Folk & Fairytales of Azeroth, le livre qui ne contient presque pas de contes?

C’est ce que je pense aussi, le problème c’est qu’elle est présentée comme existant en Azeroth et ça me chiffonne beaucoup trop è_é

de memoire la seul statue de sysy ingame etait a brill ^^’

Je confirme, j’ai fait le tour de tout le terrain des réprouvé + la zone Coursevent des terres fantômes. je n’en ai trouvé qu’une à Brill

Je trouverais ça complètement…stupide. La race vit dans un désert ultra dangereux de base, ils n’ont pas vraiment besoin de faire s’entretuer leurs enfants.
Là ils se sont amené à Orgrimmar avec leurs gosses, imagine la scène:
Vulpérin: « Bonjour je viens emprunté votre arène pour un combat »
Orc: « pas de problème, ça fera un spectacle » les gosses arrivent et s’entretuent « Mais ce sont des enfants?!? Vous êtes malade? »
Vulpérin: « Et alors? Chez nous c’est normal. »

1 mention « J’aime »

Il n’y en aurait pas une dans la zone de débarquement des réprouvés dans le Fjord Hurlant ?

Je pensais également au Norfendre sauf que dans l’image du bouquin, la statue est plutôt représentative d’une « faiblesse » hors Sylvanas n’aura jamais fait faire une statue de ce genre en tant que Réprouvée.

L’heure est venue de nous attarder sur la nouvelle racontée du point de vue de Vereesa Coursevent, « Soeur est un autre mot pour toujours ». Dans un style bien différent de celui de Danuser, Catherynne M. Valente conte son histoire d’une manière très poétique et souvent allégorique. C’est beau au début, ça permet d’accentuer certains sentiments, mais peut devenir pesant et redondant à la longue.

Je ne saurais dire si c’est dû à une méconnaissance du personnage ou à des directives de Blizzard, mais Valente donne l’impression de ne pas bien connaître Vereesa. L’absence de mentions de ses fils, d’Alleria ou de Lirath est assez préoccupant. Cette histoire met tellement l’accent sur sa relation avec Sylvanas qu’on a l’impression qu’elle est la seule personne qui ait jamais compté pour Vereesa. Mentionner le fait que c’était la deuxième grande soeur qu’elle perdait aurait pu rendre le tout plus convaincant.

Au final, Vereesa sort de cette nouvelle plus humaine qu’auparavant mais garde la même position que d’habitude ; elle continue de servir de point d’appui à d’autres personnages sans être une vraie protagoniste. C’est ce qu’il se passe à nouveau ici avec Sylvanas


L’histoire commence brutalement avec ce que Vereesa a ressenti lorsque Sylvanas est morte

Une froide crevasse s’est ouverte dans les os de ma poitrine. Ce n’était pas une douleur. Pas une blessure. Mais un gouffre aussi profond que l’obscurité. Une fissure bleue à travers laquelle chaque lame de vent glacial pouvait souffler jusqu’à former un chant de résistance* et de perte, et ce chant était interminable, et ce chant était son dernier souffle qui quittait le monde vert pour toujours.

*le mot originel est « marrow », dont le sens littéral est « moelle ». Il est parfois utilisé pour faire référence à la force, à l’énergie vitale au sens figuré. Je pense que Valente s’en est servi dans ce sens, et pour faire écho à l’usage du mot « bones » dans sa première phrase. « Monde vert » fait référence au monde des vivants, puisque la vie et la nature sont représentées par cette couleur dans cet univers

https://nsa40.casimages.com/img/2021/05/20/210520040631359111.png

La dernière membre de ma famille s’envolait loin de ma main tendue, comme une feuille rouge en automne. Je tombai à genoux au moment de son meurtre, et je pense qu’une partie de moi ne s’en est jamais relevée. Il y a des coups que l’âme ne peut pas prendre lorsqu’on se tient debout.

Vereesa se trouvait loin de Lune-d’Argent au moment où Arthas a tué sa soeur, mais elle l’a sentie partir. Les paragraphes suivants tournent autour du premier stade provoqué par la perte d’un être cher. Elle se donne le nom de « Soeur de la Peine » et « Soeur du Courage » à Sylvanas, noms qui seront réutilisés plus tard dans l’histoire. Vereesa tente de dormir pour oublier sa douleur, mais rêve de sa soeur à la place et nous avons droit à ce long flashback qui prendra son sens par la suite :

Deux filles, toujours enfants, jouent sur le bord d’une rivière qui traverse les bois. Au-delà de la cime des arbres dépassent des tours de verre sculpté, d’ivoire et de marbre, qui culminent comme des bougies sur le gateau d’un mage. Sur les bords de la rivière, nous dansons et chantons comme si nous vivions, rien que nous deux, au coeur d’une forêt vierge secrète.

