Les cartes postales d’une confinée

Bois-du-Bûcher

L’idée de base, c’était de passer quelques jours au sud de la forêt des Pins argentés, pour tenter d’ouvrir une voie d’accès montagneuse menant au royaume de Gilnéas. Je n’avais jamais eu l’occasion de m’aventurer dans les territoires de Lordaeron avant la dernière guerre, et Greymane avait fermé hermétiquement ses frontières longtemps avant que je n’aille contribuer à combattre le Fléau.

Hélas, cette expédition s’est surtout soldée par des ampoules et des écorchures partout sur les mains, beaucoup de fatigue et de risques inutiles. Je récoltais juste quelques poignées de chardonnier en guise de consolation. Je comprends finalement le désarroi des réfugiés hagards, ayant abandonné l’espoir que la gigantesque herse se lève un jour, pour rejoindre enfin leur domicile.

Dépitée, j’ai cherché un abri avant la tombée de la nuit, afin de m’épargner le tracas de cette insupportable pluie battante, qui semble perpétuelle dans cette contrée. Les habitants du petit village fortifié de Bois-du-Bûcher m’ont semblé d’un tempérament étonnamment accueillant, si on la met en perspective avec la rudesse de leurs conditions d’existence, entre la dévastation de leur pays et les menaces incessantes des Réprouvés. Certains commerçants m’ont même proposé leurs produits de confection locale. Ne souhaitant pas les déranger dans leurs affaires quotidiennes, j’ai avisé une meule de paille sèche, au coin d’une stalle d’écurie déserte. Grand bien m’en a pris…

À peine quelques heures d’un sommeil agité, et une odeur fauve, accompagnée de grognements sourds, me tirent de mes rêveries. Tous les sens aux aguets, je m’accoutume à l’obscurité pour constater que les paisibles occupants ont déserté. Le hameau est à présent infesté de worgens Ragelune assoiffés de sang.

https://drive.google.com/file/d/151h8PY-y_IWWmizEwwFKQ3vouHDpg3Yf

Je parviens à m’enfuir en un seul quartier, sans trop savoir comment, et file rejoindre la route, pour laisser aussi loin que possible derrière moi ce village maléfique.

À présent, je redoute l’influence des sombres murailles de la citadelle rocheuse d’Ombrecroc, qui se découpe sur les hauteurs des montagnes de la forêt des Pins argentés, juste au nord. Rien de bon pour moi, par ici. Je ne réitérerai pas l’expérience.

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Le lotus noir

J’ai rarement reçu un courrier aussi enthousiaste de sa part. Le griffonnage est frénétique, à peine déchiffrable. Je devine qu’elle a écrit au rythme précipité d’un petit cœur encore emballé sous le coup d’une trop vive émotion, face à sa découverte exceptionnelle. Il y a de quoi…

Jointe à son courrier, une plante. Seule. Mais pas n’importe laquelle ! Les pétales de velours sombre, aux profonds reflets de grenat, entourent le coeur satiné zinzolin d’un véritable lotus noir. Vrai de vrai ! Reconnaissable entre mille, et pourtant légendaire par sa rareté, je croyais moi aussi cette espèce disparue.

Entrant dans la composition de mélanges alchimiques complexes, mais surcotés, elle n’a jamais pu être cultivée dans les jardins des simples. À l’état sauvage, déracinée en masse pendant trop longtemps par une horde de cueilleurs frénétiques lui attribuant toutes sortes de mérites probablement dispensables, elle n’a pas tardé à devenir si rare que certains venaient presque à douter de son existence.

Il fallait s’aventurer dans des contrées sauvages de plus en plus lointaines, au risque de mille périls, pour espérer dénicher une bribe de rumeur sur les derniers recoins de pousse.

C’est lors d’une expédition dans les étendues glacées du Berceau-de-l’Hiver que Ravelle a eu la chance inouïe d’en rapporter un spécimen. Sur une pente très escarpée, recouverte d’une congère immaculée, la plante se découpait nettement dans le paysage. Trop nettement.

https://drive.google.com/file/d/1eU4YFKGLbBW4sMWOKrLBjompDeCllFtP

S’étonnant que personne ne l’ait encore remarquée, et craignant d’attirer l’attention, elle a tout juste sauté de la selle de son bélier, avant de se jeter sur la fleur convoitée. Angoissée à l’idée qu’un voleur réprouvé ne surgisse subitement dans son dos pour lui disputer sa trouvaille, je l’imagine en train de jeter de fréquents regards angoissés dans toutes les directions.

Mais le plant est désormais en sécurité entre mes mains. D’une valeur prodigieuse, je pourrais en tirer une somme ahurissante. Mais je dois une revanche à la grosse. Je vais plutôt lui laisser croire que je l’ai faite sécher, pour en faire une infusion, la confondant accidentellement avec une herbe aromatique exotique quelconque…

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L’échec de Dartol

Comme si les démons de la Légion ardente, et les déprédations de la Horde n’avaient pas fait assez de dégâts dans les magnifiques forêts de frênes à manne géants de cette région, j’ai été courtoisement sollicitée par une sentinelle d’Astranaar, pour identifier et mettre fin à une autre menace pesant contre Orneval.

