-dévorer. Si le sujet est seul dans une pièce il aura tendance à faire preuve d’auto-cannibalisme. Les instances atteignent à ce moment la phase 3 et provoqueront chez les autres êtres humains une envie irrépressible de consommer ces dernières.

  • Phase 4 : Il semble que malgré le fait que les instances de SCP-196 soient nourries et abreuvées, au bout de 10 semaines, et quelque soit les soins apportés, les instances décéderont des suites d’une overdose de glucose ou dans 5% des cas d’une prolifération anarchique des cellules mutées.

Fradth adorait cet objet monstrueux, tout ce qui pouvait faire du mal aux enfants lui plaisait beaucoup.

Il demanda à son acolyte :

-Est-ce que j’ai censuré sans faire exprès ne serait-ce qu’un mot ?

-Non boss, tout était clair et net.

-Alors on y va.

Et les deux affreux sortirent du bureau, passèrent dans le couloir, allèrent devant la cellule de Bobi, discrètement et avec force cliquetis, Fradth déverrouilla les douze cadenas et suivit de son Nain de main il entra à pas de chats dans le bureau surchargé de contenu pour adultes raturé. Il se dirigea vers la table du Gnome endormi, il tendit une main vers Frosthelm.

-Cisailles.

Le Nain obligeamment donna des cisailles aiguisées au Réprouvé qui les ouvrit et avec un sourire de requin les arma autour du doigt de Bobi orné de l’anneau rouge.

Mais ce fut à ce moment là que l’affreux Gnome baveux avec un œil plus gros que l’autre se réveilla.

-Nyé ?

Dès qu’il vit l’horrible tronche du mort-vivant il fit la seule chose raisonnable.

Il hurla de terreur.

-AAAAAAARHHH !!!

Fradth surprit resserra les cisailles violemment mais Bobi retira son doigt, la cisaille coupa cependant un morceau de l’anneau, un tout petit morceau de fer rouge qui atterrit bruyamment au sol.

Le Gnome paniqué surgit de sa chaise en la faisant tomber, faisant s’écrouler une pile de revues de Dynamiteuses.

-Viens à moi je t’invoque ! Pouvoir de la K-K-K ! (Krazy Kancel Kultur).

Et avec un chuintement d’acier son anneau se mit à luire d’un éclat rouge sang et le tipex de suppression absolue apparut dans ses mains.
Fradth et Frosthelm blêmirent.

-Un horrible et cruel mort-vivant ! C’est un cliché offensant envers la communauté des morts ! Tu es supprimé !!!

Fradth se jeta sur le côté juste à temps et le rayon d’annulation rouge vif passa à côté de lui et annihila juste un tas de revues cochonnes.

Frosthelm se jeta sur le Gnome.

-Attend là nabot que je te mette la main dessus !

Mais le Gnome esquiva et fusa comme un diable hors de sa cellule.

-Ça jamais ! Bobi Kot est liiiiiiibre ! Vite à la salle de repos du personnel féminin !

Fradth tout contusionné se redressa.

-Euh…je crois qu’on s’est manqués quelque part Frost.

Le Nain à terre qui s’était fait un tour de rein grogna.

-Ouille…ça oui boss. Se faire avoir par un Gnome c’est la honte.

Mais Fradth remarqua soudain un éclat rouge du coin de l’œil.

-Tiens ça par exemple.
Il saisit le morceau d’anneau rouge qu’il avait coupé par mégarde et sourit d’un air diabolique.

-Je crois qu’il est temps de faire quelques tests.

9 mentions « J’aime »

Un mélange de SCP, seigneur des anneaux et d’Halloween.
Parfait.
Je savais que ça manquerais au forum :d

1 mention « J’aime »

Merci Sylmin.
Bon ce soir pas de chapitre, j’ai trop de choses à faire et je suis fatigué.

Mais pourquoi Suldr’in, elle est en prison? Suldr’in, elle est atal’aï!!! Et pis, Suldr’in, elle dit jamais « missié », Suldr’in, elle dit « mec »!!!

Maudit auteur!!! Suldr’in, elle peut pas mourir effacée par un gnome!!! La nourriture, elle a pas de pouvoir sur Suldr’in!!!

Suldr’in atal’aï vexée qui va de ce pas préparer sa Malédiction des Os Tous Mous. On verra comment il écrit après ça, le macchabée!!!

PS : sinon, j’ai passé un bon moment à te lire. Merci de donner un peu d’oxygène à ce forum.

Le « missié » c’était pour la touche de politiquement incorrect supplémentaire (je corrige, bon sang), rassure toi, je sais bien que tu ne le dis pas=)
Ton trait le plus distinctif et que j’aime le plus c’est ta façon de te citer toi-même à la fin d’une tirade.

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Je viens de finir le premier chapitre ! Très sympa et c’est rigolo de voir son pseudo écrit, surtout avec l’intelligence et le courage de mon personnage :wink:

C’est partie pour la suite ! Merci Fradt!

1 mention « J’aime »

J’adore Naheulbeuk, j’y peut rien.

Le chapitre trois arrive, au programme scène de théâtre, vieille dame flippante et nains énervés.

Chapitre 3 Terreur dans les couloirs

Le groupe d’Histoires s’était endormi au beau milieu de l’entrepôt des objets maudits, seul endroit assez labyrinthique du château pour que les gardes ne les retrouvent pas. Ils avaient deux missions à remplir, exécuter le sorcier démoniaque Fradth et sauver Bobi Kot, la Puissance Supérieure prisonnière des griffes du cruel Démoniste avant que ce dernier ne lui vole son anneau de pouvoir, qui sais quelles horreurs il pourrait déchaîner avec sinon ?

Mais nos aventuriers s’en tamponnaient le coquillard comme Gallywix des revendications des Gobelins Jaunes. Et pour un groupe d’aventuriers de différentes races, dormir ensemble n’est pas chose aisée, les Elfes, pouvant dormir en hauteur sur les étagères étaient les mieux lotis, par contre tous les autres au sol dans leurs sacs de couchage avaient à supporter les ronflements de Mokr…et les Orcs flatulent souvent dans leur sommeil.

Mais l’heure avançait, il était minuit passé, et puis quelque part dans l’entrepôt siégeait l’effigie d’un automate de diseuse de bonne aventure nommée « Grand-mère sait tout » même si l’automate en forme de grand-mère n’avait pas du tout l’air sympathique pour autant.

Une heure et cinq minutes du matin passèrent.

