Well, that escalated quickly…
C’est drôle, y a quelques personnes qui me donnent vraiment envie de les connaitre y compris irl (très peu), et puis des fois, un mot et tout bascule. Et là c’est genre… « je sais pas, je le sens pas trop »…
J’étais réticent à voir ce film, et c’est un film terriblement graphique et poétique. J’ai adoré.
La Guerre du Feu, l’Ours, Au Nom de la Rose… C’est vrai qu’on l’oublie trop souvent. Mais il est vrai aussi que pour trouver un très bon film français, il faut remonter loin dans le temps.
Quant à Tim Burton (pour répondre à FatNums), il est vrai que son univers est à part, mais il n’en a qu’un. Et je trouve qu’il n’a jamais su se renouveler. Luc Besson a quand même fait beaucoup de daubes commerciales, ponctuées de quelques très bons films.
C’est ce que je reproche beaucoup au cinéma français, hérité d’une longue construction culturelle et éducative, par le vecteur théâtral. Les cours Florent, la Comédie Française, la cérémonie des Molières traduisent rien qu’à eux trois, cette espèce de tradition théâtrale bourgeoise issue d’avant les Lumières.
Plus généralement, quand je vais au cinéma, c’est pour m’évader. Je n’ai aucune envie de retrouver des situations de la vie de tous les jours. Aucune envie que l’on essaye d’incrémenter en moi, une morale dont je connais déjà l’origine, et dont je perçois déjà au loin les grosses ficelles : manipulation artificielle des affects, appel aux valeurs de traditions catholiques, jeu sur les contrastes sociaux (riches, pauvres, intelligent, naïf etc).
Un film français m’a marqué récemment, dans lequel ces curseurs bougeaient constamment, si bien que malgré quelques imperfections, le manichéisme s’effaçait au profit d’une violence globale omniprésente : En Guerre.
Dernier point : les américains ont bien évidemment ce triptyque insupportable de Dieu, Famille, Patrie. Avec le complexe « de l’investi ». Cela s’explique assez facilement par leur histoire (d’où la proximité idéologique avec Israël, mais c’est un autre sujet). D’où leur propension à sauver le monde dans les films… qui peut filer des nausées. L’une des scènes les plus nettes et qui illustre ce complexe ; c’est dans Armaggeddon, quand l’astéroïde pète et que les citoyens de la planète entière ont les yeux rivés vers le ciel, le regard rempli de reconnaissance et de foi. Le nombre de symboles utilisé est juste incroyable… MAIS, au-delà de ça, le cinéma américain vous sort du quotidien, il vous claque de l’imaginaire en pleine face. Interstellar, Cloud Atlas, Pirate des Caraïbes, Shining… etc etc. Et c’est pour ça qu’on aime !