Un Voile d'Hiver très particulier

(Mes anciennes histoires de Noël ont disparu avec le nouveau forum, je reposte celle là parce que je l’aime bien et que je l’ai retrouvée sur mon disque dur, c’est celle ou pour la première fois Histoire apparait dans son rôle de policier, que par la suite j’ai reprit pour les histoires de la Sanssaint et du Voile d’Hiver des années suivantes. Je reposterais pas ça cet hiver ce serait de la fainéantise, alors bon amusement)

Chapitre 1: Le Morbac qui détestait Noël.

Il était une fois dans un pays pas si lointain, un gentil petit nain qui se préparait à fêter le Voile d’Hiver avec ses amis dans la joie et la bonne humeur.

À la prison centrale de Port Baille-Fond à deux pas de la capitale de la Horde.

-Vive le vent, vive le vent, vive le vent d’hiver, qui tombe, soufflant hurlant, fauchant les vies, hé oui! Vive le vent, vive le vent, vive le vent d’enfer, crispant tuant, filant la Peste oh ouais !

Frosthelm chantonnait un refrain du Voile d’Hiver qu’affectionnaient particulièrement les anciens membres du Fléau mort-vivant tout en décorant sa cellule de guirlandes vertes et plaçant une couronne de houx au dessus de l’entrée de la cellule sous le regard ébahi de deux criminels Orcs portant des chapeaux rouges.

-Ben ça alors, qui aurai cru que ce poivrot patenté de Frost adorais le Voile d’Hiver?

Déclara le premier.

-Ça m’arrange, du moment qu’il oublie de nous piquer les flasques de vin de cactus que nos Môman nous apportent au parloir tous les dimanches.

Maugréa le second. Mais le nain les entendit.

-Hé les deux verrues à pattes, bouclez-la et décorez moi ce sapin, je tiens à ce que ce repas du Voile d’Hiver soit des plus mémorables. Le seul truc qui m’embête c’est qu’il n’y a pas de cheminée par laquelle le Grand Père Hiver puisse passer pour nous distribuer des cadeaux.

Les deux Orcs s’esclaffèrent.

-J’y crois pas! C’crétin de nain croit encore au Grand Père Hiver! Hurk hurk hurk!

Frosthelm tout en descendant de son escabeau les harangua.

-C’est ptêt parce que vous êtes jamais sages que le Grand Père Hiver ne vous apporte jamais de cadeaux et donc que vous l’avez jamais vu, vous pensez pas?

Les deux codétenus sur leurs couchettes respectives se concertèrent du regard.

-Dabu?

-…En même temps c’est vrai qu’on est pas des anges, je suis ici pour avoir tordu le cou à mon capitaine dans l’armée de la Horde. L’avait mérité ce crétin à nous gueuler dessus qu’on est des mauviettes humaines. Je lui ai montré moi qui était la mauviette humaine.

-Moi j’ai refusé de payer dans les bordels et les tripôts de cette maudite ville Gobeline…et j’crois bien que j’ai engrossé une ou deux danseuses de cabaret Gobelines.

Frosthelm leva les yeux au ciel, il était bien servi en termes de co-détenus.

Un Cogneur de Baille-Fond passa dans le couloir distribuant le journal.

-L’édition du jour est arrivé.

Frosthelm croisa les bras et leva les yeux au ciel.

-Pff, tu peux passer ton chemin maton, lire c’est pour les elfes.

Le Cogneur dépassa la cellule de Frosthelm tout en criant les gros titres.

-Une du jour, un acteur du Grand Père Hiver Orc assassiné, on a retrouvé son corps électrocuté dans la Furie du Sud.

Frosthelm sursauta comme si c’était lui qui avait été électrocuté, il s’accrocha aux barreaux.

-Attend! Gardien! Reviens ici deux secondes! Finalement ça m’intéresse de lire ce foutu journal!

Le gardien méfiant tendit le journal le Garadan Times à travers les barreaux. Frosthelm le lui arracha presque des mains et lu fébrilement.

-C’est un triste matin d’hiver pour Orgrimmar, Rolf Brogshog un clodo engagé pour jouer le Grand Père Hiver afin d’amuser les enfants de la capitale a été retrouvé ce matin avec de graves brûlures dues à l’électricité au bord de la Furie du Sud. Les Crocilisques ont refusé de le manger, l’autopsie de son cadavre a révélé qu’on lui a prélevé tous les organes internes en dehors du foie et qu’on l’a empoisonné au chancre pour que toute bête nécrophage qui viendrait à le manger se change en mort-vivant. Nous ne savons pas à l’heure actuelle qui pourrait être responsable d’un crime aussi ignoble. Les enfants de l’Orphelinat d’Orgrimmar ont pleuré car privés de jouets. Le criminel lui courre toujours.

Frosthelm dans sa nervosité froissa le journal.

-Oooh non. C’est bien ce que je craignais, y’a qu’un seul type sur Azeroth qui ferais ça à un Grand Père Hiver. Et ça veut dire…qu’IL va avoir besoin de moi.

Frosthelm abandonnant le journal se précipita vers l’unique armoire de la cellule et la déplaça sur le côté, révélant un trou dans le mur de pierre et un début de tunnel. Il saisi une cuillère volée à la cantoche et se mit à creuser fébrilement.

-Vite! Je dois m’évader avant que…

La grille de la cellule coulissa sur ses gonds. Frosthelm en quatrième vitesse dissimula la fourchette et remit l’armoire en place sous les yeux de ses compagnons de cellule hébétés.

-Détenu Frostan Duro Helmen, z’êtes libre, on a payé votre caution.

Frosthelm supplia le Cogneur.

-Pitié maton, dites moi, y ressemblait à quoi celui qui a payé la caution? C’est une question de vie ou de mort.

Le Cogneur haussa les épaules.

-Un type grand, laid, puant, avec la peau sur les os et l’air de mauvaise humeur. Ah il est habillé comme un Démoniste.

Le visage de Frosthelm se décomposa, le faisant ressembler au célèbre tableau du Cri.

Trop tard pour lui.

Fradth l’avait retrouvé.

La porte du Mausolée s’ouvrit en grand et laissa entrer la sinistre silhouette de Fradth Thadeus Coeur-Froid, Démoniste de son état, grincheux notoire de Cabestan. Il pesta en secouant ses babouches en tissu noir.

-Cochonnerie de neige artificielle! Que le maire de cette satanée ville soit maudit pour avoir fait installer des canons à neige près de chez moi!

Frosthelm suivit son horrible patron en maugréant de mécontentement.

-Patron, vous vouliez pas attendre la fin des fêtes pour payer ma caution? Et pis d’habitude vous payez jamais et me laissez m’évader de prison, pourquoi m’avoir libéré plus tôt que prévu?

Fradth alla tirer les rideaux de la fenêtre de son bureau donnant sur la mer de Cabestan, laissant entrer le froid soleil d’hiver, quoique très doux sur Cabestan et Durotar.

-Tu me demandes pourquoi Frosthelm? Pourquoi je t’ai fais sortir de prison plus tôt que prévu?..A cause de lui!

De son bâton noir au pommeau en forme de tête de mort il désigna un calendrier des Dynamiteuses avec pour le mois de Décembre non pas une Gobeline en string et pose aguicheuse en guise d’image mais la bouille d’Orc sympathique du Grand Père Hiver de la Horde.

-Tous les Voiles d’Hiver je dois supporter la corruption que cet infâme personnage répand dans les esprits et les cœurs. Délivrant des cadeaux aux enfants d’Azeroth toute entière au lieu de leur donner des fessées, allégeant l’air délicieusement monotone, froid et mort de l’hiver en une horrible fête ou c’est une débauche de joie, de vie et de gaspillage inutile. Les gogos vont se faire plumer dans les magasins en achetant des tas de produit inutiles au lieu d’aller bosser pour enrichir leurs patrons comme il se doit!

Frosthelm hocha mécaniquement la tête.

Non pas qu’il soit d’accord, il rêvait lui-même de pendre son patron par la rate. Mais d’un son patron n’avait pas de rate, de deux on ne pouvait pas l’étrangler vu qu’il ne respirait pas, de trois s’il s’y risquait le sorcier l’incinérerait tout entier de la tête aux pieds. Contre Fradth, Frosthelm ne faisait pas le poids et était contraint et forcé de le servir.

-Ok, et qu’est ce qu’on peut y faire hein? Je vous demande sérieusement patron. On ne va quand même pas tuer tous les figurants du Grand Père Hiver de chaque grande ville de ce monde, voler tous les cadeaux et donner du charbon aux enfants?

Le Réprouvé lui retourna un sourire diabolique.

-Parfois tu fais preuve d’un don de prévoyance dont même moi je suis impressionné mon cher serviteur.

Le nain pâlit considérablement. Le morbac n’était pas sérieux? Si? Il secoua vigoureusement le doigts et la tête en même temps, faisant voler sa barbe bleue foncée dans les airs.

-Quoi! Nononononon Patron! C’est hors de question! J’ai volé, violé, pillé, tué, empoisonné, piraté, enlevé, escroqué, et même fais un peu de terrorisme pour la Secte du Crépuscule mais jamais au grand JAMAIS je ne ferais le moindre mal au Grand Père Hiver il est sacré pour tout le monde. Même moi je trouve ça immoral et pourtant j’ai tué des bébé écureuils sous les yeux des elfes d’Orneval pour les faire chialer.

