Ah d’accord
Remarque je t’ai pas encore tuée…pas encore.
Ha ha ha ha ha ! RIP Tattoo !
Désolé, pas de chapitre ce soir.
Ré-volution ! Ré-volution ! Ré-volution !
IL EST NÉ LE P’TIT TORTOL… Ha? Pas grave. La vengeance de Frost attendra.
La vengeance. Aussi amère que l’ambroisie, aussi douce que le vin chaud.
Chapitre 4 Le dernier Noël de Fradth
[Je vais déroger à mes habitudes à la légèreté en postant un chapitre plus dramatique et chargé. Je sais, j’en ai mis du temps, mais je n’ai pas laissé tomber]
Pendant ce temps-là durant la soirée de la Veille du Voile d’Hiver, Fradth était chez lui, dans son Mausolée glacé. Son aide Gobelin était parti avec les dernières livraisons d’armes pour les Marchandises Fumebois.
Plus de travail.
Plus rien à faire.
Pas de fête, ni de réveillon pour le Réprouvé, juste une triste, morne et solitaire soirée, dans son bureau avant d’aller rejoindre son cercueil. Et dans ce moment d’inoccupation ou il ne pouvait plus distraire son esprit, Fradth faisait face à une chose qu’il n’aimait pas du tout.
Sa mémoire.
Debout devant la grande baie vitrée de son bureau donnant sur le lagon de Cabestan, le Démoniste voit tomber les flocons de neige devant lui, lentement, comme endormis par cette soirée de neige. Il posa sa main en décomposition, froide et squelettique sur le verre. Le Démoniste ferma les yeux.
Il se souvint de son dernier hiver en tant que Fradth Cœur-Fort.
Ses lèvres bougèrent.
-C’était au temps de Lordearon.
Il se remémora comme si c’était hier, les forêts de Tirisfal quand le soleil les baignait de lumière toute l’année. Quand le Royaume était fier et puissant. Quand il avait encore un cœur pour battre entre ses côtes. Tous les détails lui revenaient, les champs enneigés, la lumière du soleil d’hiver, la route menant à la petite ville qui deviendrait le Glas. Son église qui servait à la fois d’Orphelinat et de salle de cours pour les enfants de la petite ville. C’était un temps ou il était réputé le professeur le plus sévère de Lordearon. Bien des cancres avaient craint sa règle à fessées, mais c’était un temps ou il ne détestait pas encore les enfants. Un temps ou ses mains projetaient Lumière et guérison, et non flammes et souffrances.
-Mes vieilles mains.
Fradth leva ses mains rachitiques semblables à de longues araignées blanchâtres sous ses yeux. Il avait du mal à se rappeler de leur apparence d’autrefois. Ces mains qui avaient ôté tant de vies, avaient aussi soigné et instruis.
Dans son école il avait plusieurs pupilles qui n’étaient pas des orphelins, dont un jeune nain dont ses parents l’avaient mis à l’école à Tirisfal si loin de leurs montagnes natales, expressément dans la classe de ce maître réputé si sévère avec l’espoir de remettre leur enfant dans le droit chemin. Il s’agissait de Frosthelm évidemment.
Fradth sourit en se souvenant du pire cancre auquel il ait eu affaire, son pire échec dans la vie. Le jeune nain était indiscipliné, idiot, bagarreur, filou. Il écopait avec une régularité de métronome de zéros sur ces copies, toutes les leçons du soir durant lesquelles il boudait ne faisant preuve d’aucune bonne volonté n’y changeait rien. Plus qu’a son tour, Fradth l’avait envoyé au piquet, fessé, collé en retenue après que le jeune voyou se soit bagarré, ai triché à un examen ou fait un tour pendable. Le professeur avait dû contrôler ses nerfs de nombreuses fois quand il avait mis des punaises sur sa chaise, de la confiture sur son cartable, fixé un pétard de confection Gobeline à la queue du chat de la nonne et volé les goûters de ses camarades. Encore aujourd’hui, Fradth ne savait pas s’il aurait eu une chance de guider le nain sur la bonne voie.
Mais il n’y avait pas que lui.
Peu après la guerre entre Quel Thalas et Zul’Aman on lui avait un jour amené une petite elfe du royaume Elfique. Le professeur avait été surpris quand des Prêtresses de Lune d’Argent lui avaient remit la petite, pourquoi l’orphelinat de Lune d’Argent ne la prenait t’il pas en charge ? Il n’avait que des petits d’humains dans son orphelinat et quelques nains en internat dont Frosthelm. Mais avec la guerre entre Elfes et Trolls, il y’avait eu beaucoup de victimes, et beaucoup d’enfants n’ayant pas la chance d’avoir une famille pour les accueillir. L’orphelinat de Lune d’Argent était saturé et demandait de l’aide aux autres établissements des royaumes les plus proches. Fradth avait accepté.
La petite fille était descendue du chariot, se mordillant le pouce de nervosité, même sa capuche de voyage était plus élégante et richement décorée que la modeste bure de Prêtre de Fradth. Il avait mit un genou à terre et prit la main de la petite dans la sienne, ne voulant pas qu’elle prenne la mauvaise habitude de se ronger les ongles.
-Bonjour petite, je m’appelle Fradth Thadeus Cœur-Fort. Comment tu t’appelles ?
