CATEGORIE I - Animaux mécaniques
Dans cette section, nous allons répertorier quelques espèces connues considérées comme 100% artificielles.
1. La glisseuse arachnobot
Etonnamment, l’origine de la glisseuse arachnobot est assez floue alors que cette espèce est connue pour être envahissante ! Son inventeur, également inconnu, l’a modélisée comme une araignée ordinaire - 8 pattes avec 6 yeux - et lui a intégré une sorte de sac dans lequel elle assemble ses petits ; il ne peut y avoir qu’une seule mère, appelée « mécatarentule », et elle est facilement reconnaissable car elle est la seule à pouvoir répliquer six mécarachnées avec pour seul but de la protéger en cas de danger.
D’après les mécazoologues, cette capacité à se reproduire si vite ne serait pas innée ; en effet, elle serait une des fonctionnalités qu’aurait enregistrées la génitrice après avoir amélioré son programme, ce qui ferait d’elle l’unique représentante de son espèce à avoir évolué ! Cependant, certains Mécagnomes démentent cette idée et pensent qu’une telle prolifération ne serait qu’une des machinations du Roi Mécagon dans l’optique de terroriser la Résistance de Mécarouille. Quoiqu’il en soit, le débat fait encore rage entre les experts…
Très vite, les glisseuses arachnobots ont modifié une partie de l’île, occupant tout le Nord-Est de la carte ; le Rivage de la Tisseuse d’étincelles est leur nid principal mais, à la sortie de la Casse de Bondo, il est possible de retrouver une maison prise par les toiles d’une arachnoïde moissonneur, une variante de la mécatarentule ! Même si elle est incapable de pondre ses oeufs, elle est extrêmement douée pour emprisonner ses proies - généralement des Troggs - dans un cocon avant de leur prélever un bout de leur chair.
Certes, les glisseuses arachnobots n’ont aucun réservoir à venin mais leur nombre est une menace ; Dashman Martôle a amélioré son microbot, Norbis, pour limiter leur prolifération et les aventuriers ont régulé leur population. Cependant, leur espèce est loin d’être éteinte… Les mécarachnophobes devront s’y faire !
2. Le tunnelier de la Ferraillerie
L’Île de Mécagone a été la cible de critiques ; très vite, les étrangers ont considéré notre région comme une décharge à ciel ouvert et diverses personnalités se sont exprimées sur le sujet, notamment une dryade du nom de Mylune. Voici un extrait tiré de son rapport à la SdPA :
[…] Les petites créatures ont perdu leur maison ! De méchantes scies coupantes ont abattu des arbres et quelqu’un m’a gentiment aidé pour les faire repousser ; je ne sais pas pourquoi mais il m’a demandé des déchets comme récompense… C’est vraiment horrible ce que font ces Mécagnomes aux animaux ! […]
Evidemment, nous avons reçu toutes sortes de déclarations ! Pourtant, nous sommes bien conscients de nos problèmes écologiques : les eaux de l’Evacuation sont impossible à recycler, les armées du Roi Mécagon ont déboisé la Forêt Déclinante - elle porte bien son nom aujourd’hui - et nos mécacycles émettent des particules nocives pour l’environnement. Cependant, nous faisons tout notre possible pour limiter nos impacts : nous collectons toutes nos pièces détachées pour reconstruire notre machine de récupération, nous réutilisons toutes nos cellules énergétiques vides grâce à la station de recharge et nous brûlons nos déchets sous la ville pour éviter que les substances toxiques viennent affecter nos derniers végétaux.
Une autre mesure que nous avons prise est la création du tunnelier de la Ferraillerie ; conçue pour dégrader les piles de débris sous la surface, cette créature fabriquée a fait ses preuves très rapidement en faisant diminuer drastiquement le nombre d’éboulements durant le projet des foreuses… En vérité, nous sommes sans aucune nouvelle des chercheurs ayant eu cette idée mais nous supposons que l’étude est concluante !
3. Le rat de gouttière en alliage
Nier l’évidence est la pire erreur que l’on puisse faire ; notre installation sur l’île a causé l’extinction de la quasi-totalité des espèces organiques en un temps record et, malgré notre attachement pour ces créatures dès notre arrivée, nous avons causé leur perte en ignorant les conséquences de notre mode de vie.
A peine couronné, le Roi Mécagon était répugné par la chair sous toutes ces formes et souhaitait l’annihiler à jamais ; voici un extrait de sa septième proclamation à ce sujet :
[…] Il est impossible de résoudre l’équation si nous décidons d’intégrer les organiques parmi nous ; la malédiction de la chair n’a pas sa place dans nos modèles !
En tant que souverain et pour le bien de notre peuple, j’interdis la possession d’un être non-mécanique dont la taille est inférieure à celle d’un bébé au sein de la ville ; par exemple, toute personne ayant un rat, un poisson ou un lapin comme animal de compagnie devra le confier à nos institutions scientifiques pour aider la recherche. Quant au reste, nous éradiquerons toutes les espèces jugées nuisibles à l’aide de bombes de bestiolicide. […]
Nous aurions dû nous opposer à cette loi mais il était hors de question de mettre en péril notre idéologie - vivre sans devoir subir la malédiction de chair - pour de simples organiques… Quelle erreur !
Depuis ce jour, il est impossible d’avoir un animal de compagnie en chair et en os ; toutefois, quelques ingénieurs ont eu l’idée de créer une réplique de ces créatures disparues dont le rat de gouttière en alliage.
Cette initiative s’est révélée être, pour le moins, catastrophique ; même si nous sommes faits de rouages et de métaux, nous ne sommes pas immunisés contre les maladies car des virus informatiques peuvent provoquer des dysfonctionnements dans nos systèmes une fois installés. Servant de vecteurs, ces rongeurs mécaniques ont contaminé toute notre ville et une quarantaine a dû être imposée pour traiter les patients affectés.
Comme quoi, nos imitations sont assez proches des originaux, au point de provoquer une épidémie !