A peine eut-il fini sa phrase qu’un jet de flammes violentes le douchait d’abondance.

Lorsque le jet cessa, le nain carbonisé tomba au sol, et Fradth éteignit ses mains avant de faire face à sa baie vitrée, les mains dans le dos.

-Encore une objection?

-Non patron…f’est fuper, v’appréfie l’idée.

Répondit le nain dont la langue était devenue un morceau de cuir desséché par la chaleur.

-Fort bien. Alors tu vas prendre l’extincteur et m’éteindre les flammes sur mon plancher avant de descendre à la cave te mettre au boulot et terminer le traîneau, il doit être prêt dès ce soir. Débarrasse moi le plancher.

-Ok maître.

Le nain furieux se plia aux ordres de son terrible maître pendant que ce dernier jubilait tout bas devant le panorama de la mer de Cabestan.

-Dès ce soir ça va commencer. La joie et la bonne humeur déserterons les visages de tous les vivants du monde après ce que nous aurons fait.

**

Le postier Gobelin montait la pente menant au Mausolée de style Réprouvé avec peu d’entrain et un colis entre ses gros doigts verts. Il faut dire que s’il n’en revenait il ne serait pas le premier, tout le monde en ville avait peur du médecin légiste de Cabestan…Fradth.

Il sonna à la porte du mausolée d’une main tremblante.

Lorsque la porte s’ouvrit le Gobelin s’attendait à tout…mais pas à un nain habillé en lutin.

Trop de pression nerveuse en trop peu de temps, ça le fit craquer.

-OUAHAHAHA!!! OHOHOHOH!! OUHOUHOUAHAHAHIHIHI…UUuuurrh! Pitié je vais crever de rire!

Frosthelm l’air très mauvais arracha le colis des mains du Gobelin, et lui envoya une droite si puissante que le Gobelin vola dix mètres en arrière et retourna à Cabestan en roulant et boulant sur la pente en hurlant de joie et de douleur mêlées…je crois aussi qu’il vomît au passage.

Le nain habillé d’un costume rouge, d’un bonnet rouge et de chausses à pointes recourbées de lutin sa barbe bleue lui tombant sur son ventre proéminent rentra dans le mausolée et descendit aussitôt à la cave.

-Patron le colis est arrivé.

Fradth qui avait troqué sa défroque de démoniste contre un bleu de travail de mécanicien sortit de sous un grand traîneau en bois chargé d’armes en tout genre, des haches, des masses, des épées, une guillotine, une sulfateuse de zeppelin, un lance-roquette Gobelin, un lance-flamme pandashan. Très content le Réprouvé arracha le paquet des mains de Frosthelm et se dirigea vers son laboratoire.

-Enfin elle est arrivée.

-C’est quoi patron ? Et…bon sang mais c’est quoi ces machins!

Dans le laboratoire, dans différents boxes à côté de la table d’opération se tenaient des cerfs morts-vivants dont il ne restait que les os, un peu de peau et les bois. Ils dardèrent un regard mauvais à l’étrange lueur rouge sur le nain. Il y’avait également dans des cages à côté d’eux une dizaine de Gnomes lépreux, mâles et femelles à la peau d’un vert maladif en train de grogner et de tendre leurs petits bras à travers les barreaux

-Des Orignals morts-vivants, directement importés du Norfendre, c’est un collègue qui bosse sur la peste dans la Désolation des Dragons qui me les a fait livrer. Après tout, le vrai Grand Père Hiver a bien son traîneau, Metzen le Renne et ses lutins. Moi j’ai des Rennes morts-vivants, des Gnomes lépreux et Rudolf au nez rouge.

Frosthelm regarda autour de lui.

-Rudolf? Ou ça Rudolf?

Le Réprouvé se retourna et sortit de son colis un faux nez rouge en regardant Frosthelm.

-Il est devant moi.

-Non!

-Si.

-Non.

-Si.

-Non!

-SI !!!

Tonna le Réprouvé, et en moins de deux il colla sur le crâne de Frosthelm des bois, et un faux nez rouge. Le nain en colère voulu retirer l’énorme pif, mais il était collé à la glu.

-Gniiii! Patron j’vous déteste! Mais quelle saloperie!

Le Réprouvé alluma une flamme dans sa main.

-Tu veux crever?

Le nain se jeta à genoux et se prosterna devant son cruel maître.

-Non non patron c’était une blague, pitié me cramez pas, Frosthelm est un gentil serviteur, oui gentil.

-Bien, alors prépare toi, nous y allons. Ce soir notre première victime sera le Grand Père Hiver de Port Baille-Fond.

En dehors du Mausolée une bande de Gobelins furieux remontaient la colline, avec les Cogneurs de Gentepression en première ligne. Ils portaient torches, fourches et bombes et semblaient furieux.

-Trop c’est trop! Éliminons ce pyromane, chassons le de la ville! Qui est avec moi?

Les autres Gobelins acclamèrent le meneur, qui se révélait être le postier frappé par Frosthelm.
La foule de Gobelins accéléra le pas quand ils arrivèrent au détour du sentier recouvert de fausse neige et que le mausolée apparut en ligne de mire. Ils chargèrent en rugissant.

Mais c’est alors que la baie vitrée de la partie du Mausolée qui donnait sur l’océan s’ouvrit, les Gobelins s’immobilisèrent aussitôt.

-Oh non! Il sait qu’on est venus pour lui!

Un traîneau tiré par des rennes morts-vivants volants surgit du pseudo hangar et prit la voie des airs. Il effectua quelques cercles au dessus de la meute de Gobelins soudain beaucoup moins sûre de ses chances de victoire. Le hurlement victorieux de Fradth résonna dans les airs.

-AHAHAHAAARH! Voile d’Hiver nous voilà, Frosthelm châtie ces insolents pour avoir osé approcher mon Mausolée!

-Peut pas…mleurg…patron chuis malade, j’ai l’mal de l’ai…BOUUUUEEEEURRKK!!!

Les Gobelins hurlèrent de terreur une seconde avant d’êtres douchés par du vomi de nain.

-C’est bien mon fidèle serviteur, maintenant direction Port Baille-Fond plein gas, nous allons porter un coup fatal au Voile d’Hiver tout entier et endeuiller tout Azeroth par la même occasion !

Chapitre 2: Ali Frost et les 40 gendarmes.

(Les deux invités surprise du jour sont des figures bien connues des forums, Histoires et Géographie, toutes réclamations serons à faire au btag suivant Vaudoo#2419)

-Bienvenue à Port-Baille-Fond. Clama le Père Fradth dans son costume de Grand Père Hiver, conduisant un traîneau tiré par des rennes morts-vivants, chargé d’armes à feu et d’engins de torture ainsi que d’un sac plein de charbon et d’une hôte vide.

-Je sais…j’y étais hier. Tiens voilà la prison! On peut pas y faire un petit détour histoire que…

Le Réprouvé furieux interrompit son «fidèle» homme de main avec une claque bien sentie.

-La ferme Frost. Notre première cible ce soir est le Grand Père Hiver de Baille Fond. Ce Gobelin directement sponsorisé par les Marchandises Fumebois dois payer son allégeance au Dieu Marketing.

L’acteur du Grand Père Hiver en question était difficile à manquer. Avec la tradition hautement capitaliste des Gobelins il était au pied d’un gigantesque sapin de noël en plastique(le bois, peuh! Quel manque d’originalité), décoré de guirlandes lumineuses qualité Gobeline(c’est à dire qui lâchaient assez d’étincelles pour qu’il y’ai un risque qu’un sapin en plastoc prenne feu), avec des néons indiquant «Montez sur les genoux du Grand Père Hiver!», «Deux pièces d’argent pour faire une photo S.E.L.F.I.E avec le Grand Père Hiver!», et le dit Grand Père Hiver du haut de ses 1m10 de Gobelin avec de grands mouvements des bras présentait des jouets tous plus dangereux et inutiles les uns que les autres.

-Bombes crackboum premier âge.

-Figurine de Gallywix avec son cigare et son beurre de cacao qui beugle un «Payez ou vous êtes viré!» quand on tire sur la cordelette dans son dos.

-Zeppelins de sombrelune avec vraies fusées-missiles.

-Déchiqueteur de poche avec lame à scie trois vitesses.

La foule d’enfants Gobelins derrière le cordon de sécurité des Cogneurs de Baille-Fond l’écoutent, fascinés par son art du merchandising et sa fausse barbe blanche en vrai toc.

Le traîneau du Père Fradth survola à fond de train la place ou ce bouffon faisait la promo des jouets et gourmandises Fumebois. Frosthelm avec un sourire de requin lâcha une corde avec un nœud coulant au passage. Elle se noua au cou du Gobelin, l’interrompant net dans son babillage de commerçant et l’arracha au sol, sa figure cramoisie par le manque d’oxygène.

-Hrr!! Huurrr!! Mais qui êtes vous!

Fradth se pencha par dessus la rambarde de son traîneau et tira sa fausse barbe blanche pour que le Gobelin le reconnaisse.

-Je suis le Père Fradth! Et tes jours à répandre la joie et la bonne humeur sont terminés Grand Père Hiver!

Le Gobelin tout en tenant à deux mains le nœud coulant, essayant de le desserrer assez pour respirer s’exclama.

-Écoutez! Depuis que je fais ce satané boulot, vous seriez pas le premier dingue détestant le Voile d’Hiver à essayer de me flinguer, je les connais bien. Souvent ces méchants personnages détestent Noël parce qu’ils ont subi un traumatisme dans leur enfance, alors ils croient qu’en attrapant et tuant un acteur du Grand Père Hiver ils seront soulagés, mais en fait au fond ils ont bon coeur et ils se repentent à la fin de l’hist…

-Frosthelm, coupe la corde on est au dessus du zoo.

-Ok boss.

Le Gobelin pâlit.

Frosthelm coupa la corde de son coutelas et le Gobelin fit une chute. Heureusement pour lui, il atterrit dans l’eau. Manquant boire la tasse il creva la surface, perdant son bonnet rouge dans la manœuvre.

-Glourg…ouf, ce malade est passé au stade du repentir plus vite que je ne l’aurai escompté. Bien, il faut que je rejoigne ma place sous le sapin sinon je vais être viré…au fait…dans quelle cage j’ai atterri?

Le Gobelin se tourna vers le panneau devant la cage.

Il était marqué dessus «Cage aux Crocilisques de la Furie du Sud, ne pas tendre les bras à travers les barreaux, le zoo ne pourra être poursuivi en cas de non respect des consignes de sécurité».

Le Gobelin était déjà pâle, mais là toute trace de vert quitta son front verruqueux, et ce une seconde avant que la première gueule bordée d’une longue rangée de dent ne surgisse de l’eau grande ouverte juste sous son nez.

-NOOON!!!

Fradth déjà loin jubila en voyant la scène et remit ses jumelles dans sa hôte.

-Et un d’éliminé, avant que nous partions on a encore un petit détail à régler.

L’horrible personnage tira une bombe de sa hôte et la jeta sur le sapin de la place centrale, le faisant exploser, ainsi que toutes les hôtes avec les jouets qui étaient à son pied.

Les enfants Gobelins qui avaient été apeurés en voyant le Grand Père Hiver se faire kidnapper, se mirent à pleurer en voyant leurs cadeaux partir en fumée, et ce n’est pas tout.

Du charbon se mit à pleuvoir par bottes entières des airs, assommant parfois adultes et enfants qui se les prenaient sur l’occiput. La voix de l’horrible Fradth résonna dans les airs.

-Vous avez tous été des enfants très méchants cette année! Vous ne méritez que des fessées et du charbon sales voyous ! Mais voyez le bon côté des choses, avec lui vous aurez un peu moins froid cet hiver AHAHAHAARRH!

Les enfants hurlèrent, inconsolables pendant que le traîneau et les deux affreux qu’il transportait virait de bord pour se diriger plein ouest direction Teldrassil.

Frosthelm à son bord était partagé entre trois émotions contradictoires.

La première c’était la joie d’avoir détruit des biens publics et fait pleurer des gosses.

La seconde c’était la honte d’avoir profané le Voile d’Hiver. Même lui il voulait avoir son cadeau sous le sapin.

Et la troisième c’est qu’il avait envie de vomir parce qu’il avait le mal de l’air.

-Patron…vous êtes sûr que les gens ne nous en voudrons pas d’essayer de gâcher le Voile d’Hiver?

-Quelle question mon fidèle serviteur, bien sûr qu’ils nous en voudrons, mais au final ils nous remercierons pour avoir rendu à cette fête son sens original, dépouillé de tout le bling-bling du marketing.

Bien sûr Fradth n’en pensais pas un mot et avait dit ça pour apaiser la conscience incertaine de son homme de main.


Le lendemain le Garadan Times titrait: «Un faux Grand Père Hiver et son lutin essayent de gâcher Noël».

Le commissaire Horatio Loktar (toute ressemblance avec son homologue humain Horatio Lane n’est que fortuite) baissa le journal avec fracas sur son bureau et tapa du poing sur celui ci.

-Vous allez m’arrêter ces deux malades avant qu’on se retrouve avec une guerre totale sur les bras vous m’entendez!

Ses interlocuteurs étaient deux elfes. Une femelle en armure noire au teint macabre nommée Géographie, et un mâle en robe blanche à l’air un peu niais nommé Histoire. Histoire haussa les épaules.

-Allons ce ne sont que deux détraqués qui se font passer pour le Grand Père Hiver et son lutin, pas la peine de mobiliser vos meilleurs éléments sur cette affaire pour le coincer.

Géographie lui marcha sur les pieds.

-Aïeuh, mais Géo qu’est ce qui te prend? Chouina t-il pas assez fin pour comprendre le message de sa partenaire.

Le Commissaire, un Orc en uniforme noir et pardessus brun d’inspecteur de police se passa la main devant les yeux et évacua le stress d’un reniflement.

-Z’êtes pas les meilleurs, vous êtes les derniers de ma brigade. Tous les autres sont concentrés sur le front des Îles Brisées pour lutter contre les espions de la Légion. Deuxièmement, ces deux détraqués comme vous dites ont dessoudé rien que la nuit dernière cinq acteurs du Grand Père Hiver dans plusieurs capitales de la Horde comme de l’Alliance.

Il lu sur le journal.

-L’acteur Gobelin du Grand Père Hiver a été jeté dans la cage aux Crocilisques du zoo de Baille-Fond, les enfants du port se sont rendus à l’enterrement de l’unique cheville que l’un des crocos un peu barbouillé a bien voulu recracher. La Grand Mère Hiver de Tel’drassil a été piquée par cent araignées Tisse-Venin géantes et est entre la vie et la mort au Temple des Prêtresses de la Lune de Darnassus. Elle ressemblerai à un énorme morceau de chewing gum mauve boursouflé à cause du venin. La Grand Mère Hiver de Lune d’Argent a été tuée par overdose de cristaux de mana, on a préféré ne pas montrer son visage plein de poudre aux enfants elfes à Lune d’Argent pour qu’ils n’aient pas envie d’essayer eux aussi. Le Grand Père Hiver de Gnomeregan a été explosé au lance-roquette Gobelin, la Grand Mère Hiver de l’Exodar a été catapultée en string au milieu du Bordel de Comté de l’Or. Traumatisée elle est à l’hôpital de Hurlevent et refuse de parler à qui que ce soit.

L’Orc fit une pause, l’air sévère.

-Troisièmement, le Voile d’Hiver est une fête sacrée pour tout le monde, ce n’est pas comme la fête de l’Amour, celle là tout le monde s’en fout; c’est l’occasion d’une pause dans les relations tendues entre la Horde et l’Alliance. Ces deux bachibouzouks de lupanar sont en train de nous énerver à peu près toutes les grandes puissances de ce monde pour on ne sais quelle raison.

Histoires saisit le journal enfila des lunettes et lu patiemment l’article.

-Selon les revendications de ces deux terroristes en puissance, ils voudraient lutter contre l’aspect trop mercantile de cette fête. Ma foi ils m’ont plutôt l’air de deux braves personnes.

Géographie lui marcha encore sur le pied.

-Aïeuh, mais enfin tu veux bien t’expliquer Géo?
Et l’elfe s’expliqua:
-Des types qui crient «Nous allons faire pleurer tous les enfants d’Azeroth» de braves gens? Tu rigoles, lutter contre la marchandisation du Voile d’Hiver n’est qu’un prétexte visiblement pour ces deux affreux qui détestent plus la joie qu’apporte cette fête à Azeroth toute entière.

Les deux elfes allaient se disputer, mais le commissaire se redressa de toute sa hauteur et rugit de sa voix caverneuse.

-Réglez moi cette affaire pour avant hier ou vous pourrez pointer au chômage!!!

Histoires et Géographie se mirent au garde-à-vous nerveusement.

-Aye Sir!

-Aye Sir!

Pendant ce temps dans la Forêt des Pins Argentés.

Le calme forestier fut perturbé par le passage d’un OMVNI (Objet mort-vivant volant non identifié) s’avérant être un traîneau de Grand Père Hiver avec sur le parechoc avant un Grand Père Hiver Worgen en train de japper de terreur.

Le Père Fradth fouettait nerveusement ses rennes pestiférés de son fouet d’esclavagiste.

-Plus vite! Je veux qu’on arrive à Fossoyeuse pour avant-hier!

Frosthelm lui n’en menait pas large.

-Patron, z’êtes sûr que personne ne nous soupçonnera pour avoir liquidé cet acteur Worgen?

-Oui vous vous ferez pincer bande de dégénérés!!! S’égosilla le Worgen en habits rouges plaqué sur le capot.

Fradth haussa les épaules et tourna la tête pour répondre à son alcoolyte.

-Bah, mourir devant les pare-choc d’une voiture est une mort naturelle pour un chien, pourquoi ne le serait t-elle pas pour un Worgen?

Frosthelm paniqua, brandissant un doigt devant lui.

-PATRON!!! Regardez la route!

BANG!

Ce qui devait arriver arriva, à force de ne pas regarder ou il allait Fradth fit percuter un arbre à son traineau, ses rennes morts-vivants reposaient en tas d’os et de bois décomposés dans un cercle de dix mètres. Le Worgen lui rendit l’âme contre le tronc du sapin en prononçant comme dernières paroles «Grisetête, vengez moi!».

Fradth furieux mais hélas indemne sortit de son traîneau en miettes et pesta.

-Un traîneau que j’avais mit un mois à construire, mordius fatalis! Enfin…de toutes manières nous allions manquer de charbon à distribuer aux gosses.

Frosthelm intérieurement content déclara:

-Oh c’est ballot, on n’a plus qu’à rentrer au mausolée et…

Le doigt osseux de son odieux maître se plaqua contre sa bouche, l’interrompant.

-Chut…tu entends ces rires et ces cris de joie? Hmmm…ça sent…l’innocence des enfants.

Il eu un rictus machiavélique.

-Allons voir dans cette direction.

Les deux malfrats s’enfoncèrent entre les troncs dans la direction des rires, et ils arrivèrent à la petite ville du Sépulcre, qui avait perdu de son sinistre à cause de toutes les immondes décorations du Voile d’Hiver l’enluminant et du doux manteau blanc qui recouvrait la forêt.

Un Grand Père Hiver Réprouvé et son lutin, un Gnome pestiféré était assis sous le sapin de Noël gigantesque, il prenait les enfants de la Horde sur ses genoux, écoutait leurs souhaits et piochait dans la pile de cadeau à côté de lui pour la leur donner.

Et il n’était pas surveillé.

-Frost, t’as emporté ce qu’il restait de la hôte de charbon j’espère?

-Oui patron.

Alors que l’acteur Réprouvé et son lutin gnome soufflaient entre deux enfants, deux paires de mains surgirent des aiguilles du sapin, les saisirent aux épaules, l’une cadavérique, l’autre grasse et dodue, et ils les tirèrent dans les branchages, hors de vue. Il y’eu quelques bruits de bagarre, et puis l’horrible Fradth dans sa tenue de Grand Père Hiver avec sa fausse barbe prenait la place de l’acteur et Frosthelm de son lutin. Juste à temps les enfants revenaient.

Un petit elfe de sang monta sur ses genoux.

-Grand Père Hiver, je suis si content de vous voir, pour cet hiver, est ce que tu pourrais donner à ma maman comme cadeau un bouquet de Roses Lumétoiles? Elle se languit depuis 12000 ans de ne plus en voir.

Fradth au grand dépit du jeune elfe lui remit un caillou qui lui salit les mains et la figure au passage.

-Navré petit monstre, mais tu as été un vilain garnement cette année, aussi tout ce que tu mérites, c’est un morceau de charbon, quant à ta mère, cette traînée, pour son bouquet de Roses Lumétoile elle peut se le mettre où je pense.

Sur ces cruelles paroles l’enfant apeuré et barbouillé de charbon quitta les genoux du vilain Grand Père Hiver en pleurant. Fradth dû se faire violence pour ne pas lâcher un rire à gorge déployée, son affreux lutin lui fournit un autre caillou de charbon. Cette fois ci ce fut une petite Gobeline toute légère qui lui parla d’une voix de souris.

-Bonjour Grand Père Hiver, depuis toute petite je rêve de devenir Princesse Marchande et d’épouser un noble et riche Prince, est ce que vous pensez que j’ai une chance d’y arriver?

La réponse de Fradth ne fut pas plus charitable.

-Ma petite, ce n’est pas demain la veille que tu remplaceras Galliwyx à la tête du Cartel, et si tu essayais il t’enverrais ces bazookassassins pour te rôtir au lance-roquette. Ah, et l’expérience m’a appris que les filles qui espèrent beaucoup d’argent d’un seul homme, finissent par en demander un petit peu à beaucoup d’hommes.

La petite Gobeline fondit en larmes et s’enfuit non sans que le Lutin qui sentait la bière ne lui ai donné son morceau de charbon.

Et une heure s’écoula ainsi sous le sapin, Fradth et Frosthelm s’amusèrent à traumatiser et faire peur aux enfants avec une joie mauvaise. Mais le rire de Fradth s’étrangla dans sa gorge quand il vit que le prochain enfant de la file était un petit Tauren en salopette bleue pesant déjà presque 100kg. Quand il monta sur ses genoux ont entendit distinctement un bruit d’os brisés.

-Bonsoir Grand Père Hiver, j’ai toujours rêvé de vous rencontrer, j’ai été bien sage toute l’année, alors je voudrais pour cet hiver une hache d’Endurance de la Baleine le modèle XXXL pour tauren s’il vous plais, et aussi j’aimerais un bouquet de fleurs pour ma maman…elle trouve qu’elles ont bon goût.

La tête grise de Fradth tournant au rouge carmin sous l’effet de la douleur ne put répondre qu’un couinement ininterprétable. Alors Frosthelm remit au jeune tauren une énorme hache et un bouquet de fleurs et il s’en alla tout content.

-Ok patron, s’était le dernier et puis je crois bien que cette fois on est à court de charbon. Alors on y va……Patron? Et oh, mais levez vous.

-Peux pas….jambes cassées.

Lâcha Fradth d’une voix étranglée.

Pendant ce temps à Hurlevent.

-Géo t’es sûre qu’il va venir? Il fait froid, et puis tous ces humains ça me rend nerveux. Se plaignit Histoires habillé en Grand Père Hiver sur la place principale de Hurlevent, dissimulant ses traits elfiques notamment ses longues oreilles sous son bonnet rouge.

Géographie planquée derrière un tonneau à l’angle de la place bondée lui répondit assez fort pour qu’il entende.

-Sûre et certaine, et maintenant tais toi et donne des cadeaux aux enfants, n’oublie pas qu’une chèvre, ça se fait manger par les Diablosaures.

Histoire tout en faisant sauter une fillette humaine sur ses genoux lui faisant lâcher des cris de joie fronça les sourcils.

-Une chèvre? Comprend pas.

Chapitre 3 : Le Choc des Légendes.

Quelque part dans les sommets enneigés d’Arathi dans une grotte isolée pas loin des ruines infestées d’Ogres de Hautebrande.

L’horrible Grinche prépare sa tentative annuelle pour gâcher le Voile d’Hiver.

Il s’agissait d’un énorme yéti particulièrement grincheux et aussi particulièrement intelligent comparé aux autres yétis.

La demeure de l’horrible Grinche était industrialisée à la mode Gnome, il faut dire que leur propriétaire avait capturé quelques Gnomes lépreux de Gnomeregan pour les faire travailler à la production de jouets aussi affreux que malsains pour les enfants.

-Crottes emballées.

-Bougies en forme de crâne du Culte des Damnés.

-Bombes crackboum premier âge…oui les même que les jeunes Gobelins de Kezan reçoivent souvent à leurs anniversaires et fêtes du Voile d’Hiver.

-Revues des Dynamiteuses ou des Elfes à poils de Lune d’Argent.

Il faisait travailler dans des conditions proches de l’esclavage tout un étage de Gnomes lépreux sur de fausses lettres d’accusation, de chantage, d’avis de licenciement et de convocation au tribunal. Il n’aurait qu’à forcer la poste de Dalaran(sera implantée dans la 7.3.5 juré) à les envoyer au hasard à des braves gens.

Les Gnomes lépreux par nature avaient besoin de servir un maître aussi méchant qu’insupportable et étaient heureux de se voir donner le fouet par leur maître en récompense de leur bon travail. Et puis tout bon Gnome lépreux haïssaient les Gnomes du Grand Père Hiver constructeurs de jouets, et se devaient de leur donner une bonne leçon en créant des cadeaux affreux voire dangereux.

Mais, une Gnomette qui n’était pas lépreuse était enfermée dans une cage à part et secouait les barreaux.

-Laissez-moi partir ! Je ne suis pas une Gnome lépreuse, combien de fois il faut que je le répète ! Au secours ! A l’aide ! Est-ce que quelqu’un m’entend ?

L’affreux Grinche en passant devant la cage de Bloodedge lui fila un coup de pied quadrumane et poilu.

-Tais toi, je te libérerais quand tu cesseras de t’enfuir vilaine petite Gnome, j’ai besoin de bras supplémentaires pour fabriquer et distribuer des cadeaux.

Le yéti joignit les doigts avec un sourire perfide sur ses crocs.

-Aujourd’hui sera l’apothéose de ma carrière, je vais capturer Metzen le Renne du Grand Père Hiver, et cette fois ci, ces ignobles aventuriers ne viendrons pas le sauver !

-Toujours aussi ignoble à ce que je vois mon cher Grinche !

S’exclama une voix puissante.

Le Grinche sursauta et se retourna vers l’entrée de sa grotte, serrant ses énormes poings à l’avance, croyant avoir affaire à un aventurier en avance cette année. Mais quand il vit la silhouette fine et courbée par le temps de Fradth Cœur-Froid il se dérida.

-Thadeus ! Mon vieil ami, comment vas-tu sac d’os.

Le yéti donna l’accolade à son frère de haine trois fois plus petit que lui et cent fois moins lourd, suivi d’un nain déguisé en lutin et avec un gros nez rouge qui ne semblait pas rassuré. Le Réprouvé jeta un regard critique sur les préparatifs du Grinche.

-Mon cher ami, je vois que tu ne renouvelles pas ta formule. Tu es conscient que une fois de plus cette année tu n’auras pas le temps d’enlever Metzen le renne favori du Grand Père Hiver qu’une tonne d’aventuriers tous plus dingues et assoiffés d’or les uns que les autres te tomberons sur le râble pour t’éliminer ?

Le Grinche le regard vide toucha sa grosse lèvre inférieure de son doigt.

-………Ah……tiens……c’est pas faux.

Le Réprouvé n’y alla pas par quatre chemins.

-Moi aussi cette année j’en ai ma claque de cette fête bruyante et joyeuse, mais je ne viens pas chez toi te demander l’asile. Laisse m’occuper des aventuriers, fais tes préparatifs comme d’habitude et à nous deux, nous gâcherons la Fête du Voile d’Hiver.

Le Grinche sourit, un affreux, ignoble sourire jusqu’aux oreilles et serra la main nécrosée et osseuse du Réprouvé.

-Marché conclu l’ami.


Histoires frigorifié suis Géographie à travers les couloirs venteux et enneigés de la montagne, ses habits de faux Grand Père Hiver en miettes.

-Atcha ! Snif. Je t’avais bien dit que ces saletés d’humains finiraient par me reconnaître Géo. Ils ont failli me réduire en lambeaux avec leurs griffes, ces animaux sauvages aux oreilles courtes. Brrr.

Il frissonna, tandis que sa macabre collègue en tant que Chevalière de la Mort était insensible au froid, elle se retourna les mains sur les hanches.

-Bon ok, mon premier plan a échoué et le terroriste n’est pas venu t’attaquer. Mais cette fois ci ça va marcher. Réfléchis, qui déteste le Voile d’Hiver et tous les ans essaye d’enlever Metzen le Renne pour empêcher le Grand Père Hiver de décoller ?

-Je sais pas moi, Galliwyx ?

-Non ! Le Grinche. Alors voilà le plan, on va perquisitionner chez lui et le mettre aux arrêts et ce sera gagné.

Néanmoins Histoires fit remarquer.

-Heu…le Grinche est trop gros pour se faire passer pour le Grand Père Hiver, encore moins entrer dans un traîneau volant, or le terroriste selon les témoins de l’attaque de Port Baille-Fond répondait à ses descriptions physiques.

Il saisit son carnet d’inspecteur.

-Grand en taille, voûté, très mince, sent le pourri. Est accompagné d’un nain obèse sentant la bière, déguisé en lutin du Grand Père Hiver avec un nez rouge lumineux.

Se faisant les deux elfes étaient arrivés sur le plateau enneigé proche du sommet. Sur leur droite se dressa bientôt une grotte avec un panneau à l’entrée gravé « Planque du Grinche, prière de dégager », et sur les bords de la grotte des enluminures et des néons avaient été mis avec ostentation.

-Ah, on est arrivés chez le Grinche. Déclara Géographie avec enthousiasme.

Histoires lu « Loot facile », « Monture à la clé sur le Grinche », « Plusieurs milliers de pièces d’or en récompense de cette quête », « Butin niveau raid mm ». Cela l’intrigua.

-Minute papillon, c’est beaucoup trop aguicheur, on dirait presque que ça a été fait pour attirer les aventuriers dans un piè…

-J’VEUX LA MOUNT !!! Hurla Géographie en dégainant son épée et en fonçant dans la grotte.

-Attend Géo !

Histoires laissa tomber sa mitaine et ses habits rapiécés de faux Grand Père Hiver, étant en dessous en robe blanche de Prêtre et il courut derrière sa partenaire.

Géographie pénétra en hurlant dans la grotte, mais elle freina des quatre fers aussitôt avec terreur.

-Quoi stop !

Une porte à dents se referma comme une mâchoire à deux doigts de son nez, manquant la couper en deux.

-Une porte à Chompeur de Gorlak, mais qu’est ce que ça fiche ici, on les trouve au moins dans les raids niveau…

Histoires l’emboutit ne la voyant pas et ils glissèrent le long de la pente en hurlant tous les deux de terreur. Plusieurs portes à mâchoire se refermèrent derrière eux, mais par chance ils en réchappèrent, indemnes.

Finalement ils valdinguèrent cûl par-dessus tête dans une antichambre rocheuse avec plusieurs voies d’accès.

Histoires déglutit nerveusement.

-C’est pas la grotte du Grinche, y’avait pas toutes ces protections les années précédentes, c’est un piège mortel pour aventuriers. T’es sûre de vouloir encore perquisitionner ici ?

Géographie énervée s’enfonça rageusement dans les tunnels.

-Oh que oui ! Même si tous les pièges de cet endroit maudit doivent me bouffer jusqu’aux os je trouverais les coupables !

Dans le poste de commandes Fradth jubilait en voyant les deux elfes policiers progresser dans son donjon. Certes ils avaient eu beaucoup de chance, mais avec son expérience passée de tenancier de Donjon (et non il n’y a pas de Caisse des Donjons dans Wow pour réclamer des dividendes) il avait balisé le parcours de pièges tous plus dangereux les uns que les autres, bien plus que ceux à quoi les aventuriers étaient habitués, notamment le tout nouvel Ascenseur-qui-tue, directement importé d’Antorus. Frosthelm aux manettes déploie les pièges un à un, et il a l’air de bien s’amuser de voir les deux elfes fuir pour leurs vies.

-Héhéhé, ils ont une chance de pendus ces deux là patrons, mais je vais bien finir par les avoir.

-Tout à fait, beau boulot Bloodedge, tu fais une excellente Gnome Lépreuse du Grinche.

La Gnomette Chevalière de la mort, une clé à mollette sur l’épaule sourit avec joie d’être complimentée.

-Merci, installer tout ces pièges c’était pas de la tar……minute, mais pourquoi je vous aide moi ? Je ne suis pas une Gnome Lépreuse et j’aide pas les méchants normalement.

Frosthelm commença à se décomposer.

-Patron, on a un souci. Ces deux là survivent plus longtemps que prévu.

Fradth observa les écrans de contrôle, juste à temps pour voir Histoires et Géographie survivre à un Piégeacon et à la salle des lance-flammes.

-Quoi ? Non mais c’est pas vrai ! Arrête-les Frost ! Ils ne doivent pas désactiver tous les pièges sinon les prochains aventuriers n’aurons aucun mal à entrer et la diversion que nous offrons au Grinche ne marchera pas !

Frosthelm se déchaînait sur les commandes, déclenchant un piège après l’autre, mais rien à faire, Histoires et Géographie survécurent.

-C’est pas possible patron, ils serons là dans…

La porte du poste de commande s’ouvrit, laissant entrer deux policiers elfiques à moitié carbonisés mais vivants.

-Police ! Au nom de la loi vous êtes en état d’arrestation Fradth Thadeus Cœur-Froid.

Hurla Histoires en brandissant sa carte de la police d’Orgrimmar en train de brûler entre ses doigts.

Le Réprouvé fit craquer ses poings qui explosèrent de flammes violentes.

-Rah, finalement rien ne vaut le travail fait soi-même !

Les deux policiers se décomposèrent, ils se jetèrent sur les côtés, juste à temps. Un torrent de flammes passa entre eux. Ils se réfugièrent derrière les caisses.

Histoires et Géographie attendirent que le torrent de flamme se tarisse.

-Mais ou est passé le respect dû aux agents de la loi et de l’ordre ?

Se demanda Géographie encore plus pâle que d’habitude.

Histoires lui n’en menait pas large non plus.

-Je crois surtout qu’on est tombé à court de chance.

Bloodedge paniqua et se réfugia elle aussi derrière une caisse marquée « dynamite » dessus. Les jets de flammes se répandirent dans les airs tandis que Fradth riait à gorge déployée

-Je veux pas finir en rôti de Gnome moi !

Et ce qui devait arriver arriva. Un jet de flamme alluma les dynamites dans les caisses qui abritaient les deux elfes.

Géographie saisit un bâton de dynamite allumée, écarquilla les yeux. Et poussa un cri de petite fille.

-HIIIRK ! On va mourir !

Frosthelm lâcha les manettes, son patron lui se calma.

-Patron, je crois que vous êtes allé trop loin.

Le Réprouvé douché dans sa joie de pyromane recula rapidement.

-Je crois bien que tu as raison, prenons la poudre d’escampette !

Ils prirent la fuite par une porte dérobée et fermèrent à clé derrière eux.

Histoires sentant leur fin proche eu alors un réflexe de génie.

Il se jeta sur sa partenaire et incanta le plus puissant bouclier de lumière qu’il puisse ériger en dernier recours.

-Maman ! Cria Bloodedge qui n’était pas protégée.

La grotte explosa dans un panache de roches brisées fusant dans les airs.

Dans la salle des commandes explosée et à l’air libre, Histoire tomba en arrière, haletant d’épuisement, mais intact avec sa partenaire.

-Ouf, on a eu chaud aux fesses.

Géographie en train de se reprendre cligna des yeux.

-Tiens, ou est passée la Gnome lépreuse ?

Histoires se redressa sur son séant.

-On a encore échoué partenaire. Ces deux criminels ce sont enfuis, qui sais ce que le Grinche a pu faire avec Fradth pour allié ? Je n’ose imaginer ce qu’il va arriver aux fêtes du Voile d’Hiver avec ces deux là libres d’agir.

Pendant ce temps dans les Hinterland.

Une tribu de Trolls des forêts étaient en train de danser autour d’une marmite.

Le sorcier docteur de la tribu est toutefois des plus mécontents.

-Pff…y’a que des légumes là d’dans, la chasse à été mauvaise les mecs. Et le vieux Bra’jin il a pas envie de sucer des carottes. Ah si seulement on pouvait mettre la main sur un bon Gnome bien juteux.

Une Trolle cessa de danser ôta son masque de cérémonie et tapota sur l’épaule du Sorcier.

-Allons mon vieux Bra, les loas récompensent toujours les Trolls qui les révèrent correctement tu verras.

-Puisse tu avoir raison Sul’drin, puisse tu avoir raison.

Sans prévenir, un cri retentit, puis quelque chose tomba dans la marmite faisant jaillir un peu du bouillon.

Bloodedge émergea à la surface, recracha le bouillon et tendit les bras victorieuse.

-Toujours vivante !

Sa joie fut toutefois ternie quand elle ouvrit les yeux et se vit entourée de Trolls des forêts cannibales qui la regardaient en bavant.

-Oh nooon…

La Trollesse tapa encore sur l’épaule du Sorcier-Docteur.

-Tu vois, les Loas ils récompensent toujours les bons Trolls mon vieux. Sul’Drin, Atal’ai qui a la dalle.

Cita t-elle.

Bloodedge hurla de dépit.

-NOOOOOOOoooooooon !

Chapitre 4 : Une fin épique.

Une période noire commença pour Azeroth.

Pire que le Fléau mort-vivant, pire que la guerre Horde-Alliance, pire que le Cataclysme, pire que les Pandas, pire que la section lingerie de Nécromag le magasine des pin-up mortes-vivantes.

La fête du Voile d’Hiver se meurt.

Dans tous les foyers les horribles cadeaux de l’affreux Grinche se répandent tandis que les vrais cadeaux du Grand Père Hiver furent volés jusqu’au derniers et distribués avec joie aux élémentaires de feu des Terres de Feu. Joie qui se mua en colère de la part des élémentaires sachant que la plupart des jouets n’étaient pas ignifugés, le Seigneur des Flammes actuel jura de ressusciter Ragnaros en guise de vengeance et de brûler toute vie à la surface d’Azeroth.

Les acteurs du Grand Père Hiver dans toutes les capitales et jusqu’aux plus petites villes retranchées de Silithus connurent des fins atroces ou humiliantes.

Désormais dans l’air froid de décembre la seule chose qui résonnait dans les airs étaient les pleurs des enfants.

C’était une musique si douce à l’oreille de Fradth.

Là-haut, sur les sommets de Dun Morogh, avec son traîneau rempli à ras bord de jouets volés il poussa un ricanement lugubre envers la vallée des Frigères en dessous.

Son homme de main au volant du traîneau l’imita, mais d’un rire manquant de conviction.

D’ordinaire Frosthelm adorait voler les innocents. Mais voler le Voile d’Hiver, ça lui laissait un goût amer dans la bouche. Mais qu’est ce qu’il pouvait y faire ?

Au commissariat de Fort Grommash, le Commissaire Horatio Loktar s’adressa à Histoires et Géographies.

-J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne c’est que vous êtes virés pour ne pas avoir su arrêter le terroriste.

Histoires et Géographie, vêtus de leurs uniformes de combat habituels baissèrent les oreilles. Histoires rit jaune.

-Ahahah…vous plaisantez chef, ça c’est la mauvaise nouvelle.

-Non, c’était la bonne, la mauvaise c’est que moi je vais devoir vous supporter encore un mois, car c’est le temps que vous avez pour vous trouver un autre travail avant que je vous fiche à la porte avec un coup de pied au derche.

Il grommela dans sa barbe un « J’aurai cru qu’l’administration de Sylvanas serait beaucoup plus inhumaine en matière de gestion des troupes. Ah l’bon vieux temps de Garrosh, qu’est ce qu’y me manque sui’là. ».

Et les deux elfes furent mis à la porte du bureau du commissaire. Géographie haussa les épaules.

-Bon, je vois pas à quoi bon s’en faire, on a un mois pour retrouver du travail, alors passons le à ne rien faire.

Histoires ne fut pas de cet avis et alla fouiller rapidement les casiers judiciaires.

-Arrêtes ! On ne va quand même pas se laisser fiche à la porte aussi simplement, moi j’y tiens à ce boulot. Et puis tu n’entends pas tous ces enfants pleurer là dehors ? Le Voile d’Hiver est en train d’être gâché.

Il trouva les casiers judiciaires de Fradth et Frosthelm. Celui de Fradth était épais, mais curieusement celui de son homme de main l’était dix fois plus, prenant une étagère à lui seul. Il éplucha rapidement les différents crimes commis par Fradth, il n’eut pas le cœur de s’attaquer à ceux de Frosthelm.

Géographie s’approcha.

-Hé alors, qu’est ce que tu cherches Histoires ?

-Un indice, n’importe qui nous permette de connaître leur prochain objectif.

L’elfe Chevalière de la mort leva les mains et secoua la tête.

-Tu te fatigues pour rien. Si je voulais la mort du Voile d’Hiver, il y’a une chose que je ferais certainement, plus que toutes les autres…éliminer le véritable Grand Père Hiver.

Histoires s’arrêta de lire la fiche qu’il avait entre les mains. Son regard s’éclaircit.

-Mais oui…tu as parfaitement raison.

Géographie pouffa.

-Nan, me dit pas que tu y as crus, tout le monde sait que le Grand Père Hiver n’est qu’un personnage de fiction inventé par les Gourmandises Fumebois pour vendre leurs produits.

Histoires rougit violemment.

-Euh…Peu importe ! Il nous faut trouver le vrai Grand Père Hiver, et vas m’aider pour ça.

Géographie écarquilla les yeux.

-Non sérieusement ?

Histoire sortit une carte de Dun Morogh.

-Un peu que je suis sérieux partenaire. Selon la légende il habiterait quelque part en Khaz modan, nous devons le trouver les premiers pour le protéger de Fradth Cœur Froid, lui seul peux rendre au Voile d’Hiver sa joie et sa bonne humeur.

Il se trouve qu’Histoires avait raison.

Fradth conduisait son traîneau volant avec les rennes zombies réparés à la va-vite et couverts de bandages après leur dernier accident, et il faisait grise-mine. Frosthelm en train de lustrer le canon d’une arme à feu à l’arrière lui demanda :

-Euh…patron, j’aimes pas la tête que vous faites. On a terrorisé tous les enfants d’Azeroth, volé et brûlé les cadeaux, tué tout ceux qui osaient se faire passer pour le Grand Père Hiver, pourquoi on ne rentre pas, vous au Mausolée, moi en Prison.

Le Réprouvé lui répondit.

-Et alors mon serviteur, que crois tu qu’il se passera l’année prochaine ?

Le nain Chevalier de la mort haussa les épaules.

-Chais pas, le Voile d’Hiver aura lieu comme tous les ans.

Fradth explosa.

-EXACTEMENT !!! Toutes nos actions contre Noël de cette année n’aurons servies à rien ! A moins que nous ne mettions hors de nuire le symbole même de cette fête…Nous allons tuer le vrai Grand Père Hiver !

Frosthelm pâlit. Là il n’était vraiment pas d’accord.

-Mais patron ça va pas tuer le Grand Père Hiver c’est pas b…

Le Réprouvé le foudroya du regard en brandissant une de ses mains, et Frosthelm aussitôt se tassa sur lui-même. Quand Fradth brandissait ses mains vers quelqu’un, c’était à peu près la même chose que d’être visé par un lance missile.

Finalement le traîneau de rennes morts-vivants atterrit sur un col enneigé de Dun Morogh, plus haut que n’importe quel autre, loin au-dessus de Forgefer. Le nain et le mort-vivant sautèrent du traîneau, et s’armèrent lourdement avant d’entrer dans la grotte discrète située sur le pic.

-OHOHOH ! Cette année le Voile d’Hiver sera plus réussi que jamais.

Commenta une grosse voix bonhomme pleine de bonté et de gentillesse.

Le Grand Père Hiver, le vrai, se présentait sous la forme d’un nain très grand par rapport à ses congénères, pratiquement taille humaine, habillé d’un manteau rouge aux rebords de fourrure d’hermine richement décoré et enluminés de fils d’or dessinant des glyphes magiques. Même s’il était ventripotent il avait des muscles impressionnants, une grande barbe blanche et un visage buriné de rides de joie ainsi qu’une petite paire de bésicles sur son nez.

Le repaire du Grand Père Hiver était étonnement douillet et bien aménagé, rien à voir avec la grotte du Grinche. Les murs étaient recouverts de moquette, la charpente était de bois comme une véritable maison douillette à l’intérieur de la montagne à l’ossature toute en douceur et rondeurs agréables. Des lustres pendaient aux plafonds, une baie vitrée permettait d’avoir une vue imprenable sur tout Dun Morogh. Et de joyeux Gnomes du Grand Père Hiver s’activaient a créer des cadeaux tous plus somptueux les uns que les autres.

Le Grand Père Hiver s’assit dans une confortable chaise.

-Alors quelles sont les nouvelles, mon tour des chaumières d’Azeroth va-t-il bien se passer cette année ?

Une Gnomette vêtue d’un uniforme rouge et blanc de lutin avec bonnet et souliers à grelots s’approcha.

-Maître ! Maître ! On a de mauvaises nouvelles.

-Qu’y a-t-il Eradora ? Demanda le Grand Père Hiver d’un ton enjoué.

Le Gnomette lui remit un exemplaire du Garadan Times que le Grand Père Hiver lu, en rajustant ces bésicles. Sa mine s’effondra.

-Oh non ! Un malandrin s’amuse à gâcher la fête de l’hiver, tous ces pauvres enfants qui seront privés de cadeaux cette année par la faute de ce…Fradth. Je ne peux pas le permettre !

Il chuchota tout bas.

-Surtout que mes sponsors des Gourmandises Fumebois vont cesser de me payer si je ne leur fais pas de promo…ben ouais il faut de l’argent pour faire des cadeaux et tourner une entreprise vous croyez quoi ?

Le Grand Père Hiver saisit alors son arme Prodigieuse, le Marteau du Voile d’Hiver, orné de houx bien piquant.

-Je m’en vais te corriger ces deux pendards !

C’est alors qu’une voix sinistre résonna dans l’atelier gigantesque.

-Ne te donne pas cette peine, espèce de bouffon ventripotent, je suis déjà là, et ta fin est venue Grand Père Hiver !

Le Grand Père Hiver se retourna pour faire face à Fradth Cœur-Froid armé d’un lance flamme et d’un Frosthelm tenant un énorme marteau de bois se tenant bien en retrait de son maître.

-Brûlons toute cette cochonnerie mercantile infâme !

Et le Réprouvé alluma le lance-flamme, en tirant un jet incinérant qui alla faire flamber toute une chaîne de production. Les Gnomes du Grand Père Hiver prirent la fuite en battant des bras. Ce dernier pâle, mais décidé à faire face, fit deux moulinets de son marteau avec expertise avant de charger.

-POUR LE VOILE D’HIVER !

A l’extérieur de la grotte un Wyrm mort-vivant transperça le blizzard et s’apprêta à se poser sur la corniche. Mais ayant mal calculé sa vitesse, il s’écrasa à la place sur le pic et tomba en tas d’ossements éparts. Histoire se redressa, tout écorché et contusionné de sous les os de dragon.

-Géographie, combien de fois je t’ais dit d’aller en stage de Vol à Achérus !

Géographie vexée lui rétorqua :

-Tu pourrais me faire la leçon, si môssieur avait eu les 500 pièces d’or nécessaire à s’acheter la Licence de Vol en Azeroth, mais non, monsieur est trop radin pour ça et…

Elle s’arrêta surprise, des Gnomes sortirent d’une grotte à deux pas fuyant en battant des bras, apeurés. Une lueur vive monta de la grotte ainsi que des flammes. Histoires et Géographies se hâtèrent.

-Vite ! On dirait qu’il est arrivé avant nous !

Les deux elfes pénétrèrent dans la grotte.

Le Grand Père Hiver était en train de rouer de coups de marteau la déferlante de flammes qui surgissait du lance-flamme de Fradth, dispersant les flammes sur les côtés sans même être touché, une coque de magie sacrée entourait le nain qui se battait comme un beau diable.

Le lance-flamme de Fradth cessa brusquement de fonctionner et ne cracha que quelques maigres flammèches. Le Grand Père Hiver lui bondit dessus, saisissant sa chance.

-AHAH ! Faquin ton arme est à court de munitions !

Sans se départir de son rictus démoniaque Fradth brandit sa main semblable à une araignée osseuse avec vivacité devant le visage du Grand Père Hiver.

-Je t’ai laissé t’épuiser pauvre crétin !

Des lucioles noires s’amassèrent dans sa paume et formèrent rapidement un orbe noir qu’il plaqua contre le visage du Grand Père Hiver. Le Trait de l’ombre, explosif le catapulta à l’autre bout de la salle dans une déferlante de magie noire, il eu du mal à se relever, sa magie sacrée ayant encaissé heureusement pour lui le plus gros des dommages.

Fradth exultant marcha sur le Grand Père Hiver à grands pas.

-Moi j’ai encore tout mon pouvoir ! Ta fin est venue.

Histoires hurla :

-Au nom de la loi, Fradth Thadeus Cœur-Froid êtes en état d’arresta…

-Frosthelm, attaque !

Beugla le Réprouvé à son homme de main, comme on donne un ordre à un chien.

Frosthelm lui ça l’arrangeait d’avoir une cible pour se défouler et ne plus penser à ses dilemmes moraux.

-Héhé, taper des elfes, avec joie Patron !

Avant qu’Histoire n’ai pu dégainer son arme et incanter le moindre sort le nain lui emboutit l’estomac la tête la première, le faisant valdinguer en arrière, les poumons vidés de leur oxygène.

Géographie dégaina sa lame et commença à ferrailler contre le nain. Sa lame dégagea une intense aura froide et elle porta un coup vicieux au nain.

Mais Frosthelm para avec le sommet de son marteau de bois, et à sa grande surprise, le jeta pour dégainer ses deux rapières de corsaire et lui porter un coup vicieux dans les jointures abdominales de son plastron au défaut de l’armure, Géographie recula en sentant la lame lui déchirer les entrailles, heureusement qu’elle était non-vivante, ce coup là aurait tué un mortel. Elle croyait obtenir une victoire facile et rapide contre le nain, mais il se révélait un bretteur particulièrement rusé et retord, davantage proche du style de combat d’un voleur que d’un Chevalier de la mort.

Agacée Géographie décida d’y aller par la force.

-ASSEZ !!! Goûte aux vents glacés du Norfendre, nain, par le Souffle de Sindragosa !

Elle gonfla ses poumons à s’en faire péter les rivets de son haubert et cracha une déferlante de vents gelés aux échardes de glace effrayante.

Frosthelm pâlit, il ne pouvait pas se mesurer à une telle puissance de feu…ou de glace ça dépend du point de vue, alors il fit la chose la plus courageuse du monde.

-Maman ! J’veux pas mourir ! Enfin pas une deuxième fois.

Il se jeta à plat ventre les mains sur la tête et la déferlante gelée lui passa au-dessus des fesses et tomba sur Fradth alors qu’il acculait un Grand Père Hiver épuisé avec ses sorts de feu.

Les flammes ardentes qu’émettaient le démoniste le protégèrent en partie du froid, mais les flammes de ses mains s’éteignirent.

Il claqua des doigts frénétiquement pour les rallumer tandis que le Grand Père Hiver, rassemblant ces forces essayait de se relever.

De son côté Frosthelm était nerveux.

Et quand il était nerveux ça lui donnait des gaz.

-Ohoh…

PWOMPF !
Son derrière émit un nuage de gaz vert pestilentiel.
Géographie qui se tenait au-dessus de lui, en posture d’attaque épée levée au dessus de sa tête et prête à lui porter le coup de grâce s’immobilisa.

Son visage déjà d’un naturel pâle et macabre devint de marbre, verdit, ses yeux se révulsèrent. Et puis elle tomba en arrière, évanouie, une moue de dégoût absolu sur le visage.

Fradth de son côté essayait toujours de rallumer ses mains ; le Grand Père Hiver, livide se redressa, brandit son marteau.

-Pour tous les enfants d’Azeroth monstre !

Il leva le marteau.

Les flammes dans les mains de Fradth rugirent à nouveau. Avec un sourire mauvais le Démoniste incendia le Grand Père Hiver le faisant reculer en hurlant.

Mais heureusement pour le Grand Père Hiver, un dôme de lumière le sépara de Fradth.

Histoire main tendue incantait le bouclier afin de protéger le Grand Père Hiver. Frosthelm se releva et contempla son horrible maître lutter contre la magie protectrice d’Histoires.

Et il se sentait mal. Plus jamais il n’aurait de cadeaux, plus jamais il ne pourrait fêter la venue si délicieuse de l’hiver dans sa cellule douillette.

-Frosthelm !

Histoires l’interpella, essayant de récupérer assez de force pour maintenir son bouclier.

-Est-ce que tu comptes vraiment laisser ton maître éliminer le Grand Père Hiver ? Tu tiens vraiment à ce que le Voile d’Hiver disparaisse.

-Ben, bé, c’est que, le patron c’est lui.

Bégaya Frosthelm, de moins en moins sûr de lui.

Histoires le supplia.

-Tu es le seul ici qui puisse l’arrêter !

Frosthelm avait très envie de s’envoyer tout un tonneau de Double-Rhum d’urgence pour faire taire sa conscience. Il se prit la tête à deux mains.

-Par Arthas, mais qu’est ce que je dois faire ? Qu’est ce que je dois faire ?!

Dans un petit pouf, un Frosthelm diablotin apparut sur son épaule droite, l’air vicieux et tenant une fourche et une bouteille d’Hydromel.

-Sauve le Frosthelm ! Sauve-le sinon tu ne pourras plus te bourrer à Noël, et puis ça fait combien d’années que tu rêves de botter les fesses à cet emmerdeur de Fradth ?

Le Nain fronça les sourcils.

-Hé, c’est à ma bonne conscience que je veux parler.

Le diablotin-Frosthelm parut surprit.

-Hein ? Mais je suis ta bonne conscience.

Sur l’épaule gauche de Frosthelm apparut un diablotin deux fois plus gros et trois fois plus laid qui mangea le premier avant de disparaître, laissant là le nain tout aussi désorienté, il sortit une bouteille de Porto de Puperllyveros de sa besace.

-J’crois que toi et moi c’est fini Porto, tu m’as déjà assez donné d’hallu comme ça.

Le bouclier qui protégeait le Grand Père Hiver craqua.

Frosthelm la gorge serrée dû se résoudre à faire un choix.

Être du côté des méchants ?

Ou pour une fois faire un truc bien ?

Sans plus réfléchir il bondit et frappa d’un violent coup de poing son patron en pleine mâchoire, faisant sauter la mâchoire inférieure du Réprouvé, surprit.

-Frofthelm, mais qu’est fe que…

FROUUSH !

Frosthelm souffla une rafale hurlante sur les mains du Réprouvé qui les figèrent dans la glace. Fradth gronda de rage d’une voix de murloc, à cause de la mâchoire qu’il avait déboîtée en regardant ses mains.

Frosthelm se tint droit devant lui.

-Patron, j’en ai ras le bol, et ce coup là je vous suis plus. Tuer le Grand Père Hiver, c’est vraiment mal, et j’vous laisserais jamais faire !

Le visage de Fradth se cramoisi sous l’effet de la colère, ses mains dans la glace tremblèrent, vibrèrent et rougirent.

La glace explosa brutalement, envoyant des échardes aux quatre coins de la salle. Frosthelm effrayé, recula maladroitement et tomba en trébuchant sur un train en bois au milieu du parquet. Le Réprouvé furieux saisit sa mâchoire au sol, la remit en place avec un claquement sec et s’approcha du nain, ses mains tendues comme des griffes.

-Tu vas payer pour ton insubordination, crétin de nain !

Frosthelm eu la terreur de sa vie et se mit à genoux pour prier.

-Pitié patron épargnez moi, je vous en supplie ! C’était une blague !

Fradth leva une main, l’air plus furieux que jamais.

Mais un marteau lui emboutit la tête et l’assomma.

Derrière lui, victorieux se tenait le Grand Père Hiver.

Il tendit une main amicale à Frosthelm et l’aida à se relever.

-Frostan Duro Helmen, tu as bien agi, sans toi, jamais nous n’aurions pu venir à bout de ce monstre de mort-vivant.

Frosthelm rayonna de joie. Il était face à son idole.

-Grand Père Hiver, c’est un honneur, que dire…immense d’être en face de vous et de…

Histoires qui s’était relevé le menotta rapidement.

-Tu remercieras le Grand Père Hiver en prison.

Le nain était estomaqué.

-Quoi !?

Histoire procéda de même pour Fradth qui se remettait à peine du coup.

-Vous êtes en état d’arrestation, vous avez le droit de garder le silence tout ce que vous…

-Je renonce à ce droit ! L’interrompit Fradth.

Puis le Réprouvé, tout en se débattant entre les mains d’Histoires se mit à hurler comme un possédé, de rage et de rancœur.

Le juge fut clément.

-Fradth Thadeus Cœur-Froid, Frostan Duro Helmen, pour avoir tenté de voler le Voile d’Hiver, tué dix acteurs du Grand Père Hiver, attenté à la vie du vrai Grand Père Hiver, fait pleurer tous les enfants d’Azeroth et volé dix millions de pièces de jouets et mascottes êtes condamnés à 2000 ans de réclusion criminelle incompressibles !

Histoires et Géographie furent réintégrés dans la police d’Orgrimar avec les honneurs, le Commissaire Horatio Loktar déclara à la presse « Dommage, j’ai manqué l’occasion de me débarrasser de ces incapables ». Bloodedge échappa de peu à la mort. La tribu des Ata’laï connu la disette durant cet hiver.

Fradth fut interné à la prison de Haute-Sécurité de Baradin à Tol Barad en compagnie des Démons et morts-vivants qui y étaient enfermés, il se lia d’amitié avec nombre de détenus à la grande surprise des gardes qui ne s’attendaient pas à ce que ce sinistre personnage se fasse des amis.

Quant à Frosthelm il réintégra sa cellule, retrouva ces co-détenus Orcs, et avec en prime 2000 ans de prison supplémentaire à purger. Heureusement qu’il était immortel.

Le nain était un peu morose en réintégrant sa cellule. Il avait été bien mal remercié d’avoir contribué à mettre fin à la suite de crimes de son odieux maître. D’autant plus que sa cellule avait été débarrassée de toutes ces décorations de Noël, la laissant comme à son habitude, grise et nue. Ces co-détenus Orcs avaient siphonné le vin de toilette qu’il avait préparé avant d’être libéré.

Il soupira en s’allongeant sur sa couchette. Il saisit le Garadan Times. Les gros titres affichaient « Le Voile d’Hiver est sauvé ».

Un maigre sourire se dessina sur sa barbe bleue.

-C’est le plus important. Que le Voile d’Hiver soit sauf.

Il éteignit la chandelle et il s’endormit.

-Frost.

Quelqu’un le secoua.

-Roh laissez-moi dormir. Il fait encore nuit et on va devoir casser des cailloux toute la journée.

Protesta Frosthelm.

Son co-détenu Orc le secoua encore plus fort.

-Non Frost réveille-toi ! Faut que tu voies ça, c’est incroyable.

Frosthelm bougon se réveilla.

Et ce qu’il vit lui laissa la bouche grande ouverte.

La cellule nue et modeste était méconnaissable. Un lustre pendait au plafond, aux bougies éclairant avec force la cellule, une moquette rouge et un tapis vert recouvraient le sol, une table était dressée couverte de victuailles et de bons vins, dans un coin un sapin du Voile d’Hiver était dressé, avec à son pied des tas de cadeaux, les chaussettes clouées sur les murs étaient remplies de présents et de sucres d’orge, et une banderole surplombait le tout, marquée « Merci Frosthelm, et joyeux Voile d’Hiver à toi, ton ami le Grand Père Hiver ».

Frosthelm sécha ses larmes de joie.

-Merci Grand Père Hiver.

Les Orcs pressés allèrent déballer leurs cadeaux.

Le premier fut tout content en trouvant un magazine des dynamiteuses.

-Oh, le fameux numéro X avec l’actrice Pyxie ça fait des années que je rêve de mettre la main dessus.

Le second déballa une magnifique hache avec un crâne au centre du fermoir aux insignes de la Horde.

-Ma hache T1 du Cœur de Magma, mon dieu.

Frosthelm lui aussi déballa fébrilement ses cadeaux.

-Une lime à barreaux, un passe-partout, de la dynamite gobeline, un perce-coffre de luxe, même les coffres de Gallywix n’y résisterons pas. Oh c’est merveilleux.

Le Nain et les Orcs restèrent là un moment à enlacer leurs cadeaux. Puis ils se rendirent compte de ce que le Grand Père Hiver avait offert à Frost.

-Minute…

Le nain fit jouer le passe-partout entre ses doigts agiles. Un sourire féroce apparut sur son visage.

Une alarme résonna entre les murs de la prison, suivie des cris d’un gardien.

-ALERTE ! Émeute massive dans les quartiers Ouest ! Tous les gardiens sont appelés en renfort ! Les détenus s’évadent, je répète, les détenus s’évadent !

Dans les quartiers Ouest menant la révolte des prisonniers avance un nain victorieux avec dans une main une lime et dans l’autre un passe-partout, ses camarades tabassent les Cogneurs Gobelins sur leur passage et leurs volent leurs matraques.
Frosthelm tout joyeux en se précipitant vers la sortie s’écria :

-Joyeux Voile d’Hiver à tous !

1 mention « J’aime »

Bon parfois j’oublie le S à la fin de ton nom. Mais j’ai gardé le personnage d’Histoires en tant que policier par la suite.

1 mention « J’aime »

/pat pat le démoniste.

C’est un gentil démoniste ça…

Non, me mord pas.

(Tes récits sont des trésors)

Joyeux… Noel ? :thinking:

1 mention « J’aime »

Moi ça me va, j’ai toujours les décos de Noël dans mon fief et plein de petits gnomes affairés poursuivis par mes écureuils !
Donc oui Joyeux Noël :slight_smile:

( Merci Fradt toujours sympa de relire tes histoires :p)

Alors là non! Suldr’in, elle est pas d’accord! tu t’es trompé l’macchab’ c’est pas un OMVNI hein c’est un OMVI! Objet Volant IDENTIFIÉ vu qu’on sait que c’est un traineau moisi.

Alors Suldr’in, elle a jamais mis les pieds dans les Hinterlands hein et elle connait pas de mec qui s’appelle Bra’jin! Et chez les mercenaires atal’aï, on ne DANSE pas autour des marmites!!! Namého, tu nous a pris pour qui l’macchab’?
Par contre, si par hasard tu comptais renouveler ces exploits, suldr’in, elle te donnera l’adresse des planques atal’aï pour que tu fasses tomber les mecs direct dans notre marmite, ça c’est une bonne idée (et puis ça nous évitera de nous fatiguer à courir après la bouffe).

Là non mec, c’est SULDR’IN et elle a les crocs pas la dalle. SULDR’IN atal’aï qui a les crocs!
M’est avis qu’le macchab y va avoir du mal à faire ses mauvais coups dans pas longtemps. La malédiction des os tous mous, c’est pas pratique pour les mauvais coups.

Encore non mec, Les Mercenaires Atal’aï y connaissent pas la disette, ni la onzette d’ailleurs. Et la bloodedge, elle s’échappe jamais de la marmite, c’est un non sens ça!!!

(sinon, j’ai bien ri).

Suldr’in atal’aï qui n’aime qu’on écorche son nom et qui va de ce pas préparer sa célèbre Malédiction Des Os Tous Mous, spécialement concocter pour les macchab’ insolents!

1 mention « J’aime »