Le multiple dans l’unique, n’est-ce pas, comme qui dirait : j’adore le concept !
Parce que c’est en disant n’importe quoi qu’on raconte n’importe qui.
J’en parlais l’autre soir dans un sujet rubrique Histoire, qui dénonçait « ce qui avait mal tourné » dans World of Warcraft du point de vue immersion. Dans ma réponse :
En proportion, les commentaires depuis WoD sont en effet passés des collectifs « on », « nous », « les joueurs », « les PJ », à des singuliers : « le PJ », « PJ », pour parler du scénario du jeu. Je ne crois pas me tromper en affirmant que cette appellation au singulier était très rare auparavant, quand l’esprit MMO des origines n’était pas encore mort dans l’inconscient collectif de la communauté.
Ou plutôt… que la communauté MMORPG ne sétait désabonnée pour de bon, en partie remplacée, en partie convertie, en une communauté de RPG solo à mode multijoueur, qui a adopté son vocabulaire, où Le PJ est en effet toujours singulier.
Dark Revan, Meetra Surik, le Nérévarine, le Dragonborn.
On me faisait remarquer qu’on peut aussi simplement vouloir dire « le PJ » comme un singulier de concept, comme une espèce, qui recouvre un multiple. Comme on dit « le chien est l’ami de l’homme » sachant qu’il n’y a pas qu’un chien et pas qu’un homme. C’est vrai. Mais dans le contexte où beaucoup l’emploient, les Rorschah, les Machalak, les uns et les autres, ça se lit plutôt franchement comme PJ-le-bonhomme-sans-nom que comme PJ-l’espèce-bipède.
Et puis là, soudain, je rebondis sur cette question métaphysique en lisant l’une des dernières fuites du PTS (sujet à réécriture avant la sortie réelle du prochain patch).
(SPOILER)
https://www.mamytwink.com/actualite/patch-815-quetes-de-xalatath-et-du-creuset-des-tempetes
Classe non-prêtre :
Xal’atath, lame de l’Empire noir : Les Nagas cherchent de puissantes reliques pour alimenter leur rituel. Ils ont l’intention d’invoquer une tempête dévastatrice qui débarrassera ce monde des mécréants. Tsss… les fanatiques…
Xal’atath, lame de l’Empire noir : S’entretenir avec une arme peut être… déconcertant, je le conçois. Mais soyez sans crainte. Je souhaite simplement vous voir atteindre votre plein potentiel.
Xal’atath, lame de l’Empire noir : Avant de faire appel à vous, j’ai aidé un autre mortel à vaincre la Légion ardente. Mon comportement altruiste m’a affaiblie. Malheureusement, ce prêtre manquait de… vision.
Xal’atath, lame de l’Empire noir : Pour vous, en revanche… je présage un brillant avenir. Nous accomplirons de grandes choses ensemble. Oui, des choses splendides.
Prêtre :
Xal’atath, lame de l’Empire noir : Ah, que c’est bon d’être rétablie ! Mais n’allez pas croire que j’ai oublié la manière affligeante dont vous m’avez utilisée en Silithus. Quel gâchis.
Xal’atath, lame de l’Empire noir : Je suis enchantée que nous puissions passer plus de temps ensemble. Je dois vous avouer que de tous mes nombreux partenaires, c’est vous que je préfère.
Xal’atath, lame de l’Empire noir : Nous accomplirons de grandes choses ensemble. Oui, des choses splendides.
Je fais confiance à vos skills en lecture les amis. (Les mots importants sont en italiques).
La Secte du Saint PJ reçoive(nt) donc une fois encore la sainte parole d’un PNJ (fût-il en même temps un objet(s), dit le knaifu), pour lui faire croire à lui-tous, qu’ils sont un seul(s).
« Un autre mortel » est « tous ses nombreux partenaires ».
PJ est le Père, le Fils, et tous les voisins.
Comme le disait un certain Vivec dans un monde très très lointain : « I AM AND I ARE ALL WE. » (Je suis et je sont nous tous.)
J’en arrive donc à ce point crucial.
Le PJ sommes-nous amicaux envers lui-mêmes ?
Et si oui, la guerre d’Alliances et le contenu PvP est-il(s) le produit d’une vaste schizophrénie de l’Âme-Monde Azeroth (Godhead est-ce toi ?) qui dans son Rêve Éveillé parasité par les Dieux Très Anciens, en vient à s’affronter elle-même(s) par le biais de son Avatar(s), non pas l’Orateur mais bien le Héraut(s) ?
Comme je ne peux pas conclure sans une touche de kabbale jeuvidéo-maçonnique (comme dirait Hiroo-Elune ^^), je propose désormais de baptiser PJ de son vrai nom, son nom secret, celui que Tu ne prononceras point en vain, et qui fut révélé aux fidèles lors du grand exode des data :
%s
(béni soit son nom)