Raene Wolfrunner, déjà débordée par la défense de la cité elfique contre des attaques des furbolgs corrompus, m’a demandé de retrouver la trace d’un certain Teronis, enquêtant sur l’origine de cette corruption. Quelques années auparavant, un sorcier de Stormwind serait venu étudier la magie druidique auprès des elfes locaux, qui lui ont bêtement accordé leur confiance sans se poser de question. À priori, l’individu, avide de puissance, n’avait pour seul objectif que de puiser dans cette source de pouvoir pour contrôler les peuples. Insufflant cette magie dans une sorte de baguette rituelle, il s’en est d’abord pris à une cible facile, sur les esprits un peu faibles des furbolgs du voisinage. La plupart de ceux-ci se sont rapidement laissés monter les uns contre les autres. Le temps qu’ils réalisent ce dont ils avaient été victimes, la majorité d’entre eux avaient déjà viré à la paranoïa sanguinaire. Le maléfique Dartol n’a cependant pas profité longtemps de son nouveau statut de seigneur des peluches, puisque celles-ci l’ont taillé en pièces, avant de briser son sceptre en petits morceaux et de disperser ces derniers partout aux environs.

Réunir les informations n’a pas été une mince affaire. Rassembler les fragments éparpillés non plus. Une dryade à l’humour douteux m’a bien aidé un peu, encore que ses renseignements aient été effroyablement vagues. Mais j’ai fini par résoudre l’affaire, et reconstituer le bâtonnet de Dartol.

La version dont j’ai hérité avait sans doute perdu de sa puissance, mais ses effets restaient intriguants. Durant une courte période, il m’était devenu possible de me transformer en furbolg, et d’approcher certains de ces humanoïdes à fourrure sans les effaroucher. Mais les individus encore dotés d’assez de bon sens pour ne pas attaquer à vue se sont révélés peu nombreux.

https://drive.google.com/file/d/1U8AL9H61Dm3pU5DBSA2vYpVyLgjH1Oor

J’aurais volontiers conservé ce bâton magique, mais lorsque je l’ai rapporté à Raene, celle-ci a proposé de me l’échanger contre… une superbe hache ! Comment résister ? Entre la beauté futile et la beauté subtile, mon choix est vite fait. Tant pis pour le costume de nounours en pagne.

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Oh si tu savais ce qu’il s’y cache au sommet de la tour… :wink:

Se bouche les oreilles.
Na, na, naaaa ! J’entends riennnnn !




L’étrange boutique de Vi’el

Il y a clairement des lieux où je ne mettrais les pieds pour aucun prix au monde. Quand Ravelle me décrit certains endroits qu’elle visite, je me demande sincèrement comment cette empotée parvient à y survivre plus de quelques minutes.

La Gorge du Sombre murmure fait partie de ceux-ci. Lorsque la Légion ardente a été vaincue, sur les pentes du mont Hyjal, après la Troisième guerre, quelques troupes de démons, livrées à elles-mêmes, ont pris racine dans le sud du Berceau-de-l’Hiver, transformant la montagne en un dédale de cratères soufrés et de tunnels aux parois recouvertes d’une suie crasseuse.

Lorsqu’elle me parle de ce qu’elle y croise, je frissonne instinctivement, en songeant à ce à quoi nous avons tous probablement échappé. Bien des mystères ne sont pas tirés au clair. Entre les hauts elfes implorateurs aux répliques sibyllines qui se promènent sans craindre les gangregardes, et les inquiétants et inaccessibles portails de téléportation, protégés par de lourdes grilles d’acier noir, c’est à se demander qui est assez fou pour flâner dans le coin.

Et pourtant, certains s’y installent !

Dans une grotte vers l’entrée de la gorge, un diablotin a même ouvert une boutique.

https://drive.google.com/file/d/1EGHlhVCGmTvnZncNKdN4gLk5VIW_on4T

Certainement un chapardeur, qui a échappé à l’emprise de son maître, ou acquis son indépendance par des moyens peu avouables, et qui y séjourne désormais en accueillant les quelques abrutis prêts à lui rendre visite. Il faut dire que Vi’el, ainsi qu’il se fait appeler, a quelques notions de commerce pas piquées des hannetons. Sachant appâter les gogos avec des marchandises difficilement trouvables en Azeroth, Ravelle s’est déjà faite escroquer par celui-ci, pour obtenir je ne sais plus quel artefact corrompu pour construire un détecteur de fantômes, ou un truc du genre.