[…]

Ma soeur danse devant moi, sans peur, dans l’herbe haute. Les roses blanches sauvages et les chardons sanglants brillants lèchent ses pieds nus. Elle en tient une couronne dans la main alors qu’elle saute aisément sur les pierres lisses qui se trouvent d’un côté peu profond de la rivière.

« Attends » lui dis-je, « Attends-moi ! Je suis trop petite, je ne peux pas te rattraper » et elle m’attend en riant, me faisant signe d’approcher. Je m’accroupis à côté d’elle. Je n’entends rien des bruits de la grande ville. Je ne vois rien de ses boutiques les plus fréquentées et de l’excitation qui y règne. Je n’entends que la respiration rapide et légère de ma soeur, et ne regarde que ses yeux gris pétillants et pleins de malice tandis que nous penchons nos têtes ensemble, ses cheveux semblables à la chair tendre des pommes de fin d’été, les miens aussi blancs que de la neige sous la lumière des étoiles.

« Je vais te montrer quelque chose », me murmure-t-elle. Elle détend sa longue et fine silhouette, du sommet de son crâne jusqu’à la pointe de ses pieds nus. Son visage devient si doux et tendre que j’ai l’impression qu’elle fondrait comme du miel sous la pluie si je le touchais. Même l’angle de son menton lui donne soudainement un air si doux et en paix que j’ose à peine la regarder. Mais alors que je suis sur le point de fondre en larmes, ma soeur plonge, lentement et tendrement, sa main dans la rivière et en ressort un poisson brillant dont la couleur oscille entre l’argent et le blanc. Je crois qu’il s’agit d’une truite tête-mithril, mais ce n’est encore qu’un bébé et c’est difficile à dire. Le poisson dévisage ma soeur de ses yeux noirs, puis blottit son museau dans sa paume, tétant sa peau. L’eau glisse entre ses doigts et se déverse dans le courant de la rivière.

« Est-ce que c’est de la magie ? », je lui demande en retenant mon souffle. Elle secoue la tête pour me dire que non.

« Qu’est-ce que c’est alors ? », lui dis-je, à bout de souffle, de peur que ma respiration ne rompe l’enchantement. « Comment as-tu fait ? »

« Rien qu’avec de la douceur », me dit ma soeur.
« Eh bien moi, je dis que c’est de la magie », j’insiste avec obstination.
« Peut-être », me répond-elle avec un demi-sourire triste, « mais ce n’est pas ce que pense le monde ».

Elle regarde le poisson haleter en manque d’eau, ne trouvant que de l’air et de l’amour. Il ne lutte pas, préférant l’amour à la vie. Mais les coups de sa queue ralentissent, et ma soeur le regarde peut-être lutter trop longtemps.

« Relâche-le », lui dis-je, « on ne peut pas l’emmener avec nous, c’est contre les règles. Et en plus, Mère ne nous le permettrait jamais »

Ma soeur rit. L’instant éclate comme une pluie de pétales de prunier. Elle laisse la petite truite glisser de ses doigts dans la rivière. Celle-ci s’éloigne joyeusement vers les profondeurs vertes de l’eau. Ma soeur étire ses jambes en se relevant, puis trébuche sur les pierres glissantes de la rivière. Je lui tends mes bras tout frêles sans y penser, tellement vite que je semble l’avoir fait avant qu’elle ne trébuche. Je l’attrape, la tirant de la rivière comme je n’avais pas pu le faire quand nous avions grandi. J’étais tellement loin d’elle quand elle a trébuché pour la dernière fois.

Ma soeur rit à nouveau. Elle dépose la couronne de roses blanches sauvages et de chardons sanglants brillants sur ma tête et m’embrasse le nez, puis elle s’éloigne encore, en courant devant moi, vers le soleil pâle et brillant

https://nsa40.casimages.com/img/2021/05/20/210520040630782531.png
https://nsa40.casimages.com/img/2021/05/20/21052004063041344.png

J’ai tout traduit, parce que je trouve cette petite histoire trop mignonne :sob: (et oui, elle est vraiment utile pour la suite). Mais la nouvelle ne se termine pas là, les détails que vous voulez découvrir commencent plus tard.