La jeune elfe avait hésité à répondre, des larmes perlaient au coin de ses yeux. Fradth n’en aurait pas mis sa main à couper, mais elle ne paraissait n’avoir guère plus que six ans.
-Sinan Kalaan Kainen…Sinnka m’sieur. Avait-elle fini par lâcher.
Le moine lui sourit avec gentillesse, sa main enveloppant toujours la sienne.
-Dorénavant ici c’est chez toi Sinnka et tu y seras toujours la bienvenue. Tu veux goûter ?
La petite se dérida légèrement. Fradth se releva, la tenant par la main avec délicatesse.
-Allons à la cuisine prendre un petit pain au lait, je vais te présenter à tes nouveaux camarades, ne t’inquiètes pas, ils seront gentils avec toi.
La petite finit par lui sourire, d’un sourire qui lui fit fondre le cœur.
Ainsi débuta la vie de Sinnka à l’orphelinat de Fradth. La petite la journée était joyeuse, une enfant débordant d’énergie et de gentillesse. A l’école bien que toujours attentive ses notes étaient tantôt excellentes, tantôt nullissimes et le Prêtre ne comprenait pas pourquoi son intelligence semblait à ce point varier d’un instant sur l’autre. Elle jouait comme n’importe quelle petite fille avec ces camarades, le seul à l’avoir embêtée à cause de son appartenance à la race elfique fut le jeune Frosthelm, bougon et mal embouché qui détestait voir ces camarades s’intéresser à quelqu’un d’autre que lui.
Mais un petit bisou de Sinnka sur ses cheveux bleus un jour ou il boudait après une partie de ballon ou il avait perdu semblait l’avoir fait changer d’avis sur sa camarade elfe. Par la suite, il ne fut jamais spécialement gentil, mais il ne lui chercha jamais des noises.
Mais la nuit, Fradth l’entendait souvent pleurer la perte de ces parents. C’était hélas courant. Tous les petits de l’orphelinat n’avaient pas été abandonnés, certains avaient perdu leurs parents durant une épidémie, un accident, ou une bataille. Hélas, avec la Deuxième Guerre contre les Orcs qui s’était achevée il y’a quelques années les orphelinats de Lordearon ne désemplissaient pas. Maudits Orcs.
Un soir ou elle pleurait en silence en serrant contre elle sous la couette une licorne de Val’sharah en peluche il n’avait pas pu s’empêcher de la bercer tout en lui fredonnant tout bas une berceuse. Il avait été patient, pendant presque deux heures il était resté à son chevet. Chantant assez bas pour que les autres enfants du dortoir ne l’entendent pas. Sinnka avait fini par s’endormir d’un sommeil tranquille.
Pendant deux ans, la petite elfe resta à l’orphelinat, elle restait aussi souvent que possible avec le professeur. Fradth avait l’habitude de lui lire des contes après la classe dans la cour sous le vieux chêne qui bordait le vaste cimetière, la petite assise entre ses genoux.
Un jour durant un de ces après midi tranquilles d’été lui avait demandé :
-Un jour tu partiras ?
Fradth n’avait pas compris.
-Moi partir ? Bien sûr que non, sinon qui s’occuperait de vous les enfants. Sœur Temple ?
Mais Sinnka ne s’était pas déridée.
-Pourtant un jour, mes parents sont partis, ils m’ont dit qu’ils n’avaient pas le choix, qu’on leur demandait de venir. Ils m’ont promis de revenir, mais jamais ils ne sont revenus.
Fradth comprit enfin. Elle faisait référence à l’appel aux armes contre Zul’Aman ou ces parents avaient dû êtres convoqués. Le Prêtre décida de ne pas lui mentir.
-Si le Royaume venait à être attaqué, tous les hommes en âge de porter les armes ou jeter un sort seraient appelés au front, moi aussi je devrais répondre.
Sinnka s’était retournée d’un bloc.
-Tu n’iras pas ? Si ?
Fradth la prit par les épaules, se faisant aussi rassurant que possible.
-Mon Royaume est un peu comme cet orphelinat que je tiens. C’est une grande famille. Si des méchants la menacent, j’irais la défendre. Mais ne t’inquiètes pas pour moi Sinnka. N’oublie pas que mon nom de famille est Cœur-Fort, personne ne peut me vaincre, et toujours je reviendrais ici.
La petite avait froncé les sourcils, pas convaincue.
-Vraiment ?
L’homme d’église s’était redressé contre le tronc de l’arbre vénérable et lui prit le petit doigt avec le sien.
-Croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en Enfer. Ecoute Sinnka, d’un, aucune guerre ne va éclater avant longtemps en Lordearon. De deux, si je dois partir quand même, sois assurée que toujours, je reviendrais. Toujours.
-Toujours ?
Fradth avait résolument promis.
-Juré.
Sinnka l’avait serré dans ses bras et il l’avait enlacée en retour.
Fradth serra sa main squelettique, une grimace de dépit apparu sur son visage.
-Le destin est une belle saloperie.
L’hiver qui avait suivi la Peste morte-vivante faisait des ravages dans le Royaume de Lordearon. Le Fléau s’était constitué. Le cœur en miettes, Fradth avait dû se résoudre à fermer l’orphelinat et envoyer ailleurs les enfants avant de partir de toute urgence au front. Il avait fait de son mieux pour qu’aucun de ses pupilles ne soit livré à lui-même, mais il fallait qu’ils partent loin de l’épidémie, aussi loin que possible.