Et malgré ça, je sais qu’elle y retourne fréquemment. D’après elle, il serait parfois plus facile de s’approvisionner chez lui au prix fort, en gangrétoffe ou en gromsang, que d’aller les récolter par ses propres moyens dans des régions envahies par la concurrence. Le risque se vaut probablement, après-tout. Elle ne manque jamais de m’expédier les plantes et les étoffes en question après ses expéditions aux environs de Long-guet, alors que tout le monde sait que ce genre de marchandises démoniaques ne pousse pas dans la neige !

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Les fragments du Collecteur

Les Terres foudroyées n’ont pas toujours eu cette apparence aride et dévastée. Il y a moins d’une trentaine d’années, c’était encore une forêt marécageuse, tout juste fréquentable, tant la dense canopée que la faune affamée rendait l’endroit peut accueillant. Mais la Horde est venue. Les démons et leurs sectateurs ont fait leur œuvre. Les éclairs qui déchirent le ciel en permanence ne sont plus annonciateurs de la moindre goutte de pluie. Il ne subsiste ici que des regrets, des animaux transformés par la gangrène, et des illuminés en quête de richesses perdues.

Certains ont passé le portail, dans un sens ou dans l’autre. Souvent pour espérer un avenir meilleur, qui s’est avéré chimérique et mortel. Kum’isha fait partie de ces Roués, ces fameux drané-trucs, mi-monstres, mi-humains, décimés par les orcs sur l’autre monde, et qui ont fui en Azeroth. Celui-ci n’a pas rencontré plus de succès que les autres. Mais sa volonté semble avoir été assez forte pour maintenir son esprit éthéré ici-bas, sans qu’il se rende compte que sa quête était déjà vaine.

Depuis, il hante d’anciennes ruines orques, au sud-est de la cime du Souilleur, et propose des babioles à qui lui rapportera les composants indispensables à la réouverture d’un portail de retour.

Il semble ignorer que tous les fragments de draenéthyste que lui refourguent les aventuriers d’un jour ne suffiront pas à le ramener à la vie, et que sa quête semble sans fin, quelles que soient les récompenses qu’il offre en échange.

Moi-même, j’ai été un peu prise de pitié, au début, et j’ai voulu lui rapporter les fameux cristaux turquoises issus de sa planète natale, auxquels il accorde une puissance capable de l’y ramener. J’ai même espéré que les filons dispersés dans le marais des Chagrins suffiraient à le satisfaire. Le Sanctuaire des friches est littéralement rempli de cette manne providentielle. Mais force est de constater que le spectre poursuit un but inatteignable.

https://drive.google.com/file/d/1NaKeU7EXkFFd9e8bZ0bf6NNygXE-WUkP

Peut-être qu’en mettant la main sur une sphère parfaite… Non, mieux vaut ne pas lui donner trop d’espoirs. Car, dans le meilleur des cas, s’il parvenait vraiment à réactiver un passage vers l’Outreterre, qui sait s’il n’en résulterait pas une nouvelle invasion, qui finirait par détruire nos territoires pour de bon ? Il est sans doute préférable de ne pas l’assister dans ses tentatives, finalement.

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Le chasseur corrompu

C’est la première fois que je vois le Fléau combattre la Légion ardente. Je vais garder précieusement ce souvenir. C’est probablement une chose que je ne reverrai pas de si tôt.

Ravelle avait promis à un quelconque pouilleux de Darkshire d’aller nettoyer un peu le cimetière de la région. Dans son langage, « nettoyer », ça signifie « péter les rotules, à grands coups de haches, de tout ce qui est supposé être mort mais continue de bouger quand même ». Ça raccourcit la durée des négociations salariales. Colline-aux-Corbeaux est généralement assez vaste pour que chacun puisse se réserver un coin de pierre tombale à piétiner. Mais, ce jour-là, trop d’aventuriers avaient eu la même idée qu’elle. Qu’à cela ne tienne : repérant un caveau effondré au nord-est, elle s’est engouffrée dans le cloaque des catacombes du Bois-de-l’Aube. L’endroit est certes plus dangereux, mais il est, par conséquent, moins fréquenté.

La densité des goules y était telle, que la grosse peinait à avancer sans trébucher sur un tibia mal garé. Au coin d’une vaste pièce, un des morts-vivants, que rien ne distinguait pourtant des autres tas de chair en décomposition, lui donna un peu plus de fil à retordre. Le seigneur Malathrom avait beau invoquer de curieux petits homoncules d’humus paresseux, il ne faisait pas le poids face à la sauvagerie de la paire de couettes.

La fouille en règle du mort-vivant débité en tranches fines l’a conduite à une autre surprise. Un petit collier de cuir clouté, sentant autant le moisi que le soufre, ornait le poignet de la créature. En frottant celui-ci, pour tenter de lui redonner un semblant de lustre, un gigantesque chien démoniaque s’est matérialisé à ses pieds. Gigantesque, pour une gnome.

