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Je ne l’ai pas revu depuis, faut vraiment que je m’y mette, mais j’apprécie beaucoup que t’aies fait l’effort d’aller voir/lire un truc, juste pour pallier un manque ressenti de connaissances, sur un sujet donné.

D’où l’importance d’une gouvernance inclusive et circulaire. Cela donne en théorie une plus grande envie de s’impliquer. C’est cette absence qui explique en grande partie, nos taux records en matière d’abstention.

L’une des faiblesses de l’anarchisme réside peut-être dans le rapport à l’État. Et par là, je veux dire ; la représentation souveraine à l’extérieur. Une Nation anarchiste serait potentiellement désarmée face à un conflit d’ordre militaire. Elle doit essaimer et convaincre sur le plan politique, si elle ne veut pas disparaitre dans un contexte mondialiste.

Tellement de choses à dire là dessus… J’ai été victime de ça (en banlieue parisienne) mais c’est avec le recul que j’ai pu comprendre le pourquoi. Et le système scolaire, en fonction des endroits, est fondamentalement inégalitaire. Le système éducatif est rigide, inadapté, et pour les gens qui se tapent ça dans le museau continuellement, la réussite des uns est vécue comme une violence inouïe.

L’égalité est un leurre dès lors que les conditions d’accès « aux choses » ne sont pas fondées sur les êtres, mais sur un système qui favorise les mêmes. De la même manière, la liberté sans égalité engendre des privilèges, favorisant encore les mêmes (tiens, on dirait Hearthstone).
Dans ce cadre, la fraternité se résume au mieux à du communautarisme, à de l’entre-soi, et au pire à du sectarisme.

C’est plus ou moins ce qu’il se passe avec tes deux amis :

Parce qu’il y a une tension permanente entre les valeurs inculquées, et le réel observé et il est vécu comme la pire des violences. Le tout sans outil consistant pour renverser ce rapport de force. On en arrive vite à des modèles de détestation.

Je dirais que tout est une question d’approche éducative et pédagogique. De choix et de valeurs aussi. On peut choisir de faire ressortir le meilleur de l’Homme, et choisir de vivre dans une société apaisée qui respectera tout le monde.
Je ne sais pas si tu connais cette constante : tu mets imaginons… 1kg de riz dans un bocal, puis tu demandes à 100 personnes d’estimer le nombre de grains de riz. Entre les sous-estimations, et les surestimations, la moyenne donnée sera toujours à peu de choses près exacte (sachez le, c’est 52 000 grains environ…).

Ce qui veut dire que dans le fond, qu’il y a toujours moyen de vivre dans un système sympa, à conditions d’impliquer le collectif… L’anarchie n’est peut-être pas une solution, mais à coup sûr, elle en représente une partie.
Ce qui veut dire aussi qu’à contrario de ce que tu penses/prétends… il n’y a pas d’individus intrinsèquement boiteux décidant d’un coup de saboter les autres, dès lors que ceux-ci sont considérés, respectés, et impliqués dans tous les processus décisionnels qui les concerne. Collectif, toujours.

Pour finir, j’irai même plus loin en te disant que c’est cette suspicion permanente du « mauvais peuple » qui est l’un des principaux vecteurs de cette liquéfaction sociale et sociétale que l’on peut observer ici et là. Essaye de méditer là-dessus :wink:

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Coucou :slight_smile:

J’avais déjà pris cet exemple je crois :thinking:

Tu prends 10 enfants et dès la naissance tu les places dans un environnement loin de tout.

Rapidement 1 à 2 prendront le lead. 1 à 2 seront les laissés pour comptes et le reste les moutons. Rien de péjoratif dans ce que je dis. C’est la nature humaine qui est comme ça depuis que l’homme est l’homme, nous avons testé à peu près toutes les formes de gouvernance possible et aucune ne perdure. Il doit y avoir une raison non ?

L’idée de l’ Anarchie est séduisante comme l’a été le communisme mais même avec la meilleure volonté du monde, je doute de la viabilité sur le long terme. Je peux me tromper, c’est juste mon sentiment.

(Laaaad ! Attrape le pavé !)

