Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs et Mesdamoiseaux, je vous souhaite une chaleureuse bienvenue en ce topic!
Contrairement à Sylvanas ou à Baine ce brave Tirion ne me semble pas détesté outre mesure par notre joyeuse communauté, mais le topic de Lillyn m’a donné l’envie d’écrire un petit texte sur lui.
Mais alors pourquoi faire ça me direz-vous? Parce que c’est long, compliqué, que personne va le lire et que dans tous les cas tout le monde s’en fout de Tirion espèce de paladin à la ***! Et vous auriez sans doute raison, mais déjà j’ai proposé l’idée à quelques-un et visiblement ça a pas été mal accueilli comme idée et ça me donne l’opportunité de mettre en lumière (haha, lumière, paladin, vous l’avez?) un personnage qui n’est en fait pas si important que ça dans l’univers de Warcraft.
Comme l’ont dit avant moi Sylmyn et Lillyn, je n’ai pas la science infuse. J’aime (beaucoup) le lore des Paladins mais je n’ai pas lu l’ensemble des livres et je n’ai pas lu le moindre Comic (en plus ils sont horriblement chers ). Le but ici sera plutôt de tenter de dresser un portrait de Tirion, de sa personnalité et éventuellement de son impact dans le monde de Warcraft. Je doute que ça engendre autre chose qu’une discussion sereine, mais sait-on jamais.
Quelques points avant de nous lancer dans le vif du sujet!
- J’aime Tirion de tout mon coeur, c’est probablement un de mes persos préférés de toute la licence, mais je ne compte pas faire un éloge à sa grandeur.
- Je vais tâcher (et réussir ) d’être aussi impartial que possible dans ce que je vais raconter. (Au contraire de mes deux prédécesseurs ma formation d’Historien fait que je sais déjà être neutre, donc j’ai rien à ajouter ici en fait. C’est juste pour faire un copier-coller de leur présentation. )
- J’sais pas si y a des gens qui seront en désaccord avec ce que je vais produire, mais si c’est le cas vous avez intérêt à savoir vous tenir! Sinon je vous prépare un bûcher!
- Une bonne partie de mes sources sont en anglais, je suis pas une quiche en anglais mais je n’ai probablement pas traduit exactement comme les traducteurs officiels, ne soyez pas outrés si je ne retranscris pas les mots exacts.
- Il y aura, peut-être, un peu de blagues ou de jeux de mots. Sachez donc que je suis aussi drôle qu’un mauvais épisode des Deux Minutes du Peuple.
- J’utiliserai potentiellement une ou deux références historiques si c’est pertinent à mes yeux. Cependant, étant donné que l’univers de Warcraft est très différent (sur presque tous les points) de l’IRL, il est possible que cela vous semble foireux. Je m’en excuse d’avance.
- Il est possible que ça taunt un peu les DK vers la fin du sujet, ne soyez pas outrés c’est la Lumière qui veut ça.
- Normalement, il devrait pas y avoir énormément de fautes mais je promets rien! Si vous avez besoin de soin après la lecture, vous savez où trouver un Palaheal normalement. ^-^
- Comme Sylmyn, je vais tâcher de rendre ça aéré, lisible de façon cohérente et, de façon générale, agréable.
Ceci fait, allons-y alonso!
De sa jeunesse à la Deuxième Guerre
[N’ayant pas lu Chronicles, le Comic Porte-Cendres ou Arthas: Rise of the Lich King notez que ces informations viennent principalement de Tides of Darkness, Of Blood and Honor et WoWpedia.]
On ne sait pas grand-chose de la jeunesse de Tirion, excepté le fait qu’il soit un roturier né proche des bois d’Âtreval et qu’il ait été un soldat de Lordaeron fait chevalier (et donc anobli) alors qu’il avait 18 ans. Pas d’information véritable sur le moment où il s’est rapproché de la Lumière et d’Alonsus Faol. C’est un des candidats au titre de Paladin choisis par Alonsus (Et oui, je vais vous faire l’affront de les citer! ) aux côtés d’Uther, pas encore le Porteur de Lumière, Saidan Dathrohan et Turalyon. Lorsqu’Alonsus présente les candidats à Anduin Lothar et Khadgar, Uther et Tirion sont notés comme étant les deux plus à l’aise face au héros qu’était Anduin Lothar. Après que les paladins soient partis prier, Anduin Lothar et Khadgar notent que Tirion et Saidan sont assez similaires. Deux guerriers ayant trouvé la foi, les faisant potentiellement hésiter à utiliser des tactiques dont ils auraient usé autrement. Précision qui me semble importante, dans la VO de Tides of Darkness Khadgar mentionne Saidan comme un Chevalier et Tirion comme un Guerrier, alors même que Tirion est normalement déjà chevalier à ce moment.
Lors de la création de l’Ordre de la Main d’Argent, Alonsus Faol donne à chacun des Paladins un Libram censé représenter un trait central de l’Ordre. Dans le détail, Turalyon reçoit celui de Protection, Uther celui de Justice, Tirion celui de Châtiment, Saidan celui de Sainteté et Gavinrad celui de Compassion. (Gavinrad est introduit à l’ordre par Anduin Lothar après la réunion précédemment citée) Durant la cérémonie d’introduction dans l’Ordre, Tirion reçoit ses épaulières des mains de Saidan, présenté comme un de ses amis les plus proches.
Peu de choses à dire de sa participation à la Seconde Guerre, il semble avoir agit comme les autres paladins de son ordre, sans se démarquer en bien ou en mal. Sa seule action véritablement notable semble d’avoir sauvé la vie d’Alexandros Mograine durant la Bataille du Pic Rochenoire en tuant un Ogre qui allait attaquer le futur Porte-Cendres. Peu de temps après la Seconde Guerre, il a participé à la cérémonie d’introduction d’Arthas Menethil dans l’Ordre de la Main d’Argent. (Information à nuancer ici puisque c’est selon Arthas: Rise of the Lich King, alors que dans Of Blood and Honor Tirion rencontre Arthas pour la première fois après que ce dernier soit devenu Paladin.)
Que ce soit sa jeunesse ou sa vie jusqu’à la fin de la Seconde Guerre, les information sur Tirion sont donc assez vagues. Cependant, je pense qu’on peut sortir trois choses qui ont une importance pour le personnage de cette période.
