‹ ‹ Ces gardes ne comprennent rien aux lacunes dont souffre les défenses aériennes de cette ville. À les entendre, leurs chevaucheurs et chevaucheuses de griffon sont implacables, et pourtant, j’ai réussi à les déborder sans coup férir. […] › › - Zaralash, Portes d’Hurlevent.
‹ ‹ J’aimerais recruter des collègues aventuriers et aventurières pour partir en expéditions, mais nous n’arrivons pas à nous mettre d’accord sur la destination. […] › › - Thaza, Quartier commerçant.
Doubler le genre ne sert à rien et rends juste la phrase plus confuse inutilement. Il n’est nul besoin d’être dyslexique pour s’accrocher sur une répétition douteuse et sortir du flow de la lecture. J’aime m’immerger en début d’extension, j’aime prendre mon temps et lire chaque quête, chaque dialogue possible que je trouves, pour trouver ces petits détails que j’aime bien de la construction d’un univers narratif.
Si vous avez déjà lu la première itération d’un roman écrit par un jeune auteur, avant qu’il ne soit annoté et relus par les éditeurs, ou avez relu vos propres histoires mal écrites dans votre jeunesse, vous savez sans doute de quoi je parles. Devoir relire une phrase deux ou trois fois pour comprendre ce qui vous dérange dans sa structure est toujours une expérience désagréable.
Et je n’ai pas envie que Dragonflight me laisse un arrière-goût désagréable dès les premiers jours de quêtes.
Bien sur, notre vision de ce qui est dérangeant ou pas est basé sur notre éducation et nos expériences, celle-ci différant d’une personne à l’autre. En tant que femme, jamais je ne me suis sentie exclue par le neutre masculin en français. De mon point de vue, il ne s’agit pas d’un concept patriarchal, exclusif et invisibilisant tel que l’on peut lire ici et là lorsqu’il est question de défendre le language inclusif, mais simplement d’un concept d’englobement des deux genres, réduit à son plus simple accord pour une lecture plus fluide et agréable.
À mon avis, trouver ce concept exclusif et invisibilisant n’est seulement qu’une façade, une excuse toute faite par ceux qui ont si peu de confiance en soit qu’ils ont besoin d’être ouvertement reconnus par autruis pour pouvoir s’assumer eux-même et se sentir exister. Vivre à travers le regard des autres est la base de ces mouvements et est le fléau de notre génération accros aux réseaux sociaux.
Le monde n’évoluera pas sans nous, mais une fois avoir remis en questions la place du regard des autres sur vous-même, certains ayant cette réalisation plus tôt que d’autres, vous trouverez ces luttes pour l’inclusivité soudainement futiles, voir même désagréables. Avec les courants de pensées, j’ai une philosophie:
‹ ‹ Penses ce que tu veux, crois en ce que tu veux et fais ce que tu veux, mais dans tous les cas, ne me le fais pas bouffer. › ›
Aujourd’hui, la traduction me la fait bouffer et tout ce que j’ai envie, c’est de la recracher au visage de celui qui m’impose son mouvement.