Fradth avait décidé d’envoyer Sinnka au monastère de Lune d’Argent, ces confrères et consoeurs elfiques lui trouveraient une place auprès des leurs. La petite, en larmes avait refusé de le lâcher avant de remonter dans la charrette. Fradth s’était mit à genoux et l’avait forcée à le regarder dans les yeux.
-Souviens toi de la promesse que je t’ai faite Sinnka ?
L’elfe en larmes avait crié, refusant de s’en rappeler. Le conducteur de la charrette avait dû l’arracher à la bure du Prêtre. Fradth endurcissant son cœur s’était détourné et était rentré dans son église changer de tenue, cette bure de moine ne lui servirait à rien sur un champ de bataille.
La suite alla très vite à ces yeux.
Il ne se souvenait plus du trajet jusqu’au château de Lordearon pour le défendre, ni la bataille chaotique contre les marées de morts-vivants qui s’en étaient suivis. Maigre satisfaction, il avait immolé au courroux de la Lumière de nombreux morts-vivants.
Tout ce dont il se souvenait, s’était du métal d’une lame rouillée s’enfonçant dans son dos entre ses côtes. Un contact étranger, froid, insupportable qui l’avait vidé de ses forces. Il n’avait pas senti son cœur cesser de battre. Mais pendant les quelques secondes ou il agonisait, comme un chien contre les pavés de pierre de la cité, un flot de souvenirs et d’émotions l’avaient submergé.
D’abord la rage. Une haine terrible à l’encontre du Prince qui les avait trahis et condamnés. Une fureur telle qu’il n’en avait jamais connue. Puis l’amertume de la trahison elle-même. Et alors que sa conscience s’effilochait, la peur.
Qu’allait dire Sinnka en apprenant qu’il ne tiendrait jamais sa promesse.
C’est avec cette colère et cette peur qu’il sombra dans le néant.
Combien de temps s’écoula. Était-ce une seconde ? Était-ce un siècle ? Avant qu’il ne se réveille dans les tombes du Glas.
Fradth se rappela encore le douloureux souvenir de sa naissance en tant que Réprouvé.
L’absence du battement de son cœur, et sa volonté détachée qui ne semblait même pas lui appartenir. Cette sensation d’être étranger à soi-même, d’être comme une image floue de Fradth pouvant disparaître à chaque instant. Et cette rage, cette fureur qui ne le quittait pas, celle qui l’avait accompagnée dans ces derniers instants, une colère qui a elle seule lui permettait de maintenir sa volonté et son ego, de ne pas disparaître comme la flamme d’une chandelle et ne laisser qu’un pantin décérébré derrière lui.
L’horreur de ce qu’il était devenu et qui l’avait saisi aux tripes après sa conversation avec Mordo le Fossoyeur.
Le Démoniste eu un sourire sinistre.
-Il parait qu’on perd tous quelque chose en renaissant en tant que Réprouvés. Sa mémoire, son identité, une part de sa personnalité. Je crois que j’ai eu du mal à tenir le choc au départ.
C’était un euphémisme, enragé il avait attaqué Mordo qui s’était défendu avec sa pelle, le forçant à prendre la fuite. Le mort-vivant qu’il était devenu avait fui de par la campagne, ne connaissant ni la faim, ni la soif, ni le repos du sommeil, tourmenté par ce qu’il était. Avec pour seuls habits les haillons de sa bure de Prêtre il était allé au sud, il ne savait plus pourquoi. Il s’était traîné pendant des mois sur les chemins de forêt et de campagne, et sa mémoire aujourd’hui n’était plus très claire sur la manière dont il avait survécu.
Toujours est t’il qu’au nord d’Arathi vers la fin de l’hiver il tomba sur un campement de répurgateurs de la Croisade Ecarlate récemment créée et en campagne. Il ignorait alors tout de la Croisade Ecarlate, et aujourd’hui seulement il se rendait compte de la bonne étoile qu’il avait eu à ses côtés ce jour-là.
Car l’une des soldates en armure écarlate qui prenait de l’eau à la rivière gelée n’était autre que Sœur Temple, la nonne qui l’avait aidé à tenir l’orphelinat pendant tant d’années. Fradth avait reprit espoir en marchant vers elle. Elle aurait su quoi lui dire, quelque chose qui puisse recoller les morceaux de lui-même qui n’allaient pas. Mais sœur Temple avec un hurlement de rage l’avait attaqué à vue, elle avait sortie son épée. Fradth ne dut la vie sauve qu’a son expérience martiale supérieure à l’ancienne nonne.
-Sœur Temple ! Mais que…
-MEURS POURRITURE DU FLÉAU !!!
Il l’avait plaquée au sol sous sa masse de charogne et l’avait maintenue immobile, alors qu’elle crachait et vociférait.
-C’est moi, Thadeus ! Vous ne me reconnaissez pas ?!
La Nonne s’était un peu calmée, mais le regard qu’elle lui retourna était si méprisant et si glacial que Fradth sentit quelque chose casser en lui.
-Le père Fradth est mort en champion de la Lumière en Lordearon, Démon, cesse d’usurper son identité ! Ou tu connaîtras le courroux vengeur de la Lumière ! Cracha t’elle avec hargne.