Premièrement, le fait qu’il soit né roturier puis anobli et que Khadgar fasse référence à lui en temps que guerrier (donc roturier) plutôt que chevalier (donc noble) me laisse penser qu’il n’est pas jugé à la même hauteur que les autres paladins. Turalyon est issu de la Noblesse, Gavinrad et Saidan sont des chevaliers (donc nobles aussi) quant à Uther, il était auparavant un clerc et donc potentiellement un noble. Par coutume, le deuxième enfant mâle des familles nobles durant le Moyen Âge était destiné à faire carrière dans l’Église en supposant qu’il en soit de même dans l’univers de Warcraft, il semble cohérent de songer qu’Uther ait donc été issu d’une famille noble (d’autant plus qu’il était apprenti de l’Archevêque de l’Église de la Lumière).
Deuxièmement, il est fait chevalier à 18 ans, un écuyer étant habituellement (ici encore dans l’Europe Médiévale) nommé chevalier entre 17 et 21 ans, il est donc à noter qu’il est fait chevalier assez jeune a fortiori pour un roturier. Cependant, la raison de ce fait n’est pas mentionnée donc difficile d’en tirer une véritable conclusion, il pourrait avoir fait montre d’un grand talent tout comme avoir été apprécié (et pistonné) par un noble.
Troisièmement, les Librams donnés aux Paladins. C’est peut-être moi qui spécule trop mais chacun me semble avoir reçu un libram qui correspond à quelque chose lui manquant.
Turalyon, élevé comme un Clerc manquait de la force nécessaire pour protéger ses frères d’armes.
Uther (et je vais être méchant avec lui alors que je l’aime bien), manquait d’une vision de la justice assez universelle. La vidéo «Les éternités: Le Bastion» va à mon sens dans cette direction, Uther jetant Arthas dans la Gueule par vengeance (et non justice).
Saidan n’avait pas assez conscience de l’aspect sacré de sa cause, ce qui l’amènera à créer la Croisade Écarlate, une version corrompue de l’Ordre de la Main d’Argent.
Gavinrad…Je n’ai pas grand-chose sur lui, cependant vu son surnom (the Dire, ou le Terrible pour les non-anglophones) il me semble pertinent de penser que la Compassion n’était pas sa qualité maîtresse.
Tirion était potentiellement trop clément et bon même envers ses ennemis, ne les châtiant pas comme ils le méritaient.
Bien entendu, ce troisièmement est entièrement spéculatif mais cela me semble coller pour Turalyon, Uther, Saidan et Tirion au moins, d’après leurs histoires et leurs vies (et après-vie, pour Uther).
De la fin de la Seconde jusqu’à la Troisième Guerre
À un moment, il fut nommé Gouverneur d’Âtreval, bien que ce ne soit pas un titre nobiliaire puisque son successeur, Barthilas, est désigné par l’Ordre de la Main d’Argent et que sa gouvernance semble se faire au nom de l’Ordre. Il est difficile de savoir quand exactement il reçoit cette charge plus précisément que «après la Seconde Guerre et quatre ans avant le début de la libération des camps orcs», ce qui est sûr c’est qu’il semble à ce moment que Tirion est heureux de la période de paix qui s’est installée et prie chaque soir pour la sécurité de ses sujets. Il juge cependant, au contraire d’autres dignitaires de l’Alliance, que les Orcs sont toujours un danger potentiel et que leur léthargie apparente dans les camps ne devrait pas amener à les sous-estimer.
Il croise Eitrigg après s’être perdu alors qu’il partait chasser et attaque l’Orc très rapidement, alors même que celui-ci ne s’est pas montré agressif ou menaçant. De même Tirion est à ce moment précis répugné par Eitrigg et par sa présence sur ses terres. Au cours du combat, il réussi à blesser le vieil Orc à la jambe, le faisant s’effondrer. Refusant de tuer un ennemi au sol, Tirion se recule pour le laisser se relever et Eitrigg, après s’être relevé, le salue d’une main sur le coeur avant que leur engagement recommence. Au cours du combat, ils se fracassent contre l’un des murs de la tour servant de refuge à Eitrigg et une partie de celle-ci s’effondre sur eux. Eitrigg sort le paladin des décombres alors que ce dernier tombe inconscient et le renvoie chez lui après l’avoir attaché sur son cheval.
Perturbé par le comportement étrange de l’Orc, Tirion décide de partir seul après quelques jours de repos pour voir ce qu’il en est réellement, prétextant à son chef de la garde et ami Arden qu’il va vérifier si la zone est sûre et s’il s’agissait vraiment d’un Orc seul ou d’une bande. Tirion et Eitrigg échangent sur les évènements passés et Tirion reconnaît l’honneur dont a fait preuve l’Orc, il décide d’écouter l’histoire des Orcs et de la Horde. Le paladin fait alors serment sur l’honneur à Eitrigg qu’il le laissera tranquille tant qu’il ne menace pas les habitants. En revenant à Âtreval, il assure à tout le monde que la zone est sûre et qu’il ne s’agissait que d’un Orc seul.
Saidan Dathrohan arrive cependant une semaine plus tard à Âtreval, prévenu par Barthilas de la présence d’Orcs, et informe Tirion de la menace d’un jeune Orc (Thrall) dont il pense Eitrigg être l’un des agents. Tirion, obéissant à son devoir de paladin puisque Saidan est devenu son supérieur, accepte de le mener avec ses hommes jusqu’à la cache d’Eitrigg pour qu’il soit capturé et interrogé. Une fois emprisonné, Eitrigg est humilié par les soldats de l’Alliance. Tirion récupère un fouet des mains d’un des hommes et le fouette comme ce dernier fouettait Eitrigg avant de tenter de libérer l’Orc à la surprise du reste des Humains présents.