Nous ne savons pas précisément où se trouvait Vereesa, mais elle se réveille dans une tente située sur un champ de bataille. On devine que la Troisième Guerre est toujours en cours. Elle s’est réveillée avant tous les autres et décide de déserter : si Sylvanas (Courage) n’avait rien pu faire, elle (Peine) ne pourrait rien non plus. Elle décide d’écouter son coeur brisé et ses souvenirs, puis part en pèlerinage sans trop savoir vers où. Ce qui est présenté en début de nouvelle comme une métaphore peut en fait être une sorte de boussole, puisque c’est cette « crevasse bleue et glaciale » dans son coeur qui la dirige là où elle doit aller.

Après avoir traversé des plaines, des forêts, des déserts, des rivières en allant toujours vers le nord, Vereesa atteint des portes de verre noir qui l’empêchent de continuer. J’ai beau réfléchir, je n’arrive pas à déterminer se trouve cet endroit et ça me rend dingue :crazy_face:. Bref. Vereesa trouve un cimetière à côté de ces portes et y voit une statue représentant deux elfes dos à dos. L’une symbolise le regret, l’autre, l’acceptation.

https://nsa40.casimages.com/img/2021/05/20/210520040629623067.png

Vereesa va se recueillir au pied de cette statue et sa blessure au coeur cesse de la faire souffrir. Comme pour indiquer qu’elle avait atteint sa destination. Alors qu’elle n’était pas sur le point de mourir, un Gardien des âmes apparaît devant Vereesa. Elle a déjà entendu parler de leur existence et n’est donc pas surprise par son apparition. Mais l’échange entre l’elfe et la Kyrian est intéressant. En plus de faire référence aux enseignements de Bastion, il fait aussi écho aux quêtes en jeu qui consistent à accompagner un guetteur et choisir quelles âmes doivent être ramenées à la vie ou emportées en Ombreterre. On retrouve à la fois l’idée que les Kyrians ne sont pas censés se poser de question en effectuant leur tâche, et le côté arbitraire qui entre dans certaines de leurs décisions.

« Mon enfant, pourquoi pleures-tu ? Ton heure n’est pas encore venue ».
« Vous ne pouvez pas me voir. Comment pourriez-vous le savoir ? »
« Je suis aveugle afin que rien ne puisse me distraire de ma tâche. Je n’ai pas besoin d’yeux mortels pour sentir l’étincelle de la vie qui brûle encore en toi, Soeur de la Peine, ni pour t’entendre crier à l’agonie à en perdre le souffle, ou pour goûter au sel de tes larmes qui épaississent l’air, et si je te touchais- »

[…]

Je suffoquai lorsque sa peau froide toucha mon corps chaud.
« Quelle vision pourrait m’en dire plus sur ta triste histoire que le pouls de ton coeur brisé, qui fragmente tes veines comme une rivière de glace ? Tu as la faveur d’Elomia. Maintenant, parle, puisque tu as fait tout ce chemin dans ce but »

[…]

« Je veux récupérer ma soeur »

Croyez-le ou non, ça a suffi à la Kyrian pour donner une chance à Vereesa. Vous avez bien lu :upside_down_face:

« Ne pleure plus de la sorte. Toutes les sphères de l’au-delà ne sont pas impitoyables. Beaucoup viennent me voir avec des histoires incroyables et malheureuses, avec des trésors à marchander et des lames pour menacer, justifiant leurs besoins par-dessus tous les autres avec une philosophie et une logique si pures que le toucher de l’air ne saurait les ternir. Ils n’ont reçu que mon silence. Mais tu n’as rien de cela. Aucun présent, aucune arme, aucun plaidoyer. En réalité, tu n’apportes rien. Rien d’autre que de l’amour et de la perte. Je suis émue, et quand le jugement aveugle est ému, toutes les portes des possibilités sont ouvertes »

:roll_eyes:

Elomia ouvre une porte noire menant vers l’Ombreterre en touchant la statue représentant le regret.