Les yeux de la diseuse de bonne aventure rougeoyèrent dans le silence de l’entrepôt.
Puis les battants des portes sur son socle s’ouvrirent. C’est alors que dans un glissement huileux en surgirent des bras humains, hommes, femmes, impossible de dire à qui appartenaient les mains, mais s’étaient des mains. Elles s’étendirent, encore et encore, rampant sur le parquet dans un silence feutré tels des serpents se déplaçant. A chaque fois dans le labyrinthe qu’elles devaient tourner à un angle, un craquement d’os brisé se faisait entendre, et un coude apparaissait tandis que les mains continuaient leur chemin sans s’arrêter. Elles arrivèrent bientôt devant les aventuriers endormis dans leurs sacs de couchage.

Elles saisirent le Draenei qui dormait paisiblement par les mains et les pieds et se mirent à l’entraîner.

-Nyé ? Par Talos qui ose déranger le Dovahkin dans son sommeil ? S’indigna Dovahkim. Puis il s’aperçu qu’il était entraîné par une dizaine de mains humaines loin du campement. Alors il pâlit et se mit à couiner comme un goret.
-AAAAAH ! ENLEVEZ-MOI ÇA ENLEVEZ-MOI ÇA !!!

Il se débattit follement, jusqu’à parvenir à s’arracher aux mains rampantes qui avec vivacité essayaient à nouveau de le crochet.

Ses compagnons finirent par se réveiller, Histoires le premier.

-Mais qu’est ce qui t’arrive encore Dova…ALLEZ L’AIDEZ DE SUITE !!! Hurla le Prêtre à ses camarades à moitié endormis.

Aussitôt les aventuriers se jetèrent sur les bras, Barroux les tailladait avec ses dagues, Mokr et Ofheat les coupaient aisément avec leurs armes lourdes, et enfin Shurtugal leur fichait des flèches dans les paumes, mais curieusement si les mains n’étaient pas plus solides que des mains ordinaires, en revanche elles ignoraient totalement la douleur, les flèches de Shurtugal étaient inutile.

-Mais euuuuh ! Ces saletés ne sentent même pas mes flèches ! Chouina t’elle.

-T’avais qu’a avoir une vraie arme plutôt qu’un lanceur d’épingles à cheveux elfique ! Rétorqua méchamment Baroux.

La petite dizaine de mains furent rapidement écharpées.
Seulement d’autres se mirent à apparaître de n’importe où se trouve un angle, apparaissant dans des interstices parfois minuscules, mais le groupes d’Histoires derechef les charcutèrent et les taillèrent en pièces, le couloir du labyrinthe de malles et d’objets maudits fut rapidement couvert de sang et de membres, mais les mains, au départ une dizaine étaient maintenant pratiquement une cinquantaine, il y’en avait de plus en plus, et toutes ne visaient qu’une seule et unique cible, le Draenei paniqué.

-Mais qu’est-ce qu’elles me veulent ! Mais qu’est-ce qu’elle mes veulent !

Histoires se concentra, tenant Courroux de la Lumière à l’horizontale, adressant ses prières à la Lumière, puis il leva son bâton.

-Châtiment des cieux !

Et avec un grondement de tonnerre une colonne de flammes blanches tomba du plafond pour incendier les mains qui brûlèrent atrocement.
Mokr commenta :

-Hm…viande cuite, ça donné faim.

Histoires était satisfait de son coup d’éclat, hélas, il pâlit en voyant des centaines de ces mains rampantes qui s’allongeaient, il y’en avait de plus en plus.

-Bon sang, on n’en voit pas le bout ! Dovahkim tu as encore touché à quelque chose ?

-Non ! A part cette vieille diseuse de bonne aventure en bois, j’ai touché à rien je le jure.

Nathangamer alluma son lance flamme et incendia le mur de mains qui s’approchaient dangereusement.

-Faut qu’on dégage, et vite ! Sortons d’ici, j’aurais bientôt plus de gaz pour les faire cramer !

Et le groupe d’Histoires prirent la fuite, talonnés par les mains qui rampaient tels des serpents visqueux.

Mais les distancer ne servait à rien, les mains n’allaient pas plus vite que le groupe, par contre elles apparaissaient de partout derrière eux.

Dovahkim se jura de ne plus jamais toucher à un objet maudit de sa chienne de vie ! Nathangamer se retourna plusieurs fois pour incendier les mains, mais même si le feu était efficace, il ne les arrêtait pas. Le lance flamme faiblit, puis finit par émettre un bruit de pet odorant en lâchant une colonne de gaz vert, ses dernières réserves.

-J’ai plus de munitions !

C’est alors que tout fut perdu pour Dovahkim.
Les mains le crochetèrent par centaines, recouvrant tout son corps et elles le tirèrent en arrière alors qu’il pleurait de douleur se faisant griffer au passage, essayant vainement de s’accrocher à tout ce qui passait.

-Rattrapons le ! Vite ! On doit l’aider !

-Il slak dans les aoe ! Laissons-le crever le healer ça lui apprendra ! Contrecarra Ofheat.

Mokr lui mit une taloche derrière les oreilles.

-Mais enfin Mokr !

-Mokr aimer taper, mais copain ça important aussi ! Nous tuer méchantes mains ! BASTON !!!

-Bien dit Peau-Verte ! Renchérit Baroux.

Shurtugal sourit.

-Enfin vous vous montrez amical maître-nain.

-J’exclus les Elfes de toute relation d’amitié crétine.

-C’est pas gentil !

-TAISEZ-VOUS ET V’NEZ ME TIRER D’LA !!! Beugla Dovakhim au loin.

Les aventuriers commencèrent à rattraper les mains.
Au détour d’un couloir Dovahkim la vit.
L’automate de diseuse de bonne aventure. Ses yeux rougeoyaient, sur le visage pourtant immobile et affichant une indifférence plate, le Draenei crut voir une lueur meurtrière, les mains surgissaient de la porte dans le socle de l’automate.

Il hurla de terreur.

Les mains le tirèrent à l’intérieur.
Les battants des portes se fermèrent.
Le groupes d’Histoires arriva en catastrophe, ils ouvrirent les portes de l’automate, mais il n’y avait rien à l’intérieur, Dovahkim avait purement et simplement disparu.

-On arrive trop tard ! Se désola Histoires.

Mokr fulminant de rage brandit haut sa hache.

-TOI KREVÉ KOPAIN !!! MOKR TE TUER !!!

Il frappa de toutes ses forces l’automate.
Un éclair se produisit.

Mokr fut projeté avec une incroyable violence dans les airs, très loin à l’autre bout de l’entrepôt.

-Mokr !!! S’écria Ofheat en pâlissant, elle perdait un bon copain de baston à son tour.