Fradth gronda et la plaqua au sol avec une violence redoublée.
-Ça suffit les bêtises, c’est moi Fradth ! Pas un démon ! Sœur Temple, ou sont nos enfants ? Vont t’ils bien ?
La Sœur lui avait souri avec un air narquois.
-Ils vont bien démon. Ce sont tous maintenant des soldats dévoués à la cause de la Lumière qui anéantirons toute trace de la souillure morte-vivante de la surface d’Azeroth.
Fradth fronça les sourcils, ne comprenant pas.
-Que voulez-vous dire ? J’avais envoyé la plupart de ces enfants au sud, à l’orphelinat de Hurlevent.
L’ancienne sœur lui rétorqua.
-J’ai changé ces plans, ils sont désormais les pupilles de la Croisade Ecarlate. Cela fait déjà deux ans qu’ils ont commencé leur initiation en tant qu’écuyers de la Croisade.
Fradth en fut estomaqué. La rage qui bouillonnait dans ses veines et qu’il avait du mal à contenir resurgir.
-Sœur Temple ! Vous n’avez pas fait ça ! Nos enfants ne sont pas de la chair à canons, comment avez-vous pu !?
Elle lui avait répondu avec un crachat sur la joue.
-Tais toi espèce de monstre. Cesse de te faire passer pour le père Fradth, tu n’es qu’un monstre.
Les poings de Fradth se serrèrent.
-Je ne suis pas un monstre.
-Si ! Et tu seras brûlé sur un bû…
Le premier coup de poing partit, rageur.
-Je ne suis pas un monstre !
L’ancienne nonne rouvrit la bouche, prête à l’insulter à nouveau, Fradth abattit à nouveau son poing squelettique, mais très dur.
-Je ne suis pas un monstre !!!
Il recommença, encore, et encore, ne cessant de répéter les mêmes mots. Le visage de la nonne disparut sous une purée sanguinolente. D’une voix plaintive elle pria :
-Arrêtez…
Mais Fradth avait perdu la raison.
-JE NE SUIS PAS UN MONSTRE !!!
Son dernier coup de poing fit exploser le crâne de l’Ecarlate dans une explosion sèche de flammes rouges et noires. Il haleta longuement, les flammes nées de son don de magi ne diminuant que lentement en intensité.
Il se calma leva ses mains barbouillées de sang au niveau de ses yeux, elles tremblaient.
Lentement Fradth resserra les poings et se calma. Une grimace de rage lui déformait le visage.
-Soyez tous maudits.
Alors que sa colère était à son paroxysme, curieusement il se sentait à nouveau calme et raisonnable, la chape de plomb et de confusion qui pesait sur son esprit depuis sa résurrection s’était enfin dissipée. Il se releva et toisa avec dédain la carcasse de ce qui avait été sœur Temple.
-Merci ma sœur. Vous m’avez apporté des réponses. Puisse le Néant Distordu vouloir de votre âme damnée.
Et il avait tourné les talons aussi simplement que ça, avant que ses camarades ne rappliquent.
Il avait pleinement compris le rejet qu’il engendrait, comme les autres le réprouvaient. Et c’était ce qu’il était devenu.
Les années passèrent.
Fradth changea du tout au tout.
Il se mit au service des Réprouvés et de la Dame Noire. De bon il devint cruel. D’altruiste il devint égoïste. De Prêtre il devint Démoniste. Pendant ces longues campagnes il avait, avec un espoir ténu au fond de lui, cherché ses anciens élèves enlevés par sœur Temple et dévoués à la cause de la Croisade Écarlate. Il en avait trouvé certains.
Ça c’était toujours mal passé.
Peu à peu, il avait perdu l’espoir. Son ancienne vie était bien morte et ce qu’il restait de lui-même était haï par tout Azeroth. Les Réprouvés étaient sans aucun doute des monstres. Mais ils ne l’étaient pas devenus tout seuls. Et chacun de leurs actes si vils soient t’ils étaient dédiés à leur survie en tant que peuple et espèce sur un monde qui leur refusait tout avenir. C’était ça, ou se coucher et crever sur le bas-côté.
De nombreuses fois le Démoniste partit en guerre sous l’égide des Réprouvés, il connut la campagne du Norfendre, aiguisa ses talents de sorcier de guerre, cherchant connaissance, richesse et pouvoir, autant que possible, pour la Dame Noire et pour les Réprouvés. Rejoindre la Horde n’était pour les Réprouvés qu’une alliance lâche et momentanée faite par besoin d’alliés et manque d’options, Fradth, comme beaucoup de ces concitoyens n’éprouvait aucun attachement patriotique envers la Horde et en méprisait la plupart des races primitives. Il n’avait de bonnes relations qu’avec les Elfes de Sang, avec lesquels il travaillait souvent.
Depuis que le Fléau avait envahi le royaume elfique et perpétré un génocide, manquant éradiquer la noblesse race de la surface d’Azeroth Fradth avait renoncé à tout espoir de voir la dernière de ces pupilles en vie.
Pourtant.
Un matin alors qu’il se déplaçait en quête d’ingrédients pour ses potions sur le marché de Lune d’Argent il l’avait reconnue, et cela lui avait coupé le souffle.