« Tu cherches ta soeur, Courage », dit la Gardienne. « Très bien : vas la chercher ». Elle leva une main en signe d’avertissement.
« Mais sache que c’est une folie, mon enfant. Sache que ton pauvre coeur se porterait mieux si tu laissais tomber cette douleur et l’oubliais. Sache que tu ne trouveras aucune récompense, mais une agonie plus riche et profonde. Si tu pouvais voir les choses telles que je les vois, si tu pouvais avoir ne serait-ce qu’un aperçu de ce qui arrivera, tu ne me demanderais rien d’autre qu’un rapide retour vers ton foyer et un lit bien chaud à ton arrivée »

[…]

« Je ne peux pas l’oublier. C’est ma soeur. Votre espèce n’a pas ce genre de choses ? »

Elomia ne dit rien, mais une larme de diamant laiteux glissa sur son étrange joue bleue. Elle laissa retomber sa main et se déplaça sur le côté. La porte ombreuse dans la statue ne menait vers rien. Je resserrai ma cape de lynx et m’avançai vers elle.

« Apporte-moi l’âme de ta soeur, et je la rendrai à ce monde détruit. Mais tu dois la convaincre de te suivre de sa propre volonté. Tu ne devras pas la toucher, pas une seule fois, pas même pour un court instant, ou toutes les épreuves que tu auras endurées n’auront servi à rien. Si ne serait-ce qu’un seul de tes cheveux la touchait, elle serait perdue pour toujours et toi, Peine, tu devras retourner aux batailles des vivants et ne plus me perturber avant que ta dernière heure ait sonné. Comprends-tu ? »

https://nsa40.casimages.com/img/2021/05/20/210520040629230394.png

Vereesa passe par la porte d’ombres et se retrouve à… Sylvarden, où une autre congrégation qui y ressemble beaucoup selon la description du lieu. Ce n’était donc pas à Bastion que l’âme de Sylvanas avait échoué, mais chez les faë.

J’avançai joyeusement dans l’obscurité, et me retrouvai dans une forêt de rêve d’un rose-violet sombre. Le froid n’était plus, comme si le monde ne l’avait jamais inventé. La brise tiède avait une odeur de bonne mousse, de fleurs sauvages et de gateaux en train de cuire. Une herbe épaisse et douce s’étendait devant moi comme une riche tapisserie qui se déroulait jusqu’à d’énormes arbres torsadés aussi larges que les tours d’une forteresse, des ruisseaux qui s’entrecroisaient et dont les courants produisaient le son de gloussements entre des rochers mauves et bleus. Des lucioles vertes et les yeux de grands cerfs luisaient dans le crépuscule, des créatures aux ailes d’un bleu outremer ou aux longues jambes couvertes de fourrure et aux cornes scintillantes [se trouvaient là], mais elles s’en allaient toutes ou se cachaient dès que je regardais dans leur direction.

Tous les détails sont sur ces pages :
https://nsa40.casimages.com/img/2021/05/20/210520040628832149.png

Vereesa continue d’arpenter cette forêt magique comme si elle la connaissait, certaine que Sylvanas s’y trouverait puisque cet endroit lui correspondait à merveille. Elle crie son nom, demande de l’aide, mais rien ni personne ne vint. Le sol finit par s’ouvrir devant elle, formant une bouche qui tente de l’avaler. Et qui le fait. Vereesa est donc entraînée dans l’Antre.

C’est une vision d’effroi. Elle ne comprend pas ce qu’elle fait là, persuadée que sa soeur ne se trouve pas dans cet endroit, qu’elle n’avait rien fait pour mériter de finir là.

Elle n’avait rien fait de mal. Elle avait été gentille, courageuse et intelligente. Elle s’était battue pour défendre son foyer et avait sacrifié tout ce qu’elle aimait pour la bonne cause. Pourquoi la Soeur du Courage s’approcherait-elle de cet endroit qui empestait l’enfer ?

https://nsa40.casimages.com/img/2021/05/20/210520040628423691.png

Vereesa interroge les âmes torturées qu’elle croise, mais toutes lui disent qu’il n’y a aucun Courage ici, derrière le voile de l’espoir. Certaines lui disent de s’en aller, qu’elle n’a pas sa place ici. Elle continue d’approcher de Torghast mais finit par s’asseoir au bord de la Gorgoa. Là, elle sent une présence derrière elle. Zovaal entre en scène.

Vereesa lui demande s’il a vu sa soeur, il lui répond qu’elle n’est pas là… pour l’instant. Elle regarde le trou qu’il a dans la poitrine et lui dit :

« J’ai un trou semblable dans mon coeur », lui dis-je avec douceur.

Ses yeux brillants brûlaient sans expression lorsqu’il me regarda. De chaudes étincelles orangées venant des millions de feux de cet endroit se croisaient dans les airs, et disparaissaient dans la crevasse de sa poitrine.

« Tout le monde en a un », dit-il lentement. « Le mien est simplement plus facile à voir »

:woman_facepalming:
Plus banal, tu meurs. Pour la crédibilité de ce méchant, on repassera. On n’y est pas encore.

