Les cartes postales d’une confinée

C’est une lecture très agréable pour qui souhaite prendre le temps de le faire. Merci Buchette pour ces tranches de vie de votre personage dans World of Warcraft !

Puissent vos voyage continuer de vous faire vivre de folles aventures ! :star_struck:

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@Phaxe
Ça va bien, merci.
Que veux-tu… quand on est plusieurs dans sa tête, on teste toutes les thérapies possibles. Et celle-ci est moins onéreuse que de consulter un psy. :wink:

@Oarankar
Merci pour les encouragements.
Cependant, ces voyages ne vont pas se prolonger longtemps. J’ai débuté leurs publications le 1er janvier dernier, et je m’étais donné un an pour rapporter, hebdomadairement, des anecdotes de curiosités que je n’avais pas pu relater dans la précédente série d’histoires. Le présent recueil se terminera donc dans une semaine.
D’autres aventuriers et aventurières sont évidemment libres de prendre le relais à tout moment. :wink:




Le lac de Ravenholdt

Les contreforts d’Hillsbrad portent tristement la réputation d’une région dangereuse, où un réprouvé se cache derrière la moindre églantine, et qui est régulièrement parsemée des dépouilles impuissantes des malheureux coincés entre deux assauts vengeurs ravageant Southshore et Moulin-de-Tarren.

On y trouve pourtant des endroits bien calmes, des recoins méconnus, et des monuments insolites sur lesquels bien peu de paires d’yeux ont eu l’occasion de se poser. L’île de la purification n’est clairement pas accessible à tous les aventuriers, mais elle se repère clairement de loin. Le mémorial de Stark, pour sa part, dispose d’une belle vue sur la mer, mais reste assez exposé aux récolteurs de filons de fer, qui finissent immanquablement par tomber dessus.

Pour sa part, le manoir de Ravenholdt a toujours joué la carte de la discrétion. Postulat de convenance, pour un repaire d’assassins aux intentions encore mal définies. Il ne figure sur aucune carte, et le sentier d’accès, sinuant au nord des collines de Durnholde, ne paie pas de mine. Si les voleurs ne sont qu’une poignée à s’éterniser ici, seule une infime portion d’entre-eux s’aventure encore au-delà du manoir. En le contournant par le sud-est, une voie escarpée, aux ravins abrupts, a été témoin de bien des chutes fatales aux randonneurs peu avertis. Les plus chanceux ont pu accéder à un petit étang enclavé, d’un charme fou, dont seul le chant des oiseaux et le clapotis de l’eau vient perturber la quiétude.

https://drive.google.com/file/d/1RQinU8ISuYqyFvBKgHwI8xmdI5g9QXwe

Il parait qu’une fois l’an, un sombre apothicaire, agent du Conseil des ombres, y élit domicile pour échapper, sans grand succès, aux justiciers défenseurs de ses victimes innocentes. J’ignore si c’est vrai. En revanche, je commence à me demander si ce n’est pas l’endroit béni où j’acquerrai enfin ma récompense ultime : la canne à pêche dorée de Sombrebois ! Après des années à traquer désespérément le moindre indice sur sa légende, toutes mes recherches se sont avérées infructueuses. Peut-être que je ne lançais juste pas mon hameçon au bon endroit ?

Ce serait peut-être le refuge idéal pour prendre sa retraite. Un lieu calme, paré des couleurs de l’automne, loin du chaos d’Azeroth. Oui, il faut que je touche deux mots à Buchette, sur ce qu’elle devra faire de ma fortune, quand je me déciderai à fuir définitivement tout ce chahut, avec une canne solide et une boîte d’appâts bien garnie. Ce sera ma dernière entourloupe à ses dépends.

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L’île d’Alcaz

Les nouvelles de la grosse se font de plus en plus espacées. Oh, je ne vais pas dire que ça me manque vraiment. C’est juste que je finis par m’attacher à mes petites habitudes.

Ses courriers s’avèrent d’ailleurs de plus en plus succincts, et il est même fréquent que ses lettres soient exemptes de colis de marchandises. À croire qu’elle aurait arrêté d’amasser la moindre babiole stupide glanée en chemin.

