Un jeu vidéo de rôle, à l’instar de son homologue papier, est un jeu où un personnage agit sur son univers avec ses propres caractéristiques et non celles du joueur. Le rôle du joueur est d’incarner le personnage avec les objectifs de ce dernier en agissant sur les divers éléments au travers d’interactions comme les dialogues à la manière dont il pense que son avatar vidéoludique doit se comporter par rapport aux éléments définis pour lui. S’il s’agissait seulement d’incarner un personnage dans un environnement, tous les jeux vidéo seraient des jeux de rôles.
Au registre des interactions dans l’univers, l’on trouve une caractéristique commune à nombre de jeux vidéo, les combats ou confrontations. De par la nature des jeux de rôle dont l’objectif est d’effacer les capacités du joueur au plus possible pour que ce soit celles du personnages qui soient prise en compte, le système de combat tendant au plus vers cet objectif s’est avéré être le tour par tour. Le joueur définit les actions de son personnage pour un temps donné et c’est le personnage qui agit sur le monde. Ce n’est pas le joueur qui vise un adversaire et presse la détente au bon moment mais son personnage. Dans le but de rendre cela plus dynamique, certains éditeurs et programmeurs ont intégré des combats en temps réels, on parle alors de jeux de rôle action.
Le but est de permettre au joueur de s’immerger le plus possible en se mettant dans la peau de son personnage au travers de systèmes de jeu qui à défaut d’être réalistes se doivent d’être cohérents. C’est pour cela que des composantes comme l’inventaire du personnage, le poids qu’il peut transporter, ou encore si l’avatar peut agir sur un élément est rapporté à une caractéristique du personnage et non simplement à une action du joueur.
Un autre caractéristique du jeu vidéo de rôle est de permettre que le personnage incarné par le joueur puisse évoluer Ces évolutions auront lieu le plus souvent à la suite d’épreuves plus ou moins complexes qui feront gagner la possibilité d’évoluer telle ou telle caractéristique. Dans beaucoup de jeux de rôle, le droit d’évoluer est donné par un capital de [points d’expérience], qui une fois accumulés, vont donner un certain nombre de points d’évolution. Ces points seront répartis soit par le joueur, soit automatiquement, sur les différentes [facultés] du personnage, qui peuvent être la force, l’agilité, l’endurance, l’intelligence, la chance, etc. Certains jeux de rôle utilisent une interface appelée arbre de compétences pour déverrouiller les différentes aptitudes des personnages contrôlés. Une autre manière d’évoluer consiste à se procurer des [équipements] de plus en plus efficaces : armes, armures, potions, sorts, clés, amulettes… La gestion des objets obtenus se fait par le biais de l’inventaire.
Il est également caractérisé par un univers virtuel généralement très construit (souvent médiéval ou futuriste mais presque toujours fantastique) on parle de [Background] et par de nombreux [personnages non-joueurs] wiki/Personnages_non-joueurs). Le déroulement classique d’un jeu de rôle est divisé en quêtes ou missions, on distingue les quêtes principales et les quêtes secondaires, si les premières font avancer l’histoire du jeu, les secondes servent à amasser des points d’expérience, des objets ou de l’argent tout en explorant un peu plus le background du jeu.
Il est souvent possible d’interagir avec les autres personnages, joueurs ou non-joueurs à travers différentes options de [dialogue] afin d’en apprendre plus sur l’univers et/ou d’influer sur l’orientation et le déroulement du scénario. Certains jeux misent sur ces dialogues interactifs ou non pour assurer une narration, d’autres recourent à la [cinématique]) pour faire avancer la trame narrative.
Dans le monde [informatique], il est facile de gérer un ensemble de caractéristiques chiffrées des personnages et de l’environnement puis de calculer leur interaction suivant certaines règles. Par contre, il est beaucoup plus difficile de simuler une interaction crédible et complexe avec l’environnement et ses habitants virtuels ([PNJ]. Ceci demande de pouvoir laisser une grande liberté au joueur et donc d’avoir un environnement très sophistiqué voire « intelligent » qui s’adapte et réagit en conséquence. À l’heure actuelle, il y a peu de jeux qui offrent de tels environnements. Seuls les [jeux de rôle en ligne]) et certaines série très interactives telles que les [Elder Scrolls] ou les [Mass Effects] permettent de s’en rapprocher par la présence d’êtres humains aux commandes des autres personnages (la possibilité de dialogues écrits entre joueurs permet de donner une personnalité, un caractère, au personnage) ou par une arborescence complexe de [scripts] et de lignes de dialogue qui simulent une vie sociale au sein d’un ensemble de [personnages non-joueurs], ceux-ci réagissent alors de façon interactive à la présence du joueur dans l’univers virtuel; bien qu’elles soient simulées et stéréotypées ce type de réactions scriptées suffisent souvent à introduire une forme d’immersion dans un logiciel de loisir.
C’est pourquoi les jeux vidéo de rôle sont généralement orientés autour d’une partie dite objective (l’aspect statistique et calculatoire du logiciel) et que le but du jeu est principalement de faire évoluer son personnage, en modifiant ses attributs, ainsi que son matériel et de faire avancer la trame dans laquelle il se situe. Ce faisant, le joueur ne joue pas toujours un rôle dans le sens « [jeu d’acteur] ». De ce fait de nombreux [rôlistes](joueurs de jeu de rôle) sont opposés à l’utilisation du terme « jeu de rôle » pour les jeux vidéo. En conséquence, la plupart des joueurs et des magazines emploient le terme anglais « RPG » pour désigner ce type de jeux vidéo et réservent la locution « jeu de rôle » (ou l’abréviation « JdR ») pour les jeux sur table.
c moa qui ai tout écrit