« Êtes-vous le maître de ces lieux ? », lui demandai-je. Il réfléchit, comme si cette question était d’une grande importance.

« Oui », grogna-t-il finalement. « Mais il m’appartient également ». Il secoua sa tête gargantuesque. « Quitte cet endroit. Tu n’as pas ta place ici. Rentre chez toi et oublie-moi. Oublie-la. Oublie tout en-dehors de la flamme des vivants, puisqu’elle ne brûle pas longtemps ».

« Je ne peux pas. C’est ma soeur. Votre espèce n’a pas ce genre de choses ? »

Le Banni rit. Son rire provoqua l’hystérie des cris [des damnés], et je sentis mes os se serrer comme s’ils étaient sur le point de se briser.

« Famille n’est que le titre qu’on donne à ceux qui peuvent vous blesser plus sévèrement que les autres » dit-il d’une voix soudainement douce, aussi douce que la poussière qui retombe après la destruction.

« Ma famille de sang m’a trahi en me condamnant à ce destin. Je ne ferais aucun geste pour le bien de leur âme, et tu ne devrais pas le faire non plus. Il n’y a aucun remède dans le sang qui lie, uniquement dans celui que l’on verse. Tu dois t’en aller. Le Courage ne peut pas être trouvé ici ». Il pencha la tête de côté abruptement, puis sourit. Un sourire plein de cruauté et de faim. Ce sourire anéantit ce qui restait de mon coeur

https://nsa40.casimages.com/img/2021/05/20/21052004062827619.png

Le Geôlier s’éloigne, Vereesa trouve, étrangement, une sorte de paix tandis qu’elle reste assise au bord de la rivière des âmes. Puis il se retourne…

Le Banni me lança un regard par-dessus son épaule protégée par une armure. Etait-ce de la pitié dans son regard ? Non, pas de la pitié, mais pas de la malveillance non plus. Il laissa retomber son poing sur son flanc, au-dessus du courant de la rivière.

Et là, je le vis. Juste un scintillement, un scintillement argenté qui bondissait de sa paume. […] Quelque chose de vivant. Quelque chose de vivant et noble qui luttait dans cette mort brûlante. C’était elle. D’une certaine façon, je le savais. Je l’appelai, puis l’étincelle argentée s’arrêta. Elle replongea et je la poursuivis sur les bords de la rivière du désespoir, riant, dansant, et appelant ma soeur tandis qu’elle fonçait devant moi. […]

« Attends ! », lui criai-je, mon cri rejoignant les autres, le million de milliard d’autres cris qui engloutirent le mien dans leur cacophonie. « Attends-moi ! Je suis trop petite ! Je ne peux pas te rattraper ! »

L’étincelle argentée s’arrêta. Elle se retourna et lutta vaillamment à contre-courant en allant vers moi.

[…]

Me souvenant de ce qu’Elomia m’avait dit, je pris ma cape et la plongeai, lentement et tendrement, dans la rivière sulfureuse et en sortit l’âme brillante, dont la couleur oscillait entre l’argent et le blanc, de ma soeur. Mais était-ce vraiment son âme ? On aurait dit que ça n’en était qu’un éclat, un fragment d’elle qui dansait avec la lumière. Un petit bébé truite tête-mithril, dont les yeux conscients me regardaient, tout en se blottissant dans la fourrure de loup qui recouvrait ma paume. […] Toute partie d’elle, aussi infime soit-elle, valait la peine d’avoir enduré toutes ces épreuves.

Sylvanas finit par se matérialiser devant Vereesa

« Est-ce de la magie ? », me damanda-t-elle, le souffle court. Je secouai la tête pour lui dire que non.

« Qu’est-ce dans ce cas ? Comment as-tu fait ? »

Mes yeux débordaient de larmes, et je suffoquais à cause des pleurs qui ne m’étaient pas venus lorsqu’elle est morte.

« De l’amour », dis-je, « je t’aime. Tu m’as tellement manquée »

Courage rit. « Eh bien moi, je dis que c’est de la magie », insista-t-elle obstinément.