Le chasseur corrompu, aveugle mais doté de deux longues cornes effilées, semblait attendre les ordres de sa nouvelle maitresse, suivant celle-ci dans ses moindres mouvements. La grosse n’ayant pas fini son ménage des lieux, elle a, semble-t-il, passé une heure entière à regarder son toutou jouer à distinguer les nonos immobiles des nonos animés.

https://drive.google.com/file/d/1cCSqsqM7C6AVvZ2oDOLCadK8jrC0gbzK

Elle a dû bien rigoler.

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La cage en bambou

La dernière fois que j’avais visité la base de Kurzen, dans la jungle de Strangleronce, un petit détail anecdotique m’avait intrigué. À deux pas des habitations de la clique locale, se dressait une grande cage en bois tressé, capable d’accueillir une bonne douzaine de prisonniers réunis. La cage n’hébergeait pas grand monde, mais, malgré tout, sa porte restait verrouillée par un solide cadenas en fer. Rien dans les poches des haillons des mercenaires, rien dans les tiroirs des taudis, rien sous le paillasson. J’étais repartie sans trouver la clé de cette serrure.

Bien des mois plus tard, en explorant les frondaisons de Feralas, j’y ai repensé, en croisant un modèle de cage qui lui ressemblait comme deux gouttes d’eau. Les taurens du Totem sinistre avaient capturé de nombreuses petites fées fléchetteuses, enfermées dans cet enclos aux mailles solides, sans doute dans l’attente du prochain repas à cuisiner.

Une elfe de la nuit, Kindal Moonweaver, semblait bien décidée à libérer ces bestioles, et était même parvenue à subtiliser la clé nécessaire à leur évasion. Mais je n’étais pas trop motivée par l’air patibulaire des écumeurs et des druides adverses, ni par leur effectif particulièrement élevé. Le « ratio bénéfice-risque », comme dirait la chieuse, n’était clairement pas en notre faveur.

Même sa promesse de m’offrir un animal de compagnie magique n’a pas suffit à me convaincre. J’admets avoir empoché la clé, et laissé l’idéaliste se jeter seule dans une bataille perdue d’avance.

En retournant faire une récolte de remèdes tropicaux, j’ai décidé de faire un détour par la fameuse cage en bambou.

https://drive.google.com/file/d/116o0PozgpKjWsaYfjx8IbzHT7uz1-NdK

Elle était toujours aussi solidement fermée. Un grand brun y était accompagné d’une panthère et d’un tigre furieux. Peut-être, au final, était-ce juste un lieu de dressage pour les animaux sauvages que les séides de Kurzen domestiquent pour le combat ?

J’ai tenté ma chance : sortant la petite clé en bronze, j’ai fouraillé sans délicatesse dans le barillet, qui a répondu sans faire d’histoire. Un véritable coup de chance… J’ai tué l’humain, et libéré les deux fauves. Une bonne action en rachète peut-être une mauvaise ?

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Le gantelet du futur passé

La grosse est assez solitaire pour rarement s’aventurer dans les endroits qui nécessitent du renfort. Ou bien est-ce parce qu’elle ne fait confiance à personne ? Quoi qu’il en soit, les occasions de recevoir ses cartes expédiées depuis le fin fond des cavernes ou des donjons les plus hostiles sont plutôt des surprises rafraîchissantes. Sauf quand elles parlent de fleuves de feu, de fumée âcre, de puanteur de soufre et d’ossements carbonisés.

Le mont Blackrock est un endroit où on ne se rend pas avec beaucoup d’épaisseurs de fourrure, mais où l’on évite tout de même les sandales et la tenue de bain. Les nains y ont creusé tant de galeries en tous sens, qu’ils ont tôt fait d’en perdre le contrôle lorsque la Horde a débarqué en Azeroth.

Ravelle s’était mise en tête d’aller chercher je ne sais quelle babiole de valeur, accompagnée de quatre types certainement aussi cinglés qu’elle, dans les soubassements du Pic Blackrock. « C’est en hauteur, mais il faut descendre », explique-t-elle. Toujours aussi claire. Bref, un repaire très mal famé, infesté d’invocateurs démoniaques, d’ogres, d’araignées cristallines, et même d’une tribu trolle.

Après avoir sué des heures, à combattre les orcs de la cité d’Hordemar, une erreur d’inattention est vite arrivée. Il faut savoir affronter l’ennemi par petit groupe, détourner son attention, l’empêcher de donner l’alerte ou de fuir… Un exercice de danse pour conserver toujours l’avantage du nombre.