Mokr avait creusé un petit cratère à l’endroit où il avait atterri, et il avait atterri sur la tête donc c’était pas grave. Il se redressa, un peu sonné.

-Ouye. Fo ke je rejoigne les aut’. Se fit-il la réflexion, mais il y’avait un soucis, il avait atterri de l’autre côté du labyrinthe des objets maudits et ça lui prendrait trop de temps de se frayer un chemin à la hache entre les étagères, et puis derrière lui il y’avait une porte, en contournant l’entrepôt il rejoindrait forcément ses amis, donc l’Orc hache sur l’épaule donna un coup de soleret d’acier dans la porte, la faisant sortir de ses gonds avec les nombreux cadenas qui la verrouillaient et s’engagea dans les couloirs de la Fondation.

Mais Mokr se perdit évidemment très vite.

Soudain il sentit une odeur familière.

-Snf snf…tien, Mokr konaitr cette odeur ? Snf snf…ça être…NEDRA !!! Femme à Mokr !

Il avait divorcé avec Nedra il y’a un an ou deux…et lui en voulait toujours parce qu’elle lui avait piqué la moitié de ces truk au tribunal, dont ses balles de Gnomeball dont il était très fier, les têtes étaient encore fraîches et couvertes de sang séché.

Mais il y pouvait rien, il adorait cet effluve de verrues de crapaud et de cendres fraiches appartenant à son épouse qui était il faut le préciser une affreuse sorcière. Donc il les suivit, tout content et parvint à une grande porte blindée marquée SCP-F-097. Ça l’énerva, alors il posa sa hache, cracha dans ses mains, saisit les gonds de la porte et banda ses muscles. Son visage brun devint rapidement écarlate d’effort.

-OUURRRGMFFFF !!!

Il força tant et tant et si bien que les gonds blindés gémirent, puis la porte céda face à la force herculéenne de l’Orc et valsa sur le côté. Mokr rentra dans la pièce de SCP-F-097 sans même lire la notice pourtant bien mise en évidence et avec des signaux d’alerte dessus juste à côté de la porte.

Etrangement sitôt qu’il fut rentré, une lumière lui tomba du plafond sur la tête et l’éblouit.

Un décor en carton-pâte de tour de château se dressa contre lui sur une estrade de théâtre et une voix de metteur en scène retentit en chantant tandis qu’une musique d’opéra s’élevait.

Oyez oyez l’histoire, du célèbre Mokr à la hache !

Voici notre homme même si c’était un Orc.

Fort comme un taureau.

Et bête comme un crapaud. Fit une voix donnant la mesure

Qui pour sauver sa bien-aimée bravera tous les dangers !

En chœur !

Oyez oyez l’histoire du célèbre Mokr à la hache !

Il était fort comme un taureau

Et puant comme un crapaud !

Mokr monta sur l’estrade, c’est alors qu’il vit dans la tour sa bien-aimée Nedra, une elfe du vide grise et terne à la chevelure d’un noir de jais ici habillée comme une princesse.

Mokr s’exclama alors :

Ne craignez rien gente dame car votre héros est là !

Mokr surprit posa une main devant sa bouche, c’était lui qui venait de chanter d’une voix de baryton ? Il reprit.

D’acier est ma hache, de fer est mon cœur

Et tout pour vous il sauvera votre honneur !

L’elfe reprit alors, se pâmant comme une fausse princesse Disney.

Mokr mon bel époux trop longtemps je t’attends !

Pour me sauver de ce donjon tu es as temps !

Et sur ce le puissant Orc armé de sa hache,

La mort vient que les pendards le sachent !

Oyez oyez l’histoire du célèbre Mokr à la hache !

Il était fort comme un taureau

Et laid comme un crapaud !

Mokr rouge de colère dégaina sa hache et fonça sur le tas de gardes de la fondation, épées dégainées au pied de la tour en carton-pâte, ils tentèrent d’expliquer à Mokr, mais eux-aussi sans le vouloir se mirent à chanter sur l’air de l’opéra.

Ne vous méprenez point gentil-Orc !

Par la Lumière baissez ce poing !

Vous ne savez pas ce que vous faites !

Combattez et vous damnerez nos êtres !

J’y compte bien pendards ! Que quiconque s’en prenne à ma Nedra, en charpie soit réduit ! Affirma t’il en prose.

Et il tailla en pièces les membres de la Fondation avec aisance. Le metteur en scène continua.

Sang et honneur crient les Orcs !

Et tout ce qui importe pour Mokr.

Mais une chose plus que tout en lui bout !

L’amour fou, et le stupre pour son coup !

Et pas d’un soir. Fit la voix donnant la répartie

Et voilà que notre Orc à l’échelle

Monta aux cieux délivrer sa belle !

Oyez l’histoire du célèbre Mokr à la hache !

Il était fort comme un taureau

Et moche comme un crapaud !

Mokr monta quatre à quatre l’échelle. Nedra dans son costume de Princesse tendit les bras vers lui, elle parla sans chanter.

-Viens mon époux, viens m’embrasser.

-Ah ça oui poupée ! Vit Mokr retrouvant sa voix normale.

Il tendit ses grosses lèvres d’Orc en une parodie de baiser.
Le doux sourire provocant de l’Elfe se changea soudain en un rictus sadique.

C’est alors que dans le vide, en plein milieu de l’image de Nedra une énorme bouche vorace grande comme dix hommes apparu, ses bords semblant faits d’un rideau de théâtre.

Mokr fit alors ce qu’il n’avait jamais fait devant une pareille mauvaise surprise. Il hurla de terreur.

-AAAAAARGHHH ! ÇA PAS COOL !!!

Et le rideau mangeur d’hommes se jeta sur lui et n’en fit qu’une bouchée.
Ainsi disparut le célèbre Mokr à la hache.

-Brooooot !

Pendant ce temps Frosthelm était à la tête d’une meute de gardes de la Fondation SCP de Classe B, des soldats d’élite…tous de Nains sans exception jusqu’à dernier, menés par leur collègue Chevalier de la Mort.

-Bon le gars je sais que le vieux Fradth veut qu’on aille choper les aventuriers et Bobi avant qu’ils ne déclenchent un drame, mais nous n’allons pas oublier le plus important, et le plus important c’est…

-LA BINOUZE !

-LA BINOUZE !

-LA BINOUZE !

Crièrent t’ils avec un bel ensemble.

-Et pourrir la vie des Elfes ! Rajouta l’un d’eux.

Frosthelm acquiesça.