Tirion fait alors part à Saidan de son serment envers l’Orc et refuse de le laisser être emprisonné, Saidan fait alors arrêter Tirion pour qu’il soit jugé. Peu de temps avant le procès Arden tente de convaincre Tirion que sa famille et le bien-être de ses sujets vaut plus que son Honneur. Lors du procès, dont les juges sont Daelin Portvaillant; Antonidas; Alonsus Faol, Arthas Menethil et Uther, Tirion se demande si ses décisions furent avisées il est grandement influencé en ce sens par la présence imposante d’Uther. Pour autant, il maintient sa position et, s’il jure de défendre l’Alliance, refuse de renoncer à son serment car le faire reviendrait pour lui à «Trahir tout ce qu’il est et tout ce qu’ils, en temps qu’hommes honorables, considèrent comme cher». Condamné à l’exil et à être privé de ses pouvoirs et non à la mort pour ses faits d’armes durant la Seconde Guerre, il demande si sa famille subira le même sort, ce à quoi Uther répond qu’ils ne sont pas coupables de «sa fierté».
Avant son exil, il est autorisé à revoir sa famille et à prendre quelques affaires. Il a une dispute avec Karanda, sa femme, à propos du fait que son honneur aurait pu coûter très cher à sa famille. Juste avant son départ d’Âtreval, il demande à Arden de veiller sur sa femme et son fils, Taelan. Il s’en va ensuite vers Stratholme dans le but de sauver, sans grand espoir, Eitrigg. Coincé sur le gibet alors qu’il vient de libérer Eitrigg (ouais, on a vu mieux comme évasion ), Tirion a un pseudo-débat avec Barthilas au cours duquel il dit au jeune paladin qu’il a prêté serment de protéger les faibles et ceux qui ne peuvent se défendre et qu’il sait différencier la justice et la vengeance, arguant qu’Eitrigg est faible, sans défense et qu’il n’a fait de mal à personne de son peuple. La scène est interrompue par Thrall et ses Orcs qui attaquent la ville, Tirion et Eitrigg en profitent pour fuir. Ils s’arrêtent un peu plus loin dans les bois alors que Tirion tente de soigner Eitrigg, ce qu’il ne réussi pas dans un premier temps. Cependant, concentrant sa foi, jugeant que les Hommes ne sont pas la Lumière et que son excommunication par Uther ne change en rien ce qu’il est et qu’il a toujours été, Tirion réussit à faire appel à la Lumière et à soigner Eitrigg avant que Thrall et ses Orcs ne les trouvent. Eitrigg accepte de rejoindre le fils de Durotan et, avant de partir, dit à Tirion qu’ils sont désormais «frères», «liés par le sang et l’honneur» et qu’il ne l’oubliera pas.
Après ça, pas grand-chose à nouveau. Il part vivre en ermite dans ce qui deviendra les Maleterres de l’Est, il a un contact rapide avec Darion Mograine qui lui demande de l’aider à libérer l’âme de son père mais Tirion dit qu’il ne peut rien pour lui excepté lui dire de faire un «acte d’amour» qui pourrait sauver l’âme de son père (Ouais, c’est très Disney). On peut noter le fait qu’à une date inconnue Taelan, le fils de Tirion donc, ouvre les portes d’Âtreval à des survivants de la Main d’Argent qui formeront par la suite la Croisade Écarlate et qu’il les rejoindra, assez logiquement, pour lutter contre le Fléau. Sur un plan plus important, il aide l’Aube d’Argent à repousser une attaque du Fléau lancée par Kel’thuzad sur la Chapelle de l’Espoir de Lumière. Après cet évènement il reste en contact avec Maxwell Tyrosus et lui promet de faire sortir Taelan Fordring des rangs de la Croisade Écarlate.
Un gros morceau par rapport à juste avant donc, même si là encore beaucoup de flou.
On notera que les potentiels exploits de Tirion ne sont pas mentionnés directement (les seules références venant d’autres personnages disant qu’il leur a sauvé la vie à maintes reprises durant la Seconde Guerre).
Difficile aussi de bien jauger une quelconque évolution comportementale par rapport à avant puisqu’il commence à vraiment être développé à partir de là.
Initialement, il est comme la plupart des autres Humains de l’Alliance à ce moment et méprise ou au moins déteste les Orcs pour ce qu’ils ont fait. Et c’est clairement sa rencontre avec Eitrigg qui va le changer sur ce point. On a donc durant cette période l’ouverture de Tirion aux races non-Alliance (Humains, Nains, Hauts-Elfes et Gnomes).
Autre caractéristique notable, c’est un paladin qui a une très grande appréciation de l’Honneur.
Ce qui apporte deux choses:
Tout d’abord, grâce à son Honneur, il sait déterminer ce qui est juste (au moins à ses yeux) alors que les autres Humains sont trop aveuglés par leur haine des Orcs pour la dépasser et voir que tous ne sont pas des bêtes sanguinaires. C’est d’ailleurs dans la nouvelle le point d’opposition principal avec Barthilas dont les parents ont été tués durant la Seconde Guerre et qui est prêt à tuer n’importe quel Orc pour les venger, là où Tirion comprend que tuer tous les Orcs n’est pas la chose à faire puisque, comme il le dira durant Vanilla «La race ne dicte pas l’Honneur».
Par contre, à l’inverse, sa volonté de respecter ses serments (et donc de ne pas bafouer son Honneur) le pousse à s’en prendre à ses camarades et à s’opposer aux décisions de ses frères d’armes et supérieurs que sont Uther et Saidan. Ses décisions sont également hasardeuses pour sa famille et son peuple, comme lui font remarquer Arden et Karanda puisque cela le force à abandonner Taelan et à laisser Âtreval sous le commandement de Barthilas, qui est dépeint comme impulsif et tout sauf sage. On peut cependant noter que visiblement il tente de réparer ses erreurs vers la fin, avec sa promesse à Maxwell de libérer Taelan de la Croisade Écarlate.
En soit, on a donc ici l’établissement de Tirion comme un Paladin Honorable et respectueux mais parfois trop honorable pour son propre bien et pour le bien de ceux autour de lui.
Et je persiste sur ma théorie des Librams, Tirion a expliqué sa situation à au moins deux des autres Paladins de l’Ordre mais a été le seul à ne pas vouloir tuer Eitrigg.
Vanilla
[N’ayant pas joué à Vanilla, notez bien que j’utilise ce que j’ai pu voir à droite et à gauche, sur Wowpedia et des vidéos de gameplay Classic principalement.]
