Sorti le 29 mars dernier, le roman « World of Warcraft: Sylvanas » a deux buts : nous convaincre que Sylvanas mérite sa rédemption, et raconter l’histoire que « Shadowlands » a été incapable de mettre en scène. Avec ce nouveau thread, je vous propose de revenir sur plusieurs points relevés dans chaque partie du roman, agrémentés de citations originelles en anglais, au fil de ma lecture. Nous verrons ensemble si les deux buts de ce roman sont atteints ou si Golden et l’équipe narrative ont vraiment loupé le coche.
Le roman a une structure proche de celle d’« Arthas : l’ascension du Roi Liche », également écrit par Christie Golden et qui revisitait la vie de ce dernier. Mais là où Matthias Lehner menait le récit pour convaincre Arthas que tout espoir n’était pas perdu malgré les railleries de Ner’zhul et du Roi Liche, c’est Sylvanas qui prend la parole pour tenter de convaincre Anduin de rejoindre son camp en lui racontant sa vie. Et comme dans l’autre roman, cette conversation semble vouée à l’échec.
Partie 1 : retour en enfance
Quand Sylvanas était une vraie miss catastrophe douée pour humilier ses proches
Cette première partie nous présente la Sylvanas que nous n’avons jamais connue, l’enfant et l’adolescente impulsive et immature qui réfléchit après avoir agi, et n’a jamais conscience des conséquences que ses actions ont pour son entourage. J’ai personnellement trouvé ça presque gênant à lire par moments et assez redondant : chaque fois qu’un nouvel évènement se produit, le lecteur peut se demander immédiatement ce que Sylvanas va faire pour tout faire foirer, comme d’habitude. Je n’ai pas vraiment compris cette idée de faire d’elle une sorte de Sophie de Réan/Gaston Lagaffe.
Premier incident : le test d’aptitude d’Alleria pour le poste de générale des forestiers
Même si le titre de Général des Forestiers est héréditaire, Lireesa tenait à ce qu’Alleria passe une épreuve formelle pour qu’elle fasse ses preuves et gagne le respect des forestiers avant de commencer sa formation au poste. Les règles étaient simples : Alleria devait abattre un lynx preste-patte d’une seule flèche, le dépecer et rapporter sa fourrure à la Flèche de Coursevent avant le coucher du soleil. Tout semblait normal, mais Sylvanas a fini par se douter que quelque chose se tramait. Les expressions cryptiques de ses parents et de Lor’themar, le fait qu’aucun forestier ne devait quitter la Flèche de Coursevent avant le retour d’Alleria… Bref. Sylvanas, armée de son arc et de son carquois, a filé en douce pour suivre les traces de sa soeur aînée. Elle a vite réalisé que le « simple lynx preste-patte » que sa soeur devait abattre était en fait un spécimen nettement plus gros que la moyenne, qui était déjà connu pour avoir développé un appétit pour la chair elfique. Bien cachée en hauteur dans les branches d’un arbre, elle a remarqué que sa soeur était blessée à la cuisse et, même si elle avait réussi à grimper dans un arbre elle aussi, elle n’était pas suffisamment haut pour échapper au bond qu’un lynx de cette taille pourrait faire. Sans réfléchir, Sylvanas a décoché une flèche et tué l’animal d’un coup en lui transperçant le crâne depuis son oeil droit.
Alleria en a voulu à Sylvanas et elle ne comprenait pas pourquoi. Elle a fini par faire le lien avec le fait que tuer la cible d’Alleria la disqualifiait pour son épreuve, mais a insisté en disant qu’Alleria avait échoué de toute manière puisque son unique flèche n’avait pas abattu la bête. Ce que Sylvanas ne comprenait pas, c’est que les règles n’avaient pas besoin d’être respectées à la lettre. Le but de cette épreuve était qu’Alleria gère le problème à sa manière. Ça n’a pas plu du tout à maman Lireesa :
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Malgré ça, il a fallu que son père lui ré explique la situation pour que Sylvanas comprenne. En privant Alleria de la possibilité de tuer la bête à sa manière ou de rentrer avec un autre plan, Sylvanas l’avait ridiculisée devant sa mère et le reste des forestiers qui s’étaient réunis à la Flèche de Coursevent pour l’attendre.
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Deuxième incident : la représentation de Lirath au Havre de Saltheril devant Kael’thas en personne (dix ans ou plus après le premier incident)
Tandis que Sylvanas semait régulièrement le trouble dans la Flèche de Coursevent avec ses farces (remplacer le sel par du sucre, renverser des seaux remplis d’eau glacée sur la tête des malheureux qui passaient dessous etc.), Lirath se faisait un nom en tant que petit prodige de la musique. Remarqué par le fêtard en chef de Quel’thalas jusqu’à aujourd’hui, j’ai nommé le Seigneur Saltheril, le jeune Coursevent a été invité par ce dernier à se produire devant le prince Kael’thas, qui avait fait le déplacement depuis Dalaran pour découvrir la nouvelle sensation. Déçue que ses parents aient dû annuler leur venue au concert à la dernière minute (et par Alleria qui ne voulait pas leur désobéir), Sylvanas a décidé d’y aller déguisée, sans invitation, pour encourager Lirath qui se serait senti trop seul autrement selon elle. Sur place, tout semblait bien se passer jusqu’à ce que des jeunes de la maison Salonar (avec un coup dans le nez), dont Aravan et Rendris, commencent à se moquer de Lirath dans son dos à cause de son allure frêle et de son incapacité à se battre. Lirath avait entendu les remarques et, même si elles l’ont blessé, il réussit à jouer de ses instruments et à chanter comme si de rien n’était. Mais en bonne héroïne d’histoires pour enfants, Sylvanas ne comptait pas en rester là. Elle est allée chercher de la poudre de woundwood (plante aux propriétés anesthésiantes) pour en verser dans cinq verres qu’elle comptait servir à la bande d’idiots qui s’étaient moqués de son frère plus tôt. Acte puéril et complètement inutile, étant donné que les jeunes avaient été subjugués par le talent de Lirath entretemps, mais bon. Et bien entendu, comme on reste dans l’absurde, la farce de Sylvanas se finit mal. Le Seigneur Saltheril et sa compagne Elisara ont bu par inadvertance deux des cocktails spéciaux de Sylvanas pendant qu’elle s’était éloignée du buffet pour en servir deux autres à ses cibles initiales. Elle s’est faite griller instantanément par Saltheril qui n’était pas content du tout (« Qu’abez-bous pait? Bous nous déshonorez le Prince Kael’pass et boi-bêbe », le pauvre arrivait à peine à articuler à cause de sa langue endormie par les effets du woundwood). Sylvanas a éclaté de rire, d’autres invités aussi, ce qui a poussé un Seigneur Saltheril rouge de honte jusqu’à la pointe des oreilles à la faire virer de sa soirée. Elle s’en fichait, mais Lirath est intervenu pour la défendre. Toujours énervé, Saltheril a décidé de le bannir de ses soirées à tout jamais tout comme sa sœur aînée, jusqu’à ce que Lor’themar vienne leur sauver la mise, secondé par Kael’thas.
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Tout comme son père l’avait fait après la bourde précédente de Sylvanas, Lirath lui a calmement fait comprendre l’ampleur des dégâts qu’elle avait provoqués. Même si elle s’en voulait d’avoir gâché la première performance de son frère devant le prince Kael’thas (après coup), elle continuait de trouver le reste très amusant et ne réalisait pas qu’elle aurait pu être sanctionnée plus sévèrement sans les interventions de Lirath, Lor’themar et Kael’thas. Ses victimes ont vraiment cru avoir été empoisonnées, et ça n’avait même pas effleuré l’esprit de Sylvanas. Dans sa tête, ils avaient tous immédiatement compris la farce. Pour bien insister sur le fait que la jeune Sylvanas avait un sens de la déduction très limité, l’incident s’est clos sur Lirath qui lui révélait qu’il avait droit à ce genre de railleries chaque fois qu’il jouait en public et ça non plus, ça n’avait jamais traversé l’esprit de Sylvanas
Troisième incident : bal de la journée du Souvenir au palais royal
Sylvanas, devenue une belle jeune femme adulte, était invitée à assister au bal du Souvenir – journée commémorative de la fin de la dernière Guerre Trolle – au palais royal avec le reste de sa famille. N’ayant aucun amour pour la noblesse, cet évènement ne l’intéressait pas mais elle est restée relativement tranquille, jusqu’à ce qu’elle croise le Seigneur Saltheril. Elle lui a tenu la jambe en prétendant qu’elle et tous les Coursevent étaient très occupés à la cour (contrairement à lui) et là, quelqu’un derrière elle a rejoint la conversation pour dire qu’étrangement, il ne l’y avait jamais croisée. C’était Kael’thas, présent pour la soirée. Les deux ont discuté pendant un petit moment innocemment, même si l’intérêt de Kael’thas pour Sylvanas se laissait deviner. Elle ne s’est, bien entendu, rendue compte de rien et a préféré aller rejoindre son père et Vereesa avec deux verres de vin. Elle s’est faite bousculer par une personne qui passait par-là et paf nouvelle gaffe : du vin a coulé sur la robe de Kael’thas. Le prince ne s’est pas énervé, Sylvanas s’est excusée avant de plaisanter en disant que la tache était assortie à sa tenue et quelques gloussements hésitants se sont fait entendre dans la foule. Sans attendre une réaction de Kael’thas, Sylvanas s’est éloignée de cette partie de la pièce pour rejoindre quelques forestiers également présents : Halduron, Vor’arthil et Jirri. Son père et Vereesa étaient occupés à danser.
Lor’themar s’est joint à la petite bande un peu plus tard, en taquinant Sylvanas sur son dernier faux pas avant de lui rapporter les ragots juteux de la soirée : un mariage célébrant l’union de deux grandes maisons Quel’dorei aurait bientôt lieu, puisqu’il semblait que le prince avait été charmé par… Sylvanas Coursevent. Voyant l’air choqué de Sylvanas, Lor’themar a choisi de continuer à enfoncer le clou en disant que « Reine Sylvanas » sonnait bien. N’ayant plus envie de rire, Sylvanas a dit sérieusement à ses amis forestiers que même si Kael’thas était « suffisamment bien » et qu’il était très gentil avec sa famille, être mariée à un prince était son pire cauchemar. Abandonner sa forêt pour devenir un faire-valoir, changer ce qu’elle était et assister à ce genre de fêtes stupides… Non, ça ne l’intéressait pas. Elle n’avait pas encore vidé tout son sac quand elle a enfin remarqué que ses amis ne la regardaient plus elle, mais derrière elle d’un air gêné. Pour la deuxième fois de la soirée (et la troisième du roman en une trentaine de pages, bravo Golden), Kael’thas se trouvait derrière Sylvanas et avait tout entendu. Cette fois-ci, le prince de Quel’thalas était profondément vexé :
« C’est une chance pour vous et moi, Dame Sylvanas, que je ne prête que peu d’attention aux ragots. Soyez assurée que je ne puis imaginer qu’un tel évènement ait lieu moi non plus. Puisque vous ne passez clairement pas un bon moment à cette soirée stupide, ne vous sentez pas obligée de rester. Vous en avez suffisamment fait pour la couronne ce soir. »
Gênée comme jamais, Sylvanas a pris une jolie teinte cramoisie. Mais avant qu’elle ne puisse quitter le palais, Kael’thas lui a murmuré qu’il ne lui aurait jamais demandé de changer qui elle était, s’il lui avait demandé sa main.
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Elle est rentrée à la Flèche de Coursevent, s’est changée avant de ressortir pour passer plusieurs heures à s’entraîner au tir à l’arc avec deux forestières (Cynthia et Lyana) afin d’éviter toute confrontation avec l’un de ses parents.
Comme à chaque fois que Sylvanas provoque un problème, elle s’excuse, s’éloigne pendant que ses proches arrangent la situation comme ils peuvent, et est rattrapée plus tard par l’un d’eux qui lui explique ce qui lui échappe toujours malgré les années qui passent. C’est à nouveau Lirath qui s’est chargé de cette conversation, mais en étant vraiment très énervé cette fois, contrairement à la précédente. Ne comprenant pas la colère de son frère, Sylvanas lui a demandé si insulter et blesser les gens était ce qu’il apprenait au palais, ce à quoi Lirath a répondu :
« Si je voulais apprendre à insulter et blesser les gens, c’est toi que j’irais voir parce que c’est précisément ce que tu as fait aujourd’hui. Tu t’es tenue là, invitée de la famille royale, irritant l’héritier du trône de Quel’thalas, l’insultant derrière son dos avant de mettre les voiles pour te lancer dans je ne sais quelle aventure en nous laissant réparer les pots cassés. Quelle image ça donne de notre famille selon toi ? Quelle image ça donne de moi ? »
[…]
« Son Altesse a toujours fait preuve de bonté envers les Coursevent, en particulier envers moi. Il t’a pardonné ta farce incroyablement imprudente à la fête de Saltheril, l’as-tu déjà oublié ? »
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Vereesa est intervenue pour calmer le jeu, et Lirath et Sylvanas ont fini par se réconcilier un peu plus tard dans la même soirée. Sylvanas a réussi à échapper à la colère de ses parents parce qu’Alleria se révélait plus problématique : son refus officiel de succéder à leur mère en tant que générale des forestiers a fait une belle diversion.
Bien entendu, ces histoires enfantines n’ont pas du tout suscité de compassion chez Anduin et à juste titre. Je n’ai même pas besoin de faire de commentaire, leur échange dans l’interlude qui suit la conclusion de cette première partie suffit :
« Pourquoi me racontez-vous cela ? » demanda-t-il à voix basse.
« Parce que vous l’ignoriez », répondit Sylvanas.
« Espériez-vous pouvoir gagner ma sympathie ? Pensiez-vous que votre histoire d’une famille forte, aimante et présente m’émouvrait ? »
C’était bien ce qu’elle avait espéré, ses intentions étaient à peine voilées. Le visage du jeune roi était dur, impassible, et elle pouvait sentir la colère qui l’animait dans ses mots lorsqu’il se leva.
« Je suis certain que vos divers espions vous ont rapporté tous les détails de mon enfance, mais laissez-moi vous en faire un rappel, au cas où certains passages vous auraient échappé », dit Anduin. « Quand je n’étais encore qu’un nourrisson, ma mère a été tuée par une foule assoiffée de sang, formée de gens pour lesquels elle se battait. J’imagine que vous savez ce qu’une pierre, lancée avec force et rage, peut faire à un crâne ».
Sylvanas le savait, mais garda le silence.
« Vous vous souvenez à quel point votre mère était dure avec vous. Je ne me souviens pas du tout de la mienne. Mon père a vu ce qu’il lui est arrivé. Ça l’a… brisé. Il supportait à peine de me regarder quand je grandissais. Je n’ai aucun souvenir de conversations chaleureuses et pleines de sagesse avec lui du temps de mon enfance. Il a disparu quand j’avais dix ans et je suis subitement devenu roi de Hurlevent. Vous ? » Anduin ricana, « à cet âge, vous utilisiez encore un arc pour enfant ».
Il était calme, mais aussi blessé et en colère. Anduin avait raison. Elle avait été informée en détail de presque chaque instant de sa courte vie, mais les informations qu’elle avait reçues n’étaient que des faits [sans émotion]. Elle savait ce qu’il s’apprêtait à dire et souhaita brusquement qu’il ne le fasse pas.
« Varian est revenu empli de rage. Il nous a fallu beaucoup de temps pour nous réconcilier, mais nous y sommes arrivés. Nous y sommes arrivés », répéta doucement Anduin, comme s’il se parlait à lui-même. « Et après ça… le Rivage Brisé. Mais vous savez ce qu’il s’y est passé ».
« Je le sais », dit Sylvanas, sans tomber dans son piège.
« Votre vie était pleine de richesses que je n’ai jamais connues. Votre monde était sûr, fait de farces inoffensives et de pardons faciles. Vous avez connu vos deux parents. Vous aviez des soeurs et un frère. Votre jeunesse était pleine de grâce et de rires, de beauté, d’amour, de soutien et d’amis. » dit Anduin doucement « Je sais que ce monde n’existe plus pour aucun de nous. Mais vous avez au moins eu la chance d’y goûter avant qu’il ne disparaisse ».
Sylvanas se leva à son tour.
« Ne m’enviez pas, Petit Lion. Vous avez perdu beaucoup, c’est certain, mais ce n’est rien comparé à ce que j’ai perdu ».
« N’est-ce rien comparé à ce que les Elfes de la Nuit ont perdu ? Ou, devrais-je plutôt dire, ce que vous leur avez pris ? »
Ils y arrivaient enfin : l’incendie de Teldrassil. Sylvanas savait qu’il finirait par le lui jeter à la figure, mais elle ne s’attendait pas à ce qu’il le fasse aussi tôt.
« J’ai fait ce qu’il fallait pour une raison précise, pour la plus grande de toutes les raisons ». La voix de Sylvanas s’était élevée plus haut qu’elle ne l’aurait souhaité.
« Vous êtes devenue une bouchère, Sylvanas, massacrant des innocents au nom d’une morale mensongère ! »
Ce n’était pas là le cri colérique d’un enfant, mais la furie justifiée de ce que le monde qualifierait d’homme bon. Elle ne pouvait pas compter sur son empathie, pas pour l’instant. Elle se demanda si Anduin avait choisi le mot « bouchère » délibérément, mais même maintenant, après tout ce qui lui était arrivé, elle ne le pensait pas suffisamment cruel pour ça.
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Je ne sais pas vraiment quoi penser de cette première partie, mais le point principal est que la Sylvanas qu’on n’a jamais connue était une vraie plaie et sa mère une mégère. Voilà. Pas étonnée que Dudu s’en cogne. J’espère que le reste du roman contiendra moins de scènes dans lesquelles Sylvanas se fait surprendre par derrière, là c’était juste trop (trois fois avec Kael’thas, au moins deux avec Lor’themar et ça arrive avec d’autres personnages aussi).
Points additionnels :
Relations et anecdotes familiales
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Sylvanas et Lirath étaient très complices, elle était celle qui le comprenait le mieux et était sa soeur préférée. Elle est plus proche de Vereesa que d’Alleria par contre, même si elle l’aime tout autant.
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Lireesa était dure avec ses filles mais encore plus avec Alleria, censée lui succéder. Ce conflit quasi permanent entre elles a culminé avec le renoncement d’Alleria à prendre sa suite en tant que générale des forestiers. Elle trouve que le poste est une perte de temps, revient à tourner en rond dans un bocal alors qu’elle aimerait mieux prendre les devants en allant vers les autres peuples, en s’aventurant sur d’autres terres. Lireesa a fini par céder et lui permettre de diriger un groupe de pérégrins qui reprendraient leur mission d’antan, à savoir la protection des intérêts de Quel’thalas au-delà de ses frontières (Alleria était déterminée à mettre les voiles avec ou sans son accord, elle avait déjà ses suivants parmi les forestiers).
→ Les forestiers dans leur ensemble n’ont pas semblé surpris quand Lireesa leur a annoncé sa décision, et ont même été soulagé d’apprendre que Sylvanas reprendrait le poste de générale des forestiers (ce qui n’a pas vraiment plu à Lireesa).
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Verath était un diplomate doué, homme de la ville très apprécié à la cour d’Anasterian tout comme sa femme. Il sert souvent d’intermédiaire entre Lireesa et ses enfants lorsque c’est nécessaire (c’est souvent le cas) et sait toujours trouver les mots justes.
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Vereesa sert de médiatrice de la famille, un peu malgré elle
→ Sylvanas pense qu’Alleria et elle ont hérité du caractère implacable de leur mère, tandis que Vereesa et Lirath ont hérité des qualités d’observateur et de diplomate de leur père.
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Noms : Alleria a hérité du nom de sa grand-mère maternelle, Sylvanas a été nommée de cette façon en hommage aux forêts de Quel’thalas, mais Vereesa et Lirath ont chacun un prénom composé à partir de ceux de Lireesa et Verath.
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Lireesa a offert un collier serti de trois gemmes à Alleria : une verte pour la représenter elle, une rouge pour Vereesa, une bleue pour Sylvanas, et la chaîne d’or qui les relie est une référence à Lirath. Lireesa a choisi ces couleurs parce qu’elles correspondent à celles des tenues que chacun de ses enfants portait lors du bal du Souvenir au palais royal. Ce sont, évidemment, ces gemmes qu’Alleria utilisera des années plus tard pour créer trois colliers distincts qu’elle offrira à ses soeurs. Le collier d’origine est visible, brisé, sur la couverture de la bande-dessinée « Retrouvailles »
http://assets.worldofwarcraft.com/expansion-8.0/comics/windrunner-6R2rvc3JU9WzSczV/WoW_003_ThreeSisters_frFR.pdf
- Une petite référence au début de la nouvelle « Soeur est un autre mot pour toujours » se trouve dans le premier chapitre : on retrouve Sylvanas qui patauge dans la rivière près du coin préféré de la famille dans la forêt, rit tandis que des petits poissons argentés tentent de lui mordiller les orteils et Vereesa, assise sur un rocher réchauffé par le soleil, tente de tresser une couronne de fleurs.
Autres points en vrac
- L’absence de mentions claires d’âges prête à confusion, c’est assez difficile de raccorder les informations de ce roman aux sources antérieures à cause de ça.
→ On apprend tout de même que Lor’themar et Halduron étaient déjà des forestiers sous les ordres de Lireesa quand Alleria a raté son fameux test, et qu’ils sont donc plus vieux que la fratrie Coursevent. Halduron a rejoint l’ordre après Lor’themar qui, même s’il fait plus vieux que son âge, est probablement plus âgé que lui malgré tout.
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Lor’themar a toujours été une figure familière pour Sylvanas ; ses cheveux blancs, sa nature calme, élégante et digne lui rappelaient son père. Il était le suppléant de Lireesa et est devenu un des amis les plus proches de Sylvanas avec Halduron quand elle a rejoint les rangs des forestiers (ils formaient « le Trio » : Lor’themar le Penseur, Halduron le Bienheureux et Sylvanas la Malicieuse).
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Sylvanas appréciait beaucoup Liadrin, même si sa délicatesse la fatiguait parfois. Ça date de l’époque où Liadrin était encore prêtresse et Sylvanas toujours vivante, je ne sais pas si ce lien changera par la suite.
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Même si elle le trouvait trop froid et sérieux, Sylvanas préférait nettement Rommath à Dar’khan Drathir qui la mettait mal à l’aise : il la trouvait apparemment à son goût mais la regardait comme un sale pervers à chaque fois qu’ils se voyaient. Entre Arthas et lui, j’ai l’impression que c’est une constante chez Golden d’assimiler les méchants à des gros dégueulasses, comme si être méchant ne suffisait pas, faut aussi qu’ils soient obsédés sur les bords.
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Sylvanas est une meilleure archère qu’Alleria. On le devine après le fiasco de l’épreuve d’Alleria, mais elle-même l’affirme à leur mère et Lireesa ne nie pas.
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Le titre de général des forestiers de Lune-d’Argent était le seul à être héréditaire chez les Hauts-Elfes en-dehors de la monarchie.
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Les femmes Coursevent ont apparemment la réputation d’être « inhabituelles » selon un compliment fait par Kael’thas à Sylvanas.
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Le rouge et l’or sont cités comme étant les couleurs de Kael’thas (quand il n’est pas habillé en violet à Dalaran), mais Anasterian les porte également. Ajouté au fait que les toits de Lune-d’Argent sont rouges, ces couleurs sont peut-être simplement celles de la royauté, tandis que le bleu est pour le reste de la société quel’dorei. Ça reste un retcon de sources antérieures à mon sens, comme le trailer de Sylvanas pour Heroes of the Storm qui montre vraisemblablement Lune-d’Argent derrière elle avec des toits bleus è_é https://youtu.be/I70plIgmn1I?t=17
Désolée Ajax, je peux pas faire mieux -
Les Quel’dorei se déplacent habituellement à dos de poulet faucon pérégrins, mais Anasterian offrait des chevaux aux personnes de haut rang ou qui s’étaient distinguées. Etant donné que celui de Verath avait une corne, je pense qu’il s’agit peut-être de courserêves mais ce n’est soutenu par aucune autre source à ma connaissance.