-Sur notre chemin il y’a la cambuse de la Fondation, alors tous à vos haches, on va péter la porte et se servir et puis aller poutrer la gueule aux aventuriers…je crois que deux de leurs membres sont des Elfes et ils ont dit qu’ils trouvaient les Nains…petits.

Les Nains rouges de rage la barbe frémissant d’électricité statique, bien chauffés par leur chef dévalèrent dans les couloirs de la Fondation en hurlant leur colère.

Le groupe d’Histoires pendant ce temps pleurait la perte de deux de ses membres.

-Snif, Mokr va me manquer c’était un bon loktar. Avec lui c’était pas pareil la baston, c’était plus fun, j’en oubliais presque le kikimeter. Fit Ofheat

Histoires rétorqua :

-Mais enfin, qu’est ce qui te dit qu’il est mort ! Solide comme il est une petite chute de rien du tout ne vas pas lui faire de mal. En attendant nous avons un problème beaucoup plus grave nous sommes perdus.

Nathangamer qui s’était débarrassé avec dépit de son lance-flamme demanda :

-Ah ouais et vous voulez aller où ?

Ofheat répondit :

-Poutrer le boss final du Donjon, Fradth.

Nathangamer paru comme frappé par la foudre, alors qu’il venait juste de s’évader ? Ça pas question ? Et si jamais le démoniste mettait la main sur son si bel anneau, bien qu’il ne soit pas parvenu à invoquer la Nerf Axe avec. Il était temps pour lui de trouver un moyen de se séparer de ce groupe d’abrutis, et puis bon, ils venaient deux de leurs membres, il était probable qu’ils finiraient tous par mourir.

-Au moins on ne manquera pas de réserves. Commenta Baroux en pointant du doigt quelque chose de très intéressant, la cambuse du château.
Aussitôt le groupe se réunit devant la cambuse.

-Ça bien nous avions épuisé nos réserves de nourriture.

Baroux crocheta la serrure et l’ouvrit sur une immense réserve contenant tout ce qui était bon, des tonneaux de bière à perte de vue dans des beaux fûts entreposés dans une cave bien propre débordante de victuaille.

Shurtugal et Histoires parurent déçu.

-Beuh…que de la viande, c’est nul.

Shurtugal se prit un coup de pied du nain dans les fesses et Baroux dû viser très haut pour combler la différence.

-Hey espèce de nabot ! Comment oses-tu botter le noble train d’une Haute-Elfe !

-Ah pardon « madame » je n’oserais plus le faire la prochaine fois que tu raconteras une grosse connerie ! Lâcha méchamment le Nain.

-Grrr ! Histoires j’en ai assez, je réclame le droit de ôter de la surface d’Azeroth l’existence d’un méchant petit être.

Histoires essaya de les séparer, mais les ennemis naturels en vinrent aux mains pendant que le reste du groupe commençait à piller la cave.

-Bouffeur de cailloux !

-Bouffeuse de salades !

-Vilain petit moche !

-Crétine à longues oreilles !

-Mais enfin écoutez moi je suis votre chef !

Finalement ce fut Ofheat qui les sépara et leur colla deux bonnes gifles, maintenant que Mokr n’était plus là il fallait qu’elle soit les muscles du groupe.

-On se bagarre plus les crétins, sinon Ofheat, elle vous mange tous les deux ! J’ai une marmite assez grande pour deux très mauvais loktar !

-Okay…

-Okay…

Firent les deux belligérants couverts de bleus. Histoires se masqua le front de sa main l’espace d’un instant et soupira de frustration.

-N’empêche que c’est le Nain qu’a commencé ! Fit Shurtugal.

-Rah les Nains, je ne connais rien de pire qu’un Nain à part…

-Toute une bande de nains !!! S’écria Shurtugal en pointant le bout du couloir où la bande de Nains énervés menés par Frosthelm arrivaient, haches et masses au clair. Frosthelm les encouragea.

-Voilà les Elfes ! CHAAAAAAARGEZ !!!

-BIERE ET BASTON !!! Rugirent ses camarades en retour.

-Mercenaires en formation de combat ! S’écria Histoires.

-Mais j’ai pas d’arme ! Se plaignit Nathan qui regrettait « Bibiche » sa hache de service de quand il était dans la police d’Orgrimmar.

La mêlée s’engagea entre les petits êtres barbus et méchants désirant de l’alcool et de l’elfe à maltraiter et les aventuriers du groupe d’Histoires ne comptant désormais plus que quatre membres sur les six d’origine.

Nathangamer regarda à droite et à gauche et esquiva maladroitement une hache qui le frôla de tellement près qu’elle ripa sur l’anneau à son doigt et en arracha un morceau.

Au début Histoires et son groupe furent débordés par la violence des Nains, mais soudain Shurtugal eu une brillante idée, tellement brillante que son cerveau ne tint pas le coup et lui fila la migraine.

-Je sais ! A quoi les Nains tiennent plus que tout ! Fit t’elle tout en tirant flèche sur flèche dans les armures résistantes des nabots.

-A leurs haches ? Fit Histoires.

-A leurs barbes ? Fit Ofheat.

Baroux pâlit en comprenant là ou Shurtugal voulait en venir.

-NOOON ! PAS LA BIERE !!!

-Si !

Avec un sourire diabolique Shurtugal fit une pirouette en arrière, fit basculer un tonneau arma une flèche explosive et fit rouler vers le tonneau.

-Poussez vous de là !

Le groupe d’Histoires se jeta sur les côtés. Les Nains attrapèrent le tonneau de bière avec des cris de terreur, ne voulant surtout pas le briser où le renverser, Baroux voulut les rejoindre, mais Ofheat l’en empêcha.

-NOOOON !!! LA LAISSEZ PAS FAIRE ÇA !!! C’EST IMMORAL !!!

Elle tira.

La flèche se planta dans le tonneau, qui détonna avec une force extraordinaire a cause de l’alcool à haut degré à l’intérieur. Les Nains furent volatilisés. Seul Frosthelm résista, dodelinant de la tête et le corps tout entier noirci et fumant au milieu d’un petit cratère de pavés brisés.

-Chopez ce nabot !

-Quoi ? Hey non c’est pas du jeu !

Frosthelm fut immédiatement attrapé et garrotté. Il secoua ses liens, fumant de colère.

-Mais comment avez-vous pu gâcher de la bière comme ça ! Mais quel genre de monstres êtes-vous donc ! Et toi-là ! Le Nain t’as pas honte de les y avoir aidé !

Baroux se moucha bruyamment avec sa barbe.

-Navré mon frère, je n’ai pas pu les en empêcher, j’ai si honte.