Tout en cohérence avec les évènements précédents, Tirion était à Vanilla un donneur de quête situé aux Maleterres de l’Est, littéralement de l’autre côté de la rivière par rapport à Âtreval. Il donne quelques quêtes, les premières n’ont pas une importance très grande puisqu’il s’agit d’un classique «Tuez X mobs» et «Collectez X objets». Il explique ensuite qu’il demandait ceci pour s’assurer que l’aventurier l’aidant soit fiable. En effet, commence alors le vrai coeur des quêtes données par Tirion: Demander à l’aventurier d’aller récupérer des objets de son passé et du passé de son fils pour ensuite les apporter à ce dernier. Comme vous vous en doutez, le but est de tenter de lui rappeler ce qu’il était et ce pour quoi il luttait avant de rejoindre la Croisade Écarlate. À noter, lorsque l’on apporte certains objets (le marteau-jouet de Taelan et une peinture représentant sa famille) Tirion se mettait à pleurer. Le subterfuge fonctionne et l’on escorte Taelan (ou plutôt, d’après les vidéos que j’ai vu, Taelan nous escorte) hors d’Âtreval. Une fois à ce qui est nommé aujourd’hui la «Tour de Taelan», l’aventurier et le jeune Fordring sont pris en embuscade par Isillien, qui révèle que Dathrohan a ordonné l’exécution de Taelan et Tirion. Isillien a envoyé des assassins s’occuper de Tirion tandis qu’il se charge personnellement de Taelan (et de l’aventurier, mais surtout Taelan quand même). Tirion arrive un peu tard, probablement retardé par les assassins d’Isillien et, voyant son fils mort, tue Isillien en représailles. Après ça, il promet de reformer (et réformer) l’Ordre de la Main d’Argent pour éradiquer le mal où qu’il soit sur Azeroth, précisant que ce mal ne pourra pas se cacher derrière la politique et les civilités. Tirion rejoint par la suite la Chapelle de l’Espoir de Lumière à une date inconnue avec d’autres chevaliers de la Main d’Argent non-nommés.
On a donc à Vanilla un évènement majeur pour Tirion en la mort de son fils. Comme on peut s’en douter, ce n’est pas forcément quelque chose de facile à vivre d’autant plus que Tirion était très attaché à son fils. Difficile de dire depuis quand Taelan appartenait à la Croisade Écarlate avant sa mort cependant, la seule mention chronologique sous-entendant qu’il en fait partie au moins depuis la mort d’Alexandros Mograine.
Bien qu’il ne puisse pas faire grand-chose pour Taelan (puisque les Croisés Écarlates le tueraient à vue), Tirion est ici présenté comme plus attaché à sa famille qu’avant. Il va d’ailleurs à l’encontre d’un ordre d’exil en restant aux Maleterres, non pas par Honneur mais pour veiller sur son Fils. Contrairement à précédemment, il apparaît plus réfléchit puisqu’il demande à l’aventurier de l’aider et l’envoie voir Myranda -une illusionniste gnome anciennement de ses conseillers- pour qu’il puisse rentrer discrètement dans Âtreval. Comparé à sa tentative de libération d’Eitrigg sans aucun plan et en plein milieu de Stratholme, je pense qu’on peut noter le mieux.
Sa volonté d’éradiquer le mal d’Azeroth, quelque soit le mal d’ailleurs, ainsi que le fait qu’il accepte l’aide de n’importe quelle race (même les Réprouvés, pourtant pas vraiment à la côte côté Alliance), est dans la droite lignée de ce qui a été établi précédemment. Il prend également toujours ses serments au sérieux, puisque celui qu’il prend sur le corps de son défunt fils l’amènera à créer la Croisade d’Argent par la suite.
Burning Crusade (Mais pas vraiment en fait)
[Notez que je n’ai pas lu Porte-Cendres, j’utilise ce que j’ai pu voir à droite et à gauche, sur Wowpedia principalement (J’allais pas acheter quatre bouquins à 30€ chaque pour ce topic tout de même!)]
Avec Burning Crusade, vient le donjon Contreforts de Hautebrande d’Antan, pas grand-chose à voir avec Tirion me direz-vous. Sauf que l’on peut se balader dans le donjon et rencontrer quelques personnages tels que Kel’thuzad, Sally Blanchetête, Nat Paggle ou Tirion (accompagné d’Alexandros Mograine, Doan, Isillien, Brigitte Abbendis et Fairbanks).
Si l’on s’approche du groupe, un event se déclenche au cours duquel Alexandros présente aux autres le cristal de Porte-Cendres encore dans sa forme d’Ombre. Après qu’Isillien ait tenté de le détruire et qu’il ait absorbé, Tirion, Abbendis, Fairbanks et Isillien lancent plusieurs sorts sur le cristal et le purifient. Mograine dit ensuite qu’à partir de ce cristal, il fera forger une arme, Tirion répond «Porte-Cendres» en premier et est rapidement suivi par les autres et l’event s’arrête là.
Pas grand-chose à dire ici, l’évènement se passe avant que Tirion ne soit exilé donc sa place ici n’est pas incohérente à ce niveau là. Et il en va de même pour les autres.
Chose comique cependant, il semble que dans Porte-Cendres la réunion ait eu lieu bien plus tardivement que dans le donjon. De fait, Tirion était à ce moment déjà privé de ses titres et exilé. De même, dans Porte-Cendres, le nom de l’arme vient après qu’elle ait été forgée à Forgefer. C’est pas grand-chose, certes, mais bon ça fait encore une petite incohérence entre UE et Jeu.
Excepté ceci, pas grand-chose à dire que l’on considère que l’event soit canon ou pas. L’event étant trop court et Tirion ne disant rien de spécial qui pourrait le démarquer des autres.