Lors d’une altercation un peu tendue, un grunt de Brandefeu a échappé à leur contrôle, et s’est précipité vers un couloir bas, camouflé derrière une pile de caisses. Faisant preuve de courage, ou de folie, la guerrière s’est engagée à sa poursuite, afin de l’achever proprement. Dans le petit chemin, sa victime avait peu de chances de salut. Le recoin s’achevait en pente douce, plongeant directement dans une rivière de lave en fusion. Un éclat lumineux l’a faite approcher de la rive mortelle : une cloche en verre brillait doucement dans l’obscurité.

https://drive.google.com/file/d/1kr3szB4rcqXjsDGFrgrg5lndm3JsLGK3

Sous la cloche en verre, un étrange bras mécanique, d’une conception révolutionnaire, dont je n’ai jamais vu d’équivalent pendant nos études à Gnomeregan. Comme une technologie venue tout droit du futur. Elle ne l’a pas récupéré, déjà trop encombrée par sa récolte de souvenirs locaux. Mais l’enquête est ouverte, pour savoir qui pourra l’éclairer sur cet artefact mystérieux. Les éminents forgerons de la Confrérie du thorium sauront peut-être lui en dire plus.

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Short John Mithril

J’ai croisé bien des forbans, de la flibuste ou de la course. De toutes races, et des deux sexes. Tous n’avaient pas une jambe de bois ou un cache-œil, mais la plupart partageaient en commun un goût certain pour la violence, la consommation d’alcools forts, et une absence totale de respect pour l’autorité auto-désignée.

Si les cartels de brigandage sont plus nombreux dans les Mers du sud, c’est peut-être aussi sous l’influence des gobelins, quand on considère que leur sens du commerce et de l’honneur tient plus de l’opportunisme que d’autre chose… En général, il y a toujours une contrepartie à faire besogne pour eux.

Mais j’ai rencontré un drôle de personnage une fois, qui ne répondait pas exactement au stéréotype de ses pairs. Au sommet des gradins de l’arène en ruine des Gurubashi, abandonnée depuis des lustres par ses constructeurs trolls, au coeur de la jungle de Strangleronce, un spectateur assidu profite du divertissement des affrontements à mort qui se jouent en deçà, provoquant ces derniers si nécessaire. Short John Mithril, de son nom, porte bien une casaque rouge et un sabre d’abordage, mais n’a ni béquille, ni perroquet sur l’épaule. Et avec la régularité d’un tauren chaman accro à sa dose de feuillerêve, il déclenche les pires bains de sang avec une méthode d’une efficacité imparable. Toutes les trois heures, le gobelin déchaîne des torrents d’une violence inouïe simplement en déposant un gigantesque coffre ferré sur le sable bouillant de la piste.

https://drive.google.com/file/d/14T4aIW13pqUGR7EAoIaB8v14YqJAf4YP

J’ignore d’où il tire la richesse qu’il dilapide ainsi pour l’amour de son divertissement favori. Il aurait une île secrète remplie de trésors, que cela ne m’étonnerait pas.

Quoi qu’il en soit, son attraction ne manque jamais de rameuter les aventuriers les plus téméraires, prêts à mourir pour une poignée de rubis ou des brassards en cuir. J’ai bien tenté ma chance, une fois, mais j’en ai réchappé de peu. Désormais, je préfère rester au bord, et applaudir les prétendants.

On dit qu’il met dans chacun de ses coffres un bijou spécial, avec ses initiales gravées dessus, et que celui ou celle qui lui rapporterait une douzaine d’exemplaires de ce colifichet serait sacré grand maître de l’arène. Sans doute une ruse de pirate pour faire couler des rivières cramoisies supplémentaires. Qui serait assez fou, ou assez puissant, pour risquer plus de dix fois sa vie dans des affrontements aussi violents que fugaces ?

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Un dégoûtant suinteux

L’autre quiche m’avait déjà bassiné avec ses histoires de flaques de gelée géante qui prenaient vie et engloutissaient les aventuriers inconscients. Le bon sens m’obligeait à considérer cela comme une de ses trop nombreuses inventions absurdes, faite pour impressionner les serveuses et les commis de cuisine, pour obtenir des consommations gratuites en échange d’une belle histoire.

Pour une fois, j’aurais mieux fait de ne pas douter de ses paroles. Elle a été assez agacée pour passer plusieurs jours d’efforts à m’en apporter une preuve. Non, pas juste une photographie, terne et floue, fixée avec son Preneur d’images FX, mais bien un spécimen vivant, si l’on peut dire… Un véritable échantillon visqueux et tremblotant, à l’odeur difficilement soutenable et éructant d’ignobles clapotis lors de ses déplacements ou de sa… mastication ?

Maintenant, je la crois, quand elle me parle de ceux qu’elle a combattu dans une crypte des Paluns, pour retrouver le sac d’une naine poltronne, ou des fioles d’échantillons récoltés d’un bout à l’autre de Gangrebois pour le compte d’un scientifique gnome d’Ironforge. Mais c’est dans une grotte des Maleterres de l’ouest qu’elle a passé ses dernières journées, pour dénicher un modèle réduit à m’expédier dans une petite boîte étanche.

https://drive.google.com/file/d/1iidky7tX0vH5InGzJATDesS1cp2JGPIE

Ce suinteux dégoûtant ne fait pas le dixième de la taille des limons qu’elle a taillé en flaques pour avoir le dernier mot. Malgré son format, cette sorte de blob vert de chrome visqueux diffuse des émanations d’une telle pestilence qu’elle m’indispose au plus haut point. Il va falloir que je m’en débarrasse de toute urgence.