Elle avait grandi et mûri. Mais ce sourire profondément gentil et innocent, ces boucles blondes, quand il vit la jeune elfe en tenue de bonne sœur du monastère de Lune d’Argent il n’eu aucun doute.
Médusé il murmura :
-Sinnka ?
L’elfe qui vendait des colliers de perles faits main pour l’orphelinat de Lune d’Argent se retourna en direction de la voix, ses oreilles frétillantes.
Fradth se détourna instantanément et rajusta sa capuche sur sa tête, prit d’un sentiment de honte aussi soudain que puissant, chose qu’il n’avait pas éprouvé depuis des années.
Elle ne doit pas me voir comme ça ! Avait t’il pensé dans le secret de son âme en s’éloignant aussi vite que possible d’elle parmi les étals de marchandises.
L’elfe s’était levée de son étal et l’abandonnant immédiatement elle était partie à sa poursuite. Il entendit sa voix claire retentir derrière lui avec joie.
-Fradth ! Fradth c’est vous !
Il aurait bien voulu la semer, mais son vieux corps de mort-vivant avait la puissance et la vivacité de mouvement d’un Kodo trop chargé. L’elfe l’avait rattrapé.
Non, éloigne-toi, ne me touche pas ! S’écria t’il en silence.
Mais elle le rattrapa par la main. Le Démoniste s’immobilisa, meurtri. Il se recroquevilla sur lui-même.
Ça y’est mon vieux. Elle a senti tes phalanges sous sa main et ta chair sèche et en lambeaux. C’est fini, tu ne peux plus lui cacher ce que tu es devenu.
Il se retourna lentement.
Il s’attendait à tout.
Mais pas au sourire resplendissant de la jeune elfe quand elle le regarda les yeux dans les yeux.
-Sinnka ?
-Fradth !!!
Elle se jeta dans ses bras et l’enlaça, manquant lui démettre les côtes.
-Aïe !!! Mon dos !!! Tu me fais mal !!! Protesta t’il.
Elle desserra son étreinte, lui rendant sa liberté, mais elle le tint par la main. Il fut surpris quand il vit des larmes de joie perler à ses yeux.
-Cela faisais si longtemps. Tu m’as tellement manquée.
Le Démoniste ne su pas comment réagir, touché jusqu’au plus profond de lui-même.
Elle ne me repousse pas. Pourtant j’empeste la charogne à dix mètres, comment peut t’elle seulement…
Les yeux du mort-vivant grincèrent. Il n’avait pas de larmes pour pleurer. Finalement il l’enlaça à nouveau avec tendresse.
-Je tiens toujours mes promesses, petite.
Debout devant sa baie vitrée, Fradth se surprit à sourire pour la première fois depuis des années sans que ça ne soit un rictus menaçant.
-Depuis qu’elle est rentrée dans ma vie, elle est mon seul rayon de lumière dans ma grise existence. Sinnka, tu ne t’en rends peut-être pas compte. Les Réprouvés sont sans aucun doute les êtres les plus sans-cœur de tout Azeroth et devenir un Réprouvé signifie perdre sa famille et ses proches même lorsqu’ils sont encore en vie, car ils nous rejettent. Mais j’ai eu droit à un cadeau que ne connaîtrons jamais les autres Réprouvés. Tu ne m’as pas rejeté. Tu es la plus belle chose qui me soit jamais arrivée. J’ai eu beaucoup d’enfants dans mon orphelinat, et jamais je n’ai été marié, mais tu es la seule que je considère comme ma fille, et tu es la seule famille qui me reste.
Il serra les poings.
-Et c’est pour ça que je ferais toujours tout ce qui est en mon pouvoir pour te défendre, qu’il ne t’arrive jamais aucun malheur.
[Fin du chapitre 4. Comment ça s’appelle dans le jargon des séries B ce genre d’épisode bouche-trou ? Ah oui…un épisode filler…héhé…ne suis-je pas méprisable ?]
C’est trop triiiiste.
Les retrouvailles entre Fradt et Sinnka… même si une personne cher à nos yeux est devenu différent de ce qu’on ai, on n’oublie pas néanmoins qui il est vraiment tant qu’on ressent de la compassion.
Ce chapitre est émouvant et ça me fait penser à l’histoire que j’ai écrit pour mon Dk et les retrouvailles avec sa petite soeur.
J’avais pas vu ta question. Plus ou moins tous les ans je salue la Sanssaint et le Voile d’Hiver a ma manière. Le Voile d’Hiver avec une petite historiette anti-noël, la Sanssaint avec des menaces de mort envers le cavalier sans tête et sa monture (seulement voilà, sa monture j’ai fini au bout de huit ans par l’avoir). Et avant ça j’en faisais tous les ans sur le forum de la Taverne du Nain Brailleur. J’ai décidé d’exporter cette tradition sur les forums offi. Mais bon, j’évite de le faire sur le forum Rp, moi et le Rp on est fâchés.
Ach, le ternier chapitre arrife.
Chapitre 5 La fin d’un horrible Noël.
[Voilà enfin l’ultime chapitre qui clôt ce Voile d’Hiver]
Sur le toit de l’immeuble de l’Aide des Elfes, la fin approchait.
Frosthelm ses sabres de corsaire dégainés, bloquait la sortie du toit avec ces acolytes Bonnets Rouges dont l’affable costume de Grand-Père Hiver n’arrivait pas à cacher la dégaine de criminels qui était la leur au naturel.