Wrath of the Lich King
On va pas se mentir, c’est là qu’on va avoir le plus gros morceau. Un peu comme pour Sylvanas, l’extension centrée sur Arthas et le Fléau c’est le moment pour Tirion de briller. (Haha, briller, paladin, vous l’avez?..Promis j’arrête. )
Commençons donc le plus chronologiquement possible avec les quêtes d’introduction des DK. Tirion a, à ce moment, rejoint la Chapelle de l’Espoir de Lumière sans doute donc dans le but de suivre la promesse qu’il avait faire à Vanilla. On notera d’ailleurs que dans la quête finale (La lumière de l’Aube), les défenseurs présent portent encore le tabard de l’Aube d’Argent. Alors que l’armée du Fléau gagne lentement mais sûrement (en même temps à 10.000 contre 300, le contraire serait étonnant), Tirion apparaît et la Lumière massacre instantanément la majeure partie de l’armée du Fléau laissant les seuls DK survivants, que Tirion fait amener (entravés par la Lumière) devant lui. Tirion dit à Darion qu’il est devenu tout ce qu’il avait juré de combattre et qu’Arthas l’a envoyé mourir ici, sachant ce qui se trouvait sous la chapelle. S’en suit un échange entre Darion et son père (que je vais pas détailler, c’est pas un sujet sur Darion!) et l’arrivée d’Arthas qui envoie balader un Darion qui l’attaque avant de soumettre Tirion et de tuer ou au moins blesser sévèrement les membres de l’Aube qui l’attaquent à leur tour. Darion lance Porte-Cendres à Tirion, qui est rapidement entouré de Lumière. L’épée est lavée de sa corruption en touchant Tirion, Porte-Cendres désormais purifiée en main, Tirion attaque Arthas qui fuit. Une fois la menace écartée, Tirion fait se lever Darion et proclame la création de la Croisade d’Argent. Il envoie par la suite une lettre à Saurcroc par l’intermédiaire d’un Chevalier de la Mort d’une des races de la Horde, pour demander au Haut-Seigneur de faire preuve de tolérance envers la Lame et ses chevaliers de la mort ainsi que pour demander s’il est possible pour Eitrigg de venir l’assister en Norfendre. (La lettre est par la suite modifiée IG, étant destinée à Thrall avec Cataclysm puis le «Chef de Guerre» avec Légion, le contenu garde cependant le même sens)
Après les évènements de la Chapelle et l’invasion du Fléau sur les Royaumes de l’Est et Kalimdor, la Croisade se rend en Norfendre. Tirion, particulièrement, s’y rend de façon discrète probablement sur recommandation de ses lieutenants et sous escorte discrète de Irulon Lamevraie. Porte-Cendres, de son côté est amenée par un soldat de la Croisade nommé Arès le Féal qui, hélas pour lui, se fait capturer par des Vrykuls et meurt de ses blessures après avoir chargé un aventurier de ramener la lame à Irulon qui se trouve au port de Valgarde. Une fois sur place, Tirion se révèle à l’aventurier et a une discussion avec Irulon au cours de laquelle il évoque le fait que les morts qui ont été nécessaires à la «rédemption» de l’arme auraient pu être évitées et qu’elles lui pèsent. La discussion se conclue avec Tirion approuvant Irulon lorsqu’il dit que leur chemin est et sera pavé de tragédies. Il est sous-entendu dans le texte de quête final qu’ils vont tous deux se rendre vers la Couronne de glace sous peu puisque la Croisade y travaille déjà.
On retrouve donc en toute logique Tirion à l’Avant-Garde d’Argent par la suite, sur place l’on surprend une conversation entre Tirion et Darion Mograine. Au cours de cette dernière, Darion sous-entends que la Lumière brime Tirion à cause des vertus qu’il défend et Tirion semble mal prendre la remarque (passant de «Darion» à «chevalier de la mort» pour qualifier Darion). De même, l’on y apprends que Tirion pensait surprendre le Roi-Liche en ouvrant une brèche sur les flancs de la Couronne de Glace et que Tirion refuse de tirer sur ses hommes capturés (utilisés comme boucliers humains par le Fléau). Tirion conclut en disant à Darion qu’il refuse de se battre sans Honneur, ce qui l’abaisserait «au niveau du Fléau». La quête donnée aux aventuriers mentionne explicitement qu’il aimerait avoir à ses côtés l’Alliance et la Horde mais qu’ils (la Croisade et la Lame d’ébène) n’ont pas le choix d’avancer tout de même. L’aventurier va donc, sur ordre de Tirion, voir Entari qui mentionne que la Croisade a tout de même réussi à surprendre le Roi-Liche, malgré une contre-attaque «immédiate et brutale». Entari nous envoie ensuite libérer un maximum de croisés captifs, ceux-ci nous apprennent que le Fléau prépare une attaque de grande ampleur et nous retournons voir Tirion. Ce dernier, visiblement déjà au fait, propose à l’aventurier de manier un des canons du fort et d’aider à la défense en allant voir Fezzik, un «Maître de siège» Gobelin (Comprendre: «Un Gobelin qui adore faire péter des trucs durant les sièges»). Durant la bataille qui s’en suit, Tirion mène les troupes au front, combattant à leur côté avec Porte-Cendres. Suite au combat, Tirion envoie l’aventurier aider Darion avec l’intention de pousser l’avantage et de ne pas laisser retomber le momentum. S’en suit des missions d’affaiblissement du Fléau et une bataille pour prendre la «Cime du Croisé» au Fléau, Tirion remercie les aventuriers de leur aide en précisant que ce n’est que la première étape d’une longue campagne.
Suite à cela, il demande aux aventuriers d’aller retrouver un croisé (Bridenbrad) ayant fait preuve d’une grande bravoure pour le féliciter. Lorsqu’on lui rapporte la nouvelle de l’infection à la peste de Bridenbrad, il refuse de le laisser mourir sans rien faire. Il nous envoie donc aller chercher de l’aide, auprès de Remulos, Alexstrasza et A’dal.