Son dernier message est encore une histoire à dormir les doigts en l’air. Sur la piste d’un important diplomate perdu en haute mer, elle s’est rendue dans le marécage d’Âprefange, pour suivre personnellement son enquête depuis Theramore, là où s’interrompaient les derniers indices. Elle s’est mis en tête d’explorer tous les récifs de l’archipel du voisinage, à la recherche de vestiges d’un naufrage révélateur. À partir de ce passage, son récit part totalement en queue de basilic.

Au large de la cité de la gamine Proudmoore, un immense promontoire de roche sombre perce le flot calme de la Grande mer. La nage d’approche, dans une eau froide et trouble, n’est déjà pas rassurante. L’île étant trop peu abordable pour une aventurière solitaire, elle aurait fait usage d’élixirs de vision de rêve de sa composition, pour visiter les moindres recoins sans prendre de risques. Elle égrène alors un florilège d’assertions délirantes. Elle évoque une halte au pied d’un vieux phare visiblement abandonné, et d’un ponton d’accostage cerné d’hydres féroces, dans une végétation luxuriante. Puis des nagas frayant avec un docteur gnome fou, et une tour de garde en ruine surplombant l’ensemble, pour faire bonne mesure.

Elle termine évidemment avec des galeries de prison souterraines à demi-immergées, où, au-delà d’une lourde herse, aurait été retenu rien de moins que le roi de Stormwind. Comme par hasard, celui-ci aurait été transféré ailleurs juste avant qu’elle n’arrive, et elle n’a qu’une illustration de son geôlier à fournir.

https://drive.google.com/file/d/1q90MeJWzbwp6qfOZ79KTjYn3FfMmT8YU

Du pur délire. Du Ravelle Clamesac dans toute sa splendeur.

Cela remonte bien à un mois déjà. Et depuis cela, plus la moindre nouvelle. Est-ce qu’elle est enfin tombée sur plus fort qu’elle ? Ou bien elle a juste sombré dans la sénilité ? Ou pire, elle est tombée amoureuse ? Bon sang, en fait, je suis bien contrainte d’avouer : ses cartes postales me manquent…




Ce cycle de courts récit anecdotiques se termine donc avec ce dernier chapitre. Par manque de temps, je ne peux pas maintenir la régularité à laquelle je m’étais astreint durant cette année (et mon abonnement arrive bientôt à terme, sans garantie que je le prolonge).

Pour ceux que ça peut intéresser, l’ensemble de ces nouvelles est compilé dans un recueil au format PDF, disponible ici :
https://drive.google.com/file/d/1fU9ADQhGAu1IFePE0Ld2V7QrDIxuUqa2

Par curiosité, j’ai aussi voulu voir si ces anecdotes étaient équitablement réparties sur Azeroth. J’ai reporté sur une carte du monde les lieux évoqués dans les Cartes postales d’une confinée, ainsi que dans la série précédente, publiée en 2018 et 2019 avant la sortie de Classic, intitulée Un Jour, un lieu, un souvenir (toujours accessible ici : https://eu.forums.blizzard.com/fr/wow/t/un-jour-un-lieu-un-souvenir/), et dont les contenus étaient supposés se compléter, sans trop se recouper (et pourtant, il y a encore pas mal de lieux ou d’anecdotes que je n’ai pas eu le temps de décrire).

La carte est quelque peu révélatrice : https://drive.google.com/file/d/1yG9TTVoRUnlqKKv94zXe_p8CpO9Q6n1Q
Il y a clairement des régions mises à l’honneur bien plus avantageusement que d’autres. J’espère avoir l’occasion de réparer ces inégalités, plus tard, sous une forme ou une autre…

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Merci BEAUCOUP Buchette, ce rendez-vous me manquera !

Mais comme j’avais manqué tes précédentes aventures, merci d’avoir reposté le lien, j’ai encore à lire \o/

Merci pour toutes ces aventures… La gnomette va beaucoup nous manquer.
On espère pouvoir à nouveau lire ses aventures cette fois-ci en Outreterre, au Norfendre, ou ailleurs…

Dommage , je suis fan de vanilla et je commence seulement à explorer à fond , avant j étais trop focus à raid , je sors des sentiers battus