L’autre soir, à la taverne, attirée par l’odeur de bière naine d’une table proche, la saleté de créature s’est échappée de ma poche, et précipitée sur la chope dégoulinante. J’ai eu à peine le temps de la rattraper et de me confondre en excuses auprès du client, avant que l’horrible gelée ne lui siphonne sa pinte. Mais, au lieu de se mettre en colère, la victime a trouvé la situation cocasse, et a même ajouté, je cite : « c’est mignon ». J’ai pris ses coordonnées, officiellement, pour aller le dédommager. Officieusement, je vais lui proposer de lui revendre cette bestiole infernale. S’il trouve amusant d’être suivi par une bulle de pus clapotante et incontrôlable, je pourrai sans doute m’en sortir à bien meilleur compte que prévu.

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Bec-tranchant

J’ai une tendresse particulière pour les nains du clan Wildhammer…

Cela ressemble à l’introduction mièvre d’une chanson de variété désuète, pourtant, c’est juste un ressenti sincère. Lié à un sentiment de déjà-vu ? Ou peut-être est-ce juste de la compassion face aux épreuves similaires vécues. Ils ont perdu leur fief de Grim Batol à une période analogue, et dans des conditions aussi désastreuses que celles au cours desquelles nous avons été contraints d’abandonner Gnomeregan.

Quoi qu’il en soit, quand un nain des collines sollicite mes services, il m’est impossible d’ignorer sa détresse, peu importe la récompense. Aussi, lorsque le maître des gryphons Talonaxe m’a demandé de retrouver un de ses petits protégés, le fiston chéri d’Aile-vive et Griffe-perçante, je n’ai pas pu me défiler. La jeune bestiole semble avoir disparu lors d’une partie de chasse avec ses parents, et les trolls ont immédiatement été suspectés.

Il a fallu que je fasse le tour des ruines de la région, massacrant des énergumènes des tribus locales, Witherbark et Vilebranch, sans succès. Un devin exilé m’a même aidé à le localiser, moyennant la récupération d’un médaillon de prolongation de vie. On peut dire qu’il a gagné au change.

Évidemment, Bec-tranchant avait trouvé le moyen de se faire kidnapper par les pires trolls des Hinterlands. J’ai dû me frayer un chemin jusqu’au sommet de Jintha’Alor. Un endroit hautement dangereux, où j’ai déjà trop souvent risqué ma vie, pour y retrouver l’oiseau apeuré au fond d’une cage, sur une corniche rocheuse disposant d’un magnifique panorama. La prêtresse Maléficia, derrière son autel sacrificiel, ne m’a pas remis les clés de la prison de bonne grâce, et n’a compris que le langage de la hache dans la figure. La diplomatie a encore échoué, et les relations avec les autochtones ne sont pas prêtes de s’améliorer.

J’ai finalement pu libérer le gros poussin insouciant, avant qu’il ne soit désossé dans les règles de l’art. Ses parents ne sont pas vraiment venus m’aider à temps, mais ont au moins été témoins de mes derniers faits et gestes. Le jeune gryphon, en tout cas, a bien compris qu’il avait une dette envers moi. S’il le faut, je saurai le lui rappeler. J’ai tout juste eu le temps de prendre une image, à contre-jour, au coucher du soleil, lors de son envol de délivrance, escorté par ses géniteurs. Je l’enverrai à Buchette pour son anniversaire. Elle déteste les piafs.

https://drive.google.com/file/d/15m8CwMD5onRKgdVcGQiIwjshkuJ3Zz5A

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Les bouteilles ensevelies

Strangleronce par-ci, Strangleronce par-là, elle commence à me bassiner, avec sa jungle merveilleuse. L’endroit est surtout dangereux, et même pas beau. Mais ça ne l’empêche pas d’y passer le plus clair de son temps, ces dernières semaines.

D’asticot en hameçon, sa passion pour la pêche l’a révélée à une soudaine nouvelle activité favorite : le nettoyage des plages des Mers du sud.

Les tempêtes qui se déchaînent au large envoient souvent par le fond des navires dont l’équipage est pris au piège. Certains d’entre-eux ont juste le temps d’envoyer un colis par dessus bord, ou un dernier message de détresse, avant de sombrer. Tout au long du Rivage cruel, les débris flottants font alors concurrence aux bancs d’anguilles ou de lutjans. Et lorsque tous ses appâts sont épuisés, elle se met alors à quatre pattes pour fouiller le sable comme une vulgaire gamine. On y déterre toutes sortes de bouteilles, à demi ensevelies, remplies de messages énigmatiques, de griffonnages magiques, et parfois même quelques surprises de valeur.

https://drive.google.com/file/d/1AHfA2an2SX0GhM8IQJnPwTJCT53kbMTj

Elle a mis la main sur plusieurs notes, rédigées à la hâte par un marin d’eau-douce en perdition, visiblement originaire de Kalimdor, qui se serait échoué sur une île en vue au sud-est. Cependant, dans sa dernière livraison de parchemins de force, sans réelle valeur, elle ne détaille pas si elle s’est rendue au secours de l’individu en détresse. J’en doute. Elle n’aurait pas manqué de s’en vanter, le cas échéant.