Plus tard, après avoir aidé les Chevaliers de la Lame d’ébène (et surtout Thassarian côté Alliance ou Koltira côté Horde) et croisé à plusieurs reprises le fantôme d’un enfant, Thassarian/Koltira nous envoie chercher Tirion pour récupérer le Coeur d’Arthas, dernier fragment de son humanité perdue. Tirion se montre enthousiaste à l’idée de le récupérer, disant que tant «qu’un tel artefact existe, il y a une chance qu’Arthas Menethil puisse redevenir un homme un jour!». Après que l’aventurier se soit «déguisé» (comprenez par là: «mis un capuchon sur la tête pour cacher vaguement le fait que vous soyez totalement pas discret»), il retrouve Tirion ainsi que trois Croisés déguisés (pour de vrai, eux) pour participer à une cérémonie durant laquelle le coeur d’Arthas est censé être apporté. Tout se passe bien jusqu’à ce qu’Arthas fasse irruption dans le bâtiment et démasque Tirion, les croisés et l’aventurier. S’en suit un échange entre Tirion et Arthas, ce dernier raille Tirion qui répond à la provocation calmement (mais pas sans piquant). Alors que Tirion menace de transpercer avec Porte-Cendres le coeur, Arthas lui répond qu’il pense qu’il bluffe tant le paladin est attaché à la rédemption. Ce à quoi Tirion répond qu’il voulait le voir de ses yeux et qu’il a désormais la confirmation que l’humanité d’Arthas est perdue à jamais, après quoi il frappe le coeur et tombe inconscient à cause du choc. Arthas, en mauvais état, envoie les cultistes sur l’aventurier et les croisés qui sont sauvés par Darion et ses chevaliers de la mort qui ouvrent une porte de la mort vers la Cime du Croisé et massacrent les cultistes au passage. Une fois rentré, Tirion confirme à l’aventurier ce qu’il avait dit précédemment, Arthas n’est plus et seul subsiste le Roi-Liche.
Tirion convie par la suite l’Alliance; la Horde; la Lame d’Ébène et les aventuriers d’Azeroth à le rejoindre au «Tournoi d’Argent», une grande zone de tournoi dans laquelle les héros et champions de tous les camps conviés pourront combattre. Tirion fait d’abord un discours pour expliquer aux candidats ce qu’il attend d’eux et la raison du Tournoi, il accueille par la suite les dirigeants de la Horde et l’Alliance, tentant de rassurer tant Garrosh que Varian de l’intérêt du Tournoi dans la lutte contre le Roi-Liche. Au cours du tournoi, plusieurs épreuves ont été préparées, la première consiste en des combats amicaux contre les autres participants, vient ensuite un combat dans le «Colisée des Croisés» où les aventuriers affrontent les champions de la faction adverse et un champion de la Croisade (Eadric ou Paletress). En ce qui concerne l’épreuve finale, il s’agit d’un combat contre diverses menaces, cette fois mortelles. Durant les épreuves, Tirion félicite personnellement les champions pour leurs victoires et s’efforce de calmer les ardeurs de Garrosh et Varian tout en déplorant leurs excès. Le but assumé de ces combats est de sélectionner les champions les plus doués pour qu’ils mènent l’assaut sur la Couronne de Glace aux côtés de la Croisade et de la Lame, en outre il semble que Tirion souhaite également au moins tempérer le conflit Alliance/Horde.
Durant l’assaut sur la Couronne de Glace, Tirion dit à Arthas qu’il est venu pour le tuer et, lorsque Bolvar hurle qu’il refuse de se soumettre, approuve Muradin dans sa volonté de sauver Bolvar et son espoir que cela permette de mettre fin au conflit latent entre l’Alliance et la Horde. Alors que les aventuriers arrivent au sommet de la citadelle, ils rejoignent Tirion mais ce dernier est rapidement emprisonné par le pouvoir du Roi-Liche et ce n’est qu’en voyant le Roi-Liche tuer les aventuriers qu’il invoque la lumière qui brise la prison de glace à la surprise du Roi-Liche, le paladin hurle également «Ta haine ne dévorera pas une vie de plus». Porte-Cendres et Deuillegivre s’entrechoquent mais une fois de plus la lame de Tirion a l’avantage et brise l’épée du Roi-Liche, libérant au passage les âmes contenues à l’intérieur qui tuent alors Arthas. Le Roi-Liche mort, Tirion ramasse le heaume et dit qu’il est celui qui doit porter le heaume avant que Bolvar encore vivant, ce qui semble surprendre Tirion, lui dise de lui enfiler le casque car Tirion et les aventuriers ont «des destinées à accomplir» (Merci Blizzard pour la destinée de Tirion d’ailleurs! è_é). Tirion accepte de placer le heaume sur la tête de Bolvar et de garder le secret sur ce qu’il s’est passé réellement.
La première chose à noter est le fait que Tirion semble accepter le fait que des gens puissent mourir sur la route d’une cause plus grande, mais que cela l’affecte tout de même profondément. C’est d’ailleurs assez récurrent tout au long de la campagne de Norfendre. Cependant, il refuse de laisser mourir des gens sans essayer de les secourir comme le montre le fait qu’Entari (qui obéit vraisemblablement aux ordres de Tirion) nous demande de secourir les croisés et que Tirion demande à l’aventurier d’aller voir de nombreuses personnes pour tenter de sauver Bridenbrad. De même, avant que Bolvar ne le stoppe, Tirion est prêt à se sacrifier à la place des aventuriers pour protéger Azeroth du Fléau, refusant donc de les laisser mourir à sa place.
Tirion reste également, durant WotLK, cohérent avec lui-même par rapport à sa vision des races et de l’Honneur. Il convie tout le monde et ne fait pas de discrimination pour récompenser les champions valeureux. Si il semble, au même titre que le reste de la Croisade, déplorer les conflits entre Alliance et Horde durant l’extension, le court échange avec Muradin pourrait laisser supposer qu’il souhaiterait mettre un terme définitif à ces derniers.
Enfin, Tirion semble toujours animé par sa volonté de rédemption puisqu’il cherche à obtenir celle de Darion (et des chevaliers d’Achérus de façon plus large) mais qu’il montre à un moment espérer pouvoir faire redevenir Arthas…Arthas. On note cependant qu’il ne semble pas montrer de pitié particulière envers les serviteurs (vivants ou morts-vivants) du Roi-Liche ni envers ce dernier une fois qu’il est certain qu’Arthas n’est plus. La seule exception à cette règle étant potentiellement les soldats de la Croisade récemment tombés et relevés, bien que la quête demandant de purifier leur âme n’émane pas de Tirion, Darion semble convaincu qu’il s’agît d’une volonté répandue chez les Croisés d’Argent et cela collerait avec le caractère de Tirion.