« Peut-être », lui répondis-je avec un grand sourire « Peut-être que ça en est ».

https://nsa40.casimages.com/img/2021/05/20/210520040627639529.png

C’est trop touchant :sob:

Vereesa et Sylvanas se mettent à courir pour échapper à l’Antre et rejoindre Elomia, la Kyrian qui a permis à Vereesa d’entrer en Ombreterre. Mais Zovaal n’est pas de cet avis. Vereesa le supplie de les laisser partir, mais il refuse de la laisser prendre le fragment d’âme de Sylvanas. Elle l’attaque en lui tirant plusieurs flèches dessus, qu’il encaisse sans broncher. Il sort une masse d’on ne sait où (un peu comme Laura et ses massues dans « Nicky Larson ») et réplique, sans toucher ses cibles alors que Vereesa fait mouche à chaque tir. Le combat continue mais alors que Vereesa s’attend à ce qu’il la vise avec sa masse, il abat son arme sur Sylvanas.

Comme lorsque Sylvanas avait failli tomber dans la rivière dans leur enfance, Vereesa lui tend la main sans réfléchir pour empêcher ce qu’il reste d’elle de tomber dans la Gorgoa. Normal ? Mais souvenez-vous de ce qu’Elomia avait dit à Vereesa avant de la laisser entrer en Ombreterre. Si elle ne faisait qu’effleurer Sylvanas, son âme serait condamnée. J’ai poussé un énorme « NOOOON ! » en lisant ce passage pour la première fois, à 4h du matin un soir/matin de semaine, mes voisins ont dû être très contents.

Elle me fixa pendant un moment. Elle serra sa poitrine, la bouche ouverte sans qu’aucun cri ne puisse en sortir. Puis elle trébucha.

J’étais une idiote. J’en avais toujours été une. Par instinct, par un instinct idiot nourri par les années, je lui tendis mes bras tout frêles sans y penser, tellement vite que je semblai l’avoir fait avant qu’elle ne trébuche.

[…]

Je la pris dans mes bras, son corps fondant dans le mien, et ses yeux gris me regardèrent tandis qu’elle comprenait soudainement [ce qu’il se passait] avec tristesse.

« Non, non, non ! » criai-je. « Tout va bien, tout va bien. Je n’ai pas-- Elomia ! Je n’avais pas l’intention de le faire. Ça n’a duré qu’une seconde, c’était un accident. Non, non– »

Le Geôlier les regarde en riant, plié en deux (vieux mec va è_é)

« Pourquoi ? » lui criai-je, « Pourquoi ? Pourquoi me donner une chance [de la récupérer] ? Pourquoi me la rendre pour me la reprendre ensuite ? »

[…]

« Je voulais te voir échouer. Je vois tous types d’échecs ici, sur la terre des âmes déchues. Tu ne réussiras jamais, peu importe ce qu’un Gardien a pu te dire. Tu n’es rien. Tu n’es personne. Et de plus, mon petit poisson devait apprendre la vérité : la famille chancèle toujours. La famille échoue toujours. Les liens du sang sont un fléau. Ils vous déçoivent toujours, comme tu l’as brillamment démontré. Mais c’est terminé maintenant, mortelle »

Courage haleta en manque d’air, ne trouvant que du sang et de l’amour. Elle ne se débattit pas, mais me serra plus fort, caressant mon visage avec sa main, essayant de me mémoriser, préférant l’amour à la vie. Ses membres cessèrent de trembler et ses lèvres de remuer. Ses yeux se tournèrent vers le Banni, et de la peur emplit leur brillance argentée.

« Laisse-moi y aller », dit-elle tendrement en enroulant mes cheveux autour de son doigt.

« Je ne peux pas », dis-je en gémissant. « Il a tort. Il aura toujours tort. Je suis ta soeur. Nous devons être ensemble. Qui suis-je sans toi ? »

Mais elle secoua la tête tristement, son regard d’enfant plein de souvenirs. « Tu ne peux pas m’emmener avec toi. C’est contre les règles de cet endroit », murmura-t-elle doucement.

Je pleurai toutes les larmes de mon corps. Je l’agrippai aussi longtemps que possible, même lorsque je sentis les mains froides et bleues d’Elomia se refermer sur moi.

Non, nous ne pouvons pas nous séparer de cette façon. Ce n’est pas la bonne fin. Cette histoire est brisée. Elle doit se terminer quand tout retourne à sa place

https://nsa40.casimages.com/img/2021/05/20/210520040627219115.png

https://nsa40.casimages.com/img/2021/05/20/210520040626882969.png

Voilà comment le voyage de Vereesa en Ombreterre se termine. Elomia la tire de l’Antre et elle se retrouve à nouveau devant la statue des deux elfes, regret et acceptation. Vereesa a le temps de déposer un baiser sur le bout du nez de Sylvanas avant que son fragment d’âme ne prenne la forme d’un cristal et qu’elle ne retourne vers le Geôlier et aille se loger dans sa main.