En revanche, elle me confie par le menu ses meilleures trouvailles, qu’elle n’a évidemment pas jointes au colis. Je ne peux donc compter que sur sa parole. Soit pas grand-chose, en définitive. Elle a déjà mis la main sur un patron de couture, pour confectionner un gilet rouge en tisse-mage qu’elle se serait empressée d’échanger auprès d’un artisan, en échange d’un exemplaire du vêtement en question, à sa mesure. Plus glorieux encore, elle aurait même, une fois, fait main basse sur le mystérieux plan de forge d’un katana maudit en mithril, qu’elle était incapable de comprendre, et dont elle a gardé jalousement l’emplacement pendant des heures, en attendant qu’un de ses amis la rejoigne pour le ramasser à sa place. Je ne sais ce qui sonne le plus faux dans cette histoire : son incapacité à ramasser un vulgaire bout de papier à échanger tranquillement à l’auberge, ou bien sa prétention à avoir des amis et perdre autant de temps bêtement pour leur faire plaisir ?

ça va le monologue ?

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C’est une lecture très agréable pour qui souhaite prendre le temps de le faire. Merci Buchette pour ces tranches de vie de votre personage dans World of Warcraft !

Puissent vos voyage continuer de vous faire vivre de folles aventures ! :star_struck:

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@Phaxe
Ça va bien, merci.
Que veux-tu… quand on est plusieurs dans sa tête, on teste toutes les thérapies possibles. Et celle-ci est moins onéreuse que de consulter un psy. :wink:

@Oarankar
Merci pour les encouragements.
Cependant, ces voyages ne vont pas se prolonger longtemps. J’ai débuté leurs publications le 1er janvier dernier, et je m’étais donné un an pour rapporter, hebdomadairement, des anecdotes de curiosités que je n’avais pas pu relater dans la précédente série d’histoires. Le présent recueil se terminera donc dans une semaine.
D’autres aventuriers et aventurières sont évidemment libres de prendre le relais à tout moment. :wink:




Le lac de Ravenholdt

Les contreforts d’Hillsbrad portent tristement la réputation d’une région dangereuse, où un réprouvé se cache derrière la moindre églantine, et qui est régulièrement parsemée des dépouilles impuissantes des malheureux coincés entre deux assauts vengeurs ravageant Southshore et Moulin-de-Tarren.

On y trouve pourtant des endroits bien calmes, des recoins méconnus, et des monuments insolites sur lesquels bien peu de paires d’yeux ont eu l’occasion de se poser. L’île de la purification n’est clairement pas accessible à tous les aventuriers, mais elle se repère clairement de loin. Le mémorial de Stark, pour sa part, dispose d’une belle vue sur la mer, mais reste assez exposé aux récolteurs de filons de fer, qui finissent immanquablement par tomber dessus.

Pour sa part, le manoir de Ravenholdt a toujours joué la carte de la discrétion. Postulat de convenance, pour un repaire d’assassins aux intentions encore mal définies. Il ne figure sur aucune carte, et le sentier d’accès, sinuant au nord des collines de Durnholde, ne paie pas de mine. Si les voleurs ne sont qu’une poignée à s’éterniser ici, seule une infime portion d’entre-eux s’aventure encore au-delà du manoir. En le contournant par le sud-est, une voie escarpée, aux ravins abrupts, a été témoin de bien des chutes fatales aux randonneurs peu avertis. Les plus chanceux ont pu accéder à un petit étang enclavé, d’un charme fou, dont seul le chant des oiseaux et le clapotis de l’eau vient perturber la quiétude.

https://drive.google.com/file/d/1RQinU8ISuYqyFvBKgHwI8xmdI5g9QXwe

Il parait qu’une fois l’an, un sombre apothicaire, agent du Conseil des ombres, y élit domicile pour échapper, sans grand succès, aux justiciers défenseurs de ses victimes innocentes. J’ignore si c’est vrai. En revanche, je commence à me demander si ce n’est pas l’endroit béni où j’acquerrai enfin ma récompense ultime : la canne à pêche dorée de Sombrebois ! Après des années à traquer désespérément le moindre indice sur sa légende, toutes mes recherches se sont avérées infructueuses. Peut-être que je ne lançais juste pas mon hameçon au bon endroit ?

