Du tout. Ce n’est pas la dévotion des Kyrians à leur tâche qui était le problème, mais une loyauté sans failles en la vision que leur imposait l’Archonte.
D’où la dégringolade à partir du moment ou Deva, Parangon de Loyauté, s’est mise à douter du système en place, et donc de la vision de Kyrestia et de la loyauté qu’elle attendait de ses sujets.
Et encore une fois, on passe à une dévotion non pas envers leur tâche, mais bien à une dévotion envers leurs prochains, c’est à dire les futures âmes qui arriveront à la congrégation.
C’est bien là la nuance. Là ou de base, la dévotion en leur tâche, qui était synonyme de loyauté sans failles à l’Archonte, devient une dévotion envers les autres, même ceux qui ont un point de vue différent, car cette dévotion repose sur le libre-arbitre.
On passe de fanatique à empathe.
A partir du moment où sa loyauté a été remise en question, elle qui en était le Parangon, elle s’est retrouvée en proie au doute. En gros, elle s’est rendue vulnérable à une influence extérieure, qui l’a poussé vers le chemin de la guerre contre le système en place.
C’est l’antagoniste de la campagne, une fois Deva vaincue.
Elle était en proie au doute, elle aussi. C’est justement ce que l’on apprend dans la campagne lorsqu’on cherche à savoir qui a reprit les rênes après Deva. Sauf qu’elle est allée plus loin, car elle était encore plus vulnérable, et donc, bien plus sujette à la manipulation d’Helya.
Et c’est bien le tournant dans cette quête. Les Kyrians devront aujourd’hui faire preuve de dévotion, de compassion envers le choix d’une âme qui les rejoint. Une âme libre d’accepter ou non de conserver ses souvenirs.
Bien sûr que c’est un grand pas en avant. Le malaise de base quant à cette congrégation s’estompe.
Et bien non. Ils n’étaient pas empathiques de base. Ils étaient fanatiques. Tout est une question de nuance, et de mots appropriés quant aux maux dont souffrait cette doctrine.
Quant tu fais preuve d’empathie, tu sais te mettre à la place d’une personne qui souffre, justement pour ressentir (et du moins essayer) ce qu’elle-même ressent.
Hors, les Kyrians n’en faisait aucunement preuve, puisqu’ils suivaient aveuglément la voie tracée par Kyrestia. Et si tu t’en éloignais un tant soit peu, tu te retrouvais à la citadelle de loyauté pour te faire « laver le cerveau » et être de nouveau fidèle à l’Archonte, puis de nouveau entamer le processus de la voie de l’ascension.
Il n’y a aucunement lieu de souvenirs effacés puisque justement, les âmes débarquant au Bastion qui décideront de conserver leurs souvenirs n’auront pas leur mémoire effacée. Quant à l’éternité, les personnalités évoluent au fil du temps, mais le caractère de se change pas.
En revanche, la question se pose encore pour ceux déjà en place, qui eux vont devoir apprendre la dévotion et l’empathie. Voir même de recouvrer leurs souvenirs grâce à l’archives des âges.
C’est une autre histoire, et c’est le défi auquel les Kyrians vont devoir se confronter à présent, avec Adrestes et Kleia comme guides.
Et encore une fois non. C’était la loyauté à tout épreuve le problème, qui les rendaient fanatiques envers leur cause. Dès l’instant où le doute s’est immiscé, la loyauté a volé en éclat, résultant ce que l’on a vu avec Deva et les désavoués.
Avec le renouveau du Bastion, c’est en effet dommage. Car il a bien été dit que ses souvenirs et son amour pour sa famille était sa force. Vu qu’aujourd’hui, une âme arrivant au Bastion peut choisir de conserver ses souvenirs, Mograine y aurait toute sa place. Dommage pour lui en effet.
Peut-être qu’à l’avenir, le choix de changer de congrégation lui sera proposé à nouveau, qui sait ?