Histoires donna un coup de Courroux de Lumière sur la tête de Frosthelm, le contact du bâton sur les cheveux bleus du Chevalier de la mort produisirent une explosion involontaire qui crama un peu plus la tête de Frost.

-Bon le Nain parle ! Où est ce que ton maître a enfermé la Puissance Supérieure !

-Bobi Kot ? Jamais je ne parlerais ! Parler à des gens qui gaspillent de la bière, plutôt crever !

-Et si on le lavait, ce Nain sens très mauvais. Déclara Shurtugal sans penser à mal en sortant un savon de la marque Loreliane de sa besace.

Frosthelm pâlit considérablement, il tenait à sa crasse plus que tout.

-Ok ok ok j’avoue tout ! Bobi Kot s’est échappé, il rôde quelque part dans les couloirs à transformer tous les tableaux de femme à poil en coupes de fruit…et probablement qu’il harcèle le personnel féminin et vends des mascottes et des jetons pour des prix affolants. Le boss veut lui piquer son anneau rouge, à vrai dire il veut les trois anneaux rouges de pouvoir ! J’ai tout dit, mais par pitié ne laissez pas cette Elfe m’approcher avec son maudit savon !

Dès l’évocation de Bobi Kot Nathangamer comprit qu’il ne devait surtout pas se trouver dans la même pièce que Fradth et discrètement s’éclipsa avec un plan en tête, fort simple.
Voler l’anneau de Bobi Kot, peut être qu’il arriverait à utiliser le pouvoir de Krazy Kancel Kultur si le pouvoir de la Nerf Axe lui était interdit, ce qui lui permettrait de s’échapper de cet endroit.

Histoires se tourna vers son groupe et se mit à discuter avec eux.

C’est alors que Frost remarqua un éclat rouge au pied d’Histoires, il tourna la tête vers Nathan qui s’enfuyait et remarqua alors l’anneau rouge à son doigt. Il décida de tirer parti de la situation.

-Hey les débiles, votre pote s’enfuit avec un anneau rouge au poignet !

Histoires pâlit.

-Vites ! A la poursuite de Nathan ! Toi le nain tu ne bouges pas !

-Je suis ligoté, je risque pas de bouger. Répondit Frost avec un sourire innocent tout en utilisant discrètement un stylet de voleur caché dans ses gantelets de Saronite, résurgence de son passé de voleur. Il commença à couper discrètement les liens.

Une fois le groupe d’imbécile hors de vue, le Nain fit sauter ses liens coupés et s’empara du fragment d’anneau avant de courir à la rencontre de son infâme maître.

-Héhé, finalement le vieux Fradth sera content, peut être même qu’il me filera un ptit rat pour mon goûter.

6 mentions « J’aime »

L’avant dernier chapitre arrive, il sera plus court.

Chapitre 4 Le Machin qui venait d’un autre univers.

Fradth adorait les expériences, non pas que faire des expériences abominables et qui insultent la création des dieux fassent plaisir au Démoniste c’est juste que…bon oui c’était tout à fait ça. La curiosité scientifique d’un apothicaire de la société royale ne concerne très souvent que la létalité ou l’horreur d’un phénomène, peu de gens savent que les apothicaires de la société royale par exemple ont découvert que les sécrétions d’un champignon du genre penicillium détruit toutes les bactéries qui y sont exposées.

Les applications médicales de cette découverte ne sont pas venues à l’esprit D’UN SEUL des scientifiques de la société royale et la pénicilline est considérée pour eux comme une saleté qui ruine les échantillons et vaut aux apprentis imprudents qui renversent par erreur ce champignon dans les bouillons de culture de terminer comme pièce de rechange d’une Abomination gardant les tunnels de Fossoyeuse.

Le Réprouvé, dans sa blouse blanche d’apothicaire, portant également des gants de latex épais et de grosses lunettes de protection tenait entre deux tenailles à bonne distance de son corps osseux le fragment d’anneau que son Nain de main lui avait apporté.

-Boss, c’est pas que je suis curieux, mais pourquoi vous n’essayez pas directement de piquer l’anneau de cet Orc en plus de celui du Gnome ?

Fradth répondit pour une fois sans lancer une pique cruelle envers son pauvre Nain.

-Parce que ces anneaux sont corrompus, leur pouvoir est certes impressionnant, mais une sorte de Mal les ronges. L’épée du Chevalier est devenue la Nerf Axe qui rend médiocre, mou, inintéressant et répétitif le gameplay, la plume de l’écrivain une fois devenue la K-K-K ne s’intéresse plus qu’a supprimer et censurer tout ce qui ne correspond pas à la bien-pensance de notre époque. La question qui me taraude c’est…cette corruption, vient-elle des anneaux eux-mêmes ? Ou bien c’est la folie de leurs propriétaires qui les a changées en cela ? L’autre question que je me pose, c’est, que se passerait-il si quelqu’un portait deux anneaux de pouvoir rouge à la fois ? N’y aurait-il pas une forme d’interférence entre leurs pouvoirs ?

Le Réprouvé ouvrit un compartiment métallique solidement blindé avec une vitre de verre indestructible pour voir à l’intérieur, il lâcha le fragment d’anneau rouge de Ion Hazzikost le serial nerfeur en présence du fragment de Bobi Kot le social-justice-pervers.

Le fragment de métal rouge tinta à un centimètre de son confrère. Fradth posté avec Frosthelm de l’autre côté de la baie vitrée observa patiemment. Mais la réaction ne se fit pas attendre, et Fradth s’attendait à pas mal de choses…mais ça…c’était totalement inattendu.

Les deux anneaux vibrèrent, puis se rapprochèrent et se collèrent l’un à l’autre. Un grondement, sourd, monstrueux émana des anneaux.

-Boss…ça fait flipper. Déclara Frosthelm alors que les lumières de la salle commençaient à défaillir. Mais Fradth resta impassible devant la baie vitrée.

Brusquement un bord du cristal se fragmenta, se brisa, puis curieusement sembla muter…en chair. Puis d’autres parties du métal subirent cette mutation étrange, formant une chair rose-brunâtre assez étrange. Lorsque la mutation fut totalement terminée, le calme revint. Le globule de chair pas plus gros qu’une goutte d’eau était immobile, innocent.

-Frost, va me chercher une bestiole dans le terrarium.

-De suite patron.

Frosthelm revint avec une sauterelle tenue entre les tenailles, Fradth la jeta dans le caisson d’isolation en compagnie du machin rose. D’abord il n’y eu aucune réaction, puis soudain le machin se jeta sur la sauterelle qui d’un seul bond l’évita.

-Hm…on dirait que ça a une volonté prédatrice.