Le nain tout en fulminant se jeta sur Histoires, le saisit par le col de sa robe de Prêtre et le secoua comme un prunier.
-OU EST LYW !!! OU EST MA TRAÎTRESSE DE FEMME !!! TU VAS RÉPONDRE DIS !!!
Histoires, impuissant, et nauséeux à force de se faire secouer comme un prunier ne put que répondre :
-Eellee…nOuouus…aaa…quiiiittééés il y’a peu.
Sinnka qui se tenait avec Orodruin par les épaules tremblantes de trouille et ne voyant aucune issue à cette situation rajouta :
-Elle a dit qu’elle allait nous chercher de l’aide.
Frosthelm relâcha Histoires au sol et rigola à gorge déployée, déclenchant un rire contagieux chez ces confrères malfrats.
-Et vous l’avez crue ? Cette hystérique est au moins aussi malhonnête que moi si ce n’est plus. Faites vous une raison, elle vous a lâchement abandonnés.
Soudain un son de grelots et de clochettes de Noël retentit dans les airs.
-Hein ?! Qu’est ce que…
Frosthelm se tut et leva les yeux au ciel, ainsi que sa bande. Un sourire naquit sur tous les crocs.
Un traîneau rouge traversait le ciel tiré par des rennes. Les bandits levèrent les mains au ciel en même temps en poussant des cris de joie.
-OUUUAIIIS !!
-Le Grand Père Hiver !!! Il est venu.
-Chic on va avoir nos cadeaux plus tôt cette année.
Frosthelm lui, leva le poing vers le ciel.
-J’t’en ficherai moi du Grand Père Hiver, et puis pourquoi vous faites tous ces tronches de gosses attardés ? On est les méchants nous, on ne reçoit jamais rien à Noël.
Tous les Bonnets Rouges affichèrent la même tête dépitée.
-Oooooh…
Le traîneau du Grand-Père Hiver fit quelques tours au-dessus de l’immeuble. Sa voix de stentor retentit :
-OHOHOH !!! Bonne année et bon Voile d’Hiver les enfants ! Vous voulez vos cadeaux ?
Le sourire revint sur le visage des bandits qui avaient complètement oublié leurs victimes potentielles et ils hurlèrent tous vers le ciel.
-OUAAAAIIS !!!
Le Grand Père Hiver répondit :
-Alors tenez mécréants ! Joyeux Voile d’Hiver !
Et il jeta quelque chose par-dessus bord sous les acclamations des Bonnets Rouges.
Frosthelm mit sa main en visière.
Sharea à côté de lui, dans sa tenue de Grand-mère Hiver fit de même.
-Tiens c’est drôle, ce cadeau on dirait une bombe Gobeline.
Frosthelm ausculta le ciel un moment et répondit.
-Oui, on dirait une bombe Gobeline.
Un moment de silence s’écoula, que Sharea rompit.
-Ah ben oui, c’est bien une bombe Gobeline.
Tous les criminels en même temps cessèrent d’exulter et pâlirent.
Ce fut une seconde avant que l’enfer ne se déchaîne sur Azeroth et que le toit ne vole en éclats sous l’explosion d’une bombe de manufacture Gobeline avec une icône de Grand-Père Hiver joyeux et des guirlandes dessus, le logo des Marchandises Fumebois, division armement.
Frosthelm fut jeté à terre par la violence de l’explosion. Sharea qui n’eu pas le réflexe de l’éviter à temps vola en éclats.
-MONDE DE MEEERR…… Furent ces derniers mots.
Sinnka, Histoires et Orodruin furent également éjectés du toit en hurlant.
Le Grand-Père Hiver exécuta un virage serré avec son traîneau avant de foncer vers le sol. Les deux elfes et la draenei atterrirent lourdement mais sans mal à l’arrière du traîneau. Histoires se remettant difficilement du choc vit double.
-Grand Père Hiver c’est vous ?
Le Grand Père Hiver se tourna tout en fouettant ses rennes, et quand la vision d’Histoires cessa de se dédoubler, il eu un deuxième choc en se retrouvant nez à nez avec l’immonde face pourrie de l’horrible Fradth qui le toisait comme un vermisseau, son traîneau était bardé d’armes à feu multiples et ses rennes, des orignals morts-vivants.
-Qui c’est que tu traite de Grand Père Hiver zoreilles ?
Sinnka elle fut enchantée et se jeta à son cou.
-Fradth ! C’est toi ! Merci de nous avoir sauvés.
Le Réprouvé fut cramoisi de fureur et de honte, mais laissa l’elfe l’embrasser alors qu’Histoires et Orodruin pouffaient de rire.
-Continuez de rire et je vous éjecte d’un tonneau. Menaça t’il, faisant taire les rires.
Histoires eu quand même une question intelligente à poser.
-Pourquoi cet accoutrement et ce traîneau ? Je croyais qu’on les avait saisis l’année dernière ?
-Que nenni je planque toujours mes affaires. Et puis j’avais pas plus rapide pour franchir la distance depuis Cabestan.
Sinnka s’enjoua.
-Alors c’est Lyw qui t’as prévenu qu’on était dans la panade ?
Fradth regarda à droite et à gauche, l’air gêné.
-Euuuh…ouais. C’est ça.
