Je prends volontairement un personnage qui a joué sur serveur anglophone pour essayer de contribuer à la discussion.
Premièrement, une interprétation (possible) de la décision de Blizzard, même si ça ne justifie rien.
Clairement, je pense que c’est le pari de la simplicité / prise de risque minimale. Beaucoup l’ont dit, Vanilla c’est beaucoup de pexing, d’outdoor, de social, de recherche de groupes. Si jamais le serveur est dépeuplé, c’est l’expérience de jeu devient vraiment terrible. Pour éviter que ça ne se passe, bien évidemment la solution simple c’est d’éviter des serveurs “niches impossibles à fusionner”. Donc les serveurs “locaux”.
Là où le bas blesse côté NA, je pense que c’est parce que là-bas ça apparaît comme un “petit compromis pour les joueurs, gros gain côté Blizzard” (pas de serveur mort). Et ça pour le coup, je pense que des réactions sur le forum, et côté CM peuvent éventuellement faire évoluer le schmilblik. Je peux imaginer que côté NA, on regarde les stats des gens qui sur le live tag en FR/EN et se disent “bah voilà, ils parlent Anglais en EU, c’est logique” par pure méconnaisse de l’Europe, purement et simplement. Donc pourquoi pas interpeler les CM France & co et leur demander de remonter le soucis.
Après, il ne faut pas trop dramatiser non plus. J’ai joué sur Outland qui est un serveur Anglophone, très typé “Europe du Nord” et l’ambiance y était très bonne. Ca pouvait chambrer sur les nationalités mais c’était tout de même assez respectueux dans l’ensemble, et un effort pour comprendre ceux dont ce n’est pas la langue maternelle.
Pour les Français / Allemands / Espagnols etc. présents là-bas c’était une situation choisie, et pas subie, ça fait quand même une sacré différence avec ce qui pourrait se passer sur Classique, malheureusement.
Pour les “Nordiques”, ça ne les empêchait pas de monter des guildes “Svensk” et d’être à l’écoute en Anglais le reste du temps.
Encore une fois, en fonction de l’angle sous lequel Blizzard a observé la situation, elle peut être extrêmement différente. Demandez à un Danois, Norvégien ou Suédois s’il souhaite jouer sur un serveur international n’a quasiment pas de sens, c’est logique, naturel.
Demandez à un Allemand ou un Français la réponse va énormément varier, et ça, j’imagine que pour une boîte NA, c’est ultra difficile à mesurer…
Cela dit, ça serait une méthode très habile pour “prendre pour donner pour reprendre”. En gros : on vous annonce des serveurs internationaux, pour finalement donner des serveurs localisés, mais en prévenant bien qu’ils pourront être fusionnés avec des serveurs internationaux au final…
Ca serait habile. Aucune idée si c’est le plan…
En tout cas, je pense que la clef est dans la pédagogie pour le coup, et bien expliquer à une boîte majoritairement américaine, mais qui a des employés en Europe, de faire confiance à leurs employés européens pour présenter la situation, et que le compromis pour les joueurs, dans certains pays, est sûrement beaucoup plus difficile que ce qu’ils ont imaginés :\