Le bout de chewing-gum essaya à plusieurs reprises d’attraper la sauterelle, mais l’insecte, trop vif et méfiant ne se fit pas attraper. C’est alors que le bout de chair resta immobile au milieu du caisson, puis il sembla se modifier, il fit croître une excroissance qui se couvrit de plaques de chitine.

-Ohoh…un petit harpon. Commenta Fradth avec un sourire.

Le harpon fusa et toucha la sauterelle, toujours relié à un mince tendon de chair plus fin qu’un cheveu. Le machin tira l’insecte agonisant jusqu’à lui, puis il sembla l’englober, pour le dévorer.

-Hmm…c’est curieux, ça ne se nourrit pas vraiment. Regarde ça Frost, on dirait plutôt qu’il…l’assimile.

-Beuark c’est dégueu. Commenta le Nain.

Le bout de chair rose semblait s’être connecté à la sauterelle et avoir fusionné avec elle, l’insecte se débattit, gémit, puis se tut, mais ne mourut pas, petit à petit l’excroissance de chair se modela, puis reforma le corps de l’insecte, en apparence normal.

Fradth continua à l’observer.

-Alors dis-moi, qu’es-tu devenu ?

Brusquement le corps de la sauterelle se tordit affreusement, tout son corps sembla se changer en un orifice semblable à une bouche de canon, et elle tira un boulet de chitine si fort que le verre indestructible se fissura.

-C’est doté de propriétés métamorphiques.

-Boss ! Ce truc va s’échapper ! Brailla Frost effrayé tout en plaquant la main sur le caisson. Le Nain se concentra et une vague de froid approchant le zéro absolu se déchaîna entre les enceintes de verre, le machin gémit, prenant une forme d’insecte alienoïde, mais résista. Fradth, lui, continuait son analyse, impavide.

-Grande résistance au froid visiblement.

L’insecte se jeta à nouveau contre la paroi et avec des mandibules d’une extrême solidité travailla à agrandir la brèche malgré le froid.

-BOSS !!!

-Oui oui oui, bon…Gronda Fradth mécontent qu’on l’arrache à son observation.

Le Réprouvé plaqua la main devant la brèche, et l’incendia.

Le machin se recroquevilla instantanément devant la morsure des flammes et fut désintégré. Fradth qui parut désolé émit une dernière observation.

-C’est…hélas, vulnérable au feu.

Frosthelm se tourna vers son patron.

-Maître ! Mais si jamais deux porteurs d’anneaux rouges viennent à approcher de l’autre et que ce même phénomène arrive, ce sera une catastrophe !

Fradth fut amusé de voir que son Nain de compagnie ne semblait faire preuve de finesse que lorsqu’il avait la trouille.

-Oui en effet, si deux porteurs d’anneaux rouges viennent à se rencontrer cette abomination se reproduira. Mais nulle inquiétude mon cher serviteur, je ne laisserais pas cela se produire, je n’utiliserais qu’un seul anneau à la fois. Maintenant voyons voir où en sont nos hommes dans la capture de ces aventuriers débiles, de l’Orc et du Gnome.

Ils se dirigèrent vers les écrans de surveillance du château.

-Bon, Bobi Kot est visiblement dans les quartiers de repos des employés, je crois qu’il vend…des mascottes, et très cher visiblement, il a changé tous les tableaux de nus et les posters des dynamiteuses dans la salle de repos des employés masculins en tableaux de coupes de fruits. Pour l’instant tout va bien. Les aventuriers débiles sont près de la salle de SCP-682, avec un peu de chance ils se feront dévorer quant à l’Orc…il approche rapidement de Bobi Kot ! Frosthelm envoie immédiatement des gardes de classe B l’intercepter ! Il ne doit pas entrer en contact avec Bobi Kot a aucun prix !

-Ok boss !

Et le Nain se précipita hors de la salle.

Pendant ce temps le groupe d’Histoires une fois ravitaillé à la cambuse se dirigeait vers les niveaux supérieurs de la Fondation, ils avaient croisé de plus en plus de gardes, mais également des bureaucrates, ils s’éloignaient des cachots des SCP les plus courants, ceux de ces couloirs étaient en règle générale moins dangereux. Nathangamer les précédait mais avec assez peu d’avance, il se débrouillait pour éviter les gardes comme il pouvait. Au détour d’un couloir il s’accroupit au sol et agrippa la main qui tenait son anneau rouge avec l’autre.

-Allez, sors-moi de ce merdier, pouvoir de la Nerf Axe je t’invoque ! Allez !

L’anneau rougeoya de son éclat maléfique, mais la hache nerfeuse n’apparut pas entre les mains de l’Orc.

-Pourquoi elle n’apparait pas ! Je suis indigne de son pouvoir c’est ça ! Mais aussi je ne veux pas me battre à la régulière, moi aussi je veux rendre mes adversaires faibles au point de les kraser avec une pichenette ! Je suis plus digne que Ion Hazzikost de cette arme ! Raah !

L’Orc pesta dans le vide, furieux, mais rien à faire.

C’est alors qu’il entendit du bruit.

Il passa la tête dans l’embranchement du couloir et vit qu’un étal avait été dressé à la hâte par un affreux Gnome avec un œil plus gros que l’autre, bossu et aux mains baladeuses qui reposait sur un petit tas d’or alors qu’il vendait d’affreuses mascottes plus moches et plus chères les unes que les autres à des employées féminines de la FDP qui se pâmaient toutes devant le nouvel exemplaire Illidari de Pépé l’oiseau mignon. A son doigt Nathan vit l’anneau rouge de la K-K-K.

Il touchait au but.

Avec dégoût et stupidité il retira son propre anneau rouge de son gros doigt vert et l’abandonna au sol.

-Adieu babiole stupide. Bonjour babiole utile.

Il frotta ses paumes l’une contre l’autre avec un sourire de méchanceté, quand il était encore flic il adorait brutaliser les Gobos faisant du trafic dans les rues d’Orgrimar et leur voler des trucs au passage, ça lui rappellerait le bon vieux temps.

Alors Nathan surgit de son coin de mur en faisant craquer ses poings.

-Hé toi le nabot, tu sais que t’as quelque chose qui m’appartient mais que tu le sais pas encore.

Les bureaucrates féminines s’égayèrent comme une volée de moineaux et elles firent bien. Bobi Kot qui était en train de téter un biberon, mieux valait pas imaginer comme il avait fait pour le remplir le recracha en fixant Nathan, son énorme œil globuleux se fronça.

-Un Orc bête et violent ! Mais c’est absolument, odieusement, prodigieusement spéciste, c’est tellement offensant !

