[Récit] Les fables du plus grand méchant d'Azeroth

Bonjour à tous !
Aujourd’hui j’ai décidé de me lancer dans l’écriture d’une ou plusieurs petites histoires en l’honneur de mon personnage actuel le plus mémorable : Alphonse Düperschmitt.
Je tiens à préciser que je n’ai pas la moindre expérience en matière d’écriture, mais c’est en forgeant qu’on devient forgeron. Et n’oubliez pas de me faire part de vos impressions, ça m’aiderait beaucoup pour la suite !
A noter que cette histoire n’est qu’une base que je pose pour la probable suite à venir. Pour le moment, pas de grand scénario, mais qui sait, ça pourrait arriver.
Ceci étant dit, bonne lecture !
//////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

Lorsque le réveil se mit à sonner, tout le personnel de l’Antre Maléfique s’immobilisa. C’était l’heure.
Une porte en pierre noire s’ouvrit dans un long et désagréable grincement, en sortit alors un être vêtu d’une robe de chambre noir, les yeux pétillants de malice et de méchanceté. Le maître des lieux était réveillé.

Sans un mot, une partie du personnel se mit à genou, tandis que l’humain Cadwell le Rouge, et un elfe du nom de Virgil se contentèrent de s’incliner avec respect « Bonjour, votre Méchanceté. Avez-vous fait de beaux rêves ? » Le gnome jeta un regard embrasé à Cadwell « Je dominais Hurlevent. Je dominais tout Azeroth. JE DOMINAIS LE MONDE ENTIER ! » Cadwell haussa un sourire, puis revint à une mine bien plus aimable, il s’apprêtait alors à dire quelque chose, mais l’elfe le devança « Ce n’était pas un rêve, Maître, mais une véritable prédiction. » Cadwell jeta un regard mauvais à son collègue, qui lui rendit un sourire provocateur en retour. Ces deux la étaient en constante rivalité pour les faveurs du gnome. Dans un faux sourire, Cadwell sacrifia un peu de son orgueil pour articuler difficilement "Vous avez les mots juste… Pour un stagiaire. L’elfe le foudroya alors du regard, ne recevant en retour qu’un sourire insolent à peine dissimulé. « Bien, ceci étant dit… Activez-vous bande de fainéants, j’espère que vous n’avez pas oublier qu’aujourd’hui, nous fêtons l’anniversaire du Maître ! »

Comme un seul organisme, le personnel de l’Antre, à savoir une bande de cinglés habillés de robes noirs et violettes s’activa. Après avoir caressé affectueusement un hideux gangrechien du nom de Sruzuun, le gnome prit place sur une table en obsidienne. Une jeune femme aux traits gracieux du nom de Tempérance se présenta alors à côté de lui, portant une tasse de café et une petites assiettes de fruits pourris. « Votre café maléfique et vos fruits du Mal, Maître ». Le gnome la chassa d’un geste, et alors qu’il s’apprêtait à déguster son étrange petit déjeuner, ses fidèles s’alignèrent devant la table. Seul certains restèrent debout. Et tous le fixèrent. « Mais qu’est-ce que vous faites, bande d’imbéciles ? » hurla le gnome. Cadwell s’avança alors, s’éclaircissant la voix. « Au nom de nous tous, Je vous souhaite un joyeux soixante-dixième anniversaire ! » Le gnome fronça les sourcils. A vrai dire, cela faisait des décennies, peut-être même des siècles, que le gnome fêtait ses 70 ans. Pourquoi ? Pour continuer de se sentir jeune ? Parce que le temps avait cessé d’avoir un effet sur lui depuis ? Aucune idée, personne ne le savait. Avec une pointe d’hésitation, Cadwell poursuivit. « Et en cet honneur, nous tous avons décidé de vous offrir quelque chose. » Sortant de ses rêveries, le gnome redirigea son regard vers Cadwell. Des cadeaux ? Qu’est-ce que ses larbins pouvaient bien lui offrir d’utile ? Quelle idée.
Voyant que son maître n’avait aucune réaction, Cadwell sortit un papier de sa sacoche qu’il tint devant lui. S’éclaircissant la voix pour offrir une performance parfaite, il jeta un dernier regard à son maître puis se lança.