Ce serait peut-être le refuge idéal pour prendre sa retraite. Un lieu calme, paré des couleurs de l’automne, loin du chaos d’Azeroth. Oui, il faut que je touche deux mots à Buchette, sur ce qu’elle devra faire de ma fortune, quand je me déciderai à fuir définitivement tout ce chahut, avec une canne solide et une boîte d’appâts bien garnie. Ce sera ma dernière entourloupe à ses dépends.

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L’île d’Alcaz

Les nouvelles de la grosse se font de plus en plus espacées. Oh, je ne vais pas dire que ça me manque vraiment. C’est juste que je finis par m’attacher à mes petites habitudes.

Ses courriers s’avèrent d’ailleurs de plus en plus succincts, et il est même fréquent que ses lettres soient exemptes de colis de marchandises. À croire qu’elle aurait arrêté d’amasser la moindre babiole stupide glanée en chemin.

Son dernier message est encore une histoire à dormir les doigts en l’air. Sur la piste d’un important diplomate perdu en haute mer, elle s’est rendue dans le marécage d’Âprefange, pour suivre personnellement son enquête depuis Theramore, là où s’interrompaient les derniers indices. Elle s’est mis en tête d’explorer tous les récifs de l’archipel du voisinage, à la recherche de vestiges d’un naufrage révélateur. À partir de ce passage, son récit part totalement en queue de basilic.

Au large de la cité de la gamine Proudmoore, un immense promontoire de roche sombre perce le flot calme de la Grande mer. La nage d’approche, dans une eau froide et trouble, n’est déjà pas rassurante. L’île étant trop peu abordable pour une aventurière solitaire, elle aurait fait usage d’élixirs de vision de rêve de sa composition, pour visiter les moindres recoins sans prendre de risques. Elle égrène alors un florilège d’assertions délirantes. Elle évoque une halte au pied d’un vieux phare visiblement abandonné, et d’un ponton d’accostage cerné d’hydres féroces, dans une végétation luxuriante. Puis des nagas frayant avec un docteur gnome fou, et une tour de garde en ruine surplombant l’ensemble, pour faire bonne mesure.

Elle termine évidemment avec des galeries de prison souterraines à demi-immergées, où, au-delà d’une lourde herse, aurait été retenu rien de moins que le roi de Stormwind. Comme par hasard, celui-ci aurait été transféré ailleurs juste avant qu’elle n’arrive, et elle n’a qu’une illustration de son geôlier à fournir.

https://drive.google.com/file/d/1q90MeJWzbwp6qfOZ79KTjYn3FfMmT8YU

Du pur délire. Du Ravelle Clamesac dans toute sa splendeur.

Cela remonte bien à un mois déjà. Et depuis cela, plus la moindre nouvelle. Est-ce qu’elle est enfin tombée sur plus fort qu’elle ? Ou bien elle a juste sombré dans la sénilité ? Ou pire, elle est tombée amoureuse ? Bon sang, en fait, je suis bien contrainte d’avouer : ses cartes postales me manquent…




Ce cycle de courts récit anecdotiques se termine donc avec ce dernier chapitre. Par manque de temps, je ne peux pas maintenir la régularité à laquelle je m’étais astreint durant cette année (et mon abonnement arrive bientôt à terme, sans garantie que je le prolonge).

Pour ceux que ça peut intéresser, l’ensemble de ces nouvelles est compilé dans un recueil au format PDF, disponible ici :
https://drive.google.com/file/d/1fU9ADQhGAu1IFePE0Ld2V7QrDIxuUqa2

Par curiosité, j’ai aussi voulu voir si ces anecdotes étaient équitablement réparties sur Azeroth. J’ai reporté sur une carte du monde les lieux évoqués dans les Cartes postales d’une confinée, ainsi que dans la série précédente, publiée en 2018 et 2019 avant la sortie de Classic, intitulée Un Jour, un lieu, un souvenir (toujours accessible ici : https://eu.forums.blizzard.com/fr/wow/t/un-jour-un-lieu-un-souvenir/), et dont les contenus étaient supposés se compléter, sans trop se recouper (et pourtant, il y a encore pas mal de lieux ou d’anecdotes que je n’ai pas eu le temps de décrire).

La carte est quelque peu révélatrice : https://drive.google.com/file/d/1yG9TTVoRUnlqKKv94zXe_p8CpO9Q6n1Q
Il y a clairement des régions mises à l’honneur bien plus avantageusement que d’autres. J’espère avoir l’occasion de réparer ces inégalités, plus tard, sous une forme ou une autre…

6 mentions « J’aime »

Merci BEAUCOUP Buchette, ce rendez-vous me manquera !

Mais comme j’avais manqué tes précédentes aventures, merci d’avoir reposté le lien, j’ai encore à lire \o/

Merci pour toutes ces aventures… La gnomette va beaucoup nous manquer.
On espère pouvoir à nouveau lire ses aventures cette fois-ci en Outreterre, au Norfendre, ou ailleurs…

Dommage , je suis fan de vanilla et je commence seulement à explorer à fond , avant j étais trop focus à raid , je sors des sentiers battus