-Ouais ben aboule l’anneau et il t’arrivera rien de mal…je le jure. Déclara le flic ripoux sans en penser un mot.

Bobi fit apparaître son tipex de censure dans sa main libre et rouge de rage la fixa sur Nathan.

-Tu es supprimé !!!

Nathan aligna ses deux neurones verts et pâlit en comprenant le danger, il se jeta sur le côté juste à temps.

Un surpuissant rayon de suppression rouge surgit en déferlante large et balaya le couloir, cependant il ne fit pas le moindre dégât étant donné qu’il ne visait que Nathan, son pouvoir de suppression n’agissant que sur ce que désirait censurer Bobi Kot.

Nathan se replia à l’angle du mur et dorlota amoureusement son anneau rouge ;

-Je suis désolé bébé ! Toi et moi on se réconcilie hein ? On se disputera plus juré !

Il réenfila l’anneau rouge.

En serrant le poing, celui-ci rougeoya plus que d’habitude. Nathan le sentit, le pouvoir déferler en lui. Enfin.

-Ah, bah c’est pas trop tôt ! Pouvoir de la Nerf Axe je t’invoque !

Avec un craquement de tonnerre une grande hache à double tranchant rouge apparut dans sa main. Nathan bondit hors de son coin de mur.

-Il est temps d’avoir une petite discussion entre Puissances Supérieures Bobi Kot ! Maintenant je détiens la Puissance Absolue !

-Tu es supprimé ! Rétorqua l’affreux Gnome en pointant son tipex. Il produisit une nouvelle déferlante rouge, mais cette fois ci, Nathan frappa et un croissant d’énergie rouge surgit de sa hache et trancha la déferlante en deux.

Dégâts de « Krazy Kancel Kultur » réduis de 100 %

Apparurent dans les airs.

Bobi Kot regarda son tipex avec un air de déception comme s’il l’avait trahi.

Nathan hurla de rire, sa hache à la main et chargea le Gnome qui s’apprêtait à s’enfuir.

-Et bientôt, j’aurais DEUX anneaux à main !

-NON ! Laisse Bobi Kot tranquille ! Laissez-nous sinon !

Le poing de l’Orc embouti la joue de Bobi Kot, mais curieusement cela ne fit pas valser l’horrible Gnome la mâchoire en miettes, non. Il résista au coup de poing.

Nathan voulut retirer son poing, mais il en fut incapable, la peau de ses phalanges avait comme fusionné avec la joue du Gnome.

-Hé ! Lâche ma main saleté ! Lâche-la !

-Qu’est ce que vilain Orc méchant faire à Bobi Kot !

Nathan se sentit comme tracté vers l’affreux Gnome qui se tut, puis se mit à pousser un affreux grondement alors que son visage se déformait quand le poing de l’Orc le pénétra. Nathan s’arc-bouta désespérément de toutes ses forces.

-Mais c’est quoi ce dakka ! Ma main ! Ma tête ! Je me sens bizarre !

Les deux anneaux se mirent à rougeoyer à nouveau, puis à vibrer au doigt du Gnome et de l’Orc.
Puis ils disparurent.
Le corps de Nathan et de Bobi Kot se mirent à rougeoyer, et le phénomène de fusion s’accéléra exponentiellement, Nathan fut aspiré vers le Gnome et les deux se changèrent en un immonde blob de chair en mutation perpétuelle. Du tas blobesque parfois surgissait la tête de Nathan, horriblement déformée, puis celle de Bobi Kot.

Il ne prononçait pas un mot, rien.
Puis le tas immonde régressa, il recréa le corps de Nathan à l’identique, sauf que la créature était droite, silencieuse, le regard dans le vague.
D’un pas mécanique elle tourna les talons et se dirigea là où elle savait trouver le groupe d’Histoires.

-Bon pour la dernière fois je me répète, je ne suis pas un boss, et il n’y a pas de loot sur moi.

Déclara SCP-682 au groupe d’Histoires épuisé après près de trente minutes à attaquer le gigantesque lézard géant.
Ils avaient tout tenté, flèches, coups de dagues, lames gelées, incinération quasi-totale à la lumière sacrée, mais rien du tout, SCP-682 s’était contenté de bailler et de laisser faire les aventuriers en attendant que son corps se régénère.

-Pause, pause, visiblement ce boss est buggué, il reset tout le temps. Déclara Ofheat.

-Mais faites donc je vous prie. Déclara aimable le grand lézard intelligent.

Ils se réunirent donc autour de leur chef lui aussi fatigué.

-On est là pour éliminer Fradth et sécuriser Bobi Kot avant qu’il ne lui arrive malheur, je vous l’avait dit que s’était une perte de temps. Répliqua l’Elfe. Mais la Trollesse appuya.

-Mais je suis sûre qu’y un loot mythique au moins sur ce boss ! Vous avez vu à quel point il est balèze et en plus il se laisse faire.

Le lézard se mit à rire.

-Pauvres fous, regardez un peu mieux la salle autour de vous.

Histoires regarda à droite et à gauche l’immense salle bétonnée. Elle était fissurée au milieu, près du lézard géant, il s’approcha de la pierre et vit des traces de corrosion.

-Qu’est-ce donc que cela ? A croire qu’il y’avait un liquide terriblement acide ici.

Le lézard géant rit à nouveau, mais d’une voix plus rauque et soudain plus menaçante alors qu’il était débonnaire.
-Cela fait partie des procédures de confinement à mon encontre. De l’acide, un bain tout entier dans lequel j’étais immergé. Voyez-vous, qu’importe les dégâts que vous pouvez m’infliger il y’a une limite irréductible, il est strictement impossible de m’endommager au-delà de 80% de mon corps, cette cuve d’acide ne faisait que m’immobiliser dans un état de quasi-squelette. Si j’avais voulu partir je serais parti…et soyez certains que je vous aurais dévorés, comme ces pauvres gardes.

Il décala une patte, révélant des squelettes blanchis en armures de la Fondation FDP. Le lézard se redressa.

-Je suis resté car voyez-vous, je vous attendais, vous qui espérez mettre le grappin sur le sorcier démoniaque. Vous n’ignorez sans doute pas les conséquences de la rencontre entre deux anneaux de pouvoir rouge.
Les membres du groupe se regardèrent les uns les autres d’un regard vide et murmurèrent. SCP-682 fronça les narines.

-Attendez…vous ne savez rien des anneaux de pouvoir ?

Histoires mal à l’aise déclara.