Vereesa ne se souvient pas de cette aventure, elle ne garde qu’un vague souvenir des chardons sanglants évoqués dans son flashback à son réveil. Elle ne se souvient plus pourquoi elle a voyagé aussi loin ni pourquoi elle avait abandonné la guerre menée par son peuple. La statue devant laquelle elle se trouve a changé ; elle représente maintenant une femme cornue, et seul le mot « acceptation » est inscrit à son pied.

spoilers 9.1

Bon, et bien cette nouvelle confirme bel et bien que l’âme de Sylvanas est fragmentée et que le Geôlier garde probablement cet éclat d’elle sur lui. On découvre la Sylvanas douce et gentille que le roman à venir explorera certainement plus en détail, et ce n’est pas bon. Au train où les choses vont, c’est la bonne Sylvanas qui tuera la mauvaise avec notre aide :woman_facepalming:

Je n’avais pas menti en disant que ce post serait beaucoup plus long !

10 mentions « J’aime »

Ce gros doigt envers les Kaldoreis, magique :rofl:

En plus, c’est marrant que Blizzard veuille insister sur la « gentille » Sylvanas vivante VS la méchante Sylvanas UD comme si nous joueurs allions sympathiser avec la gentille Tata Sylvie, alors que la version UD de Sylvanas est celle que les gens retiennent et adorent ou détestent, la Sylvanas vivante n’était qu’un simple personnage-fonction obstacle dans Wc3 que tout le monde a oublié xD

5 mentions « J’aime »

J’ai lu ton post en diagonale, je crois que je vais le relire plusieurs fois sérieusement car juste ce que j’ai survolé me donne envie de facepalm à m’arracher la tête jusqu’au mur derrière -_-

1 mention « J’aime »

ok, jmattend a un truc bien fleury/poussif donc
ca correspond bien au perso remarque

de s’imaginer gamine avec sa soeur morte regardant un poisson lentement suffoquer?
ou le fait que sysy fini malgres tout par tomber dans la riviere et que ca insiste que dans son fantasme, vareessa peut l’en sortir contrairement a la realiter? ^^’

ha, garrosh etait pas son 1er cas de lacheté

c’est quand meme beau que le perso se presente malgres tout comme la victime (peine) vis a vis des evenements, c’est un trope asser redondant du perso nan?

simple, il existe pas, elle devrait avoir rhonin a ses coter pendant w3 et au nord de la ou elle devrait etre a w3, et qui aurait des porte de « verre noir » ca serait ICC, qui n’existe pas encore…

« j’ai entendu parler de dieu, donc quand il m’est apparu j’ai trouver ca normal »

ha?

pourtant elle est en train de procrastiner a parler a un vivant la nan? ^^’

j’ai une image de cartman avec son demi frere qui me vient a l’esprit, on a du chili au menu?

combien on paris que ca vient de son surnom qui fait ref a la lune et que l’auteur qui s’y connais que pouic a donc envoyer fait envoyer sysy la ou elune est a domicil? ^^’

relatif, elle a powerslide sur frostmourne au derniere nouvelle ^^’

mais jvous dit que c’est pas lui le mechant! XD
c’est humainement pas possible de se rater autant pour un truc comem ca

heu
wut?

il est torsepoil le chauve O.o

nan mais en meme temps, a sa place je ferai la meme XD
donc si cet nouvelle est canon, vareessa est la responsable de la sysy nihiliste de bfa? XD

sinon bien la repompe d’orphée de l’auteure?

la couveuse destiner a perpetuer le genome de rhonin u.u

nan dsl, mais ces violon quoi XD
et donc zovaal est juste un chtit maleureux trahis par sa smala on se retrouve avec comme moral que:
la famille on la subit quand les amis on les choisi

2 mentions « J’aime »

Manquerait plus qu’il ait un Oedipe lol

1 mention « J’aime »

C’est surtout la seule qu’on a connue. La Sylvanas gentille est une nouveauté quasi-complète. Je pense que les seuls à qui ça plaira seront ces fans de Sylvanas qui ont passé des années à lui chercher des excuses pour x ou y chose qui lui était reprochée, et à enjoliver les faits. Ils sont les seuls à ressortir vainqueurs de ce bazar. Je n’aime pas du tout ce qui se profile alors que je suis team Sysy 24/7. J’en veux pas de celle-là è_é