Sinnka ramassa des tracts hideux annonçant des choses comme « Le Grand Père Hiver n’existe pas » marqués dessus.
-Tiens, qui a rempli ton traîneau avec tout ça ? C’est vilain.
-DONNE MOI ÇA ! Pesta Fradth en lui arrachant le prospectus des mains. Il n’allait quand même pas lui avouer qu’il comptait les larguer au-dessus de Hurlevent pour faire pleurer les enfants et qu’en fait Lyw lui était rentrée dedans avec son deltaplane alors qu’il traversait la baie d’Azshara.
Le Réprouvé eu un horrible sourire en faisant un autre passage au-dessus du toit ou les Bonnets Rouges survivant hurlaient des menaces et des insultes au traineau qui volait au-dessus d’eux.
-Et si on donnait une leçon à ces rats de fond de cale ?
Sinnka refusa.
-Non merci, la Lumière prône la gentillesse et la générosité envers les déshérités.
Fradth eu un sourire malin.
-Je voulais dire, j’ai des cadeaux pour eux dans la hôte, derrière. Vous pouvez les leur jeter par-dessus bord ?
L’elfe eu un grand sourire jovial et accepta sans se poser plus de question que ça.
-D’accord. Tenez les affreux, même si vous avez étés méchants vous méritez des cadeaux quand même ! Déclara t’elle en jetant vers le sol un paquet cadeau qui faisait un drôle de « tic tac ».
Gamon réceptionna le cadeau entre ses grosses mains de tauren et s’extasia.
-Chic, j’espère que c’est la dernière revue des dynamiteuses. Tiens ? Pourquoi ça fait tic tac ?
L’elfe dans le traîneau ne vit pas l’explosion au pied de l’immeuble de l’Aide des Elfes, elle se mit à jeter les cadeaux par-dessus bord, aidée à la manœuvre par Histoires et Orodruin, qui était la seule à comprendre qu’a l’intérieur de ces cadeaux il y’avait des explosifs.
-Tenez, affreux, vous moches et puants ! Lâcha la draenei avec un rire mesquin, et sous le sillage du traineau, des fleurs de feu naissaient dans la ville.
Frosthelm lui dans la rue essayait de fuir, vert de terreur.
-C’est pas juuuste ! Se plaignit t’il.
Fradth exécuta un dernier passage dans la cité et fit atterrir son traineau face à Frosthelm, délogeant les pavés de la rue sur le passage des patins du traineau.
Frosthelm freina des quatre fers. Pâle de terreur, il tomba à genoux en reconnaissant son horrible patron.
-P…p…patron…c’était vous ! Je savais bien que j’avais déjà vu ce traîneau de malheur quelque part.
Fradth avec un sourire cruel fit craquer ses poings, des flammèches s’en exhalèrent.
-Oui, et tu as été un très, très, très vilain nain mon cher Frost, et tu mérites amplement une punition ?
Le nain en costume de Grand Père Hiver croisa les bras, buté.
-Bah, et qu’est ce que tu vas me faire ? Me cramer la couenne ? J’ai l’habitude. Me mettre en prison ? Pas grave je m’évaderai. Alors dis moi le morbac, qu’est ce que tu vas me faire de pire hein ? Qu’est ce que tu vas faire ?
Fradth leva un sourcil, étonné de cette défiance de la part de son homme de main. Histoires gronda.
-Qu’on en finisse et qu’on le remette aux autorités.
Orodruin elle lâcha.
-Gros nain sentir mauvais.
Fradth eu soudain une idée, une affreuse, merveilleuse, mauvaise idée.
-Merci la draenei. Je sais ce que je vais faire de lui maintenant.
Il s’approcha de Frosthelm, le surplombant de son ombre en poussant un rire psychotique, l’air buté du nain se mua petit à petit en une grimace d’appréhension.
Quelques minutes après. Dans le meilleur hotel luxueux de Baille Fond Sinnka, Orodruin et Histoires dinaient a nouveau autour d’une magnifique table un opulent repas de Noël. Bon Fradth avait horreur de payer, mais bon si ça faisait plaisir à Sinnka.
Des hurlements de terreur et de douleur s’élevaient d’une des pièces de l’appartement luxueux.
De la salle de bain pour être précis, ou Fradth forçait Frosthelm à prendre un bain.
-NOOOOOON !!! ESPECE D’ORDURE !!! LAAAAACHE-MOI !!!
S’égosillait le nain tandis que Fradth avec une éponge lui frottait vigoureusement le crâne, empêchant le nain de se débattre, usant partiellement de ses pouvoirs démoniaques pour avoir la puissance physique nécessaire pour empêcher Frosthelm de lui échapper.
Fradth avec un sourire démoniaque alors qu’il lessivait un Frost n’ayant pas prit de bain depuis plus de deux ans lui répondit.
-Ah mais tu devrais le savoir mieux que quiconque Frost, le Grand Père Hiver est une ordure, et sache que c’est que le premier de tes cadeaux.
Frost put enfin sortir du bain, dégoûté, nauséeux…et propre, avec juste une serviette de bain cachant l’innommable. Il s’effondra sur le carrelage de marbre de la salle à manger. Histoires qui arrachait une pince de homard rôti haussa les épaules.
-Ma foi c’est bien fait.
-Et en plus il fouette moins. Ajouta Sinnka.
-Lui vouloir doubitchou ? Demanda Orodruin qui ne suivait pas trop.