De même, il semble toujours prendre au sérieux ses serments puisqu’il n’a pas dévoilé au monde le destin réel de Bolvar. (La seule exception potentielle étant qu’il l’ait révélé aux chefs de la Horde et l’Alliance, ce qui n’est pas vraiment «le monde»)
Bien que ce ne soit pas très étonnant dans l’univers de Warcraft (Uther étant mort au combat à 64 ans), on peut mentionner que Tirion est fréquemment en première ligne durant les combats malgré son âge (qui doit se situer autour des 60 ans durant WotLK).
Alors que tirer de tout ça?
Et bien, outre l’évidence de sa conception de l’Honneur qui reste la même, on a ici un Tirion qui me paraît affecté par les morts qu’il a pu voir et causer (indirectement ou directement). Ce qui peut expliquer sa volonté de limiter les pertes au minimum. Aussi, malgré les années il n’a pas oublié son amitié avec Eitrigg et l’apprécie visiblement toujours autant. Il ne serait pas idiot, d’après moi, de supposer qu’il ait été grandement affecté par la mort de son fils et que cela l’ait poussé à vouloir d’autant plus protéger la vie de ses hommes.
Pour ce qui est de sa discussion avec Darion, si ce dernier semble sous-entendre que l’Honneur de Tirion est néfaste (ce qui colle avec certaines observations faites plus haut), durant la campagne de Norfendre le seul moment où l’Honneur de Tirion semble être néfaste pourrait être durant la cérémonie avec le coeur d’Arthas mais l’action de Tirion affaiblissant véritablement le Roi-Liche, il est également possible que Tirion n’ait simplement pas anticipé le contre-coup ou que la sortie avec l’aide des Chevaliers ait été prévue à l’avance.
On a également via la purification de Porte-Cendres et la libération de la glace créée par le Roi-Liche, une confirmation de la grande foi de Tirion envers la Lumière. Il semble d’ailleurs fortement lié à celle-ci puisqu’il arrive à accomplir des actions qui paraissent bien plus importantes que ce qu’un paladin (ou un prêtre) ordinaire pourrait faire.
Si la rédemption semble toujours importante aux yeux de Tirion, le passage avec la Croisade Écarlate semble l’avoir changé sur ce point et le pousser à ne pas chercher la rédemption de tous.
Cataclysm
Suite à la chute du Roi-Liche, Tirion et la Croisade sont retournés dans les Maleterres et ont repris Âtreval à la Croisade Écarlate. Difficile de savoir comment la chose s’est déroulé mais connaissant les écarlates, peu de chances que ce se soit fait dans la paix et l’amour. Toujours est-il qu’après la reprise de la ville, Tirion y a établi le nouveau quartier général de la Croisade et renomme la tour gardant la route «Tour de Taelan». On sait qu’il a ensuite établi un accord commercial avec la Scierie de la Crête du Nord, il semble plausible que la Ferme de Dalson soit également tenue par la Croisade et le Cercle Cénarien (ce dernier étant certain étant donné que Selyria Groenveld, une Worgen druidesse, dit que le Cercle s’occupe de faire pousser les cultures) puisque l’avant-poste situé juste à côté est habité tant par des druides que des croisés. On peut noter que Tirion a déployé des croisés pour s’occuper de la sécurité de la scierie, il me semble donc censé de supposer qu’il en est de même pour la ferme. Tirion salue les aventuriers venant aider la Croisade dans les Maleterres, leur offrant l’hospitalité d’Âtreval et vantant leurs talents. Suite à la discussion avec Tirion, certains membres de la Croisade proposeront du travail aux aventuriers (Certains de ces membres n’étant d’ailleurs pas très futés, n’est-ce pas Lieutenant Myner), il est fort probable que l’ordre vienne de Tirion bien que ce ne soit pas certain. Après que, pour Daria L’Rayne, l’aventurier ait éliminé un traître cette dernière l’invite à se rendre à Tirion car elle craint sa réaction, le Paladin fait semblant de condamner l’acte pour au final féliciter l’aventurier d’avoir tué le traître.
On peut également noter dans les Maleterres de l’Est la reprise des tours de garde par la Croisade d’Argent (ainsi que la reprise de ponts) aux dépends de l’Alliance et la Horde ainsi que la fortification de la Chapelle de l’Espoir de Lumière. Également, un travail plus étroit entre Croisade d’Argent et Cercle Cénarien pour rétablir les Maleterres. Tirion étant le dirigeant de la Croisade, il est fort probable qu’il soit à l’origine de ou qu’il ait approuvé ces décisions.
Pas énormément ici pour Tirion, malgré le potentiel sur les deux zones que sont les Maleterres. Les recrues d’Âtreval étant équitablement de «l’Alliance» et de «la Horde», il semble pertinent de considérer que les vues de Tirion n’ont pas changé à ce niveau.
Même s’il est compliqué d’en être sûr, Tirion semble aller mieux mentalement à Cataclysm. S’il apparaît toujours comme respectueux et poli, on voit également qu’il se permet des traits d’humour. Cet état de fait peut-être dû à la récupération d’Âtreval qui, même s’il se plaignait dans «Of Blood and Honor» de la charge administrative, est son lieu de naissance et il semble toujours y avoir été attaché. Il est donc possible que la récupération d’Âtreval, l’amélioration de l’état des Maleterres et l’hommage rendu à son fils aient joué sur l’amélioration de son état psychologique et que cela l’ait aidé à passer outre les regrets qu’il exprimait durant WotLK (la défaite du Roi-Liche a d’ailleurs là aussi probablement joué).
Son alliance avec le Cercle Cénarien n’est ni étonnante ni nouvelle, puisque l’on croisait déjà Rayne et Rimblat (respectivement du Cercle Cénarien et du Cercle Terrestre) durant WotLK. Il en va de même pour son accord avec la scierie, qui semble cohérent tant pour l’approvisionnement en bois de la Croisade que parce que la Scierie faisait probablement partie des terres d’Âtreval.
On notera quelques critiques émises par la Fraternité de la Lumière sur le fait que la Croisade soit «enchaînée à ses vertus», qui sont assez proches des critiques formulées par Darion en Norfendre.
Pas grand-chose pour notre avant-dernière apparition de Tirion donc, mais au moins pour le peu que l’on en voit, une cohérence continue.