-Et ben…on sait qu’ils appartiennent aux Puissances Supérieures ayant créé le monde, qu’ils invoquent des armes balèzes et qu’on doit mettre en sécurité Bobi Kot, mais c’est tout.

Le lézard géant frappa le sol d’une de ces pattes, le faisant trembler.

-Imbéciles !

Tout le groupe d’Histoires frémit en sentant la puissance contenue du grand reptile. Il gronda, fit un effort pour se calmer et reprit.

-Ces anneaux sont liés à la création même de ce monde, mais ce que peu savent, c’est qu’ils sont liés également à sa fin. Si deux anneaux rouges venaient à se rencontrer, une force destructrice telle que vous ne pourriez l’imaginer détruirait le monde d’Azeroth.

Histoires lui demanda alors :

-Mais en quoi cela vous concerne ?

Le lézard soupira.

-Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, je suis immortel. Quand Azeroth sera devenue un océan de magma, puis une roche froide dans l’espace longtemps après l’explosion du soleil je serais encore là…je n’ai pas envie que cet âge pénible arrive littéralement demain à cause de mortels qui jouent avec des forces qui les dépassent. Certains des SCP contenus ici sont tout comme moi des immortels, des anomalies qui verront la fin du monde et nous avons décidé de les en empêcher. Tournez les talons et dirigez vous plus haut encore, vers la tour du sorcier, empêchez à tout prix qu’un anneau rouge n’en rencontre un autre.

-Sinon quoi ! Qu’est-ce qu’il va se passer ? S’écria Histoires.

Le lézard ferma les yeux.

-Je n’en sais rien. Je sais juste qu’un mal terrible en surgira, et que les immortels comme moi ne pourront même pas l’approcher, s’il mettait la main sur une anomalie puissante, qui sait ce qu’il pourrait arriver.

Il se leva alors et se détourna, dirigea le nez vers la faille creusée par l’acide et il s’engouffra dans la crevasse.

-Adieu, aventuriers, j’espère pour vous que vous aurez du succès dans votre mission, sinon Azeroth toute entière courre à sa ruine. Cette abomination est plus dangereuse que vous ne pouvez l’imaginer, soyez prudents !

Revenons au machin.

Il était dans la salle de repos des employés de la FDP, il s’était perdu. Il avait rencontré Drysth par hasard, et cette dernière lui parlait très vite de ses écureuils.

-Mais le mieux avec monsieur Grumpy l’écureuil mort-vivant, c’est qu’il faut des noisettes spéciales trempées dans du chancre pour le nourrir, mais il est trop chou et en plus il n’a pas besoin de toilettage, juste d’un petit jet de parfum une fois tous les quarts d’heure, vraiment ce n’est rien du tout.
L’humaine en tailleur de bureaucrate blablatait sur les écureuil alors que le machin qui avait la forme de Nathangamer, jusqu’à l’uniforme de taulard orange qui aurait dû alerter Drysth sur le fait qu’il était un classe D ne savait pas trop par quel bout s’y prendre, quand l’humaine se détourna pour se prendre un petit café à la machine à café, il vit une occasion.
Il brandit les bras.
Ses mains d’Orc noueux se changèrent en affreux tentacules faits de tendons, laissant l’os à nu, sa mâchoire s’ouvrit de façon extrêmement large, révélant des rangées de croc, et une mâchoire horrible apparut au niveau de son estomac, les dents étant faites avec les côtes. Assimiler, son instinct premier, il lui dictait d’assimiler toute forme de vie carbonée.

-Les écureuils de Val’Sharah sont tellement passionnants, vous savez qu’ils ont formé un syndicat pour attaquer en justice ceux qui les vendent comme mascotte dans la boutique ? Ces gens sont des monstres et…oups ! Attention ça gicle !

La machine à café, défaillante projeta soudain un mince de café ultra bouillant sur l’Orc qui recula en catastrophe et tomba en brisant une table sous son poids, toutes ses affreuses mutations disparaissant avant que Drysth ne se soit retournée.

Le machin tendit un doigt accusateur vers la machine à café et poussa un cri étrange, mi-grondement mi-râle, comme s’il ne savait pas vraiment quoi faire avec son imitation de cordes vocales, le café bien chaud avait salement brûlé au troisième degré la peau verte de l’abomination là où elle l’avait touché. Drysth lui tendit gentiment une tasse de café bien chaude.

-Enfin ce n’est pas grave monsieur, je discute je discute et j’en oublie les bonnes manières, vous voulez du café ?

Le machin poussa un cri de terreur pure alors que la tasse était à deux centimètres de son estomac, et elle prit la fuite vivement hors de la salle de repos.

Mais à peine fut t’il sorti de la salle qu’il tomba sur Alicore Manticore, la sorcière Elfe du vide était en train de fumer une de ses sempiternelles cigarettes d’elfe emogoth.

-Quoi tu veux ma photo gros moche ? Lui rétorqua t’elle de sa voix acide.

Le machin poussa un nouveau cri alors que le bout incandescent de la cigarette était à deux doigts de son menton et il fuit, emboutit une pile de papiers dans la manœuvre, la renversa, se reprit, se remit sur ses quatre pattes, tomba sur Altaen en train de jouer avec des boules de feu.

Il se retourna pour voir Gauric dans sa tenue de cuistot poussant un four ambulant faisant rôtir des cuissots de sanglier d’Elwynn à feu vif.

-Kebab de Sanglier ! Qui veut du kebab de sanglier !

En se retournant encore il vit d’autres employés faire cramer des rapports dans une incinératrice.

-Pff, le vieux Fradth est gonflant avec tous ces rapports sur les brèches de confinement, nous dans les bureaux on en a rien à faire.

Le machin en état de stress critique s’accroupit sur le sol, les deux mains sur la tête, dégoulinant de sueur, du feu, du feu partout ! C’était affreux !

5 mentions « J’aime »

Comme chaque année tu nous régale :smiley:
C’est cool de commencer une journée de travail par une heure de lecture, j’ai tout lu d’un trait tellement c’est sympa à lire :stuck_out_tongue:

Je regrette la disparition de mon personnage bien aimée, le pauvre lui qui a tant fait pour Bordelciel ! Hâte de lire la suite :wink:

1 mention « J’aime »

J adore la créature de Carpenter. Le Mal absolu, tous les types d ennemis possibles en une seule créature qui répand la paranoïa parmi ses victimes les infecte comme une maladie et les massacre. Sauf que le machin d un autre monde n a que deux points faibles.
Le feu et une incommensurable bêtise.

Il est vraiment trop sympa ce 682 quand même :3
Enfin… Quand il le décide…

J’ai hâte de voir la fin :smiley: