Ouais enfin, c’est encore une fois un peu bizarre comme argument. J’veux dire, si tu prends les humains par exemple, tu n’as rien pour la partie de la race qui a rejoint le culte des damnés et qui pratique la nécromancie (en dehors des DKs). On va dire qu’Anduin empêche que les humains puissent avoir leurs parties les plus sombres.
Les réprouvés, c’est sensé être un peu plus compliqué que soit tout noir, soit tout blanc. C’est des nuances de gris, et ça se sentait très bien durant Vanilla. Oui ils faisaient des expériences crades et limites, mais il n’était pas pour autant le Fléau (d’autant qu’à l’époque, y’avait le Fléau pour comparer). D’ailleurs toute leur identitée était centrée autour du fait qu’ils aient eux un libre arbitre.
Et il y avait aussi le fait qu’à l’époque, l’Alliance ne les voyaient que comme des monstres qu’ils convenaient de purifier (d’où le soutien clandestin à la Croisade Ecarlate) et que par conséquent, les Réprouvés ne pouvaient compter que sur eux-mêmes pour survivre, face à d’anciens amis et membres de leurs familles qui ne voyaient en eux que des monstres.
C’était là toute la complexité du lore Réprouvé : Leur âme est elle humaine ou déjà autre chose ? Qu’est-ce qui doit prévaloir entre la morale et l’honneur ? Peut on se laisser mourir ou faut il se battre quoi qu’il arrive ? Ca n’a jamais été “Ololo, j’sui 1 mor-vivan tro d4rk”. Un des trucs qui était mis en avant, c’était que les morts-vivants ne parvenaient plus à ressentir. Ce qui signifie qu’ils n’ont plus ce que nous avons tous, à savoir de l’empathie et de la compassion. Ce sont littéralement tous des sociopathes, dans le sens où le fait de faire souffrir quelqu’un d’autre ne leur cause pas de problèmes psychologiques (Ce qui n’est pas naturel pour un être humain).
Partant de là, sans empathie et avec la nécessité de commettre des actes extrêmes pour survivre, la psyché des Réprouvés se construit autour de cette question : Est-ce que l’esprit est assez fort pour contrôler l’instinct de survie (ou de surmort )?
Bref, tout ça pour dire qu’au final, ce questionnement, qui est sensé avant tout être interne à chaque réprouvé, il ne peut pas être résumé à 1) Je suis un mort-vivant psychopathe qui massacre les vivants pour le plaisir et 2) Je suis un mort-vivant de la Lumière qui veut se réunir avec ma famille et mes amis.
Simplifier à ce point ce qui était peut être un des rares dilemnes moraux complexes et originaux de Warcraft, c’est un peu dommage non ?