Des expériences absurdes, ça existe. Sans compter certains « résultats », une fois tombés et traduits dans le domaine public, avec le temps, souffrent d’une déformation, d’une simplification, d’une interprétation. Et le plus souvent, entrent en accord avec une idéologie du moment : il s’agit moins de faire dire à une expérience supposée, ce que tu veux qu’elle dise, que d’utiliser des arguments prétendument scientifiques pour imposer un modèle qui ne plait pas., je ne sais pas si c’est clair.

L’exemple que tu utilises est une manière sous-jacente de justifier la domination des uns, sur les autres. Dans le fond, on peut justifier l’esclavagisme. Ou encore la violence de couple, ou la maltraitance sous toutes ses formes. On peut justifier les interventions de pillage dans les pays pauvres. On peut d’ailleurs justifier la pauvreté…

La citoyenneté, le civisme, le respect de l’altérité, cela s’apprend. Et ça se fait respecter.
D’autre part, ton exemple est en réalité une introduction à la sociologie de groupe. Cette sociologie est changeante en fonction des situations, et des « structures structurantes ». Chaque membre peut changer de rôle en fonction des situations. Ce n’est pas un ordre figé.
Bref, tu peux choisir l’exemple de tes dix sauvageons pour illustrer un ordre naturel du monde, mais personnellement, ça ne me convainc pas :wink:

Dans un contexte de « distanciation sociale » (un terme aux conséquences affreuses, et qui est amenée à rester, je pense), cette « citoyenneté » risque cependant d’être de plus en plus difficile à inculquer. Encore une fois, on observe tous ces changements de comportement, y compris sur des épiphénomènes comme Hearthstone.

De plus, la science est en Crise. Et je n’exagère pas. Menphal (je crois) l’avait indirectement souligné, en parlant de Neil Fergusson mais si je devais en tracer la genèse, je dirait que cela remonte à Edward Bernays : où la « science » a été utilisé la première fois pour promouvoir un produit de consommation. Et j’ai des dizaines d’exemple : l’aspartame, les bébés sur le ventre ou sur le dos, l’autisme, le petit déjeuner, la clope, l’homéopathie, le sucre, le cola, le nucléaire… et j’ai même des exemples en astrophysique, en économie et même en médecine (en psychiatrie notamment), où il y a un véritable marché de la parution scientifique, ce qui fausse un nombre incalculable d’études…

C’est pour ça d’ailleurs que j’utilise des trucs pas trop clivants comme mon bocal de riz (ou alors je détaille).

Oui, c’est séduisant. Mais il y a des failles (en partie abordées dans le message d’avant). Le communisme peut plus facilement vriller rigide et autoritaire, car il prévoit des chaines de commandement. Et il fait de la propriété, le centre de la doctrine, aux antipodes donc des anarchistes (ce qui d’ailleurs, nous éclaire sur le trait de génie de Proudhon, concernant la propriété).
A mon sens, il est tout aussi dangereux de se laisser dominer par une idéologie, que de laisser les « sociétés » à l’état de nature (entre guillemets car si état de nature, pas de société. On parlera de clan ou de tribus). Du coup, oui on se trompe peut-être, mais je pense qu’il n’y a que le « commun » qui peut harmoniser cette société. Avec un travail acharné de fond, pour rester attentif envers les uns et les autres.

Rien n’est moins sûr. La boîte de Pandore a été ouverte : désormais, il existe officiellement quelque chose qui peut dépasser les règles sanitaires et juridiques, pudiquement appelé l’émotion.

De fait, le bon sens a encore pris du plomb dans l’aile, et la bonne volonté qui va avec également. Rien de surprenant après un retour soudain des discours dissonants™ et des consignes/sanctions à géométrie variable™, qui nous ramènent encore et toujours au même état de fait : on est systématiquement pris pour des poires.

Ça viendra pas en France. Ça vient en France !
C’est pas dangereux. C’est dangereux !
restez chez vous. Allez voter !
Télétravaillez. Une prime pour ceux qui vont bosser !
Les masques sont inutiles. Les masques sont obligatoires !
Pas de rassemblements. Vous pouvez manifester !
Non vous hors de question. Vous oui, vous pouvez y aller !

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@Zgor, j’avoue ne plus rien comprendre à la gestion de la crise…c’est comme s’il n’y avait plus du tout de danger…

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Chercher à comprendre c’est commencer à désobéir, fais gaffe Fatnums :smirk:

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J’ai déjà vu ça quelque part.