Fradth qui s’essuyait les mains revint dans la salle à manger, au même moment on cogna à la porte de l’appartement.
-Pour ton deuxième cadeau Frost, j’ai invité quelqu’un de ta famille. Je crois qu’il est arrivé.
Le nain aussitôt fut sur ses pieds avec sa serviette et ses cheveux bleus désormais propres et bien peignés.
-AHAH !!! Ma saleté de femme. Au moins je vais avoir le plaisir de la corriger comme il se doit, cette voleuse de salaire.
Fradth ouvrit la porte.
Et au grand dépit de Frosthelm, ce fut un autre nain à barbe bleue, beaucoup plus âgé et en fauteuil à roulettes qui rentra dans la pièce en faisant tournoyer sa terrible canne dans les airs.
-AHAH !!! Te voilà sale garnement ! Viens t’occuper de mes cors au pied, sinon je le dirais à ta mère !
Frosthelm gémit d’horreur.
-NOOooon….pas lui.
Fradth croisa les bras.
-Et si.
Le vieux nain fit rouler sa chaise jusqu’à Frosthelm et lui abattit un coup de canne entre les deux yeux.
-Aïeuh ! P’pa, mais qu’est ce que j’ai encore fait !
Le vieux nain s’égosilla, rouge de rage.
-Comment ça qu’est ce que t’as encore fait ! Non seulement tu vis dans une décharge et tu es sans emploi, mais en plus j’apprend que tu as mené une bande de vandales dans les rues de cette ville ce soir ? Attend un peu qu’on rentre à la maison, tu vas recevoir une correction dont tu te souviendras longtemps jeune nain !
-NAN ! J’refuse de venir vieux débris et c’est pas toi qui va…
Mais pépé Frost qui avait déjà fait demi tour avec sa chaise roulante laissa trainer sa canne au sol. Elle attrapa Frosthelm par la cheville et le fit chuter. Le vieux nain traîna Frost en dehors de la pièce, ce dernier hurlement de dépit.
-Au secours ! Le laissez pas m’emmener ! Je l’déteste ! Supporter ce vieux débris c’est pire que la prison ! Noooon !
Et la porte se referma sur eux, et nos protagonistes purent apprécier un bon repas du Voile d’Hiver.
Enfin, sauf Fradth qui le lendemain eu la courante.
Le Homard ça passait pas.
Drustvar, quartier général des Marchandises Fumebois.
Les cadres des Marchandises Fumebois s’étaient à nouveau réunis pour la fin de leur ultime saison commerciale. Leur PDG Gribnik Petsec et son éternel cigare, satisfait regardait les résultats.
-Messieurs, je suis au regret de vous dire que nos ventes de jouets et de friandises cette année ont été minables.
L’un des cadres s’offusqua.
-Quoi ?! Mais patron, comment vous pouvez dire ça avec le sourire ? La stratégie des Grand Pères Hiver multiples et de bas niveau est donc un échec.
Le PDG se leva et se plaça devant un graphique.
-Pas tout à fait mon cher Oseil. Voyez-vous, il est vrai que ces piètres acteurs doublés de bandits n’ont pas incité les consommateurs à acheter beaucoup certes. Cependant la pagaille qu’ils ont semée partout sur Azeroth a fait bondir notre section armement qui a enregistré des bénéfices records. Et comme notre production d’armement était également à son optimum, inutile de dire que les bagarres sanglantes du Voile d’Hiver de cette année on fait couler un sang qui est devenu de l’or pour nous. De ce point de vue, la stratégie des acteurs du Grand Père Hiver au rabais est même une authentique réussite !!!
Un autre cadre Gobelin s’insurgea.
-Attendez patron, c’est légal de mettre à feu et à sang Azeroth toute entière avec des Grand Pères Hiver juste pour quelques bénéfices ? C’est pas immoral ?
Un silence froid accueillit la tirade de ce cadre tout gêné.
Gribnik fit un signe de la main comme si il se coupait la gorge.
La seconde d’après le cadre était balancé par la fenêtre par les mastards Orcs au service du PDG.
L’horrible Gobelin se posta face à la baie vitrée avec son cigare.
-Dans c’business y’a pas de place pour les états d’âmes entendons nous bien. Ici aux Marchandises Fumebois on l’sais depuis longtemps, que le Grand Père Hiver est une sacrée ordure.
Fin.
La fameuse fin
Du coup, j’ai gardé mes oreilles.
Je savais bien que j’avais oublié un truc.
T’inquiètes, tu finiras pas clamser tôt ou tard. T’es juste plus chanceux que la moyenne.
On peut dire que je l’ai… pas vu venir.
Mais…Mais pourquoi je laisse un requin me bouffer le bras et pourquoi je reviens pas? Le coup de l’ascenseur jveux bien mais on va pas m’faire croire que c’est mortel pour un démoniste!
Et…Pauvre Frost! Brrr! Un tel châtiment ça fait froid dans l’dos.
On va dire que t’avais oublié le Tp.
J’ai toujours pas de taurène war spé tank qui me rend dingue et qui me fait perdre la tête totalement, quitte à taper mes alliés
Je serais pas un méchant si je donnais aux gens toujours ce qu’ils veulent. Tu voulais une taurène spé protection, tu as eu un travelorc. C’est pas si mal.