« Düperschmitt, notre maître à tous
De nos âmes est venu à la rescousse
Notre sauveur, notre père
A nos âmes il promet un avenir prospère
Mais alors que les héros se vautrent dans l’insouciance
Düperschmitt, lui sera craint par leur descendance
Et lorsque les cités crouleront sous sa puissance infinie
Sous une même bannière, Azeroth sera enfin unie. »

Düperschmitt fixa Cadwell. Il avait l’air ennuyé. Le fidèle finit par reculer pour laisser la place à Neal, un jeune homme pas bien malin s’étant retrouvé dans les rangs des fidèles par erreur. Le maître avait bien essayé de le chasser mainte fois, mais le pot de colle avait fini par s’attacher à lui, et aux autres ploucs. « J’ai fais un dessin, moi. » D’un geste brusque manquant de renverser le café maléfique, il posa devant Düperschmitt un dessin pitoyable, des bonhommes en bâton au visage souriant devant une maison mal faite, et au dessus un soleil raté. « Comme c’est mignon. » fit le gnome. D’un geste de la main il chassa Neal et fit discrètement glisser le dessin vers son gangrechien pour que celui-ci le dévore. « Bien, à qui le tour maintenant ? ».
Un mastodonte fit un pas en avant. Il s’agissait de Sébastien, certainement le fidèle de Düperschmitt le plus malsain. Cet homme énorme sans doute venu de Kul Tiras fit tomber un tout aussi énorme bout de viande devant Düperschmitt, ce qui fit sursauter l’assemblée. « Bon sang Sébastien, un peu de délicatesse ! Bon… Qu’est-ce que c’est ? » Düperschmitt regretta aussitôt d’avoir posé la question. Ce balourd était capable de lui avoir ramené une côte de T-… « C’est côte de de Tauren, Maître. Un sacré bout de viande, mais rien comparé à… » Sébastien tourna la tête et fixa Virgil en mordillant son index d’un air faussement sensuel. Le pauvre elfe stagiaire fut parcouru de frissons désagréable. Partageant le malaise de son larbin, Düperschmitt fit congédier Sébastien. « Au suivant. » Cette fois c’était cette fois Tempérance qui s’avança avec un sac dans la main, qu’elle posa délicatement devant son maître. « Joyeux soixante-dixième anniversaire, Maître. ».
Dûperschmitt qui avait alors fermé les yeux en anticipant un nouveau tremblement de table, ouvrit le sac contenant non pas une, mais deux pierres de sang, l’outil préféré de Düperschmitt. « Et elles sont alimentées. » Düperschmitt remercia silencieusement Tempérance, et fit venir le suivant. Il s’agissait de Virgil. Celui-ci tenait un énorme livre entre ses mains. Il ouvrit les premières pages et se mit à réciter plusieurs noms qu’il avait inscrit. Ce livre, c’était le « Livre des Condamnés », et les noms qui y étaient inscrits, les premières victimes de Düperschmitt le jour où il régnera sur Azeroth.
"Ransom Alerton
Syldril Solevolée
Darien Kendal
Roger Watley

Virgil avait tappé en plein dans le mile, rien ne faisait plus plaisir au gnome que lorsqu’il entendait les noms de toute ces âmes à utiliser.

Car oui, Düperschmitt, un jour, sera le maître du monde tout entier, voir même au delà de la Ténèbre.
Tel est le rêve du plus grand méchant d’Azeroth.

3 mentions « J’aime »

L’humaine envoie un écureuil d’ombre déposer une noisette moisie au pied de la demeure du maître gnome. Il y glisse délicatement une petite note calligraphiée : « Joyeux anniversaire, maître Düperschmitt »

J’aime beaucoup cet extrait, pour ma première lecture et j’attends la suite avec impatience :slight_smile:
La description de la scène m’apparaît parfaitement et j’en avais le sourire au lèvre tout du long.
Je me demande aussi si le fait de mettre les dialogues, plongés dans la narration, n’ont pas accentué l’effet.
De toute façon ça marche très bien pour moi, d’autres probablement préfèreront une mise en page plus classique^^
Le tout a comme un effet de Terry Pratchett ( qui doit maintenant passer de longues heures avec son Mortimer)
J’aime beaucoup l’ami gnome, continuez !

1 mention « J’aime »