Légion
Très peu de choses ici à cause de la (très) courte apparition de Tirion. (Curse you Blizzard!)
Tirion et la Croisade d’Argent semblent être parmi les premiers à être arrivés au Rivage Brisé, pas beaucoup d’informations sur la temporalité il est probable qu’ils soient venu en même temps que la première vague de la Horde et de l’Alliance ou un peu avant. Toujours est-il que Tirion est capturé de même que de nombreux soldats, il a cependant un destin différent puisqu’il est utilisé par Gul’dan pour provoquer les forces coalisées. Lorsque Krosus (et un peu Gul’dan) le menace, Tirion hurle aux forces coalisées de reculer et dit que la Lumière le protègera. Krosus brise tout de même son bouclier divin et Tirion tombe (inanimé) dans la lave gangrenée.
La Croisade le retrouvera plus tard, récupéré par la Légion et torturé. Des dires de son tortionnaire démoniaque, ce dernier n’aura pas cédé. Une fois Porte-Cendres récupérée et Balnazzar tentant de soumettre l’aventurier, Tirion chuchote à ce dernier la même phrase qu’il avait prononcé avant de se libérer de la prison de glace du Roi-Liche. L’aventurier retrouve Tirion après avoir fait fuir Balnazzar, le Généralissime passant sa charge alors qu’il meurt. Note intéressante, sa mort libère une décharge de lumière et un orbe lumineux s’envole depuis son corps. Le corps de Tirion est ensuite récupéré par Maxwell et la Croisade pour être enterré dans la Chapelle de l’Espoir de Lumière. Durant la campagne des Chevaliers de la Mort, ces derniers tenteront de ressusciter Tirion (J’vous retiens, pensez pas que j’oublie ça un jour. Je viendrai pour toi BOLVAR! è_é) mais la Lumière les rejettera durant leur tentative, les forçant à fuir.
De fait, pas beaucoup à voir et donc pas beaucoup à dire. Si ce n’est que Tirion apparaît comme souhaitant protéger la vie des autres puisqu’il dit à Varian (et indirectement au reste des troupes sur place) de ne pas s’approcher, quitte à en pâtir, rien d’étonnant puisque c’est dans la logique du personnage.
La seule chose véritablement importante ici (excepté la fourberie des DK, bien sûr) est à mon sens surtout la relation à la Lumière. Même privé de Porte-Cendres, Tirion émet un rayonnement assez important à sa mort ce qui semble confirmer sa très grande proximité avec la Lumière. Difficile de savoir si la réaction de la Lumière dans la Chapelle est due à Tirion ou au fait que ce soit la Chapelle cependant bien qu’il semble logique de penser que ce soit une réaction normale des esprits des morts enterrés sur place.
Notes Supplémentaires
Tirion avait de son vivant un cheval nommé Mirador, ce dernier est mentionné étant Gris dans «Of Blood and Honor» et dans la quête «Éternelle question» et est montré Gris/Blanc dans la cinématique d’intro d’ICC (que je vous poste juste dessous) mais le Comic Porte-Cendres le représente Alezan, de même que WoW.
Il y a plusieurs explications possibles à mes yeux:
- Le Mirador mentionné durant «Of Blood and Honor» est mort entre la nouvelle et Vanilla
- Il ne semble pas y avoir de cheval Gris disponible sans armure en jeu, ce qui pourrait expliquer la différence de couleur (Ce qui me paraît le plus probable)
- Une bête incohérence
La cinématique d’intro d’ICC, avec la très succincte apparition du cheval gris d’Henri IV en anglais et en français:
Durant Vanilla, Tirion nous envoie donc voir Myranda qui était sa conseillère par le passé à Âtreval. Cette dernière est cependant absente à Âtreval une fois que la ville est reprise par la Croisade.
Ici aussi, je vois plusieurs explications:
- Myranda n’a pas souhaité reprendre son poste auprès de Tirion
- Le personnage étant assez secondaire, il a été oublié durant le rework de la zone (Ce qui me paraît le plus probable)
Toujours sur l’absence de PnJ, Mirador n’est…Pas présent non plus à Âtreval reconquise. Ce qui me semble confirmer l’hypothèse de l’oubli.
Dernière note, Tirion a visiblement un attachement assez fort envers Mirador, son cheval devant être assez vieux puisqu’il accompagne Tirion depuis la Seconde Guerre au moins, le fait qu’il le garde alors qu’il devrait être en mesure d’en prendre un plus jeune montrant à mon sens cet attachement.
Conclusion
Si Tirion n’a pas le développement de personnage d’un Baine ou d’une Sylvanas (encore heureux d’ailleurs), on peut noter tout de même des évolutions et des constantes.
Tirion est un personnage pieux, probablement autant qu’Uther, qui s’est dévoué aux causes qu’il a embrassé en temps que Paladin. C’est également un homme honorable, parfois même trop bien que l’impact négatif de son Honneur ait décliné à partir de Vanilla.
Après sa rencontre avec Eitrigg, il a conservé une vision moins biaisée du monde faisant de lui l’un des premiers à accepter les Orcs et les autres races malgré les différents. Sur ce point, sa volonté de recours au châtiment plus faible que chez ses comparses Paladins a certainement été une aide. (Oui j’y crois à ma théorie des Librams!)
Sa plus grosse évolution vient de sa relation aux pertes qu’il a essuyées, la mort de son fils l’affectant profondément et la mort des hommes sous ses ordres en rajoutant une couche. Il arrive à se pardonner au fil du temps et à mesure que les actions qu’il a entreprises ou soutenues portent leurs fruits.
Viens alors la question réellement importante: Tirion est-il un bon paladin?
Au risque d’en surprendre plus d’un, Non. Tirion n’est pas un bon paladin.
Ou, plus exactement, il n’est pas un bon Paladin de la première génération et n’est pas ce que l’on attendait de lui en temps que Paladin. En fait, il ne l’a probablement jamais été.
En revanche, Tirion est probablement un bon Paladin si l’on suppose qu’un Paladin doit éviter les a priori et savoir distinguer Bien et Mal pour lutter contre ce dernier. Et dans ce cas, oui, c’était un bon Paladin, un excellent même.