J’ai eu la même réaction que toi quand j’ai lu ce qui avait fuité. Prends ton temps surtout, je ne m’attends pas à ce que mon post soit lu d’une traite de A à Z, surtout vu les éléments traités :woman_facepalming:

Non mais, même s’il n’est pas la tête à abattre dans le fond, il est censé être une sorte d’antagoniste. Sauf qu’il n’inspire rien du tout. Ni haine, ni sympathie. Il me fait penser à un mauvais mélange entre Hadès et Davy Jones ; le premier, acerbe à cause de ce que lui ont fait subir les dieux de l’Olympe en le condamnant à gérer les enfers, le deuxième, méchant avec la terre entière parce que sa meuf s’est pas pointée à leur rencard.

J’ai pas compris cette description non plus, la phrase est vérifiable sur le screen posté

Yep

L’Ombreterre elle-même est inspirée par les mythes grecs, c’est pas si bête d’incorporer un autre mythe grec dedans. Comme je le disais, un parallèle se dessine facilement entre Hadès et Zovaal, Oribos se prononce presque comme Erebus (l’Érèbe) en anglais et a la même fonction…

1 mention « J’aime »

Accuser la petite soeur de tous les problèmes…

On dirait moi à 6 ans lol

donc pas ses fan ^^’
vu que le perso qu’ils ont connu ne sera pas justifier/excuser dans ses acte, juste que le perso qu’ils ont aimer sera « annulé » ^^’

elle n’en aura pas louper une quand meme

ya « s’inspirer » et « repeter la trame apres l’avoir de toute facon annoncer en debut de nouvelle » ^^’
zovaal joue les hades (ca sert a rien elle vava, elle m’appartient), la gardienne des ames procrastinatrice joue le role de persephone(donne l’occaz pour le rez MAIS avec une condition qui ne sera bien evidement pas remplis)

c’est litteralement du copier coller mais avec un lyrisme sirupeux en prime :confused:

qu’on dise pas du mal de l’ecriture de danuser apres ca, quand on sait que cette nouvelle est ecrit par une « pro » techniquement

c’est pour compenser le fait que quoi qu’il arrive a vareessa elle se presente toujours elle meme comme la victime des autres ^^

Sylvanas cancel par Blizzard :open_mouth:

« Ces » fans =/= « ses » fans dans leur totalité. Je suis fan de Sylvanas et je ne me compte pas dans la masse de ceux qui aiment ce qu’ils voient se profiler.

nan mais a ce stade c’est pas cancel, ils ont decouvert guilty gear et on appliquer le gameplay a sysy quoi
c’est carrement un Roman Cancel a se stade XD

perso j’ai vu personne pour l’instant, coter us compris ^^’
au mieu c’est des comme moi qui veulent voir le crash plus qu’autre chose ^^’

C’est des génies chez Blizzard, ils ont uni les allys et les Hordeux dans une pensée commune :open_mouth:

Oribos est surtout inspiré et on le voit dans les symbole par l’ouroboros le serpent qui se mort la queue qui est un symbole d’éternité grec. ^^

(oui c’est le moment culture u.u)

exactement monsieur. :open_mouth:

je sais pas si c’est a cause de la trad de nedra mais je trouve l’écriture un peu cucu la praline « je lui tendis mes bras tout maigre » boff boff… :confused:

J’ai vu que ça sur le lien Reddit de la fuite, et de mémoire c’est toi qui l’avais posté sur le thread consacré aux spoils du PTR de la 9.1. Je me suis faite tomber dessus par des fans en extase qui ne comprenaient pas pourquoi ça ne me plaisait pas et ne lisaient pas les arguments que j’avançais. Si je suis contre, ça fait de moi une anti-Sylvanas :upside_down_face:

Oribos est un mélange de l’Erèbe et de l’Ouroboros. L’Erebe dans la fonction, l’Ouroboros dans le design et la symbolique. Ça avait déjà été évoqué en détail sur le forum si je me souviens bien

Les screens sont là pour les anglophones sinon

nan, contrairement a la nouvelle de lothemar a suramar, c’est pas la trad qui rajoute du sucre, le texte initial est bien charger de base au vu des screen

fait comme ta femme, appelle moi daddy u.u

dans la fuite on avait pas autant d’info aussi, pas sur que l’idee perdure maintenant ^^’
hormis ptete pour les alli w2, parceque l’air de rien, ca invalide tout ce qui concerne les reprouver cet nouvelle ^^’
avant meme leur fondation quoi